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La quête de la légèreté est un champ d'exploration horlogère des plus prometteurs...

Pour BRM, Bernard Richards prend le risque de l'ultra-light avec boîtier métallique en alliage ultra-secret.

Naissance d'une horlogerie trouée de partout !

1)
••• UNE MONTRE TRAVAILLÉE SUR UNE BALANCE ULTRA-PRÉCISE, À 0,10 g PRÈS...

« Des petits trous, des petits trous, encore des petits trous » : la rengaine de Serge Gainsbourg était sans doute dans la tête de Bernard Richards (le patron de BRM) quand il a eu l’idée de créer une montre automatique hyper-légère pour ses copains des Triplettes de Bonneville [voir ci-dessous ceux qui se cachent sous ce drôle de nom !].

••• Comment alléger une montre ? En allégeant son boîtier métallique (un alliage assez spécial, à vrai dire) de tout ce qui n’est pas indispensable : quelques grammes de matière sur les cornes, sur la couronne, sur le réhaut, partout où c’était possible. Ensuite, quelques grammes sur le mouvement (un Precitime – manufacture-sœur de BRM – sur base 2824 ETA), non pas dans la logique classique du « squelettage » horloger, mais dans le but d’ajourer tout ce qui pouvait l’être : une vraie dentelle ! Des petit trous, des petits trous, encore des petits trous, jusque sur le bracelet, qui se devait de ressembler lui aussi à une lanière d’emmenthal suisse (image ci-dessus).

••• Résultat de cette campagne d’ajourage ? 31 g sans le bracelet, soit la montre automatique la plus légère du marché – jusqu’à preuve du contraire, surtout pour un boîtier métallique. C’est sans doute la première foi qu’on crée une montre « à la balance de précision », au dixième de gramme près, avec des allers-retours incessants entre le robot d’usinage et le plateau de la balance...



2)
••• UN HOMMAGE HORLOGER AUX VRAIS REBELLES DE LA COURSE AUTOMOBILE...

Les Triplettes de Bonneville sont une bande d’allumés de la vitesse, des bricoleurs fous d’aventures ultra-motorisés, qui ne se contentent pas d’un record du monde [ce qui serait déjà bien] pour en détenir quatorze, les quatre derniers ayant été battus cet été à Bonneville (Utah, Etats-Unis) où se déroule chaque année une Speed Week totalement hors normes. Ne pas manquer voir la vidéo témoin de leurs galipettes sur le célèbre lac salé, dont on aura compris qu’il donne son nom aux Triplettes : on y découvre de curieux engins sur deux ou quatre roues, une espèce de fusée (sponsors : MasterCard, BRM et les... baguettes de pain Retrodor !)...

••• Un détail au passage : la « fusée » à roues de huit mètres de long qu’on découvre dans le film, détentrice d’un record du monde, a roulé à 112 km/h en pollution zéro, puisque ce bijou de technologie eco-friendly n’a que deux moteurs... à air comprimé ! On verra cette Streamliner (c’est le nom de la « fusée ») sur le stand BRM, au prochain salon de l’Auto (Paris, dès le 30 septembre), où la marque présentera également une montre en trois couleurs dédiées aux bombes Peugeot 908 (montres 908 HDI FAP n° 1, n° 2 et n° 3).

••• Des vrais fous roulants, ces Triplettes de... Geneviève-des-Bois (région parisienne), tellement purs qu’ils sont vraiment fauchés : pour faire passer leurs motos de l’autre côté de l’Atlantique, ils les démontent pour les mettre en bagages accompagnés, dans la soute ! C’est pour eux que BRM a voulu créer cette montre exceptionnellement légère, qui devient la démonstration de ce qu’une manufacture créative Made in France peut faire de mieux dans son style techno-artisanal.


3)
••• BRM A PLUTÔT LA MAIN HEUREUSE DANS SES PARTENARIATS...

BRM devrait produire une cinquantaine de ces montres, vendues autour des 5 000-6 000 euros. On remarquera que BRM a plutôt la main heureuse actuellement : non seulement la manufacture va plutôt bien, mais ses partenariats sont heureux. Business Montres signalait récemment (15 septembre, info n° 9) la série limitée des chronos 24 h lancées pour l’écurie Oak Racing : celle-ci devient une habituée des podiums automobiles, comme récemment à Silverstone...