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Vite lu, bien vu, l’essentiel de l’actualité horlogère du jour
 
Le 09-11-2010
de Business Montres & Joaillerie

Le temps d’une pause café en moins de dix minutes montre en main, quelques nouvelles du village horloger et de ses habitants.

CE MARDI, VOTRE QUOTIDIEN DES MONTRES VOUS SIGNALE...


1)
••• L’EXPOSITION SUR LES MONTRES GMT
DES JOURNÉES DE LA MÉTROPOLE HORLOGÈRE
Ne pas manquer une des expositions maîtresses des Journées de la métropole horlogère, tout-à-fait passionnante en dépit de son titre un peu pompeux (« La resplendissante capture du temps au poignet des voyageurs » : on dirait le titre d’un roman à la Houellebeq) : la Watch Gallery de l’avenue Leopold-Robert, relayée par le Musée international d’horlogerie, présente une sélection de montres à multiples fuseaux horaires. L’exercice « GMT » fait désormais partie des gammes élémentaires de toute maison horlogère digne de ce nom : les expressions de ces « heures du monde » sont multiples et bien différenciées, l’avantage de l’exposition étant de pouvoir passer de l’une à l’autre, de comparer et de les comprendre comme une nouvelle perception contemporaine du temps. Au programme, entre autres : Corum, Girard-Perregaux (l’icône absolue ww.tc), JeanRichard, Louis Moinet, Rolex (une des premières GMT de 1955, mais aussi une GMT-Master II cadran vert), TAG Heuer, Ulysse Nardin ou Zenith (jusqu’au 10 novembre)...


2)
••• LE DÉBAT SUR L’« OR ÉTHIQUE » UTILISÉ POUR LES MONTRES ET LES BIJOUX...
C’était une alerte Business Montres du 5 novembre, info n° 1), à la suite d’une émission de la TSR. Une entreprise suisse a déjà résolu le problème en se spécialisant dans l’or, les pierres et toute l’horlogerie-joaillerie éthique : Transparence (Genève) se pose ainsi en plate-forme d’information sur cette préoccupation « éthique », qui ne manquera pas d’impacter durement les industries du luxe si elles venaient à négliger ce « signal faible » en passe de devenir insistant...


3)
••• LA CAMPAGNE « STOP PIRACY » LANCÉE PAR LES « MANCHOTS » DE LA FH...
S’agit-il d’un lapsus révélateur ou d’une tentative subliminale pour nous convaincre que la FH n’est pas peuplée de... manchots (en argot : « maladroit », « malhabile ») ? En tout cas, l’insistance de la Fédération horlogère à mettre en scène des prothèses ou des crochets dans ses campagnes anti-piraterie devrait intéresser les psychothérapeutes. L’année dernière, on avait eu droit à la désastreuse campagne « Fake Watches are for fake people » – tout aussi désastreusement traduite en français par « Tic-Tac Toc » (analyse Business Montres du 21 avril 2009). Campagne si géniale qu’elle est désormais abandonnée, tant par la FH que par la FHH qui s’y était associée...
• Cette fois, « Stop à la piraterie » (Stop Piracy) nous propose non pas une prothèse, mais un crochet d’infirme (!), avec un visuel plutôt bien conçu (image ci-dessus, avec, en cartouche, l’ancienne campagne), mais une signification plutôt ésotérique pour le grand public (source : FH). Une fois de plus, il ne s‘agit pas de nier l’intérêt de ces campagnes anti-contrefaçons, mais d’exprimer un doute sur leur utilité tellement elles sont peu créatives : on peut par exemple leur préférer une campagne comme celle qui a été lancée en France, sur le même thème (présentation Business Montres du 28 avril 2010, info n° 2)...


4)
••• L’ÉTRANGE CAS DE FERNANDO ALONSO CHEZ FERRARI...
Quel est donc le partenaire horloger de Fernando Alonso, pilote Ferrari actuellement en tête du championnat du monde des pilotes ? Pour l’instant, il est sous contrat chez Viceroy, la puissante marque espagnole (n° 2 sur son marché), avoir été recruté par TAG Heuer et Chronotec (Italie). Depuis la fin prématurée du contrat avec Panerai, l’écurie Ferrari n’a plus d’autre horloger de service que Cabestan : pas de quoi exciter les tifosi ! Dommage de laisser en jachère un potentiel horloger aussi prescripteur que celui d’un Alonso, champion ou vice-champion du monde, surtout sur une clientèle « populaire ». On touche là aux limites de la stratégie Ferrari pour produire en interne ses propres collections de montres...

5)
••• L’AUTRE TRANSFERT DE CHAMPION AUTOMOBILE DONT ON RISQUE DE PARLER...
Et si Michael Schumacher signait chez Audemars Piguet ? Ce n’est pas encore officiel, mais ça y ressemble très fort à en croire certains membres du conseil d’administration, ravis de monter d’un cran dans la hiérarchie automobile, où la manufacture se contentait jusqu’ici des profondeurs du classement pour ses « poulains » (Trulli, Barichello, Buemi). Septuple champion du monde de Formule 1 (91 victoires), « Schumi » opterait donc pour une Royal Oak en délaissant sa Speedmaster Omega [marque où il avait signé grâce à Jean-Claude Biver]. Il risque d’y avoir du sport dans les couloirs de la manufacture quand Schumacher croisera Barichello, qui en est un vieil habitué : il y a quelques semaines, ce dernier avait traité le champion allemand de « cinglé » quand il s’était retrouvé « tassé » par lui contre un muret à 300 km/h (Grand Prix de Hongrie, août 2010)...


6)
••• LES PRIX ROLEX JEUNES LAURÉATS POUR ENCOURAGER LA NOUVELLE GÉNÉRATION...
Cinq gagnants chez les moins de trente ans pour les premiers Prix Rolex Jeunes Lauréats, destinés à récompenser des « projets visionnaires » touchant d’une façon générale à la « générosité sociale ». Les 50 000 dollars de chacun des cinq prix [une extension des prix Rolex à l’esprit d’entreprise] récompensent « les idées novatrices susceptibles de répondre aux défis de demain en matière de sciences et santé, techniques appliquées, exploration, environnement et patrimoine culturel » : ils seront remis le 11 novembre, au Rolex Learning Center de Lausanne, à des lauréats venus des Etats-Unis, des Philippines, du Nigéria, d’Inde et d’Ethiopie.
• Rien de très horloger dans ces prix Rolex, qui ne concernent que le Rolex Institute, coordinateur des programmes philanthropiques de l’entreprise. Dommage ! Pour « encourager l’esprit d’entreprise chez les moins de 30 ans du monde entier et de stimuler l’innovation », Rolex pourrait aussi soutenir les projets visionnaires de jeunes créateurs horlogers et enrichir ainsi l’humus créatif dans lequel fleurira de plus belle l’horlogerie de demain...


7)
••• LES HORLOGES FANTASTIQUES DE MARCEL BÉTRISEY...
Il y a des « fous horlogers » comme des « fous littéraires » : il faut seulement préciser que ce cette « folie » n’est en rien pathologique, mais qu’elle relève au contraire d’une vision poétique très originale de l’existence et de la créativité. Appliquée à l’horlogerie, la « folie » inventive de Marcel Bétrisey (qui est installé à Sion, en Suisse) nous offre une stupéfiante collection de pendules, d’horloges et de montres uniques, inédites, toutes plus ingénieuses et déroutantes les uns que les autres. Son site propose quelques vidéos – parfois un peu mystérieuses – pour découvrir ces créations, dans lesquelles on reconnaît des idées, des matières ou des techniques détournées. Marcel Bétrisey ne s’interdit rien, ni l’horloge « qui limite la consommation d’alcool », ni les mouvements à billes, ni même la variante horlogère du pendule de Foucault. On sort un peu étourdi de ce flot d’exubérance créative, avec l’impression que l’horlogerie classique est peut-être passée à côté de quelques grands principes exploitables...


8)
••• BAMFORD CHARBONNE AUSSI LA TUDOR HERITAGE CHRONO...
Si Bamford noircit, c’est qu’on a affaire à une icône ! Après les Rolex (Daytona, Milgauss, Submariner, Yacht-Master, Explorer), Patek Philippe (Nautilus, Aquanaut), TAG Heuer (Monaco) ou Audemars Piguet (Royal Oak), le département horloger de Bamford (Londres) entreprend maintenant le charbonnage DLC du chrono Tudor Heritage, pré-icône appelée à le devenir au plus vite. Pourquoi se gêner, puisque les marques n’ont pas l’air de l’être par ces parasitages commerciaux au statut ambigu ? La licéité d’un noircissage de boîtier ne doit pas faire oublier le caractère illicite d’un cadran refait sur lequel on a décalqué sans autorisation le nom et le logo d’une marque...


9 (x 7)
••• QUELQUES INFORMATIONS EN VRAC ET SANS ENTRER DANS LES DÉTAILS...

••• Le message de simplicité de François-Paul Journe : « Le trop est haïssable en horlogerie et le moins, toujours moins, désirable » (source : TimeZone)...

••• Un nouveau site pour les montres design : le Dezeen Watchstore entend se spécialiser dans les montres de designers, avec un plein étalage de bonnes idées à des prix accessibles...

••• « On travaille 24 h/24 h sur la montre qui franchira le mur du son » : confidences de Jean-Frédéric Dufour (Zenith) sur la montre qui doit accompagner le parachutiste Felix Baumgartner dans son « grand saut » subspatial à 36 000 m d’altitude. Problèmes posés : le changement brutal de température (- 60°C à+20 °C) et la résistance du verre saphir (source : PuristsPro)...

••• Une nouvelle responsable presse chez Van Cleef & Arpels : Linda Chenit quitte la Fondation Cartier, où elle était entrée voici seize ans, pour les relations presse du joaillier de la place Vendôme...

••• La montre Passagen dans le goût d’H.R. Giger (Alien) : une « revue » amusante, vidéos à l’appui, sur A Blog to Read (création Atelier Morpheus)...

••• Enfin, un bracelet pour iPod nano qui n’a pas l’air (trop) bricolé : chez Hex, il se décline en dix couleurs – tendres ou primaires – et il a (presque) l’air d’un vrai bracelet de montre avec sa structure alvéolaire (25 dollars)...

••• « La bijouterie fantaisie à l’assaut du marché de la montre » : une analyse un peu brouillonne et confuse du site de mode Sacastar, qui n’en révèle pas moins les multiples tentatives de diversification horlogère des marques de bijouterie fantaisie...

 



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