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La vente d’automne de haute horlogerie de Sotheby’s Genève a confirmé l’intérêt grandissant des collectionneurs internationaux pour les garde-temps et les automates de grande rareté et d’importance historique. Les 243 lots de la vente ont été disputés par plus de 400 enchérisseurs, dans la salle, en ligne et au téléphone. Les résultats de la vente s’élèvent à 7.920.100 CHF (8.129.903 US$), bien au-delà des estimations de CHF 5,505,100-7,659,500 (US$ 5,650,930-7,862,400)*. 42% des lots ont atteint des prix supérieurs à leur estimation haute et 84% des lots ont été vendus.

S’exprimant à propos des excellents résultats de la vente, Geoffroy Ader, Président du Département Européen de Haute Horlogerie, a déclaré: « Les dernières ventes ont souligné un attrait considérable et grandissant pour des garde-temps de grande qualité historique et décorative. Compte tenu de la forte demande des acheteurs chinois et du Moyen- Orient, nous sommes privilégiés d’avoir pu offrir des modèles rares de montres et d’automates en émail fabriqués pour les marchés chinois et turc. Cette sélection a été accueillie avec enthousiasme et intérêt et a été saluée par une participation exceptionnelle de la part de notre clientèle internationale. Par ailleurs, la vente offrait des montres anciennes et modernes uniques qui ont a attiré des collectionneurs à la recherche des pièces de la plus grande qualité sur le marché actuel ».

Un automate-chenille fabriqué pour le marché chinois vers 1820 adjugé 404.500 CHF (415,215 US$) à un acheteur asiatique L’enchère de ce soir a été dominée par la vente d’un automate représentant une chenille, en or et en émail, serti de pierres et de perles, attribué à Henri Maillardet et fabriqué en Suisse vers 1820. Estimée à 350.000- 450.000 CHF, cet automate reproduisant l’ondulation gracieuse de la chenille a parfois été désigné comme « vers à soie » pour souligner son caractère orientaliste. Il compte parmi les rares exemples d’automates chenille connus à ce jour et appartient à un ensemble de petits automates fabriqués au début du XIXème siècle par Maillardet. Ce dernier présenta sa « chenille éthiopienne » aux côtés de sa ménagerie d’automates miniatures lors d’une exposition à Londres. Cette exposition, mise sur pied avec Jaquet Droz, fit à l’époque sensation.

Succès pour les montres de poches qui totalisent 2.266.500 CHF, doublant les estimations La vente a été marquée par le succès des montres de poche de qualité historique et décorative. Faisant l’objet d’une compétition accrue au cours des dernières années, cette catégorie a attiré des enchères élevées, totalisant 2.266.500 CHF, bien au-delà des estimations précédant la vente (1.321.500-1.834.500 CHF).


L’exceptionnelle sélection de montres de poche présentées ce soir comprenait des garde-temps et des automates anciens fabriqués pour les marchés chinois et turcs aux XVIIIème et XIXème siècles. Parmi ces derniers figurait une paire de montres à secondes au centre, en or, émail et pierres dures, serties d’éclats de perles fabriquées pour le marché chinois vers 1800 (lot 135), disputée par cinq enchérisseurs. Estimées à 80.000-120.000 CHF, ces deux montres accompagnées de leur clé d’origine ont été adjugées 266.500 CHF (273.560 US$). L’intérêt suscité par ces montres s’explique certainement par le fait qu’elles ont été fabriquées par William Ilbery, réputé pour quelques-unes des plus belles pièces destinées au marché chinois et pour ses créations en agate mousse. L’extraordinaire talent d’Ilbery est exposé dans le monde entier, notamment au Patek Philippe Museum de Genève.

Témoignant du savoir-faire extraordinaire et de l’imagination nécessaires à la fabrication des pièces destinées au marché turc, un chronomètre extrêmement rare avec indication de la date, réalisé vers 1830 par Aug. Courvoisier & Cie, à la Chaux de Fonds a été vendu 62.500 CHF (64.156 US$) (lot 140). Le Cimetière d’Eyüp est représenté au dos de cette pièce qui était estimée à CHF 15.000-25.000.

Sujets d’un intérêt croissant de la part des collectionneurs du monde entier, les montres de poche anciennes étaient représentées dans la vente par une magnifique sélection couvrant quatre siècles de fabrication horlogère, du XVIIème au XXème siècle.

Parmi ces dernières figuraient une montre en or jaune à ouverture frontale, sertie de pierres dures, réalisée par Breguet, célèbre horloger suisse qui comptait parmi ses plus loyaux clients, Marie-Antoinette, Napoléon, la Reine de Naples et le tsar Alexandre Ier. Estimée à 30.000- 50.000 CHF, cette montre est partie pour 68.500 CHF (70.315 US$) (lot 161). Soulignant l’originalité, la facture et l’élégance des pièces de Breguet, cette montre a été décorée par les joailliers royaux Fossin et Fils, prédécesseurs de Chaumet. Preuve de l’engouement de l’élite parisienne des années 1830 et 1840 pour Breguet, cette montre fut vendue le 20 mars 1839 à Madame la Générale Adadouroff.

La provenance et la rareté ont inspiré une autre enchère fortement disputée ce soir, celle d’une montre à calendrier perpétuel en or no. 02/07 fabriquée en 1925 par by L. Leroy & Cie, Paris (lot 162), adjugée 45.000 CHF (46.192 US$). Estimée à 20,000-30,000 CHF, cette édition limitée était mise en vente ce soir par la famille de son premier acquéreur. Elle faisait partie d’un ensemble de sept montres achetées à Robert Darblay qui les commanda pour lui-même et d’autres membres de sa famille.

La création horlogère du XVIIIème a été mise en valeur par la vente pour 134.500 CHF (138.063 US$) d’une magnifique montre en agate à répétition à quarts, avec un jeu de châtelaine et son nécessaire (lot 121), le tout réalisé vers 1760 par Cabrier – horloger de l’aristocratie française et des monarques européens des XVIIème et XVIIIème siècles. Cinq enchérisseurs se sont disputés ce lot estimé à CHF 25.000-35.000.

Les très bons résultats des montres-bracelets « vintage » et modernes exceptionnelles Reflet de l’évolution de la haute horlogerie de 1620 à nos jours, la dispersion de ce soir a également réalisé de très bons résultats dans la catégorie des montres-bracelets. Suite au succès de la vente de montres-bracelets Rolex en mai dernier, une montre-bracelet chronographe en acier inoxydable avec cadran brun et certificat d’origine (ref. 6263/6239), du modèle Oyster Cosmograph « Paul Newman » 1969 (lot 104) a été acquise pour 464.500 CHF (476.805 US$), bien au-delà des estimations 60,000 – 80,000 CHF. Le cadran de cette montre est rare à plusieurs égards: du fait de sa couleur délavée et de la signature où Oyster apparaît à la troisième ligne après Rolex et Cosmograph. Une autre montre-bracelet chronographe en acier inoxydable avec certificat d’origine (ref. 6263/6239), du modèle « oyster cosmograph Daytona », version « Paul Newman » 1966 – l’un des modèles les plus recherchés de la grande maison suisse – a été vendu 254.500 CHF (261.242 US$) (lot 91), doublant son estimation haute (CHF 60’000 – 80’000).

Des modèles rares du célèbre horloger genevois Patek Philippe ont également étayé la vente de ce soir: lot 198, un modèle en or jaune de 18 carats avec répétition minutes, calendrier perpétuel et phases de lune (ref. 844 MVT 198397 case 314584) dont la production a commencé en 1930 et s’est achevé en 1964 a réalisé une enchère de 134.500 CHF (138.603US$) (est. CHF 60.000-80.000). Le savoir-faire légendaire de Patek Philippe a également été mis à l’honneur avec la vente du lot 207, une montre-bracelet en or jaune 18 carats avec un cadran à deux tons (Ref. 1463R MVT 868696 case 684704) pour 242.500 CHF (248.924 US$).

Une sélection de modèle vintage Cartier a également soulevé l’enthousiasme de nombreux enchérisseurs. Une Tank Cintrée, - une montre-bracelet en platine de forme rectangulaire et incurvée datant d’environ 1930 (lot 194) a ainsi été vendue pour 105.700 CHF (108.500 US$). Estimée à CHF 30,000-50,000, cette Tank Allongée d’une extrême élégance propose une interprétation audacieuse de la forme Tank classique. Dans l’ouvrage Cartier: The Tank Watch, Franco Cologni décrit la Tank Allongée comme « de loin l’affirmation la plus catégorique de la forme rectangulaire jamais réalisée par Cartier, voire dans l’histoire de l’horlogerie ».

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