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Le temps d’une pause café, l’essentiel de ce qu’il faut retenir de l’actualité horlogère, du moins de celle que vous ne trouverez nulle part ailleurs que dans votre Quotidien des Montres. Voyez dans les bistrots d’en face pour les reprises de communiqués et les commodités éditoriales.

AU MENU DU JOUR...

1)
••• LES FUTURES COLLECTIONS DES MONTRES ZEGNA SERONT PRODUITES CHEZ GIRARD-PERREGAUX...
La montre éditée en série limitée par Girard-Perregaux pour le centenaire de Zegna a donné des idées à Gildo Zegna (l’administrateur d’Ermenegildo Zegna, un des leaders mondiaux du luxe masculin). Cette montre lui a surtout donné l’envie de lancer sa propre marque horlogère, avec toute une collection Swiss Made qui sera développée avec le groupe Sowind (Girard-Perregaux). Pour Gino Macaluso, c’est à la fois une affaire de « valeurs familiales » [tant du côté Zegna que du côté Macaluso, on préfère les partenariats entre entreprises familiales qui opèrent dans le luxe] et un pied posé de façon stratégique dans l’univers de la mode : les montres Zegna seront distribuées dans les boutiques Zegna, Girard-Perregaux gérant la production et l’après-vente.



2)
••• LE RETOUR GAGNANT EN PLUS PUISSANT DU SALON INDÉPENDANT GTE...
Lancé en 2009 avec le soutien de Business Montres, le salon indépendant GTE (Geneva Time Exhibition) reste fidèle à sa vocation initiale : assurer aux « petites marques » et aux créateurs indépendants une représentation centralisée pendant la semaine de Genève 2011. Innovation principale, outre le triplement de la surface d’exposition au CICG (Centre international des conférences de Genève, situé entre le SIHH et les grands hôtels) : la création d’un espace particulier dédié aux indépendants de la haute horlogerie, dans une surprenante ambiance d'écrin. Quelques surprises dans les nouvelles marques annoncées, comme Laurent Ferrier, Arcadia, RGM, Cyrus Watches, Louis Erard, Damoiselle D (que Business Montres vous présente ci-dessous) ou Zadig et Voltaire, plus quelques outsiders encore discrets dont certains vont créer la surprise dans le style néo-classique de la haute horlogerie « manufacture » (révélations à venir dans Business Montres)...



3)
••• LA DOUBLE FACE ANIMALIÈRE DE LA JWLRYMACHINE IMAGINÉE PAR MAX BUSSER...
Quel est l’animal – ou l’extra-terrestre – qui figure subliminalement dans le dos du « hibou » de Max Busser ? La JwlryMachine (Business Montres du 5 octobre est également figurative au verso : une tête, deux yeux, deux « oreilles » et une « bouche » (un bec ?)...



4)
••• APPETIME (SEIKO) AVAIT TOUT COMPRIS DÈS L’AN 2000...
La première collection Appetime a été lancée au sein du groupe Seiko en 2000, pour intervenir sur le marché de la mode et de la tendance. Retour sur l'histoire : cette première collection s’appelait Ice – comme Ice-Watch, marque lancée sept ans plus tard – et elle était monochrome – comme les montres ultra-tendances de l’année 2010. Pour remuer le couteau dans la plaie des « créateurs » actuels, cette premier Ice Series était également en plastique, avec des index en relief dans le style de ce que Tendence nous a présenté à Baselworld ! Pourquoi « Ice » ? Parce que la collection s’inspirait des crèmes glacées, toutes les montres portant le nom d’une glace (voir la présentation en petits pots de glace sur le site Appetime)...



5)
••• LES PÉTALES DES MONTRES-FLEURS IMAGINÉES PAR DAMOISELLE D...
Les Français ont la réputation (justifiée ou non) de savoir parler aux femmes... Ils savent en tout cas leur parler de montres, ou du moins créer des montres qui leur parlent. Véronique Muller, dont la famille gère en France une fabrique de composants horlogers, a eu envie de créer la nouvelle marque indépendante Damoiselle D pour rendre un hommage horloger aux femmes : les deux collections – présentées en janvier au salon GTE, à Genève – sont à la fois Swiss Made et superlativement françaises, pleines d’esprit et de poésie, très horlogères et très féminines à la fois. Pas facile, mais la signature « Le temps précieux » convient parfaitement à ces montres de joaillerie plutôt espièces : la Damoiselle Capucine (image ci-dessus : or blanc et diamants sertis neige) est une montre-fleur dont la couronne en pétales tourne pour créer des repères qu’on imagine symboliques et dont on souhaite déjà qu’ils soient un jour déclinés en pierreries de couleur, pour créer un vrai alphabet à la « Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie »...



6)
••• LE SUPERBE COPIÉ-COLLÉ D’UNE NIGHTHAWK CITIZEN PAR INVICTA...
Pourquoi se gêner ? Il est vrai que la photocopie est un art qu’Invicta pousse très loin, notamment avec les marques asiatiques, mais comme Invicta est aussi un des premiers clients mondiaux du groupe Citizen pour les mouvement Miyota, ça devrait s’arranger : il n’y a pas que les grandes marques qui se copient entre elles (la preuve en images sur Watchuseek) !



7)
••• LA MISE EN LIGNE DU E-CATALOGUE DE LA PROCHAINE VENTE HORLOGÈRE DE CHRISTIE’S...
C’est pour le 15 novembre, à Genève : dans les pages du catalogue électronique, qui compte 388 lots, on remarque une belle série de Blancpain (collection Masterpiece : six montres extra-plates à complications), une rare Submariner réf. 6538 (la vraie James Bond), de jolies montres de poche, une rarissime Patek Philipp réf. 96 (peut-être unique), une stupéfiante Jaquet Droz en forme d’urne (pour le marché chinois) et quelques subtilités d’horlogerie ancienne (dont des oiseaux chanteurs), une introuvable Rolex « World Time » (brevet Louis Cottier) et la Rolex inconnue de l’année (un profondimètre Divomet de 1955), une importante suite de montres « turques », un très rare tourbillon d’observatoire Patek Philippe (de poche), une Portugaise d’IWC datée de 1944, une Rolex réf. 8171 trop « oxydée » pour ne pas être totalement honnête, une série de Piaget design très amusantes, quelques Patek Philippe « Gilbert Albert » (un régal pour les amateurs de design), une très rare Rolex à chimère émaillée par Stern et plein de petites montres de dame qui vont faire monter la pression du côté de la Chine...
••• Vedettes de la vente : la troisième vague des « Connoisseur’s Vision » : 10 chefs-d’œuvre Patek Philippe dont le total devrait largement dépasser les trois millions de dollars (le lot n° 114 mérite à lui seul le détour : une sublime réf. 2523 World Time, qui n’existe qu’en trois exemplaires connus et qui est d’une remarquable fraîcheur, ce qui lui permettra à elle seule de tutoyer les deux millions de dollars). D’autres Patek Philippe insolites à ne pas manquer : la réf. 1463 (lot n° 233), seul exemple connu de ce chronographe deux compteurs en acier, ou une « unique » réf. 1563 pulsomètre ! Pas mal non plus : la réf. 96 triple calendrier, sans doute unique dans son boîtier tonneau en platine (lot n° 329). Et, fresh to the market comme on les aime : une réf. 2499 (lot n° 234) en or rose, avec calendrier en allemand, jamais sortie de la famille du propriétaire depuis 1961...
••• A déguster sans modération, mais Business Montres reviendra en détail sur les meilleurs lots pour leur faire avouer leurs petits secrets avant l’exposition et la vente...



8)
••• LA RESTRUCTURATION NÉO-CLASSIQUE D’UN AMATEUR RUPTURISTE...
Business Montres signalait mardi l’excellent reportage photo d’Alex G. sur Laurent Ferrier (5 octobre, info n° 8). Il précise : « J'avais entendu parler de Ferrier, il y a un an, une rumeur faisait état du lancement d'une montre subime par l'ancien directeur des produits chez Patek [la rumeur, ça devait être dans... Business Montres, qui avait publié le premier article sur Laurent Ferrier dès le 11 décembre 2009, non ?]. En début d'année, j'ai eu l'occasion de visiter leurs ateliers et la montre m'avait subjuguée. A vrai dire, je pensais avoir complètement changé de goûts et les pièces classiques ne m'intéressaient quasiment plus, mais j'avais tort ! Le tourbi Ferrier n'arrêtait pas de me trotter dans la tête et, finalement, après mûre réflexion (et vente d'une bonne partie de ma collec), j'ai fais le grand saut et me voici avec une Ferrier au poignet ».
••• Bravo, Alex, mais quelles montres as-tu vendu pour t’offrir ce superbe tourbillon néo-classique : celles des créateurs indépendants (Dufour, Sarpaneva, Voutilainen), celles des grandes marques ou les « concept watches » contemporaines de nos copains communs ?



9)
••• UN NOUVEAU RUCHONNET DANS LE PAYSAGE HORLOGER...
Dans la famille Ruchonnet, je voudrais... Le frère : nous avions Jean-François (Cabestan, Snyper, Marvin et tout le reste). La soeur : nous avions Stéphanie (la reine de l’agit-prop et des événements corporate chez RGB Prod). Nous aurons maintenant Nicolas, le frère des deux autres, un grand pro des animations de synthèse, qui se lance à son tour dans la création d’une marque. « Pour les ados et les adulescents, dans un genre très ludique ». Promis, il n’en dira pas plus pour l’instant, mais ça s’annonce émotionnel ! Business Montres est sur le sentier de la guerre informationnelle...



10)
••• QUELQUES SUGGESTIONS (MÉCHANTES) POUR LE « JURY FANTÔME » DU GPHG...
Les votes des « jurés fantômes », mobilisés par Business Montres pour exprimer l’avis des professionnels de terrain sur les présélections du GP d’horlogerie deGenève, s’accumulent et dégagent déjà des tendances lourdes, avec une polarisation unanime sur certains modèles : résultats la semaine prochaine ! Suggestions ironiques de certains ghost jurors sur certains prix complémentaires, qu’on ne verra jamais décernés sur la scène du Grand Théâtre de Genève [faut-il le regretter ? ] :
• le prix du « Plus grand escroc de l’année »...
• le prix du Manager qui a fait perdre le plus d’argent à sa marque »...
• le prix du « Meilleur licencieur de l’année »...
• le prix du « Pire constructeur de mouvement qui ne marche pas »
• le prix du « Plus mauvais payeur de ses fournisseurs »
• le prix du « Plus grand menteur médiatique » [là, il y aura du monde !]...