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En attendant le résultat des exportations horlogères, dont on sait qu'il faut user avec une extrême prudence, le marché ne cesse d'envoyer des signaux variables et contrastés...
Dans le périscope du Quotidien des Montres, LA VIGIE DU LUNDI A REPÉRÉ...
IMAGE CI-CONTRE : mais quelle montre peut bien porter le poignet gauche de ce travailleur stakhanoviste ? Encore une image à relier aux nouvelles visions de la communication horlogère (Business Montres du 20 septembre)...
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••• UNE ÉMISSION QUI S’ANNONCE PASSIONNANTE SUR LES PINK PANTHERS...
Sauf pour ceux de nos mais détaillants qui en ont gardé un trop mauvais souvenir : Canal+ leur consacre un dossier « Spécial Investigation » ce soir, lundi, à 23 h 35 (émission en décalé jeudi, vendredi, samedi et dimanche : voir sur le site de la chaîne). Présentation : Stéphane Haumant. Durée : 55 minutes. Thème : « Les “Pink Panthers“ forment un gang insaisissable qui dévalise les bijouteries de luxe les plus prestigieuses à travers le monde. Puissamment armés, les malfrats font preuve de sang-froid et ne tirent jamais. Les “Pink Panthers“ ont amassé en dix ans 110 millions d'euros de butin, sans que les forces de l'ordre ne parviennent à les arrêter. Vanina Kanban a enquêté pendant cinq mois dans leurs pays d'origine, la Serbie et le Monténégro, afin de retrouver leurs traces. Pour la première fois, plusieurs braqueurs ont accepté de s'exprimer devant une caméra »...
2)
••• UN MYSTÈRE QUI SE DISSIPE AUTOUR DE LA BREGUET AÉRONAVALE...
En parlant de « lancement » aux Etats-Unis de la nouvelle Type XX Aéronavale de Breguet, Business Montres (17 septembre, info n° 7) n’évoquait évidemment qu’un « lancement » numérique – et non un lancement physique de la montre sur le marché américain : l’information a simplement été diffusé dès le 10 septembre outre-Atlantique, mais une semaine plus tard en France. Ce qui est pour le moins étrange, la France étant supposée être directement intéressée par cette série limitée. Aucun « événement » particulier de lancement n’est en effet prévu, ni par Breguet, ni par l’Aéronavale, hormis l’inauguration officielle de la salle Aéronavale du musée de la Marine, le 26 octobre (voir ci-dessous)...
••• Tout aussi étrange, ce week-end, sur la base aéronavale (BAN) de Lann-Bihoué (berceau natal cete arme, en Bretagne, France), l’Aéronautique navale française fêtait son centième anniversaire. Un des grands moments de cette fête était la présentation à Lorient du Blériot XI, premier avion qui ait volé pour la Marine nationale française. Laquelle a ouvert pour ce centième anniversaire un site très complet dédié aux « marins du ciel ». Problème : pas la moindre allusion à Breguet sur ce site, alors que la marque assure actuellement la promotion d’une série limitée de 1 000 Type XX Aéronavale, montre qui a été choisie par l’état-major de l’aéronavale comme « officielle et autorisée » [on fêtera par la même occasion le cinquantenaire de la livraison de la Type XX à l’Aéronavale]. Certainement un oubli...
••• La contrepartie négociée de cette série limitée ornée de l'insigne des marins du ciel était le soutien financier de Breguet à l’ouverture d’une salle Aéronavale au musée de la Marine, à Paris : cette décision a été la dernière prise en faveur de Breguet par Nicolas Hayek, peu avant sa disparition (explications rapides dans Business Montres le 17 septembre (info n° 7). Avantage pour les marins de l’Aéronavale : la souscription – bientôt bouclée – pour se procurer cette montre, mais à un tarif défiant toute concurrence...
3)
••• L’EXCELLENTE SOIRÉE D’INAUGURATION DE LA MANUFACTURE AGENHOR DE GENÈVE...
Jean-Marc Wiederrecht, qui a maintenant la chance de travailler dans une des plus belles architectures horlogères suisses [à coup sûr, une des plus « écologiques »], avait cassé sa tirelire pour recevoir ses amis, l’autre soir, et mettre les petits plats dans les grands pour fêter l’inauguration officielle des nouveaux locaux d’Agenhor, à Meyron, aux portes de Genève. Tout le monde était là : les marques fidèles au talent créatif de l’équipe Agenhor (notamment DeWitt, Harry Winston, MB&F, Steinway & Sons et même un contingent parisien de Van Cleef & Arpels, descendu spécialement de Paris en avion pour la circonstance), mais aussi ses amis les fournisseurs et tout le réseau de solidarité qui relie les vrais magiciens de la montre suisse...
••• Autant de maillons d’une chaîne qui constituerait une des plus fabuleuses dream teams de la branche horlogère s’il leur venait à tous l’idée de faire ensemble une collection de montres. Beaucoup de respect mutuel entre ces praticiens expérimentés, qui ont l’habitude de rester dans les coulisses pendant que les marques paradent, mais qui n’en pensent pas moins. C’est pour leur rendre hommage que le Grand Prix d’Horlogerie de Genève avait mis en place un prix du meilleur concepteur/constructeur horloger, en espérant créer par la suite différentes récompenses pour mettre à l’honneur les autres fournisseurs. Une lecture plus conformiste et plus restrictive du prix a été adoptée par la suite, mais il faudra bien un jour revaloriser publiquement la mission de ces prestataires, plutôt malmenés par la crise...
4)
••• UNE NETTE ACCÉLÉRATION JUDICIAIRE DANS LE DOSSIER ANTIQUORUM vs PATRIZZI...
Première audience la semaine dernière devant le juge genevois, qui a renvoyé tout le monde à la présentation de témoins : on entre donc dans la phase finale du dossier, après une instruction qui aura tout de même duré plus de trois ans. Business Montres (2 septembre, info n° 2) racontait récemment comment la justice new-yorkaise venait d’être saisie par les avocats d’Habsburg Holdings, ex-actionnaire d’Antiquorum qui réclame 16 millions de dollars à l’actuelle CEO de la maison d’enchères Evan Zimmermann...
••• Toujours à New York, Mark Schumacher (ex-COO d’Antiquorum, passé ensuite chez Patrizzi & Co et démissionnaire depuis) devrait connaître ces jours-ci l’opinion des juges new-yorkais au sujet de la plainte qu’il avait déposée à l’été 2007 contre la direction américaine d’Antiquorum. Business Montres (23 juin 2008) avait raconté les raisons de cette plainte, mais les avocats d’Antiquorum avaient obtenu que cette page soit censurée. Dommage parce que la « grande scène de western avec l’arrivée des outlaws dans la rue principale » méritait apparemment le détour. Pour tout raconter, on attendra donc de rapporter ce qui se sera dit à l’audience publique devant les juges américains...
5)
••• LES MONTRES DU PRÉSIDENT SARKOZY EN QUESTION...
Le problème, avec les plagiaires, c’est qu’ils recopient de travers ce qui est déjà erroné... Exemple avec les « Huit montres d’un amateur devenu discret » du président Sarkozy (recension effectuée par Challenges). Problème n° 1 : trois des montres citées sur les huit – pourquoi seulement huit ? – ne sont pas les bonnes, dont la Breguet Réveil du Tsar (le président français a une Breguet réf. 3130, mais il ne la porte plus depuis plusieurs années), et les prix cités sont ridicules (notamment celui de la Patek Philippe, achetée en second hand chez Antoine de Macedo). Problème n° 2 : qui a révélé l’existence de la Girard-Perregaux présidentielle, sinon Business Montres (22 février) ? Il aurait été utile de préciser la source, Business Montres pouvait éclairer le copieur-colleur de service à Challenges sur les autres montres présidentielles non citées dans cette recension (notamment sa Bell & Ross Airbone : Business Montres du 12 juin 2009)...
••• Le bonnet d’âne va évidemment aux repompeurs, qui ont mis en ligne, souvent de travers, en confondant les références, les images des montres ainsi attribuées au président...
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••• L’ARRIVÉE IMMINENTE DES MONTRES HALLOWEEN POUR LES GRANDS GARÇONS QUI AIMENT SE FAIRE PEUR...
Angular Momentum ouvre le bal [des maudits] avec sa nouvelle collection Phénakistiscope, mot formé de racines grecques qui désigne un jouet optique donnant l’illusion d’un mouvement (on fait défiler des images dont les images fixes se superposent avec d’infimes différences qui les font « bouger »). Dans la Memento Mori (une des plus anciennes traditions de l’horlogerie), le disque anime une image peinte de squelette armé d’une faux dont le passage dans le guichet des heures indique le temps (concept monoaiguille fixe, à la façon des souscription de Breguet). La Little Devil met en scène les grimaces d’un diablotin, toujours dans l’unique guichet d’une montre au cadran muet...
••• Le meilleur reste sans doute à venir : un des plus éruptifs créateurs de la nouvelle génération horlogère annonce carrément pour la Fête des Morts des montres avec des vraies araignées et d’inquiétants hologrammes de crânes aux dents de vampire. De quoi donner des cauchemars aux amoureux de l’horlogerie bien propre sur elle...
7)
••• L’AMBITION D’UNE « DAME DE FER » CHEZ MORITZ GROSMANN, (-LA NOUVELLE MANUFACTURE DE GLASHÜTTE...
Le sérieux d’une des nouvelles marques saxonnes de Glashütte (Allemagne) se vérifie dans la durée : signalée par Business Montres dès le 8 février dernier (info n° 5), la marque Moritz Grossmann (un célèbre horloger de Glashütte, auquel Glashütte Original avait dédié une montre-hommage) avait été lancée en 2008, avec Christine Hutter comme CEO. Cette « dame de fer » – une jolie quadra blonde, passée par Wempe, Maurice Lacroix ou A. Lange & Söhne – a mené les opérations à la baguette, en lançant simultanément la construction d’une (vraie) manufacture (architecture contemporaine, de 80 m de long sur 11 de large), à quelques pas de celles de Glashütte Original, d’A. Lange & Söhne et de Nomos, et la mise au point d’un (vrai) mouvement « manufacture » – dont les premiers calibres emboîtés fonctionnent déjà.
••• Style de la montre : ultra-classique, en dépit d’un drôle de nom (Benu), ronde, trois aiguilles avec petite seconde à 6 h et beaucoup de finesse dans le design de la carrure, en plus du « Made in Germany » clairement et fièrement revendiqué sur le cadran. Style du mouvement à remontage manuel visible à travers le fond saphir (188 composants) : lui aussi très saxon (platine trois-quarts), couronne exclusive, balancier très large, chatons en or vissés (mais avec des « rubis » blancs) et vis passées à la flamme pour obtenir un original violet bruni, raquetterie particulière à réglage fin par vis. Arrivée dans les vitrines début 2011.
••• Manifestement, une marque forte, qui viendra concurrencer directement ses « grandes sœurs », aujourd’hui plus connues, mais singulièrement endormies (A. Lange & Söhne) ou en jachère (Glashütte Original). On ne peut s’empêcher de penser que, dans son style superlativement classique (« niche » déjà occupée, en Suisse, par Laurent Ferrier), Moritz Grossmann a une touche de séduction latine en plus de sa gravité ultra-germanique : quand une esthétique aussi soignée s’ajoute à une mécanique impeccable, on est sûr de tenir une futur star des vitrines. Pourvu que le marketing soit à la hauteur !
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••• QUELQUES INFOS NOTÉES AU VOL ET SANS ENTRER DANS LES DÉTAILS, HISTOIRE D’ÊTRE AU COURANT...
••• L’incroyable travail de restauration d’horloge entrepris par une équipe de l’AFAHA (Association française des amateurs d’horlogerie ancienne) : textes et photos prises sur le terrain, en plus de l’histoire de la reconstitution, à découvrir et à télécharger sur une plaquette de l’AFAHA, qui passionnera tous les amoureux des mécaniques horlogères...
••• La liste des « marques de montres amusantes » diffusées par la boutique parisienne Chez Maman est impressionnante, mais elle recoupe avec une précision chirurgicale la liste des marques dont Business Montres a parlé ou parle régulièrement en guise de remue-méninges et de « creuset à concepts » : de là à penser que Chez Maman consulte religieusement ce Quotidien des montres avant de rentrer une nouvelle référence...
••• La belle histoire d’un créateur de montres qui voulait reproduire au poignet une horloge juive de Prague : « C’est l’histoire d’un projet... » (un vrai feuilleton romanesque, à découvrir sur Chronomania)...
••• La Panerai Black Seal de Bill Clinton, qui est décidément un grand amateur de montres : vu à la télé américaine, dans le Daily Show de Jon Stewart...
••• L’art de faire des bracelets neufs avec des vieux cuirs : un artisan américain, DaLuca Straps, recyle les cuirs usagés (vestes, ceintures, sacoches, chaussures) pour en faire des bracelets de cuir à la patine vintage. On peut faire apporter son propre cuir couturé de cicatrices (source : Montres de luxe)...
••• La montre en bambou, matériau on ne plus naturel, renouvelable et décoratif : boîtier et bracelet habillent le mouvement électronique japonais de cette Luxury Bamboo Watch (118 dollars la luxury touch, mais on n’est pas place Vendôme !), qui est la grande sœur de la Chikurin Watch, taillée dans le même matériau et facturée 50 dollars...
••• La mode des applications iPhone pour essayer une montre au poignet gagne l’entrée de gamme : la très modeste marque canadienne Neuvo propose ainsi aux amateurs de se précipiter vers le premier App Store venu pour télécharger cette application AOL correctement réalisée (dans un contexte de low cost). Dommage que les montres n’aient pas le moindre intérêt...
••• L’offensive judiciaire de Seiko (Europe) contre un des sites japonais les plus connus pour la diffusion « non autorisée » (à une échelle internationale, donc en Europe) des montres Seiko on-line à des tarifs « non officiels ». un système qui arrangeait tout le monde quand Seiko ne diffusait pas ses montres haut de gamme hors du Japon, mais Seiya semble désormais parasiter les tentatives de Seiko pour s’implanter sur les marchés européens (source : Seiya Japan)...
••• Une nouvelle référence pour les « montres hommage » au style Panerai (c’est-à-dire une copie pure et simple des boîtiers Radiomir, aujourd’hui impossibles à protéger juridiquement) : les montres PJS s’engouffrent dans cette faille légale pour des « Italian » à mouvement chinois Sea-Gull vendues 239 dollars...
••• Une série de jeux avec des cadrans horlogers, en ligne, sur iPad/iPhone ou sur téléphone mobile : vous pouvez télécharger Clocks Blocks, mais il existe un vrai danger d’addiction à ce jeu multi-mode. On vous aura prévenus !
10)
••• L'HABITUELLE SÉANCE DE RATTRAPAGE POUR CEUX QUI AURAIENT MANQUÉ UN ÉPISODE LA SEMAINE DERNIÈRE...
Une compilation (non exhaustive) de quelques-unes des révélations réservées aux lecteurs du Quotidien des Montres », puisqu’elles ont d’abord été publiées ici et nulle part ailleurs (complément éditorial Business Montres du 19 septembre) !
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