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Honorable catalogue Antiquorum pour le 9 octobre prochain à Hong Kong, mais deux pages de bidouillages absurdes viennent gâcher la fête...
1)
••• LES NUMÉROS QUI NE FÂCHERONT PERSONNE...
••• Déstockage classique pour des petites marques comme Jean-Mairet Gillman (lots 44 à 54 du catalogue), Wyler (lots 123-130), Daniel Roth (lot 224-229), Gérald Genta (lots219-221, dont une Gefica Safari présentée absurdement comme une Arena biretro) et d’autres, qui préfèrent tenter leur chance aux enchères qu’en vitrine, faute de détaillants motivés (tourbillon répétition minutes Delaloye à mouvement Claret : lot 110, estimé 76 000-115 000 euros)...
••• De belles séries de pendules de table (lots 57-71 et 142-164), dont le spectaculaire globe terrestre Angelus (lot n° 153) et de superbes Jaeger-LeCoultre...
••• Et toutes les vedettes classiques des dispersions horlogères : Patek Philippe, Breguet, Audemars Piguet, Panerai, Cartier, Jaeger-LeCoultre, mais relativement peu de Rolex (hormis une très rare Turn-O-Graph de la Guardia Civil espagnole : lot n° 347)...
••• Juste parce qu’elles sont sublimes de mauvais goût et de laideur, ne pas manquer les lots n° 431 et 432, qui doivent être du Mauboussin pour le sultan de Brunei, mais Antiquorum jette un voile pudique et non documenté sur ces horreurs émaillées. Un bon sujet de méditation sur les mêmes horreurs que nous réservons aujourd’hui aux nouveaux riches amateurs chinois...
2)
••• LES MONTRES QUI SORTENT DE L’ORDINAIRE...
••• Une référence rare : Zenith chronographe de plongée de 1970 (lot n° 16, avec un estimation abordable à 1 000-1 500 euros sans réserve)...
••• Une montre musicale à deux mélodies de Christophe Claret, rarement vue en salle (lot n° 111, estimé 53 000-70 000 euros)...
••• Première apparition sous le marteau d’une Daytona Squelette Black-Out (lot n° 261), dont Business Montres avait publié récemment la photo (10 septembre)...
••• Un rare prototype en titane de Richard Mille RM 010 (lot n° 268), estimé 21 000-28 000 euros et déjà très bien repéré par les collectionneurs...
••• Une amusante Audemars Piguet pour Ferrari (lot n° 325), montre qui fait de la manufacture du Sentier la quatorzième marque à avoir porté les couleurs de la Scuderia !
••• Mis en valeur par la couverture, l’oiseau chanteur créé pour l’impératrice Joséphine par les frères Rochat (lot n° 458) est évidemment exceptionnel, même si son attribution impériale n’est pas évidente...
3)
••• ET LES « MONSTRES » QUI VIENNENT GÂCHER LE PLAISIR DES AMATEURS...
Neuf montres Villemont s’avèrent issues de la liquidation de la marque « à la casse » : comme sans doute les Wyler (n° 123-130), il doit s’agir des stocks vendus par l’Office des faillites de Genève. Le problème est que, sur la base des catalogues commerciaux de Villemont, ces montres apparaissent bricolées ! Elles n’étaient pas terminées lors de la liquidation et elles ont été « remontées » par des incompétents, qui ont mélangé pour chaque référence boîtiers, bracelets et cadrans, dont certains n’étaient que des prototypes retrouvés dans les tiroirs de la manufacture : exemples ci-dessous... Ces montres sont devenues des... monstres, qui donnent l’heure, certes, mais qui n’ont plus le moindre intérêt aux yeux des amateurs (indice : contrairement aux Wyler, ces montres sont dispersées sans boîte-papiers). Pour ce qui est de la valeur...
••• La fameuse Villemont Heures du Monde, qui était le chant du cygne de la marque et qui disposait d’un ingénieux système d’affichage des fuseaux horaires : le cadran original n’est pas celui du boîtier acier présenté (lot n° 131 : image ci-dessus)...
••• Villemont Aston T titane (lot n° 133) : le boîtier qui correspond à ce cadran était en acier et le bracelet en alligator orange...
••• Villemont Amundsen (lot n° 138) : apparemment, le vendeur a mal lu la notice du catalogue, puisqu’il présente le « Solar Navigator » de la collection Amundsen comme un double fuseau horaire, ce qui est absurde et qui rend fautive – sinon erronée – la notice qui engage la responsabilité des « experts » d’Antiquorum (remarque valable pour les lots 135-139)...
••• Villemont Amundsen (lot n° 139) : le vrai cadran de cette référence était anthracite, pas blanc...
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