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Selon nos informations, Volna dépose le bilan. L’aventure horlogère de cette anticonformiste, un tantinet décalée, avait commencé en 2006 sur le mode de l’alliage entre horlogerie suisse contemporaine et héritage soviétique. Durant BaselWorld 2010, la marque vivait un sursaut remarqué, grâce à Volnatomic, une nouvelle collection imaginée par le radioactif Yvan Arpa. Un bref retour de flamme qui n’aura pas suffi, malgré son buzz médiatique. Que s’est-il donc passé? La décision de jeter l’éponge, rendue publique à grands regrets par le nouveau Président Michael Blaye, était inéluctable. Ce d’autant que, depuis juillet 2009, l’implication financière de la compagnie singapourienne AG Asia Investments Ltd aura été significative. De plus, en raison d’une dette résiduelle trop importante due au précédent management, la chasse de Michael Blaye aux nouveaux investisseurs n’aura pas porté de fruits. Trop tard! La fermeture de Volna a donc été décidée unanimement par ses actionnaires, à l’issue de leur Assemblée générale annuelle du 30 juin 2010. Elle n’est donc pas l’expression de la seule volonté de Michael Blaye qui représente l’actionnaire minoritaire AG Asia Investment Ltd. Elle ne serait pas non plus une question d’argent, mais plutôt d’insatisfaction récurrente face à une production horlogère et à un système de management qui n’aurait pas pris la voie de l’excellence espérée. Aujourd’hui, le Président reste convaincu que, au moment de l’apport de capitaux, le tableau présenté aurait été passablement embelli -c’est de bonne guerre, et que même avec quelques ‘rallonges’ supplémentaires, rien n’aurait permis d’effacer le mauvais pli. C’est donc au nom de sa passion pour l’horlogerie et l’ingénierie suisse que le Belge Michael Blaye s’interdit toute compromission. Une réalité fatale à Volna.
Rappel. En juillet 2009, l’arrivée de AG Asia Investment Ltd dans Volna fait passer le capital-action de CHF 460′600.00 à CHF 2′500′000.00. Sébastien Botinelli est alors nommé Président, deux des trois fondateurs, François Candolfi et Marc Calmonte, sont écartés. Juste après BaselWorld 2010, c’est au tour de Sébastien Botinelli de voir sa signature présidentielle et ses pouvoirs radiés. Depuis cette date, Michael Blaye est nommé président, avec signature individuelle et mission de réorganisation.
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