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Roger Wood est le roi des horloges poétiquement recyclées : ce Canadien un peu bizarre compose et recompose en permanence un paysage horloger qui tient à la fois du facteur Cheval et de Salvador Dali.

Un peu steampunk mais très rigolard dans son amour fou des objets du temps, il n’a peur de rien.
Et surtout pas de déranger...

••• UNE DÉSARTICULATION POÉTIQUE DU QUOTIDIEN DES HEURES...

Sur le strict plan de la mécanique horlogère, les créations de Roger Wood (Canada) donnent l’heure et fonctionnent normalement. Du moins pour ce qui est de la lecture conventionnelle du temps qui passe. Pourtant, chez Klockwerks, il n’est pas exagéré de penser que la vérité est ailleurs que sur le cadran : une visite (virtuelle) de son atelier suffit à s’en persuader...

••• Roger Wood est avant tout un horloger réhabilleur et réassembleur : il juxtapose des objets usuels dans ses pendules, avec une prédilection sur ce qui fait sens, qu’on parle de surréalisme instinctif ou de subversion plus élaboréeL Les cadrans sont là, les aiguilles aussi et ça donne l'heure, mais on subit l’influence inévitable de sa capricieuse fantaisie mécanique (image ci-dessus : son horloge suspendue à roues est sans doute une de ses créations les plus sages, mais pas forcément une des plus calmes sur le plan psychologique)...

••• Il donne dans la machine infernale (un réveil et une boîte de soupe, ça ne vous rappelle rien ?) aussi bien que dans le burlesque à clairon et dans le radiateur recyclé en garde-temps. C'est un piqué des objets repiqués. Le bonheur est au bout du collage...