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Nouveaux codes, nouvelles idées, nouvelles informations et nouvelles montres
 
Le 05-10-2010
de Business Montres & Joaillerie

L’actualité de votre Quotidien des Montres se promène de Monaco à Shanghai, avec quelques détours buissonniers à travers le monde.

POUR CE DÉBUT DE SEMAINE, LA VIGIE A REPÉRÉ...


1)
••• LE NOUVEAU STYLE DU WPHH MONACO ORGANISÉ PAR LE GROUPE FRANCK MULLER...
Alors que les grands salons horlogers de référence (SIHH, Baselworld) se cherchent une nouvelle légitimité, les manifestations alternatives en profitent pour prendre de l’avance et s’imposer un nouveau style. Le nouveau WPHH de Monaco en était ce week-end le plus éclatant symbole : enfin, un salon de luxe horloger dans la plus incontestables des capitales européennes du luxe. Les autorités de Monaco se s’y sont d’ailleurs pas trompées en venant « occuper le terrain », tant pour les représentants de la ville que pour ceux du gouvernement monégasque, sans oublier l’onction officielle des conseillers personnels du prince.
••• Le « concept graphique » du WPHH Monaco 2010 marque en soi une nouvelle étape dans le rajeunissement des salons horlogers à l’aube des années dix. Ce qui démode un peu plus l’idée des « grand-messes du luxe » telles qu’on peut les vivre dans les allées de Baselworld ou dans celles du SIHH. Le luxe horloger est maintenant et sera désormais moins pharaonique et moins surplombant : on le vérifiait à Monaco avec l’échelle plus « humaine » de l’événement, des volumes moins écrasants, la fluidité des espaces et un principe de circulation plus ouverte et plus accessible. Plus furtif et discret, dans les tons gris et le minimalisme décoratif, c’est le Petit Trianon plutôt que la Galerie des Glaces de Versailles (image ci-dessus). On parle, d’ailleurs, de « gris Trianon » pour définir cette palette de couleurs.
••• Choc esthétique pour qui fréquente les bunkers bâlois, le style « mussolinien chic » (post-totalitaire) du SIHH ou même le kitsch néo-friqué de l’ex-WPHH de Genthod : toutes ces propositions, qui créaient la tendance et imposaient un standard, dans les années zéro-zéro, ont pris un sacré coup de vieux ! Les codes monégasques ont mis la barre très haut pour les salons des années dix : Business Montres y reviendra forcément dans les semaines qui viennent, mais la qualité du cadre autant que la qualité du travail dans un lieu comme Monaco ont donné à tout le monde l’envie de revenir : le rendez-vous est déjà calé pour l’année 2011, et toujours pour le premier week-end d’octobre..



2)
••• LE MESSAGE FORT ET RASSURANT DU WPHH MONACO 2010...
Pour le groupe Franck Muller, ce WPHH organisé à Monaco est un pari. D’une part, c’était une « feuille blanche » et une sorte de brouillon pour les éditions suivantes, à Monaco ou ailleurs : la réussite incontestable ne peut que stimuler la créativité globale des futurs WPHH ! Une tradition est née, les codes sont posés, le style s’est affirmé et une vraie différence a été créée avec les concurrents, désormais sommés de s’aligner sur cette nouvelle image du luxe, qui peut se mettre d’avoir des Rolls-Royce pour limousine du moment qu’elle a la mer Méditerranée pour horizon des palaces où ce luxe se prélasse...
••• A Monaco, les équipes du groupe Franck Muller avaient de bonnes raisons de faire la fête (c’était le cas tous les soirs, comme l’exige la coutume des salons horlogers). Le message du WPHH « on the Rock » a prouvé, non par des mots, mais par la capacité à structurer un nouvel espace identitaire, qu’une dynamique était à l’œuvre pour relancer le groupe. De quoi envoyer un message encourageant, non seulement aux marchés asiatiques – qui n’ont jamais vraiment perdu confiance – ou au Proche-Orient, mais aussi vers les marchés plus conservateurs de l’Europe ou des Etats-Unis : comme le beaujolais, le Franck Muller nouveau arrive à l’automne, et il est cette année très gouleyant...
••• La page de la crise économique vient d’être tournée. Le chapitre précédent – où les deux associés se déchiraient publiquement – est oublié : Franck Muller était à Monaco – où il joue maintenant à domicile – le plus bavard et le plus enthousiaste des ambassadeurs de la marque qui porte son nom. Pour tout observateur qui n’a pas connu la guerre de tranchées précédentes, les cicatrices sont si bien refermées qu’il n’y a plus la moindre trace des plaies...



3)
••• LE SUCCÈS COMMERCIAL DU WPHH DE MONACO (GROUPE FRANCK MULLER)...
Les carnets de commande post-WPHH sont un reflet assez fidèle de la situation générale du marché de la montre : près de deux montres sur trois achetées par les agents, les distributeurs et les détaillants du réseau Franck Muller partiront en Asie, tant au Japon, qui reste le môle de résistance local du groupe, que vers l’ensemble grand-chinois où l’équipe de Sincere (Liam Wee Tay) a beaucoup travaillé et affiche des ambitions impressionnantes. Ne pas oublier non plus la dynamique des marchés proche-orientaux, où l’image du groupe n’a pas été altérée par la crise...
••• C’était évidemment un peu plus calme pour les marchés européens, de même que pour les Etats-Unis, maigrement représentés comme c’est désormais le cas dans tous les salons horlogers européens. Ces marchés anciens et matures de la marque Franck Muller accordent désormais plus d’importance à son nouveau style créatif qu’aux déclinaisons inlassablement accumulées ces dernières années pour maintenir une pression commerciale élémentaire sur les marchés. Alors que l’Asie ne semble pas devoir se lasser du catalogue classique, les commandes européennes concernent davantage les vraies nouveautés, les Aeternitas squelettées (Business Montres du 28 septembre), les Aeternitas en boîtier titane, les nouvelle déclinaisons de la Conquistador GP (superbes touches de couleur) ou la nouvelle série des Quatre saisons (Business Montres du 30 septembre), ainsi que les prototypes des nouveautés qui seront dévoilées au WPHH de Genève, en janvier 2011...
••• La pression asiatique sur les commandes a – ce n’est pas très étonnant – ramené dans les vitrines des « petites » Franck Muller comme on n’en voyait plus depuis des années, pour les femmes (sertissages parfois étourdissants) comme pour les hommes : moins de complications, mais un net « retour au classique », ce qui veut quand même dire, chez Franck Muller, quelque chose d’un peu décalé et très contemporain...



4)
••• LA FÊTE DES « PETITES MARQUES » DU GROUPE FRANCK MULLER DANS LES ALLÉES DU WPHH MONACO...
Succès impressionnant, tant commercial que « culturel », pour la nouvelle marque de Pierre Michel Golay, qui se battra désormais sous ses couleurs pour défendre sa vision de la haute horlogerie (Business Montres du 1er octobre) : contrairement à ce que nous avons pu écrire, la marque ne se contente pas de tourbillons et de répétitions minutes pour ses calibres « manufacture ». Pierre Michel Golay dispose également de ses propres mouvements chronographe, calendrier perpétuel ou simplement trois-aiguilles.
••• Soit une collection proprement stupéfiante de montres alto-horlogères « 100 % in-house », dont les finitions sont en tout point dignes du Poinçon de Genève et l’ingéniosité mécanique remarquable à plus d’un titre (double barillet superposé, échappement entièrement repensé, chronographe très astucieux, tourbillon volant mystérieux avec anneau de saphir, etc.) et toujours travaillée dans un idéal de chronométrie parfaite. Avec Pierre Michel Golay, flanqué de son cousin Jean-Pierre Golay (« Les deux Golay de Watchland sont les Dupont-Dupond de la haute horlogerie », Business Montres du 20 janvier dernier), le groupe Franck Muller tient un tandem créatif qui peut en remontrer aux plus fameuses manufactures historiques...
••• Excellent accueil, également, pour European Company Watch (ECW), qui faisait sa rentrée sur le marché après une éclipse à peu près totale de cinq ou six ans (Business Montres du 26 septembre) : la bonne nouvelle était dans le positionnement prix de la marque rapportée à son identité créative sur le segment du « sport chic ». Pour cette alternative à un leader/animateur du marché comme Hublot et ses Big Bang, les premiers prix commencent dès 4 200 CHF en acier, pour une offre facilement « lisible » : deux tailles de boîtiers (40 et 46 mm), trois styles de montres (trois-aiguilles, grande date et tourbillon, avec des mouvements ou des modules « maison »). Offre qui peut faire très mal sur ce segment pour peu que le groupe alloue à ECW les moyens promotionnels que la marque mérite. Rendez-vous au WPHH Genève 2011 pour le grand lancement...
••• Très bonne performance de Smalto, qui peut s’imposer sur l’entrée de gamme « modeuse » grâce à son branding très étudié et à un marketing très rigoureux (on découvrait à Monaco la nouvelle collection Diamant). Côté Rodolphe, qui ne présentait aucune nouveauté, le nouvel environnement de la marque et le nouveau positionnement prix (plus raisonnable) a manifestement séduit les donneurs d’ordre. Même réaction chez Pierre Kunz, qui a restructuré son offre autour de quelques icônes du style néo-compliqué contemporain.
••• Enfin, ce n’était pas une marque du groupe, mais une marque « associée » : Cvstos a très bien tiré son épingle du jeu monégasque, à la fois par son originalité créative et par son mix design/mécanique « poutres apparentes », avec les touches de couleurs et de nouveaux matériaux qui apportent une note contemporaine dans un boîtier tonneau désormais très (trop ?) classique...



5)
••• UN GRAND SALON BELLES MONTRES À SHANGHAI EN OCTOBRE 2011...
Classé à l’indice « Grand Beau » dans le Baromontres de la rentrée 2010 (Business Montres du 1er octobre, info n° 3), Alain Faust revient de Shanghai avec un projet hénaurme – donc, à la mesure de cette mégapole bourrée d’énergies et de passions. Le salon Belles Montres de Shanghai se tiendra l’année prochaine au Shanghai Exhibition Center (jeudi 27-dimanche 30 octobre, avec une soirée de gala le 26 octobre). Alain Faust a mis en place un concept original sur 3 500 mètres carrés, avec de quoi accueillir une soixantaine de marques et initier, sinon éduquer, les amateurs locaux aux subtilités de la haute horlogerie et les métiers de l’art horloger.
••• UNE INITIATIVE « STRATÉGIQUE » qui arrive au bon moment sur un marché encore vierge pour ce genre de salon organisé de façon professionnelle pour le grand public...



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••• LE CLASSIQUE AGENDA HORLOGER DE LA SEMAINE À VENIR...
Un calendrier plutôt calme cette semaine (4-10 octobre), avec l’exploitation des retombées des salons récents. A noter pour ces jours-ci :
••• 2-9 octobre (Zürich, Suisse) : exposition aux Ambassadeurs (Bahnhoffstrasse 64) des soixante-dix montres présélectionnées pour le Grand Prix d’Horlogerie de Genève...
••• 2-17 octobre (Paris, France) : Mondial de l’automobile, lieu de plusieurs événements horlogers liés à des partenariats mécaniques (BRM, TAG Heuer, Breitling, etc.)...
••• 5-6 octobre (Paris, France) : présentation chez Boucheron de la nouvelle « jwlrymachine », création de MB&F (Max Busser) pour Boucheron...
••• 6 octobre (Genève, Suisse) : présentation officielle à l’hôtel des Bergues du salon horloger GTE pour Genève 2011 (semaine du SIHH)...
••• 6 octobre (Lausanne, Suisse) : conférence de presse contre le « massacre des globicéphales » aux îles Feroé (initiative pro-dauphins prise par Rebecca Jeanson, de la marque Tempus Compvtare)...
••• 9 octobre (Shenyang, Chine) : première vente aux enchères de montres de collection jamais organisée en Grande Chine ». Une « première mondiale » dirigée par Osvaldo Patrizzi, qui vient d’ouvrir un bureau à Shanghai et qui renonce au marché européen des enchères (révélation Business Montres du 10 septembre)...



7)
••• LE « JURY FANTÔME » DU GRAND PRIX D’HORLOGERIE DE GENÈVE S’ÉTOFFE NUMÉRIQUEMENT...
Pour paraphraser Pierre Corneille dans Le Cid (acte IV, scène 3), « nous partîmes une quinzaine, nous nous vîmes quatre ou cinq quinzaines en arrivant au port »... L’idée était d’exprimer l’opinion des hommes et des femmes de terrain sur la base des montres présélectionnées pour le Grand Prix d’Horlogerie de Genève (annonce Business Montres du 27 septembre, info n° 7). Une quinzaine d’amis, représentatifs de toute la branche (patrons et créateurs de marques, fournisseurs, motoristes, journalistes, détaillants, spécialistes et animateurs du marché) avaient été contactés. Liberté totale de vote – anonyme, avec une « liste électorale » seulement connue du Quotidien des Montres – et avec un seul interdit : ne pas apporter de suffrage à sa ou à ses propres montres...
••• Enthousiastes, les premiers shadow jurors ont retransmis le questionnaire à leurs copains et la gestion du dossier devient compliquée par le nombre de ses réponses, toutes représentatives de l’opinion des « gens de la montre » et du « pays réel » de l’horlogerie. Peu importe, ces réactions excellentes font plaisir à voir et sont à relier au sentiment général d’une nécessaire « libération de la parole »...
••• La procédure du vote sera terminée la semaine prochaine, mais on peut déjà affirmer, sans risque de se tromper, que quelques montres de la présélection officielle font vraiment la différence par rapport aux autres. Qaund les votes sont plus dispersés, on découvre que cela tient à l’imprécision conceptuelle des propres catégories du Grand Prix, d’ailleurs soulignées ici même (Business Montres du 2 septembre, info n° 4). Iprécision qu’il conviendra sans doute de corriger ou d’amender pour les prochaines éditions du GPH. Il sera en tout cas passionnant de comparer ce vote des professionnels à celui du jury officiel...



8)
••• LA QUESTIONS DU JOUR (CELLE QUI FÂCHE OU QUI FAIT RÉFLÉCHIR)...
Pourquoi l’hommage à Nicolas Hayek, prévu pour l’inauguration des Journées de la métropole horlogère (4-20 novembre, La Chaux-de-Fonds), a-t-il disparu du programme ? Comme on n’imagine pas les organisateurs des JMH renoncer à cet hommage de leur plein gré [ils l’avaient eux-mêmes programmé], on doit en conclure à des pressions venues de Bienne et du Swatch Group, sinon directement de la propre famille de Nicolas Hayek. Fin juin, la branche horlogère n’avait vraiment pas fait grand-chose pour son « grand homme », et les marques de son groupe encore moins ! La grande fête horlogère de La Chaux-de-Fonds « oubliera » donc celui auquel nous devons tous quelque chose. C’est assez navrant, d’autant qu’on n’imaginait pas les JMH rendre un hommage non déférent au fondateur du Swatch Group...
••• LA QUESTION N’EST PAS TRIVIALE : si l’homme Hayek appartient bien à sa famille, l’acteur du renouveau horloger appartient à l’histoire de la montre et à tous les autres acteurs de l’horlogerie de son temps. Le père de la Swatch nous appartient donc et fait désormais partie de notre patrimoine collectif, qui n’a nullement besoin d’hommages « officiels et autorisés » pour révéler toutes ses richesses...



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••• NEUF INFORMATIONS EN VRAC ET SANS TROP DÉVELOPPER...
••• Toujours pas de réponses claires dans l’affaire Kohli-Codex (Business Montres du 1er octobre, infos n° 2 et 3) : l’éjection surprise du directeur de Swiss Chronometric pourrait s’expliquer par l’incompréhension des actionnaires pour la stratégie de communication locale mise en place par René Kohli. Apparemment, le financement du HC Bienne (hockey sur glace) et le partenariat avec le futur stade Arena de Bienne (révélation Business Montres du 6 septembre) a mis le feu aux poudres chez les Chinois, qui ont calé pour une promotion trop locale pour ne pas être trop coûteuse...
••• Mauvais plan pour la boutique Time Addict de Cannes (galerie commerciale du Gray D’Albion), spécialisée dans les montres d’occasion et succursale azuréenne d’une célèbre boutique du même nom, rue saint-Honoré, à Paris) : le gérant de Cannes vient d’être interpellé dans une affaire de bijoux volés qui a des ramifications dans la boutique parisienne. Les policiers creusent la piste et parlent déjà d’une vaste affaire de recel et d’un réseau organisé...
••• Une nouvelle réussite chez RSW : la montre Consort s’annonce avec un beau design et un boîtier ovale, mais on peut douter des mensurations annoncées pour cette montre à quartz à module grande date (61,4 mm pour les filles et 91,4 mm pour les garçons)...
••• Antonio Calce (Corum) et son analyse du marché dans International Business Times (Royaume-Uni) : « Je veux rendre à Corum sa cohérence globale »...
••• La base de données d’Antiquorum en accès libre : depuis 1989, Antiquorum vend des montres de collection ou de production qui sont soigneusement décrites, référencées et adjugées. Cet ensemble de données techniques et économiques est désormais accessible à tous les amateurs...
••• La prochaine, future, nouvelle, probable, possible Cabestan : ça brille, c’est toujours aussi créatif et Jean-François Ruchonnet reste son prophète (album Facebook)...
••• Quelles montres portent les « flambeurs » professionnels ou amateurs dans le tournois de poker ? Une vidéo révèle tous les petits secrets de ces grands amateurs (Patek Philippe, Hublot, Rolex, Audemars Piguet, Breitling et d’autres)...
••• Une nouvelle série de montres Star Wars chez Casio, avec une série limitée de 50 paires de AOL inspirées par l’univers des jeux dérivés de la plus célèbre sexalogie de l’histoire du cinéma (hommage à Darth Vader et à Starkiller)...
••• Denis Giguet, ses montres (MCT, Manufacture Contemporaine du Temps) et sa vision de l’horlogerie : un chat, des images et des échanges sur PuristSPro...



10)
••• LA TRADITIONNELLLE SÉANCE DE RATTRAPAGE POUR CEUX QUI ONT MANQUÉ UN ÉPISODE...
Les dix informations dont vous n’auriez pas entendu parler si votre Quotidien des Montres ne les avait pas mentionnées en avant-première : c’était ici et nulle part ailleurs (Business Montres du 4 octobre)...

 



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