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Après les enchères de la mi-novembre, le mois de l'horlogerie, s'apprête à vivre un de ses grands rendez-vous avec le Grand Prix de Genève.
AU MILIEU DE CETTE SEMAINE, POUR LE QUOTIDIEN DES MONTRES, LE ZAPPEUR DU MERCREDI A...
1)
••• ÉVALUÉ LES « BONNES MANIÈRES » DES DIFFÉRENTES MAISONS D’ENCHÈRES GENEVOISES...
Un classement encore jamais tenté sur leur comportement vis-à-vis de leurs clients, avant comme pendant la vente, sur différents critères « extra-professionnels » qui vont certainement faire grincer des dents. Il n’y a pas que les millions de francs suisses : derrière les coups de marteau, il y a aussi l’idée qu’on se fait de son métier et des collectionneurs (Business Montres du 16 novembre)...
2)
••• ÉCLAIRÉ LES COULISSES DE LA PLACE VENDÔME AVEC HUBLOT...
Jean-Claude Biver en allumeur de la place Vendôme, ce n’est pas une surprise pour les lecteurs de Business Montres, qui en avaient eu la révélation dès le 11 janvier dernier. A peine intronisé au Comité Vendôme, privilège réservé aux marques installées à l’ombre de la célèbre colonne, le président de Hublot a préempté l’éclairage de la place, qui fête cette année le 200e anniversaire de sa colonne : le dossier traînait depuis de longs mois chez le membres du Comité, mais Jean-Claude Biver s’est décidé en quelques minutes. C’est donc lui qui « allumera » la place le 3 décembre prochain, avec un décor de LED spécialement conçu pour les économies d’énergie : la « cérémonie » de cet allumage devrait mettre en scène une Big Bang géante, à partir de laquelle on illuminera le décor lumineux spécialement choisi pour les fêtes 2011. Si tout se passe bien, c’est le maire de Paris lui-même qui procédera à cet illumination – sauf contraintes médiatique de « politiquement correct » à la dernière minute [si le luxe n’est pas forcément bien vu pour un élu socialiste, ne pas oublier non plus que la place Vendôme participe, depuis au moins 200 ans, au rayonnement de l’économie parisienne du luxe, du faste et des arts]...
• Pour Hublot, ce n’est qu’un hors-d’œuvre, puisque la vraie mise en lumière de la boutique place Vendôme aura lieu en janvier, pour l’inauguration officielle, en présence du décorateur, le fameux Peter Marino, architecte maître des espaces et de la lumière. Invité d’honneur : Bernard Arnault en personne, venu inspecter les positions du groupe LVMH sur la plus célèbre place du monde (future boutique Louis Vuitton au n° 23 de l’entrée nord, face à Boucheron, Dior au n° 8 de l’angle sud-ouest, Fred au n° 7 de l’angle sud-est, Hublot au n° 10, Chaumet au n° 12). Cinq boutiques, soit plus que le Swatch Group ou Richemont...
• Le nouveau flagship Hublot Vendôme aura un style très... vertical (dispositions des lieux oblige), avec un atrium et une mezzanine, en plus de vitrines Raptor aluminium-ébène, totalement innovantes et créées par notre ami Xavier Dietlin, qui s’offrira là le plus fabuleux show room du monde (image ci-dessus). Dietlin + Marino + Vendôme : waow effect garanti !
• Et ce n’est pas tout, puisque cet écrin vendômois sera celui d’une collection « spéciale Vendôme », dont la premier effet sera un logo très spécial, avec le jambage droit du H de Hublot transformé en colonne Vendôme (en cartouche ci-dessus). Ces montres – plutôt réussies (Business Montres vous en dira plus dans les jour qui viennent) – ne seront vendues que par la boutique de la place Vendôme. Enfin, presque, puisque Jean-Claude Biver – vieux renard à qui on ne la fait plus – mettra cette collection Vendôme à la disposition de ses autres boutiques et d’une sélection d’« ambassadeurs de la marque » – comprenez un club très fermé de détaillants « d'élite » qui auront à cœur de mériter ce privilège (en tout, une cinquantaine de points de vente dans le monde)...
3)
••• REÇU L’« INVITATION À PARLER » LANCÉE PAR UN CEO HORLOGER SUR FACEBOOK...
On connaissait quelques rares chats en direct avec les patrons des marques, mais pas encore l’appel « à discuter » lancé sur Facebook, comme l’opération « CEO dialog with Martin Bachmann » lancée par Maurice Lacroix. Une prestation pas très convaincante, ni dans la forme visuelle [qui sent un peu le bricolage hâtif], ni même dans le concept, puisqu’il faut d’abord poser ses questions sur la page de la marque (jusqu’au 19 novembre), avant d’avoir quelques réponses début décembre. On veut bien admettre que le CEO est débordé, mais comme il n’y a jamais qu’une petite quinzaine de questions sur la page (dont beaucoup ne sont que des commentaires), deux semaines pour répondre, c’est peut-être un peu beaucoup. Et c’est surtout prouver qu’on n’a pas encore bien compris l’esprit du web 2.0, certes fondé sur le partage [qui n’est pas le dialogue indirect], mais avant tout basé sur la réactivité et la sincérité [valeurs qui ne s’accordent en rien avec l’absence de vrai dialogue et la lenteur imposée de l’exercice]. Pour dialoguer, par définition, il faut être deux, sinon c’est du monologue ou de l’épilogue...
4)
••• DÉCOMPTÉ 2 000 VISITEURS DE PLUS À VIENNA + MUNICH TIME...
9 997 visiteurs à Munich Time, qui manque de trois unités la barre symbolique des 10 000 entrées, mais 11 000 à Vienna Time, soit un total de 2 000 personnes en plus pour ces salons grand public de référence côté horlogerie germanique : un beau succès, largement explicable par le choix du cosy luxe des organisateurs et l’ambiance « familiale » de ces manifestations, qui permettent aux initiés comme aux néophytes de découvrir les montres, de les prendre en main et de s’initier à leurs secrets avec le personnel des marques et des détaillants. C’est cette horlogerie « décontractée » qui fait aujourd’hui recette, plus que la pompe jusqu’ici de circonstance dans les expositions horlogères : le luxe est dans la montre, pas dans le décorum !
• Le luxe de Vienna + Munich Time, manifestations qui bénéficient du dynamisme de notre ami Alexander Linz, c’est aussi de proposer des marques germanoformées plutôt « rares » en vitrine, comme Habring (Autriche), Zeitwinkel (Suisse), Lindburd & Benson (Allemagne), Max Bill (Allemagne) ou Genesis (Allemagne), la seule « manufacture » féminine de toute la scène horlogère (créée par l’épatante Christine Genesis)...
• Les prix attribués par le public de ces salons seront proclamés le 9 décembre, à la Hofburg de Vienne, l’ancien château impérial des Habsbourg, qui ont régné pendant sept siècles sur la Mitteleuropa...
5)
••• SALUÉ LE COURAGE DE LA « CONTINUITÉ FAMILIALE » CHOISIE PAR SOWIND...
Comme Business Montres le laissait comprendre (16 novembre, info n° 4), le choix très clair de la « continuité familiale » l’a emporté au sein de la famille Macaluso (Monica, qui prend la présidence du conseil d’administration ; Stefano, qui devient président de Sowind ; Massimo, nommé CEO du groupe), qui bénéficiera du soutien d’un François-Henri Pinault (actionnaire « stratégique » à travers le groupe PPR et vice-président du conseil d’administration de Sowind) dont on sait à quel point il est sensible à la notion de « projet familial » au sein d’une entreprise qui célébrera l’année prochaine son 220e anniversaire. Pas de nouvelles, en revanche, pour le remplacement de Gino Macaluso pour le fauteuil qu’il occupait au steering committee de Gucci et au board de Boucheron...
6)
••• SURSAUTÉ AUX 40,5 MILLIONS DE FRANCS SUISSES DU DIAMANT ROSE DE SOTHEBY’S...
40,5 millions de francs suisses sous le marteau, soit un peu plus de 45,4 millions avec les frais (34 millions d'euros) pour le diamant rose exceptionnel de 24,78 carats adjugé par Sotheby’s : un record du monde pour une pierre précieuse et un excellent signal pour la qualité de la place genevoise dans ce genre de transactions. D'autant que le montant de la vente dépasse les 103 millions de francs suisses, ce qui est également un record pour une vente de joaillerie ! Pour l'anecdote, ce diamant a été aussitôt rebaptisé « Graff Pink » puisqu'il a été acquis par Laurence Graff, le célébre joaillier qui fait aussi des montres. Pourquoi ne pas rêver demain de tels records pour des montres aussi exceptionnelles dans leur catégorie que ce « caillou » dans la sienne ?
7)
••• SENTI QUELQUES INFLEXIONS DANS LE DOSSIER DES ROLEX DE SIR EDMUND HILLARY (ANTIQUORUM)...
Apparemment, le ministre néo-zélandais de la Culture et du Patrimoine n’entend récupérer qu’une seule Rolex de la série qui devait être dispersée chez Antiquorum (Business Montres du 12 novembre et des jours suivants) : c’est celle qui a été offerte à l’explorateur par Rolex à sa descente de l’Himalaya qui est onsidérée comme une élément (protégé par la loi) du « patrimoine national », mais pas forcément les autres Rolex offertes par la marque à sir Edmund Hillary à différentes occasions (la propriété de ces montres est cependant contestée à lady June par les enfants de sir Edmund Hillary). Du coup, on pourrait imaginer une reprise de la vente de ces Rolex (et de la Seiko qui va avec) dans un autre dispersion d'Antiquorum...
• La notion même de « patrimoine national » appliquée à une montre personnelle est assez spécieuse, mais Antiquorum avait rencontré le même problème à propos de la montre de Gandhi : chaque nation a ses icônes et ses « vaches sacrées » auxquelles il est difficile de toucher. On imagine la même situation si venaient à passer aux enchères, loin de la France, la montre personnelle que le général de Gaulle portait à Londres : quel tollé en France ! Le tout sera maintenant de calculer au plus juste l'indemnité compensatoire due à Antiquorum pour sa promotion de la vente et pour son « préjudice moral », sinon financier, dans cette affaire. Les chiffres qui circulent vont de 100 000 à 200 000 dollars (The Independant, Royaume-Uni), sans qu'Antiquorum ait encore évalué quoi que ce soit. Avis aux experts néo-zélandais : les multiples articles de Business Montres au sujet de ces montres n'étaient pas payants !
• C'est ici qu'il faut prendre en compte des éléments de critique sociétale : l'obsession contemporaine de l'identité a élargi la notion de « patrimoine territorial » au-delà du temps et de l'espace. Les « créances culturelles » dont les nations revendiquent aujourd'hui le recouvrement (Business Montres du 25 février 2009) dépassent largement les classiques du genre, comme les frises du Parthénon pillées par les Anglais et réclamées au British Museum par la Grèce ou les obélisques égyptiennes volées par les conquérants européens. Un pays peut aujourd'hui sanctuariser des éléments immatériels de son patrimoine [la France le fait bien avec sa gastronomie, en cours d'inscription à l'Unesco] aussi bien que des objets mineurs à forte charge symbolique. Quand la Chine revendique les têtes de rat en bronze pillées par les Européens lors du Sac du Palais d'Eté, pourquoi pas, demain, les horloges volées au cours de cette même opération de brigandage international (Business Montres du 22 octobre, info n° 6) ? Et, donc, pourquoi pas la montre de l'Everest d'une célébrité locale ? A ce rythme, il va devenir hautement délicat de constituer des catalogues horlogers de pièces historiques...
8)
••• APERÇU UNE FANTASTIQUE ESCOUADE DE JOLIES FILLES AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE...
Elles sont arrivées, plus élégantes et plus jolies les unes que les autres, par l’entrée des artistes du Grand Théâtre, où se déroulera demain soir la cérémonie du Grand Prix d’Horlogerie de Genève, événement horloger de première importance en fin d’année. Qui sont-elles ? Ces jeunes femmes sont des effeuilleuses: elles viendront se déshabiller sous les yeux des horlogers et de tout le gratin de la profession, qui vont en prendre plein la vue aux premiers rangs : le show s’annonce digne du Crazy Horse parisien ou du Lido, où certaines de ces artistes ont appris à porter la plume et à lever la jambe sans trop s’encombrer de vêtements inutiles, sous des jeux de lumière qui parviennent à les embellir un peu plus. Ce sera un grand spectacle, rarement vu à Genève, dont on peut penser qu’il va durablement marquer les imaginations horlogères et qui pourrait bien faire regretter aux absents d’avoir toujours tort en boudant ce dixième GPHG (une information que les initiés avaient pu repérer dans Business Montres le 11 novembre, info n° 1)...
9)
••• REPÉRÉ D’INTENSES TRACTATIONS DANS LES COULISSES DU GRAND PRIX DE GENÈVE...
Il faut dire que l’article de Business Montres (16 novembre, info n° 5) sur les « fuites » concernant les résultats de ce GPHG était un peu mis en ligne pour ça ! D’autant que les pointages effectués par Business Montres dessinent un profil de prix 2010 assez conforme aux attentes des professionnels, telles qu’elles ont été exprimées par le « jury fantôme » (Business Montres du 13 octobre). Evidemment, pas question de donner raison à Business Montres (qui n’a fait que dévoiler des tendances et qu’émettre des pronostics, en prenant le risque de se tromper du tout au tout) et pas question de provoquer une révolte des « grandes marques » qui trustaient tous les prix ces dernières années. 2010 : c'est vraiment l’année de tous les dangers pour un GPHG qui fête cette année son dixième anniversaire...
••• C’est cet après-midi, au cours d’une réunion secrète du jury, que tout va se décider. Quel est le secret des « pointages » de Business Montres, dont on pourra vérifier demain soir la pertinence, en tenant du compte du facteur « coup de gomme diplomatique » de dernière minute ? Quelques contacts confidentiels avec des membres du jury et de l’organisation du prix, de la logique, un peu de recherches suivies de recoupements, une bonne connaissance des procédures internes et des informations sur les patrons de marques appelés à s’installer au second et au troisième rang de l’orchestre. C’est pour leur éviter de traverser toute la salle au cas où ils seraient appelés à monter sur scène : Business Montres ayant lourdement insisté sur ce point, on ne place plus d’emblée les vainqueurs pré-désignés au premier rang...
10)
••• POINTÉ RAPIDEMENT QUELQUES VAINQUEURS POTENTIELS POUR CE GPHG...
Encore une fois, il ne s’agit que de pronostics journalistiques, d’évaluations critiques et de « tendances » révisables in fine en fonction des ajustements diplomatiques nécessaires à la pérennité du Grand Prix d’Horlogerie. Imaginez le scandale si les « petites marques » l’emportaient sur les marques fondatrices, qui sont toujours officiellement actionnaires du GPHG, même si c’est symbolique ! Imaginez que François-Paul Journe (quatre montres en compétition) soit sur le podium final, mais pas sur la scène pour recevoir un prix ! Imaginez, imaginez... Donc, dans l’état actuel des confidences recueillies auprès du jury et sans imprimatur officiel, on devrait s’acheminer vers le palmarès suivant (hypothèses « non autorisées », par ordre de vraisemblance et par indice de probabilité, noté de 1/5 à 5/5) :
••• AIGUILLE D’OR (5/5) : on ne voit pas comment elle pourrait échapper à Van Cleef & Arpels pour son Pont des amoureux, qui a triomphé chez les jurés officiels dans la catégorie « Montre Femme », mais avec une telle avance qu’elle garantit à cette pièce l’Aiguille d’or. Du coup, la catégorie « Montre Femme » se trouve libérée pour un outsider méritant [voir ci-dessous]...
••• MONTRE HOMME (4/5) : le grand vainqueur annoncé chez les jurés est sans doute Laurent Ferrier pour son tourbillon néo-classique. Une belle performance pour une marque qui fait son entrée sur le marché cette année, mais on ne peut pas exclure un manœuvre de dernière minute qui transformerait le n° 1 annoncé en n° 2 ou 3, François-Paul Journe et Piaget tenant la corde...
••• MONTRE SPORT (4/5) : de l'avis général, Richard Mille a toutes les chances de monter sur scène avec sa RM 027 ultra-légère, les accessits se disputant âprement entre Audemars Piguet, Zenith, Corum et Piaget [bien lire « se disputant », et non « se discutant » comme certains mauvais esprits ont déjà cru bon de le faire]...
••• MONTRE JOAILLERIE (3/5) : il est à peu près admis chez les jurés que Chopard et sa chouette seront à la fête, au détriment des grands habitués de ce podium (Hublot, Piaget, etc.), le podium final se jouant entre des marques nouvelles venues sur le GPHG...
••• PRIX DESIGN ET « CONCEPT WATCH » (3/5) : catégorie « piégeuse » par excellence [est-ce du design ou est-ce du concept ?], elle devrait couronner Max Busser (MB&F), pour lequel un noyau dur de jurés s'est entremis, mais Hautlence et Urwerk font de la résistance, en plus de l’inattendu Devon, qui a ses inconditionnels au sein d’un jury dont la majorité des membres sont, de toute façon, irrémédiablement hermétiques à ce genre de pièces...
••• « PETITE AIGUILLE » (3/5) : logiquement, Bell & Ross et Vulcain [marque à remercier pour la montre destinée au Prix du public] sont dans la course pour monter sur scène, mais Frédérique Constant et Eterna ont l’avantage d’un design classique qui a plu aux membres du jury, Frédérique Constant ayant en plus une « nationalité » genevoise. Ça aide ! Impossible de faire un pronostic réaliste à ce stade, mais ça se jouera dans un mouchoir... diplomatique...
••• PRIX DU MEILLEUR HORLOGER-CONCEPTEUR (3/5) : le remettre à Jean-François Mojon pour son Opus X (Harry Winston) permettrait de « déblayer » le terrain pour la catégorie « Montre Haute Complication », qui avait quasiment la préférence unanime du jury officiel, mais il ne faut pas « désespérer » certains habitués du GPHG pour cette catégorie [voir ci-dessous], donc à votre bon coeur, messieurs les jurés...
••• MONTRE FEMME (2/5) : c’était cette année le « groupe de la mort », avec un résultat totalement désespéré par le triomphe de Van Cleef & Arpels [voir ci-dessus pour l’Aiguille d’or]. Selon les pointages, Corum fait le plein, mais Piaget aussi bien qu’Audemars Piguet pourraient montrer des signes de lassitude s’ils ne décrochaient pas le moindre accessit, alors que Bvlgari a une belle cote auprès des jurés officiels...
••• MONTRE HAUTE COMPLICATION (2/5) : le jeu reste très ouvert du fait des arbitrages extra-électoraux de l’organisation du GPHG. Greubel Forsey aurait toutes ses chances, mais François-Paul Journe a déployé les grands moyens pour ne pas laisser échapper sa chance, alors qu’il fait planer depuis longtemps son envie de « claquer la porte » de ce Grand Prix. Ce sera de la très haute complication pour gérer tous ces conflits d’intérêt qui passent au-dessus de la tête des jurés de base (pas des initiés)...
••• PRIX SPÉCIAL DU JURY (1/5) : c’est à ce stade qu’on peut offrir un lot de consolation aux « grandes marques » qui seraient peinés – et un peu outrées – de repartir les mains vides. En quelques tours de table judicieusement menés, on peut mercredi après-midi panser bien des plaies d’amour-propre [c’est aujourd’hui que se réunissent, pour la première fois, les membres du jury, afin d’effectuer une dernière supervision de leurs choix]. Après tout, ce ne serait pas humiliant de voir ce Prix spécial attribué à François-Paul Journe pour l’ensemble de son œuvre : ce serait même bien vu pour un multi-lauréat de l'Aiguille d'or ! Mais pourquoi pas Zenith, histoire de marquer la sympathie de la communauté pour le travail de Jean-Frédéric Dufour ? Ou, pour certains jurés fanatique, Laurent Ferrier, histoire de libérer une place dans la catégorie « Montre Homme » [voir ci-dessus] ? Tout est ouvert à ce stade...
••• PRIX DU PUBLIC (0/5) : dépouillé « manuellement » par les organisateurs, avec toutes les limites « déontologiques » qu’on imagine, ce prix sera cette année d’autant moins significatif que l’exposition à l’UBS-Carouge était un grand désert côté fréquentation. Donc il y aura très peu de votes exprimés hors des votes Internet, devenus plus négligeables d'année en année. Ce Prix du public sera, comme le Prix spécial du jury, un accessit pour dissuader les recalés de prestige qui seraient tentés de tirer leur révérence pour l’édition 2011...
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