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Si toutes les marques sont fières de leurs maîtres-horlogers de référence, quasiment aucune ne va jusqu’à leur offrir une marque à leur nom : chez Franck Muller, c’est sur un cadran qu’on honore le (grand) talent d’un Master of Complications...

••• UN TOURBILLON SIGNÉ PIERRE MICHEL GOLAY SUR UN CADRAN SIGNÉ PIERRE MICHEL GOLAY...

Quand Vartan Sirmakes veut saluer le mérite d’un maître-horloger capable de réaliser la montre la plus compliquée du monde (Aeternitas Mega 4), il lui offre une marque de montre à son nom : c’est ainsi que Pierre Michel Golay a l’insigne privilège – rarissime dans l’horlogerie contemporaine – de pouvoir mettre son nom sur le cadran d’une montre qui porte son nom !

••• Combien sont-ils en Suisse à s’arroger cette prérogative ? Guère plus d’une dizaine, certainement (dont Laurent Ferrier, Philippe Dufour, Beat Haldimann, Peter Speake-Marin, Christophe Claret et quelques autres), ce qui prouve au passage qu’on préfère nettement les horlogers disparus – que de marques au nom des gloires du passé ! – plutôt que les créateurs vivants...

••• Pour sa première collection, qui sera dévoilée aujourd’hui au WPHH de Monaco, Pierre Michel Golay n’a voulu que deux complications : un tourbillon (image ci-dessus) et une répétition minutes,qu'il décline dans différentes exécutions. Excusez du peu ! Mais pas question de « descendre en gamme » quand on tutoie toute l’année les mécaniques les plus compliquées du monde...

••• Caractéristiques de ce tourbillon on ne peut plus « manufacture » : un taille généreuse du calibre à remontage manuel (34 mm), un tourbillon volant visible côté cadran (monté sur roulement à billes en céramique), un balancier à vis, une raquetterie cachée sous le pont supérieur du tourbillon (original échappement Franck Muller à très haut rendement, calé sur 18 000 A/h), 60 heures de réserve de marche), décoration en gravure main ou en côtes de Genève...

••• Ce tourbillon Pierre Michel Golay calibre 2700 s’inscrit dans un courant esthétique néo-classique qui est vraiment la grande tendance de l’année [on côtoie ici le tourbillon Laurent Ferrier, mais avec une construction restée très traditionnelle] : boîtier rond dans le goût des montres de poche, chiffres romains pour les heures, aiguilles bleuies dans le style du XIXe siècle, cage de tourbillon ultra-fine pour mettre en valeur le balancier « à l’ancienne ». Des montres dont la taille s’impose au poignet [pas question de recycler des vieux calibres obsolètes parce que trop fluets], mais dont le classicisme ultra-contemporain en impose...