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Ce qu’il faut savoir de l’actualité des montres en dix pièces au tableau de chasse
 
Le 17-09-2010
de Business Montres & Joaillerie

Semaine chargée en événements horlogers, qu’on parle de nouvelles marques, de sports parrainés ou de rendez-vous à ne pas manquer.

Pour le Quotidien des Montres,
CETTE SEMAINE, LE SNIPER A…


1)
••• MANQUÉ HIER SOIR LA REMISE DU GAÏA, À LA CHAUX-DE-FONDS...
... en raison d’un déplacement professionnel à Paris, mais c’était dommage ! Moins pour la remise du prix « Esprit d’entreprise » à Jean-Claude Biver [dont on a apprécié qu’il dédie ce prix à son fidèle Ricardo Guadalupe] que pour la reconnaissance tardive du rôle décisif de Jacques Muller et Elmar Mock dans la création de la Swatch. Business Montres (19 août, info n° 9) avait persiflé en écrivant que les jurés du prix Gaïa avaient « très courageusement attendu la disparition de Nicolas Hayek » pour reconnaître cette paternité tardive des deux compères, tellement il est évident que « “Papy“ n’aurait sans doute pas apprécié »...
••• C’est bon, la cause est entendue : on sait que Nicolas Hayek n’était présent ni à l’événement de lancement aux Etats-Unis en 1982, ni au lancement en Suisse l’année suivante ! Ce qui ne retire rien à l’immense talent qu’il a déployé ensuite au service de ce concept, dont il a été le premier à percevoir l’impact commercial international. Reste qu’on doit cette « invention de la Swatch » à deux hommes (Jacques Muller et Elmar Mock), au hasard (personne n’y a cru pendant l’année au cours de laquelle ils ont mûri ce projet), à de mauvaises raisons (Elmar Mock voulait se faire offrir par ETA une machine à injecter) et à un directeur d’ETA (Ernst Thomke) qui s’était dit que ça valait peut-être le coup d’aller plus loin que les préjugés de son état-major. Plus une notable dose de culot, quand on sait que les premières aiguilles du premier « mouvement » de la future Swatch étaient si mal étudiées qu’elles ne pouvaient tourner qu’à l’envers !
••• Inutile de raconter ici toute l’histoire (Business Montres y reviendra), mais notons que ce prix Gaïa symbolise une forme de déblocage de la parole historique face à l’habituelle arrogance intellectuelle des barons de l’establishment horloger. Pourvu qu’Elmar Mock, qui avait très tôt repris sa liberté pour lancer Creaholic, une magnifique « boîte à idées », retrouve le goût des défis horlogers et l’envie d’exprimer de nouveaux concepts de montres...


2)
••• ADMIRÉ L’EXTRAORDINAIRE EXPOSITION DES GRANDS JOAILLIERS À LA BIENNALE DE PARIS...
... où Cartier, Chanel, Dior, Harry Winston, Louis Vuitton, Piaget et Van Cleef & Arpels avaient donné rendez-vous à leurs meilleurs clients, mais aussi aux passionnés de haute joaillerie. Un espace exceptionnel leur était réservé au cœur de la Biennale, dont les antiquaires semblaient du coup singulièrement dépourvus de force, de créativité et même de légitimité : une tradition n’a de sens que si elle est enrichie en permanence – ce que les meubles, les statues et les antiquités ne traduisent qu’imparfaitement...
••• Prime de la somptuosité à Van Cleef & Arpels, Stanislas de Quercize ayant cassé sa tirelire pour laisser Alfredo Arias s’exprimer en toute liberté dans une mise en scène de somptueuses joailleries sur quatre thèmes de Voyages extraordinaires de Jules Verne (image ci-dessus). Quand les pierres riment avec les mots et quand les talents d’une équipe se conjuguent, la haute joaillerie devient irrésistible. Excellent travail de relais de cette manifestation sur la page Facebook de Van Cleef & Arpels...
••• Prime de la légèreté dans l’air du temps à Chanel (extraordinaires vitrines de plumes au vent), qui impose ici ses codes sans complexes face aux rois de la haute joaillerie, et prime de l’originalité conceptuelle à Piaget, les autres maisons jouant dans un registre plus classique (le style Cartier, la grandeur Harry Winston, le statut Louis Vuitton ou la symbolique Dior.
••• Il était en revanche évident que la haute joaillerie tirait vers le haut une Biennale qui aurait paru bien languissante sans ces ruissellements de diamants, qui avaient d’autant plus de sens qu’ils étaient mis en valeur par quelques vitrines d’antiquités joaillères parfaitement sélectionnés. Ce qui laisse penser que Paris (avec un potentiel joaillier dont la place Vendôme serait le cœur) mériterait, pour ne pas dire exigerait un salon de haute joaillerie à part entière, couplé ou non avec la Biennale et ouvert à une sélection rigoureuse de marques internationalement créatives (françaises, suisses, anglaises, américaines, russes, indiennes ou même chinoises comme Qeelin). On prend les paris que ça marcherait ?



3)
••• RIGOLÉ DU TRÈS SÉRIEUX « GUIDE POUR NE PAS PERDRE LA FACE EN CHINE »
... que propose l’excellent blog Marketing en Chine, empire où « on respecte un partenaire qui a la face, associant cette notion subjective de mianzi (la face) à la puissance et à la confiance. Un partenaire puissant a les reins solides, payera et est habitué à être correct en affaires. Un entrepreneur chinois, qui a la face, est connu et respecté dans un milieu et donc on lui fera confiance. Si il donne sa parole, puis ne respecte pas ses engagements, il perd alors la face ».
••• Éléments qui donnent aux Chinois la face : la voiture (de luxe et puissante), le téléphone (si possible doré sur tranche), la carte de visite (ultra-soignée), la délégation (les collaborateurs), la jolie fille (accompagnatrice), les maîtresses (obligatoires pour ceux qui ont réussi), l’épouse (parfaite), la taille du bureau (avec aquarium géant, si possible), etc. Rien sur la montre ? Alors que plus d’une montre suisse sur deux est exportée dans l’Asie chinoise, on se pose des questions...



4)
••• RÉSERVÉ SON WEEK-END DU 6-7 NOVEMBRE POUR LE SALON ROC (RENDEZ-VOUS OBJETS DE COLLECTION)…
… que l’équipe initiatrice du salon Men’s World (montres, stylos et couteaux de collection) organise à la Maison des compagnons du Devoir, derrière l’hôtel de ville de Paris. Au programme : une cinquantaine d’exposants européens, une vente aux enchères on line (la totalité d’une collection de stylos), soit de quoi aiguiser l’appétit des amateurs, un peu frustrés depuis la mise en sommeil du salon Men’s World (renseignements : ROCollection et +33 386 817 998)…



5)
••• ENREGISTRÉ LES PREMIÈRES PLAINTES CONCERNANT L’INCAPACITÉ DE BVLGARI...
... à assurer la maintenance (SAV) des montres Gérald Genta ou Daniel Roth produites dans le passé par ces marques, et désormais sous cadran Bvlgari. Marque aussitôt rebaptisée Burglary par les initiés. Source de l’information : PuristsPro, mais le « post » de Peter H. A été éliminé du forum Bvlgari. Mais pas la discussion relative à cette information, ce qui est absurde ; il est vrai que ce forum est directement payé par Guido Terreni, le patron des montres Bvlgari, mais Business Montres se doit d’en faire part à ses lecteurs : voici ci-dessous le texte censuré…
••• Le commentaire de Peter H. sur Bvlgari, dont Bvlgari prive les lecteurs de son forum (sorry, English only), alors que c’était pourtant on ne peut plus gentiment et très poliment formulé, selon la tradition des forums américains :
« I seldom comment on critics because I love watches and I am more on the side to compliment brands in order to participate to this wonderful adventure of building passion between all of us. However as a watch collector, I can t keep quiet. I am collecting watches since I was 15 and I am proud of having brands that today do not exist anymore.
« However what happened to Daniel Roth and Gerald Genta is sad. Those two names that belong to history, and more importantly...to us the customers that did trust them when they bought over the names 10 years back, are going to disappear. I have in my hands wonderful minute repeaters from Genta, one of the first Tourbillon from Daniel that I have purchased directly from him and that I have met. I was so happy when Bulgari took over the brands and reassured us by their announcement in the press .
« Since then, not only I kept my watches of those two legendary watchmakers, but I also participated to collectors evening and acquired even more watches from them.
« I was a bit puzzled by the change of direction last year, but after all, if this was the only way to maintain those names alive in the tough times the economy went through, I thought "Why not ?"
« Now, and because of my links with some distributors and with the team in Meyrin and in Le Sentier, I can't keep quiet. The difficulty of Bulgari to perform in watchmaking pushed them to take over the work done by others. Bulgari is not at the level of understanding, selling and servicing Haute Horlogerie watches. They are unable to service the watches they have in their hands for me for months and I recently ask them to send them back in the state they were. Not only they will not be able to service the old watches but they will be unable to do so with the same ones they will start to sell this fall. I might look a bit tough but I recently heard that the head of service watchmakers in Meyrin resigned. The factory in le Sentier is now only dedicated in manufacturing watches for Bulgari...
« We, with our original watches belong to the past, and it should be considered seriously by Mr Terreni that made wonderful announcements on this forum that appear to be completely wrong when compared with the reality. I am more than happy to talk with the Bulgari team so that they can tell me what solution they have for my watches. Hope that the moderator will accept my words as this will give more legitimacy to what is said here. » (remerciements à Thomas Mao, le très honorable gestionnaire du très complaisamment commercial PuristsPro, qu'on peut sans souci recommander à toutes les marques tentées par le stalinisme éditorial)...



6)
••• RELEVÉ DE NOUVEAUX NOMS SUR LA LISTE DES FUTURS EXPOSANTS DU SALON INDÉPENDANT GTE...
... qui ouvrira ses portes pendant la semaine de Geneva 2011 (SIHH) au Centre international des conférences de Genève : (provisoirement et par ordre alphabétique) Arcadia, Catena, Cyrus Watches, Damoiselle D, Jean-Mairet & Gillman, Laurent Ferrier, Louis Erard, RGM Watch Company (premier tourbillon manufacture américain), Veni Vidi, Vici, Zadig & Voltaire, etc. On notera la présence en force des marques du groupe français Ambre (récent repreneur de Yema)...



7)
••• ESSAYÉ DE COMPRENDRE POURQUOI BREGUET LANÇAIT EN PRIORITÉ AUX ETATS-UNIS…
… une montre commémorative des 100 ans de l’aéronautique navale française ! Questions que se posaient également les pilotes de l’aéronavale française présents à la soirée « Vintage » Bell & Ross l’autre soir à Paris. Non seulement ils ne connaissaient pas cette montre « Aeronavale » (une Type XX réf. 3803, série limitée à… 1 000 exemplaires), mais ils portaient la Bell & Ross « chasse embarquée » que la marque leur avait dédié il y a deux ans. Explication chez Breguet : grâce au soutien financier de Nicolas Hayek, le musée de la Marine (Paris) a pu consacrer une salle navale (maquettes, instruments de précision, etc.), qui sera inaugurée le 26 octobre prochain. Pour ce qui est du lancement aux Etats-Unis, hormis le fait que les pilotes de la Marine française s’entraînent sur des porte-avions américains, on ne voit pas trop la connexion…



8)
••• REMARQUÉ UNE SÉRIE DE DÉCLARATIONS RÉCENTES DES CRÉATEURS DE BRÉMONT…
… (marque britannique de montres d’aviation et de plongée créée par les bien nommés frères English) au sujet de la mise en route d’un « mouvement manufacture 100 % in house ». Brémont annonce déjà pour l’année prochaine la production d’un chronomètre de marine « in house », ainsi que la mise au point d’un module « in house » pour ses chronos sur base 7750. L’idée est de rendre les montres « toujours plus britanniques, même si elles ont un “cœur“ battant suisse » (source : interviews récentes au magazine anglais QP et à Timezone)…



9)
••• CONTINUÉ À PROFITER DE LA FIESTA CRÉATIVE INITIÉE PAR TOKYOFLASH…
… dont le blog regorge quotidiennement de propositions horlogères incroyables et de concepts décoiffants : ces jours-ci, on a vu apparaître une 2000200202 LED Watch (un blog d’aluminium perforé dont les LED multicolores indiquent l’heure : design de Francisco, Chili), une Snap Ring (sorte de bracelet futuriste à LED monochrome : design de Patrick, France), une montre en spirale hypnotisante (design de Logan, Etats-Unis), une Flower Watch Design Bloom (montre psychédlique très post-hippie : design de Christophe, France), une Tokyo Groove (architecturale et digitale ultra-rigoureuse dans son design, dû à Devindh, Royaume-Uni) ou une Helix (concept d’heure dérivé de la double hélice ADN : design de Logan, Etats-Unis). Le choix final des lauréats de ce concours de design s’annonce très difficile tellement les projets sont intéressants et différents…



10 (x 8)
••• NOTÉ AU VOL QUELQUES INFORMATIONS SUBSTANTIELLEMENT DÉCALÉES, COMME…

••• Les 600 ans de la fameuse horloge astronomique de Prague, souvent présentée (ce qui n’est pas tout-à-fait vrai) comme la plus ancienne des horloges européennes à complications. Construite en 1410, ses indications astronomiques restent d’une grande exactitude – ce qui n’empêche pas la prolifération de multiples légendes autour de cette horloge…

••• Le second anniversaire de la Première Crise mondiale (comme la Guerre du même nom) : la tonalité des commentaires (crise de la dette internationale, bulle des emprunts d’Etat, instabilité boursière, désordre monétaire autour du dollar, poussée du chômage dans les économies développées, crise de confiance générale, etc.) reste d’un pessimisme inquiétant sur l’avenir…

••• La concurrence faite aux diamants par les gadgets électroniques : c’est un des plus grands diamantaires du monde qui l’affirme, puisque Russell Mehta n’est autre que le COO de Rosy Blue, une entreprise indienne spécialisée dont sa famille est propriétaire. L’Inde achetant à peu près 90 % des diamants vendus dans le monde, son avis a du poids : pour lui, les nouveaux consommateurs préfèrent craquer pour un iPad ou pour un téléphone mobile que pour un bijou en diamant (source : )…

••• La pratique du recyclage éditorial par 20 minutes (France) du 16 septembre : « Le nouvel avion de combat est en réalité une contrefaçon chinoise ». Il ya deux mois, le 22 juillet, Business Montres titrait, à propos de ce même avion : « La plus splendide des contrefaçons chinoises ne donne pas l’heure ». Pure coïncidence, évidemment…

••• Le fait de trouver sur un site portugais (l’excellent Estãçao Chronographica) une information passée inaperçue sur un musée horloger français: une journée Portes ouvertes (demain 18 et 19 septembre) au musée d’horlogerie de Saint-Nicolas d’Aliermont (Haute Normandie, France), sur le thème « Les grands hommes : quand femmes et hommes construisent l'Histoire » (à travers le prisme horloger)…

••• L’hypothétique valeur de revente des montres récemment cambriolées au musée Audemars Piguet : bien répertoriées, souvent pièces uniques, elles sont à peu près interdites de ventes publiques. Montres d’initiés et de connaisseurs qui fonctionnent en réseaux fermés, ce butin se ferait vite repérer au poignet du collectionneur félon qui aurait commandité ce vol ou dans sa vitrine. Enfermées dans un coffre, elles resteraient de toute façon invendables, en dépit d'une estimation de la perte à plusieurs millions de francs suisses…

••• Un vrai site sur les fausses montres pour piéger les vrais acheteurs de contrefaçons : avec la mise en place de Replica Swiss Watch, la Fédération horlogère suisse propose aux internautes « naïfs » qui seraient intéressés par des contrefaçons une leçon de morale. Dès qu’on a cliqué sur une fausse montre, on se trouve rerouté vers un « message de sensibilisation » qui rappelle les conséquences néfastes de ces contrefaçons. Ce leurre numérique est une initiative à verser au débat en cours sur les « bienfaits/méfaits de la contrefaçon » (Business Montres du 13 septembre), mais qui croit encore à l’efficacité du discours moralisateur et à l’arme de la dissuasion par l’information ?

••• La fructueuse piste du neuromarketing pour créer un malaise chez les amateurs de contrefaçons (voir l’info ci-dessus) : il s’agit d’une étude publiée par Psychological Science (« The Counterfeit Self: The Deceptive Costs of Faking It »). Elle tend à prouver (tests scientifiques à l’appui) que l’acheteur/porteur d’une contrefaçon se place de lui-même dans une logique d’auto-dévalorisation, qui finit par faire de lui un pauvre type qui ne trouve que le pire quand il avait l’illusion du meilleur. Une démonstration intéressante, qui replace la lutte contre le fléau de la contrefaçon dans une perspective plus efficace au regard des mœurs contemporaines : au lieu d’un « Père La Morale » surplombant et autoritaire, c’est l’individu lui-même qui s’auto-analyse comme globalement bidon.

 



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