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Vraies montres et fausses montres, vrais créatifs et faux créatifs, vrai luxe et faux luxe....
 
Le 19-10-2010
de Business Montres & Joaillerie

Il a neigé sur les hauteurs du Locle et de La Chaux-de-Fonds : heureusement, les marchés restent toujours aussi chauds au Proche-Orientet en Asie...

À LA CANTINE DU QUOTIDIEN DES MONTRES, LE MENU DE CE MARDI VOUS PROPOSE...


1)
••• UNE NOUVELLE AFFAIRE DE FAUSSE MONTRE AUX ENCHÈRES...
C’est cette fois la maison d’enchères du Dr Helmut Crott (Mannheim, Allemagne) qui est embarqué malgré elle dans une histoire de fausse Omega militaire (lot n° 205 de sa vente du 7 novembre, à Francfort) : encore un bidouillage – plutôt malhabile, quoiqu’utilisant des pièces d’origine – de chrono d’aviateur attribué aux forces armées canadiennes. Une pièce vendue, comme c’est la tradition, avec un « Extrait des archives » fourni par Omega : même un débutant comprendrait qu’il ne peut s’agir de la même montre, le marquage sur le fond de la boîte étant « RCN » et celui du certificat « RCAF » (Royal Canadian Air Force). Les forums allemands s’en donnent évidemment à cœur joie, en rappelant qu’il y a plus de fausses IWC Mk IX en circulation qu’il n’en a été livré en Grande-Bretagne. Pareil pour les Panerai certifiées d'origine militaire. Avec Internet, tout se sait et des milliers d’amateurs experts guettent le moindre faux pas : c’est la nouvelle exigence de transparence...




2)
••• UNE COULÉE DU SABLIER IKEPOD DE MARC NEWSON DANS LA VITRINE DE COLETTE (PARIS)...
Le « monument » en verre (borosilicate) dessiné par Marc Newson pour Ikepod s’installe pour quelques jours dans la vitrine de Colette (Paris) : c’est la nouvelle version – définitive – de ce sablier hors du temps, dont les nanoballs ont été retravaillées (elles sont en acier au lieu d’être en carbone, avec 0,6 mm de diamètre au lieu 0,35 mm ; la version en or est réservée aux 30 ans de The Hour Glass, à Singapour). Mêmes dimensions (265 mm x 300 mm) : très impressionnant sur le présentoir de Colette, avec la signature de Marc Newson étalée sur toute la vitrine (image ci-dessus). C’est le premier sablier livré en Europe. Prix de vente : 18 000 euros. Coûteux, mais pas dissuasif au vu du succès commercial international de cet « objet du temps » de 9,6 kg (on dépasse les 120 commande). Ce sablier monumental était un « des objets les plus fous de Genève 2010 » (avant-première mondiale Business Montres du 19 janvier dernier)...




3)
••• QUELQUES ÉCHOS DE LA CAMPAGNE MÉDIATIQUE CONTRE LES « REPTILES DE LA HONTE »...
Alors que plusieurs CEO (hors Swatch Group) s’interrogent sur la profitabilité réelle des bracelets, non seulement en lézard, mais aussi en alligator (logistique coûteuse et vente peu rémunératrice, surtout en SAV), une initiative intéressante du salon GTE (Geneva Time Exhibition), qui s’engage « pour un meilleur contrôle de l’approvisionnement en cuirs exotiques ». En rappelant les prises de position du Swatch Group et de la FH (Business Montres du 12 octobre, info n° 1), la direction de GTE « souhaite s'associer à cette prise de conscience de façon officielle » en demandant aux 60 marques exposantes de ce salon de l’horlogerie indépendante de se mobiliser, d’intensifier leue contrôle et de « s’assurer que leur approvisionnement en cuirs exotiques provient de fournisseurs respectant des pratiques d’élevage et d’abattage des animaux décentes, en accord avec les principes fondamentaux inhérents à la protection des animaux »...
••• IL SERAIT SALUTAIRE QUE CETTE INITIATIVE « INDÉPENDANTE » soit relayée par les autres grands salons horlogers, notamment le SIHH et Baselworld, pour envoyer à l’opinion un signal fort et clair sur la détermination de la profession à en finir avec les « reptiles de la honte »...




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••• UNE RAPIDE REVUE DE PRESSE MONTRES & HORLOGERIE...

••• « Le luxe s’envole, les ateliers peinent » une quadruple page de Sophie Lécluse dans le quotidien économique La Tribune (France) pour l’emballement de la demande chinoise de produits de luxe européens (France et Suisse pour les montres). Avec une interview de Bernard Fornas (Cartier), qui précise : « Les cadences de Cartier sont aujourd’hui au maximum ». Et qui confirme : « Depuis un an, nous réembauchons dans nos cinq ateliers français et dans ceux consacrés à l’horlogerie en Suisse »...

••• « Les meilleures marques traditionnelles chinoises » : une étude du Jing Daily sur les marques « domestiques » chinoises (non importées), vers lesquelles les consommateurs pourraient opter en alternative aux marques occidentales. Pour les montres, c’est Shanghai Watch, la marque préférée de Mao Zedong, qui dispose à présent d’une offre de haute horlogerie allant jusqu’à 100 000 dollars pièce. Un article à relier à la volonté du gouvernement chinois de lancer ses marques à l’assaut du monde et d’en placer 50 dans le classement Fortune des 500 premières entreprises mondiales...

••• « Stop all the clocks » (pas récent, mais este excellent) : c’est le très bel hommage rendu à Nicolas Hayek par le toujours actif retraité D. Malcolm Lakin dans Europa Star. Un texte plein de souvenirs d’un homme « comme il n’y en aura plus »...

••• « Les dix personnalités qui font le canton du Jura en 2010 » : ce classement du Temps (Suisse) consacre notamment Dominique Guenat, horloger des Franches-Montagnes (Les Breuleux) et associé de Richard Mille...




5)
••• UNE PRÉ-LISTE DES VINGT MARQUES NOUVELLES QUI EXPOSERONT À BELLES MONTRES...
Grand événement de fermeture de l’année horlogère, Belles Montres (26-28 novembre, Carrousel du Louvre) accueillera cette année moins de « petits Suisses » (nouveaux créateurs, dont les finances sont légèrement « à sec » en sortie de crise), mais une grosse vingtaine de marques nouvelles exposeront au salon, dont Angular Momentum, Artya, Bell & Ross, Christophe Claret, Corum, Daniel Strom, De Bethune, F.P.Journe, Graham, Harry Winston, Jacob & Co, Laurent Ferrier, L. Leroy, MB&F, Ralph Lauren, Ressence, Spyker, Urwerk, Vulcain, Valbray, Zenith. Plusieurs d’entre elles (Artya, Laurent Ferrier, Ressence, Valbray, Spyker, entre autres) n’avaient jamais été représentées dans un salon en France...




6)
••• UNE ÉMISSION « GOÛTS DE LUXE » (BFM) EN DIRECT DU SALON BELLES MONTRES, FIN NOVEMBRE...
L’émission de « Goûts de Luxe » (radio BFM) du dernier week-end de novembre sera enregistrée en direct, au salon Belles Montres, avec de nombreux invités horlogers, qui pourront commenter les montres lauréates des multiples Grand Prix d’Horlogerie de Genève, récompensées quelques jours auparavant et exposées pour la première fois à Paris. Avec la participation de Business Montres...




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••• QUELQUES DÉMONSTRATIONS DE CRÉATIVITÉ HORLOGÈRE DU CÔTÉ DE CHEZ TOKYOFLASH...
Quelques récentes propositions de designers du monde entier pour le concours lancé par Tokyoflash : on en déduira que la montre reste un objet de fascination pour la nouvelle génération des designers...

• Steampunk Watch Design : un concept « julesvernien » de montre apparemment mécanique, avec une lune sphérique, un affichage séparé des heures/minutes/secondes, une lunette tournante et une électronique Bluetooth...

• Shifting Time Watch : inspiration automobile pour ce concept qui affiche les minutes sur un « compte-tours » (style tableau de bord), alors que les heures figurent sur une grille de levier de vitesse à six rapports (c’est la marque arrière qui définit les six heures suivantes !)...

• Transformers Watch : comme son nom l’indique, ce concept va enthousiasmer les fans des robots et des Transformers. L’astuce : les chiffres des heures et des minutes sont sculptés dans le « masque » qui sert de cadran...

• « Z » LED Watch : un bracelet-montre d’apparence zébrée, dont quelques zébrures s’illuminent en LED pour indiquer les heures et les minutes. Fashionistas, ne pas s’abstenir...

• LED Ray Watch : un intéressant mélange de montre design (minimaliste angulaire) et de LED tricolores qui définissent des champs pour les heures, les minutes et les secondes. Effet graphique maximal à certaines heures...

• All Arrow LED Watch : des chiffres et des flèches pour un repérage horaire pas évident à première vue. Une allusion aux « flèches du temps », qui nous blessent toutes et dont la dernière nous tue ?

• Fast Food in LED Watch : une montre pour amateurs de junk food (« malbouffe ») ; Imaginez des heures qui s’allument sur le pictogramme d’un burger multi-couches, les 10 minutes sur le gobelet de soda et les minutes sur les frites du cornet en carton. Beurk ! Tout ça va finir en cadeau Happy Meal chez qui vous savez...




8)
••• DES INVITÉS EN... « SÉRIE LIMITÉE » POUR LA NUIT DE L’HORLOGERIE (GENÈVE)...
Prélude à l’exposition The Watches Days (12-14 novembre, Genève), la Nuit de l’Horlogerie du 11 novembre va se jouer à guichets fermés : exclusivement sur invitation (pré-inscription sur le site de Movment), mais avec un code de validation à récupérer sur l’invitation « papier » et seulement pour les 1 500 premiers inscrits, qui auront la possibilité de voter pour le Grand Prix du public 2010, ouvert cette année aux visiteurs de l’exposition The Watches Days (trois catégries : homme, dame, nouvelle horlogerie). Open bar, cocktail dînatoire et dégustation de vins genevois, plus les habituelles jolies filles qui fleurissent lors de cette Nuit de l’Horlogerie organisée pour la première fois à l’Espace Hippomène (avenue de Châtelaine)...




9)
••• DES VISITEURS EN... NOMBRE ILLIMITÉ POUR THE WATCHES DAYS (GENÈVE)...
Promotion médiatique de choc pour The Watches Days, premier salon horloger grand public organisé à Genève (12-14 novembre) : affichage aux entrées de la ville, affiches géantes sur les 8 lignes de trams, affichage dans le parking du Mont-Blanc (centre de Genève), spots publicitaires de huit secondes sur la Télévision suisse romande (20 h 05), mailings organisés par l’Office du tourisme de Genève, publicités dans la presse (Suisse et France voisine). De quoi sensibiliser un public très large, en plus des 5 000 invitations lancées par les marques exposantes...



10)
••• UN VRAI OBJET DE LUXE DU XVIIe SIÈCLE...
Christie’s New York vient de mettre la main sur un rarissime jeu de cartes en argent du début du XVIIe siècle : 52 cartes à jouer (86 mm x 50 mm) gravées sur argent et signées Michael Frömmer, à Augsbourg (Allemagne), en 1616 (description détaillée de ce lot n° 56 sur le catalogue Christie’s). Un objet rare et parfaitement « tracé » sur le plan historique : estimé à 150 000-250 000 dollars, ce jeu de cartes aux gravures délicates (épées, bâtons, coupes et deniers) devrait donner des idées aux horlogers contemporains. Les orfèvres bavarois d’Augsbourg qui ont créé ce jeu de cartes figurent parmi les fondateurs de la tradition horlogère européenne : le cousinage avec les montres contemporaines n’est plus aussi évident qu’au XVIIe siècle, mais, dans une logique de « jouets de garçon », la re-création de ces précieux jeux de cartes vaudrait bien les « diversifications » dans le parfum ou dans la maroquinerie. Le luxe est éternel et les vrais objets de luxe traversent les siècles...

 



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