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Le mot chronomètre mériterait de faire l’objet d’une véritable campagne de communication, de la part des instances corporatistes horlogères et des marques. Et d’être ainsi renforcé. Car on obtient ce gage de précision, apposé comme valeur ajoutée sur le cadran d’un garde-temps, après avoir soumis son mouvement à des tests. Et ce sont des organismes tels que le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres) ou Timelab (nouvelle fondation créée à Genève), qui décernent les fameux certificats de marche débouchant sur l’attestation suprême de la mention « chronomètre ». Seulement voilà, c’est seulement le mouvement qui est soumis aux tests composés d’observations en cinq positions. Pas la montre finie. Quand on sait le parcours que peut emprunter un mouvement agréé, entre sa sortie des tests et son emboîtage, il serait utile d’envisager une seconde phase de tests qui, si elle existe déjà au sein de scrupuleuses enseignes, reste aujourd’hui à bien plaire et non-obligatoire pour l’obtention de la mention. Autre faiblesse du système, dans le cas d’une marque qui disposerait de volumes et de moyens conséquents, c’est qu’elle peut acheter des lots en vrac, auprès d’une fabrique fiable de mouvements, misant sur le fait qu’une proportion raisonnable de mouvements obtiendra la mention « chronomètre » et que les autres rejoindront d’autres collections. Sachant que ça coûte environ CHF 15.00 par mouvement testé, le coup est jouable et économiquement défendable. Hélas, c’est très dévalorisant pour le terme qui pourrait, s’il faisait l’objet d’un renforcement communicationnel chez le consommateur, devenir une véritable plus-value. Et redevenir synonyme d’attentions prodiguées par la main habile et expérimentée d’un régleur. Lire le billet horloger « Minute, Précisions! écrit par Joël A. Grandjean pour le site horlogerie-suisse.com. Télécharger cet article en pdf sur le site de l’agence de presse TàG Press +41. |