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De Rolex à Codex, en passant par Peter Tanisman, Bovet, Tokyoflash et les autres, les interrogations sont infinies.
Cette semaine, pour le Quotidien des Montres,
LE ZAPPEUR DU MERCREDI A POSÉ QUELQUES QUESTIONS...
1)
••• UNE POSSIBLE RÉVOLUTION DANS L’ÉLECTRONIQUE APPLIQUÉE AUX MONTRES ?
Sans entrer dans des détails scientifiques trop complexes, intéressons-nous à des récentes avancées de la nanophysique, notamment dans le domaine de la piézoélectricité : selon une nouvelle publication dans Nano Letters, une équipe canadienne (Montréal) vient de réussir à nanomanipuler l’effet piézoélectrique. En maîtrisant à une échelle quantique l’ampleur de la vibration piézoélectrique, on peut désormais mettre au point des sources d’alimentation nanoscopiques, c’est-à-dire utiliser moins d’énergie pour produire des tensions plus élevées. A terme, c’est une révolution dans la technologie du quartz appliqué aux montres : des nanopiles pourraient changer l’esthétique des montres électroniques, voire même celle des montres mécaniques qui admettraient une assistance électronique pour des fonctions annexes...
2)
••• COMMENT LES JURÉS DU GRAND PRIX SONT-ILS PASSÉS À CÔTÉ DE CETTE FANTASIA ?
Reléguée hors des présélections du Grand Prix d’Horlogerie, le concept de la Fantasia imaginé par Peter Tanisman n’en ouvre pas moins un nouveau territoire dans le domaine de la haute joaillerie ludique, dont la Chopard Happy Diamonds avait été pionnière. Le boîtier Carrousel (emblématique des collections Peter Tanisman et serti ici de 155 diamants baguette) est caractérisé par son « cylindre » purement tactile : dans la Fantasia, sept anneaux sertis tournent librement et séparément sur des roulements à billes pour recomposer en permanence un tableau serti toujours différent. Mieux, sur le cadran, sept « rails » abritent autant de rangées de pierres de couleur, que leur « serti invisible » rend mobiles sur leur « rail » (image ci-dessus). A tout instant, selon les mouvements du poignet, ces alignements de pierres cascadent en scintillant, en répondant à la nouvelle palette du cylindre serti. L’ensemble est à la fois ultra-précieux, très tactile et terriblement ludique. Le concept est d’autant plus riche qu’il autorise à peu près toutes les combinaisons de pierres, voire le retour aux « alphabets gemmologiques » [une pierre = une lettre de l’alphabet pour composer des sortes de SMS joailliers], si à la mode au XIXe siècle. Reste à comprendre comment et pourquoi les jurés du GPH n’ont pas « percuté » face à cette proposition, qui tranchait nettement sur les autres montres de joaillerie soumises par les marques...
3)
••• POURQUOI LE SÉLECTIONNEUR ESPAGNOL VICENTE DEL BOSQUE SE PRIVE-T-IL DE SA BOVET ?
C’est pour la bonne cause et pour une opération charitable que le sélectionneur des champions du monde espagnols, Vicente del Bosque, va mettre en enchères la Bovet Sporster (gravée VDB) qu’on avait repérée à son poignet pendant tout le Mondial sud-africain (révélation Business Montres du 12 juillet). Passage sous le marteau de cette « montre-culte » le 4 octobre, au profit de la Fundacion Sindrome de Down...
4)
••• PEUT-ON AFFICHER L’HEURE AVEC DES MOTS ?
Ce n’est pas la première montre qui indique l’heure avec des mots, mais c’est peut-être une des plus littéraires (au sens « sémantique » du terme) et sans doute une des plus abouties : elle est évidemment signée Tokyoflash et on la doit au designer canadien Tynan Mayhew, qui a choisi de prendre le cadran comme une sorte de tableau noir sur lequel les heures et les minutes s’illuminent en LED quand on les interroge sur le temps qui fuit...
••• Le design horloger semble passionner les jeunes créateurs : Tokyoflash a lancé un grand concours d’idées, dont le vainqueur aura le privilège de voir sa montre lancée en production...
5)
••• QUI GAGNERA LA COURSE AU PREMIER LIEU PUBLIC DÉDIÉ À NICOLAS HAYEK (FONDATEUR DU SWATCH GROUP) ?
Tout le monde mise sur Bienne, mais d’autres villes sont sur les rangs, comme La Chaux-de-Fonds ou même Granges, cité dont ETA est le fleuron industriel : ces jours-ci, le conseil de ville discute sérieusement d’une place en l’honneur de Nicolas Hayek...
6)
••• COMBIEN DE BOUGIES ET DE MILLIERS DE FRANCS POUR L’ANNIVERSAIRE DE ROLF SCHNYDER (ULYSSE NARDIN) ?
Réponse : 75 + 75 + 75 ! Le patron et propriétaire d’Ulysse Nardin vient de souffler 75 bougies pour ses 75 ans, avec une belle histoire à la clé : il a demandé à ses amis de ne pas lui faire de cadeaux d’anniversaire, mais d’offrir un don à une organisation charitable – don qu’il s’engageait à doubler pour cette cause. Le hasard faisant bien les choses, les amis invités à sa party d’anniversaire (une célébration très exclusive) ont réuni 75 000 francs, auxquels s’ajoutent donc les 75 000 francs versés par Rolf Schnyder...
••• Pas de belle histoire d’horlogerie sans belle montre : pour les 75 ans de celui qui a racheté la marque voici 30 ans , la manufacture Ulysse Nardin a chois de réaliser une édition limitée « Rold 75 » de la Freak (75 pièces, évidemment, pour ce tourbillon carrousel, sans couronne, ni aiguilles, ni cadran)...
7)
••• QUE SE PASSE-T-IL QUAND LES CHINOIS FONT UNE FÊTE HORLOGÈRE EN SUISSE ?
La même chose (même scénario, mêmes images, même ambiance) que quand une marque suisse vient faire une fête horlogère en Chine : surprenant effet-miroir et mimétisme absolu, à quelques beautés bridées près ! A découvrir dans cette vidéo Codex, tournée lors de l’inauguration de la boutique de la marque à Lucerne, première ville suisse pour le commerce des montres (Business Montres du 6 septembre). Histoire de vérifier que Codex a décidément l’ambition de jouer dans la cour des grands, oir également le film promotionnel Codex sur la nouvelle chaîne images de Business Montres...
8)
••• QUE SERAIT LA VIE SANS ROLEX (THÉÂTRE CLAVEL, PARIS) ?
Il s’agit d’une pièce de (café-)théâtre, satirique évidemment, que met en scène Brigitte Tanguy au Théâtre Clavel (dans le XIXe arrondissement de Paris) : Olivier Mag y fait un one man show délirant sur le thème de l’arrivisme à tout prix. Plutôt réussi de l’avis des amateurs de montres qui s’y sont rués... N’est-ce pas la première fois qu’on fait une pièce sur une marque commerciale, dont on utilise le logo couronné ?
9)
••• BAVEUSE OU BIEN CUITE, VOTRE ROLEX OUGANDAISE ?
De retour de vacances en Ouganda, deux lecteurs me signalent qu’ils ont dévoré une... Rolex : rien d’étonnant pour les lecteurs attentifs, puisque le Sniper du vendredi de Business Montres avait déjà signalé (19 juin 2009) l’histoire de cette « Rolex qui se déguste à la fourchette ». En Ouganda, la petite omelette à déguster dans la rue sur un chapati se nomme rolled eggs, ce qui a très vite été déformé en... Rolex ! Une recette (œufs, oignons, tomate) qui bénéficie des honneurs de l’UgandaWiki (si, si !) et dont on peut découvrir la confection dans une rue de Kampala sur la vidéo d’un globe-trotteur...
10 (x 10)
••• VOUS REPRENDEZ BIEN UN PEU PETIT PEU DE TOUT POUR FINIR ?
••• Et un prix horloger de plus sur la scène médiatique ! Il sera cette fois décerné dans le cadre du salon indépendant Geneva Time Exhibition, qui se tient pendant la semaine du SIHH (une soixantaine de marues sont annoncées par l’organisateur) : le GTE Superwatch 2011 Award récompensera « la montre indépendante la plus réussie dans sa conception, son avant-gardisme et sa technique »...
••• Problème de droits entre Jacob & Co et Sylvester Stallone, qui oblige la marque de montres à rappeler toutes les images (récemment diffusées) qui associaient le comédien et Jacob & Co. Le temps d’une substantielle négociation, sans doute... »
••• Pas très chaleureux, le nouveau partenariat d’Edox : son nouvel ambassadeur sera « Iceman » – l’Américain Christian Redl, recordman mondial de différentes disciplines de plongée en apnée, dont l’ambition est de battre, en Autriche, le record du monde de plongée sous la glace, début 2011, en Autriche (il doit passer sous la barre des soixante mètres)...
••• Une application iPhone pour la collection Junior de Frédérique Constant : encore une [qui n’a pas la sienne ?] et qu’apporte-t-elle de nouveau, surtout pour la cible 12-16 ans de ces montres ?
••• Une histoire qui donne froid dans le dos, mais pourrait devenir un « signal faible » si les professionnels du diamant ne surveillent pas ce dossier comme du lait sur le feu : « Le diamants de sang de Robert Mugabe », ou comment le dictateur du Zimbabwe fait travailler des centaines d’esclaves dans ses mines de diamants. Un dossier explosif, qui se lit comme un roman policier (source : State)...
••• Une nouvelle marque qui fait des montres de plongée, une ! Ça finit évidemment par devenir lassant, surtout qu’on retrouve dans les collections Rheimmeister (« Colonia 1971 », nous assure-t-on) à peu près tout ce qui ne distingue pas les montres de la concurrence étanches à 1 000 m – avec, ici, des faux airs de Fifity Fathoms pré-Blancpain/Swatch Group...
••• La bataille pour les montres de la Migros (institution suisse dans la grande distribution) n’est pas terminée : alors que le groupe Mondaine (famille Bernheim) vient de faire reconnaître par la justice ses droits à vendre la fameuse M-Watch dans ses propres réseaux [20 % moins cher que dans les Migros, ça fait désordre !], la dite Migros – fâchée avec Mondaine – a déjà commandé quelques centaines d’une nouvelle « montre Migros » à un autre spécialiste du private label (groupe Tick Tack, Wallbach, en Argovie, qui gère notamment la marque Police, concurrente des marques de Mondaine). Nouveaux remous judiciaires en vue (source : Tribune de Genève, Suisse)...
••• Une marque de mode ultra-tendance qui se plante, c’est rare, mais c’est le cas de BAPE (A Bathing Ape), la griffe fashion japonaise qui a en général plutôt tout juste, y compris dans ses montres Bapex, généralement dans le goût Rolex (Business Montres les présente souvent) : disponible en trois couleurs, la dernière-née de l’horlogerie Bapex, la Clear Shark, est tellement ratée qu’on dirait le mauvais pastiche d'une contrefaçon de Bapex...
••• Vous trouvez vraiment que Max Busser y va trop fort dans ses montres ? Vous n’allez pas être déçu en découvrant le travail horloger de l’artiste steampunk japonais Haruo Suekechi : Max Busser, à côté, c’est de la montre pour premier communiant bon chic bon genre (rencontre et entretien à découvrir sur CrunchGear)...
••• Pour le plaisir des yeux, une vidéo promotionnelle de la Hamilton Watch Company, datée de 1949 (en anglais, mais très facile à comprendre) : c’était l’âge d’or de l’horlogerie mécanique et on n’a pas fait mieux depuis – pour ce qui est du film – en dépit de toutes nos somptueuses images de synthèse...
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