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Baromontres septembre 2010 : L’indicateur des tendances météo de la rentrée
 
Le 01-10-2010
de Business Montres & Joaillerie

Les hommes et les femmes de la rentrée 2010, passés au scanner du Quotidien des Montres.

Un classement en dix coups de projecteur sur les évolutions (capricieuses) de la météo horlogère...


••• UNE AMBIANCE DE RENTRÉE DES CLASSES PLEINE DE BONNES RÉSOLUTIONS…
C’est le retour à l’école : on ne voit plus que des bons élèves, sages comme des images bourrés de bonnes résolutions, avec des cartables neufs, des cahiers bien tenus et des trousses d’écolier impeccables. Pas encore de vrais mauvais élèves, ni de cancres déclarés près du radiateur, au fond de la classe…


GRAND BEAU
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

1)
••• JEAN-FRÉDÉRIC DUFOUR (Zenith)
Il est maintenant dans la course pour le classement des meilleurs managers de l’année : en un peu moins de six mois de présidence, il a réussi à éclipser son remuant prédécesseur et à donner de Zenith une image plus apaisée, mais pas moins créative. Le « Jean-Fred Show » de l’Observatoire royal de Londres (Business Montres du 30 septembre), mélange inattendu de familiarité festive et de branding séducteur, démontre qu’il y a beaucoup d’ambitions sur beaucoup de territoires derrière le sourire attendrissant de ce wonder boy…


2)
••• ARNAUD FAIVRE (Manufacture royale)
Le créateur de la nouvelle Manufacture royale, parangon d’une nouvelle vision de l’excellence horlogère, est un redoutable perfectionniste, capable de mobiliser Voltaire et l’opéra de Sydney pour réaliser une montre hors du commun, par sa mécanique comme par sa cinétique ou son design (image ci-dessus). Créateur de composants d’une qualité renommée chez les meilleures marques, il a pris des habitudes de rigueur qui se retrouvent dans sa démarche. Il se fait plaisir en plaçant très haut – et même plus haut que tout le monde – la barre de sa Manufacture royale, dont il veut faire le laboratoire de l’horlogerie des années dix. On peut faire confiance à son opiniâtreté pour se donner les moyens de réussir là où tant de nouveaux opérateurs ont ou vont échouer…


3)
••• ALAIN FAUST (Belles Montres)
Il a inventé le concept Belles Montres (Paris, fin novembre) pour offrir aux amateurs un exceptionnel plateau de grandes marques horlogères. L’idée est maintenant reprise partout, de Genève à New York, en passant par Londres, Mexico et Singapour. Elle est imitée, mais rarement égalée. De toute façon, il conserve un train d’avance, puisqu’il met en place le futur Belles Montres de Shanghai, tout en préparant le terrain en Inde, avant de revenir au Brésil où il a déjà planté quelques jalons en attendant que les conditions d’un salon Belles Montres à Sao Paulo aient mûri. Il a d’autres projets dans sa besace, mais il est encore trop tôt pour en parler…


4)
••• LAURENT FERRIER (Laurent Ferrier)
Le « papy de la nouvelle génération » – surnom qui lui est resté et qui lui va si bien – vient de faire certifier son premier tourbillon à l’Observatoire de Besançon (Business Montres du 20 septembre) et il poursuit une tournée internationale qui met déjà cette micro-manufacture (couplée à La Fabrique du temps) en état de rupture de stock. Pas mal pour une marque lancée il y a moins d’un an ! Sans renoncer à son positionnement néo-classique, l’équipe Laurent Ferrier (coachée par Olivier Müller) prépare déjà sa pièce n° 2, qui prouvera qu’on peut à la fois surfer en tête sur la vague du « retour aux valeurs sûres » et en remontrer aux stars de la Concept Watch disruptive…


5)
••• PIERRE MICHEL GOLAY (Pierre Michel Golay, groupe Franck Muller)
Encore un « papy » de la nouvelle vague, puisque ce « maître des complications « chez Franck Muller, recordman du monde pour le mouvement le plus compliqué du marché (Aeternitas Mega 4) lance ces jours-ci sa propre marque, sous l’ombrelle du groupe Franck Muller (Business Montres du 1er octobre). Uniquement des tourbillons et des répétitions minute, réalisés dans le respect des règles de l’art, mais avec quelques subtiles avancées horlogères qu’il détaille en rigolant d’un air complice : à l’âge où les autres partent à la retraite, il entame une nouvelle vie derrière son établi…


6)
••• FRÉDÉRIC DE NARP (Harry Winston)
Il n’en est pas vraiment responsable, mais il vient de réaliser une des opérations médiatiques les plus profitables de l’année : tirer les bénéfices des dix ans de la collection Opus chez Harry Winston alors qu’il n’est pas en poste depuis un an (ambiance Business Montres du 4 septembre)… Pas de grand manager sans un peu de chance ! Ex-Cartier Etats-Unis, il parfait avec la haute horlogerie Harry Winston un parcours professionnel qui a déjà tout de « royal » dans la haute joaillerie. Et ce n’est sans doute qu’un début…


7)
••• CLAUDE SANZ (Arcadia)
Le « ressusciteur » d’Arcadia affiche une modestie inusitée chez les nouvelles « petites marques » : 275 pièces en tout et pour tout, du moins pour la première montre (analyse Business Montres du 13 septembre). Claude Sanz a le calme des vieilles troupes et l’assurance que donne la puissance de feu d’une manufacture comme Bunter, qu'il a réussi à constituer en partenaire des plus grandes marques. Arcadia est son nouveau jouet et il a beaucoup d’idées neuves pour en refaire la grande manufacture qu’elle a pu être au cours du XXe siècle…


8)
••• JEAN-MARC WIEDERRECHT (Agenhor)
Il vient d’offrir à Agenhor une des plus jolies manufactures de la place genevoise : qualité architecturale et souci environnemental s’y conjuguent pour définir un espace créatif d’une dimension très humaine (éclairage Business Montres du 20 septembre, info n° 3). Les carnets de commande d’Agenhor sont à nouveau pleins et les clients s’enthousiasment des idées qu’on leur y propose : sans tapage excessif, Jean-Marc Wiederrecht réussit à s’imposer comme un des « motoristes » les plus recherchés du moment – pour son sérieux comme pour la fiabilité de ses mouvements…




VARIABLE
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

7)
••• OSVALDO PATRIZZI (Patrizzi & Co)
Le fondateur d’Antiquorum replie les gaules et quitte les marchés européen et américain des enchères (révélation Business Montres du 10 septembre). Il part se refaire une santé en « inventant » le marché chinois des enchères horlogères, qui n’existe tout simplement pas aujourd’hui. Beaucoup d’inconnues dans ce nouveau redéploiement professionnel, qui est aussi un défi personnel après le parcours aléatoire de Patrizzi & Co, concept de maison d’enchères qui a sans doute eu tort d’avoir raison trop tôt en arrivant trop tard pour profiter pleinement de la bulle horlogère. Moins exposé économiquement, Osvaldo Patrizzi n’en reste pas moins opérationnellement référent : son expérience et son expertise le rendent indispensables pour les plus grands collectionneurs de la planète…


AVIS DE TEMPÊTE
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

9)
••• RENÉ KOHLI (ex-Codex)
Il aurait dû figurer parmi les meilleurs élèves de ce Baromontres de rentrée, ne serait que pour la façon dont il a monté le lancement à grand spectacle de Codex, mais ses actionnaires chinois en ont décidé autrement (révélations Business Montres du 1er octobre, infos n° 2 et 3). Ejecté sans ménagement par son conseil d’administration (chinois), qui évoque des « divergences stratégiques » capables de masquer de noirs desseins, il fragilise par son absence ce projet de marque Swiss Made qui devait apprendre aux investisseurs de la région de Beijing le métier de la montre de qualité. Ce nouveau clash helvéto-asiatique ne risque pas de renforcer la confiance des professionnels suisses de l’horlogerie dans les relations durables qu’on peut établir avec des financiers chinois…

 



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