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L’information est un monde vivant, en mutation permanente.

Donc, on refait le match horlogersans se lasser, pour savoir ce que sont devenues quelques actualités dont Business Montres avait parlé ces jours-ci...

1)
••• CODEX OR NOT CODEX ?
A ce jour, toujours pas de réponses aux questions très précises posées par Business Montres (e-mail personnel) au CEO chinois de la marque Ebhor, qui aurait commandé des mouvements suisses (ETA) via Codex et qui vendrait en Chine des montres Codex Swiss Made qui seraient en fait des Aerowatch, du moins selon les accusations très précises de l’ex-CEO de Codex, René Kohli (analyse Business Montres du 18 octobre, infos n° 3 et 4)...



2)
••• FAUSSES MONTRES ET VRAIS BIDOUILLAGES AUX ENCHÈRES...
Toujours autant de remous, parfois violents, autour des contrefaçons qui se retrouvent dans les ventes aux enchères de maisons honorables, comme celle du Dr Crott, piégé par une fausse Omega militaire (alerte Business Montres du 19 octobre, info n° 1). D’autres sont à présent « suspectes ». Un blogueur allemand a calculé qu’il y aurait 1 % de fausses Breitling sur eBay Allemagne, mais 16,6 % sur le catalogue Auktionen Dr Crott, avec 3 fausses montres sur 18 en vente (source : message du « super-modérateur » sur le Breitling Lounge). Breitling, Omega, puis Panerai et IWC sont dans le collimateur des experts... Impossible de se prononcer sur de simples images et avec des échanges par mail, mais une montre aussi suspecte que l’Omega qui a déclenché le scandale devrait au moins être retirée de la vente – ce qui n’est pas encore le cas en dépit des promesses téléphoniques de l’auctioneer !



3)
••• LES PENDULES D’ANTIDE JANVIER VISIBLES EN LIGNE...
Le e-catalogue de la vente des pendules Antide Janvier (découverte Business Montres du 21 octobre) est à présent disponible sur le site Sotheby’s, avec d’autres lots horlogers très intéressants (n° 125-128), notamment des livres...



4)
••• LA BELL & ROSS « AIRBORNE » N’EST PAS VRAIMENT UNE MONTRE POUR HALLOWEEN...
Le tourbillon Bell & Ross BR-01Airborne qu’on voit beaucoup dans la presse ces temps-ci n’est pas du tout une « montre d’Halloween », en dépit de son crâne et de ses tibias. Ce n’est pas une montre à faire peur, mais une exaltation du défi à la mort des troupes d’élite : cette montre n’est pas une surprise pour les lecteurs de Business Montres, qui avaient pu la découvrir dès le 22 juin dernier (quatre mois avant tout le monde, ce qui relativise le soupçon d'opportunisme Halloween!). Ne pas confondre avec les Halloween Special d’Artya (by Yvan Arpa : avant-première Business Montres du 7 octobre)...



5)
••• LES 150 ANS DU SAC DU PALAIS D’ÉTÉ PAR LA SOLDATESQUE FRANCO-ANGLAISE...
Tout est relatif pour ce qui concerne la modération commémorative de nos amis chinois à propos du Sac du Palais d’été, il y a 150 ans (constat Business Montres du 22 octobre, info n° 6). Si le pouvoir politique s’est abstenu de célébrer publiquement cet événement, sans doute pour ne pas trop désobliger les Occidentaux (source : RFI), les commentaires nationalistes ont été moins discrets dans le monde culturel, où l’idée d’une restitution des objets pillés reste vivace, en dépit d’obstacles réglementaires internationaux à peu près insolubles (dossier : AFP)...



6)
••• LE PILLAGE DES « MONTRES CHINOISES » QU’ON DÉCOUVRE DANS LES MUSÉES D’HORLOGERIE...
Naïveté charmante d’une amie journaliste et correspondante pékinoise qui demandait à Business Montres, au sujet de ce pillage historique (« un acte de banditisme international »), si c’était volontairement et par politesse que l’exposition des « montres chinoises » du Patek Philippe Museum (Le miroir de la séduction) avait fermé ses portes le 16 octobre, à la veille des commémorations officielles chinoises du Sac du Palais d’Eté. On trouvait en effet, dans les vitrines de cette exposition, quelques jolies et rarissimes « paires de montres chinoises » en provenance plus ou moins traçable du pillage des palais impériaux. Pourquoi « plus ou moins » ? Beaucoup de « montres chinoises » proviennent des anciennes collections impériales quand elles sont présentées sur les catalogue d’enchères, mais elles affichent un origine plus noble (« propriété d’un important collectionneur européen ») et moins traçable dès qu’elles ne sont plus à vendre ! Il n’est pas certain que cette correspondante pékinoise ait été rassurée par des explications sur la relative indifférence éthique des Européens face au pedigree de montres que tout bon Chinois considère – non sans de bonnes raisons historiques – comme des « trésors nationaux arrachés à la Chine par la force des armes »...



7)
••• LA SOLUTION DU CROWDFUNDING COMME SOURCE DE FINANCEMENT ?
L’option du « financement collaboratif » (souscruption ou autre) pour sauter l’obstacle de la mise de fonds préalable à tout développement horloger est largement utilisée hors des industries de la montre : Business Montres rappelait récemment (19 octobre) quelques-unes de ces initiatives horlogères. On peut également devenir co-éditeur de romans policiers : c’est la proposition de Editions du public : une vingtaine de manuscrits ont été présélectionnés (extraits en ligne) et chaque internaute peut investir 11 euros pour aider l’ouvrage qui lui plaît le plus à exister en librairie et à connaître un succès éventuel dont il bénéficiera.
• D’où la question qui brûle les lèvres : et pourquoi pas une initiative horlogère comparable, les montres suscitant au moins la même forme de passion et de goût de l’aventure que le polar ?



8)
••• Les avancées de la nouvelle Arlanch dans les échappements non lubrifiées : Business Montres avait signalé (28 mai 2009) la naissance d’Arlanch, marque suédoise Swiss Made lancée sur le créneau de l’« or éthique » et de l’horlogerie eco-friendly en production carbon neutral. Loin de se cantonner dans le quartz jugé à l'origine plus « éthique », Arlanch lançait peu après une étude sur les échappements sans huile en graphène, grâce aux capacités tribologiques d’un graphène « auto-lubrifié » (repérage Business Montres du 11 septembre 2009). Eh bien, les travaux avancent, avec une présentation assez spectaculaire de premières images obtenues grâce à un microscope électronique à balayage ! Ne pas manquer les gros plans sur ma roue d’échappement et les profils de dents (source : Arlanch/Watchuseek)...

••• IMAGE CI-DESSUS : une montre à lorgnette musicale en or et émail (détail). Elle est sertie de diamants et de perles : cette pièce probablement unique a été fabriquée vers 1800 par Piguet et Meylan et sans doute vendue à l’époque à l’empereur chinois ou à un haut dignitaire de sa cour, où ces objets décoratifs bénéficiaient d’une vogue extraordinaire. Les plus grandes collections mondiales d’horlogerie se disputent ces « montres » exceptionnelles, dont le Patek Philippe Museum présentait récemment des « paires » rarissimes et on peut imaginer que cette montre-lorgnette sera très disputée aux enchères. Il s'agit du lot n° 136 du catalogue Sotheby’s Genève du 14 novembre (estimation : 150 000-200 000 francs suisses)...