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L’actualité des montres et des marques en moins de 60 secondes
 
Le 16-11-2010
de Business Montres & Joaillerie

Top chrono ! C’est parti pour un survol des informations horlogères les plus intéressantes en mode accéléré.

Le temps d’une pause café, il vous suffit de savoir que...


1)
••• TOUTE LA COMMUNAUTÉ HORLOGÈRE
A RENDEZ-VOUS LE MARDI 23 OCTOBRE, À LA CHAUX-DE-FONDS,
POUR UN DERNIER HOMMAGE À NOTRE AMI GINO MACALUSO...
Hommage collectif organisé par la famille, pour un dernier adieu de tous ses amis et pour un ultime hommage à Gino Macaluso (Girard-Perregaux), qui nous a quitté dernièrement et dont l’amitié bienveillante et la courtoisie constante nous manqueront toujours. Détails sur cet hommage dans les jours à venir, mais les gens de cœur – dont il était un des plus éminents représentants – ont déjà bloqué la date sur leur agenda...


2)
••• LA SEMAINE DES « ENCHÈRES NOVEMBRE 2010 » S’EST TERMINÉE EN APOTHÉOSE...
La vente Christie’s a une fois de plus écrasé ses concurrents, avec un montant final qui dépasse le cumul des enchères réalisées par Sotheby’s et Antiquorum. Déjà bien parti dans la matinée (Business Montres du 15 novembre), Aurel Bacs s’est surpassé dans l’après-midi avec des adjudications inattendues, qu’il a su tirer de son réseau d’acheteurs en ligne autant que d’une salle rétive, mais finalement bien disposée, où les marchands italiens constituaient une « ligue » redoutable par ses alliances stratégiques.
• Des adjudications pas toujours justes [on pense ici aux 50 000 CHF atteints pour le tourbillon totalement fait à la main de Gene Clark, lot n° 212, qui méritait dix fois ce montant : Business Montres du 2 novembre] : les enchères ont une fois de plus flambé dans l’« exceptionnel » pour se calmer dans le « commercial » et s’avachir dans le « suspect ». Exemple de mollesse face à une pièce douteuse : 35 000 CHF pour une Patek Philippe réf. 130 au cadran improbable (un bon cadran aurait triplé l’enchère pour ce lot n° 231). Exemple d’envolée pour une pièce rarissime : estimée 4 000-6 000 CHF (lot n° 303), la Rolex réf. 4157, simple et plate, a été préemptée à 75 000 CHF – douze fois l’estimation haute – par un amateur californien. Exemple de prix « normal » pour une pièce « commerciale » : 6 500 CHF pour une Hublot Big Bang en série limitée pour la fédération espagnole de football (lot n° 364), c’est absolument banal.
• On pourrait multiplier ces exemples pour souligner un même constat : le prix du rare est dopé par une rareté qu’attise l’accroissement arithmétique du nombre des amateurs (mondialisation oblige), alors que le prix du courant se banalise. On se dispute âprement pour des pièces qu’on ne reverra pas de sitôt (adjugée 22 000 CHF, la Rolex réf. 4173 du lot n° 301 n’est passé qu’une fois aux enchères et elle a déjà doublé son prix entre 2007 et 2010), alors qu’on laisse filer de la marchandise sans vrai charme (la Patek Philippe réf. 565 du lot n° 376, scotchée à 15 000 francs)...
••• Au final, un total d’enchères de 21,5 millions CHF pour Christie’s, un peu moins qu’en mai 2010 (23,1 millions), avec des Patek Philippe plus nombreuses, mais qui pèsent un peu moins lourd dans le résultat final, davantage de Rolex (un marché de remplacement faute de Patek Philippe assez fortes ?) et très peu de lots ravalés (invendus). Non seulement Aurel Bacs s’impose en locomotive des enchères horlogères, mais il consolide un peu plus son rôle moteur pour les montres de collection, sans toutefois abdiquer ses prétentions sur le territoire des « montres chinoises », des montres émaillées et des montres de poche..


3)
••• QUELQUES ENCHÈRES ONT PROUVÉ QUE LA PASSION RESTAIT LA MEILLEURE DES MOTIVATIONS...
Quand la « Chimère » Rolex (lot n° 380) s’envole sous le marteau à 140 000 euros, on sort de la rationalité pour entrer dans la pulsion passionnelle identique à celle qui peut nous saisir face à un tableau ou à une œuvre d’art : ce n’est pas la rareté réelle de ce cadran émaillé, ni la rareté de ce boîtier Rolex (réf. 8651) qui font la différence, mais la beauté formelle de la pièce et ce waow effect qui déclenche une pulsion irrépressible chez l’amateur assez fortuné pour donner libre cours à son fantasme horloger. Et l’ami collectionneur à qui cette pièce a été adjugée était prêt à aller encore au-delà...
• Rolex toujours, avec les 130 000 CHF (96 000 euros sous le marteau : lot n° 307) de la GMT réf. 6542 en or jaune, jamais passée aux enchères et même pas connue du tout. Elle était estimée à 70 000-100 000 CHF, ce qui n’était déjà pas défensif...
••• Audemars Piguet a créé la surprise, là encore par la passion d’un amateur qui affirmait, avant la vente, qu’on pouvait déjà graver son nom sur le fond de la montre tellement il était sûr de l’obtenir : il a tout de même posé 310 000 CHF (sans les frais) pour s’approprier ce lot n° 284, un chronographe réf. 5522 de 1950, en 40 mm, à peu près inconnu des amateurs et tout juste mentionné par une photo dans les archives de la marque, pour laquelle il s’agit là d’un record inattendu...
• Bien que le musée Breguet ait cessé d’acheter, l’excellent comportement du tourbillon réf. 3046 (lot n° 280), parti à 160 000 CHF sous le marteau, laisse présager une vraie consolidation de la cote des Breguet « non commerciales »...
••• On pourrait continuer longtemps cette liste, mais on la terminera par un bon et un mauvais exemple dans le registre des passions horlogères. Le bon : 66 000 CHF sous le marteau pour un chronomètre de marine d’Urban Jürgensen (lot n° 249) destiné au musée Urban Jürgensen, c’est on ne peut plus sympathique et démonstratif. Le mauvais : 400 000 CHF d’adjudication pour une Patek Philippe réf. 96 rafistolée de partout (cadran, boîte, etc. : lot n° 329, déjà repéré par Business Montres le 17 octobre), c’est sans doute le prix qu’il faut payer pour apprendre le métier quand on est un collectionneur débutant et qu’on lit trop vite les catalogues. Même à la moitié de cette adjudication, c’était un peu limite...
••• BUSINESS MONTRES TIRERA DEMAIN les conclusions de cette session genevoise d’enchères horlogères et de la restructuration en cours sur ce marché...


4)
••• LA TRADITION SERA MAINTENUE CHEZ GIRARD-PERREGAUX (LA CHAUX-DE-FONDS)...
Alors que les deux fils de Gino Macaluso assument déjà, avec Monica, sa femme, la direction du groupe Sowind et de ses marques, avec une volonté stratégique de relance ancrée dans la durée, quelle plus belle preuve de la continuité que cette 1966 épurée à l’extrême qui sera une des montres emblématiques du prochain SIHH ? 40 mm d’or rose ou d’or gris, un mouvement automatique « manufacture » (famille GP 3300), une petite seconde avec le 60 rouge pour le clin d’œil à la tradition des montres de poche, un cadran en émail pour accentuer la référence à ces montres de poche et des aiguilles bleuies selon la tradition. Cette 1966 Petite seconde (image ci-dessus) décentre très subtilement le cadran de sa petite seconde à 6 h : c’est imperceptible, mais idéal pour équilibrer la composition de l’ensemble – ce qui prouve qu’il ne s’agit pas ici de « retour au classique », mais de réinterprétation contemporaine d’un exercice de style néo-classique. Pureté, élégance et raffinement : cette montre serait (sera) un hommage idéal à la mémoire de Gino Macaluso...


5)
••• JAMAIS IL N’Y AVAIT EU AUTANT DE FUITES POUR LE GRAND PRIX DE GENÈVE QUE CETTE ANNÉE...
Après-demain soir, ce sera la remise des récompenses du Grand Prix d’Horlogerie de Genève. Dans l’état actuel des informations de Business Montres, forcément parcellaires et révisables à tout moment, sous réserve, bien entendu, de « petits arrangements entre amis » à la dernière minute (« Tu me passes la rhubarbe et je te passe le séné ») et sur la foi de confidences recueillies auprès de membres du jury qui semblent cette année moins solidement encadrés que d’habitude, on compte déjà quelques privés de dessert chez le marques de prestige. Improbables sur le podium [sauf coup de pouce miraculeux, toujours possible jeudi après-midi] : Audemars Piguet, Girard-Perregaux, Chanel, Seiko chez les indépendants, Montblanc, Hublot, TAG Heuer ou Zenith pour les groupes. En suspens sans grand espoir comme lauréats, mais finalistes par politesse pour « sauver la face » [hors arbitrages diplomatiques dans les coulisses] : FP Journe, Piaget, Vacheron Constantin...
• Répétons qu’il ne s’agit là que de tendances susceptibles d’évoluer ces jours-ci, et non d’une liste définitivement verrouillée. Le seul fait de publier ces noms peut d’ailleurs leur redonner une chance de plaider leur cause auprès des autorités (?) d’un Grand Prix dont chacun subodore – à tort ou à raison – la perméabilité aux arguments commerciaux des marques considérés comme des « piliers » historiques de la manifestation...
• La suite de ces « tendances » demain, avec quelques anticipations sur les possibles vainqueurs, Aiguille d’or comprise...


6)
••• VOICI LE TROISIÈME FONDS D’INVESTISSEMENT EN MONTRES DE COLLECTION (ET CE N’EST PAS FINI)...
Logé sous l’ombrelle des fonds Novium (Zurich, Suisse) et apparemment placé sous le parrainage de Jean-Christophe babin (TAG Heuer), le Vintage Watches Fund se situe clairement sur le créneau de l’« investissement émotionnel », déjà investi par Precious Time (Luxembourg) et Emotional Assets (Londres). Il fonde sa profitabilité sur les montres de collection, essentiellement Rolex, avec Arab Ameri Ali Reza (ex-Tourbillon, ex-Watch Time sur Internet) comme « expert » pour garantir l’authenticité des montres qui entrent dans le fonds : les explications trouvées à ce sujet sur le site sont pour le moins hasardeuses...
••• Bientôt, un quatrième fonds genevois ? Il est « dans les tuyaux », en parallèle à la mise en place d’un fonds de private equity...


7 (x 10)
••• L’ACTUALITÉ EST AUSSI FAITE D’INFORMATIONS INTÉRESSANTES À SIGNALER...

••• Casio champion du monde de F1 (grâce à Red Bull, champion du monde des pilotes et des équipes) : un petite claque pour toutes les marques suisses engagées dans la F1 en 2010. Sébastien Vettel, le nouveau champion du monde, porte officiellement une Casio Edifice. En privé, il serait plutôt Big Bang Hublot. Comme tous ses copains pilotes...

••• « La contrefaçon comme symptôme sociétal » : dans Forbes Magazine, Jean-Claude Biver (Hublot) ose parler vrai à ce sujet...

••• « Les rapports difficiles entre les blogueurs et les marques » : le débat s’est ouvert sur Internet grâce à The watch Lounge, qui souligne l’immaturité numérique globale de la classe dirigeante horlogère (autant par méconnaissance es enjeux que par routine intellectuelle). La discussion qui suit est tout aussi passionnante...

••• Des tatouages à base d’or ou de platine : très chic, non ? 99 % de métal précieux dans les tattoos éphémères du concept Precious Skin, créés par le designer japonais Nobuhiko Akastuka, spécialiste de la Nude Jewelry...

••• « Les technologies avancées chez Omega » : une vidéo passionnante sur le spiral en silicium et un autre la technologie de l’échappement co-axial. Qui a dit que les grandes marques « ne-faisaient-que-du-marketing » ?

••• La disparition annoncée de Claro Watch : Business Montres révélait récemment la mort de la manufacture Claro Watch du Tessin (28 octobre, info n° 4). Cette fois, c’est l’entreprise de montres sino-Swiss Made Claro Watch (Bienne) qui est envoyée à la casse...

••• Une jolie exposition « 1960-2010 Ultra-plat » à la boutique Piaget de la rue du Rhône, à Genève : un demi-siècle de recherches pour aller toujours plus loin dans la minceur, ce qui a débouché sur des platines tellement fines qu’elles se pliaient à chaque mouvement de poignet, mais l’horlogerie est un éternel recommencement (renseignements : +41 22 817 02 00)...

••• Un concept de montre futuriste à quatre cadrans LED : c’est l’étincelle créative du jour, avec la montre Four Dials LED proposée par Tokyoflash. Partisans du « retour au classique » s’abstenir !

••• La stratégie numérique de Gucci : analyse rapide d’une réussite et leçons à en tirer par Brandchannel...

 



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