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L'actualité des montres, des marques et des hommes qui les font – ou qui les défont...
 
Le 24-11-2010
de Business Montres & Joaillerie

Neige glacée pour l'adieu à notre amiGino Macaluso, mais, déjà,show must go on,avec de nouvelles paroles à écriresur la musique qu'il nous laisse...

POUR CE MILIEU DE SEMAINE, LE ZAPPEUR DU MERCREDI A ZAPPÉ SUR…



1)
••• LE RECUEILLEMENT ET L’ÉMOTION
QUI ONT ACCOMPAGNÉ LE DERNIER HOMMAGE À GINO MACALUSO…
Quelques paroles solennelles dans le décor byzanto-sulpicien de l’église du Sacré-Cœur, à La Chaux-de-Fonds : une des plus jolies phrases était celle du conseiller d’Etat neuchâtelois Philippe Gnaegi, qui nous a dépeint Gino Macaluso comme un « créateur d’aurores », tandis que Giuseppe Deodata, l’ambassadeur d’Italie en Suisse, évoquait notre ami Gino comme un « fer de lance » dans de multiples domaines de la création et de l’art de vivre. Beaucoup d’amis, de fournisseurs et d’employés pour cette célébration, mais assez peu de responsables des marques d’horlogerie avaient bravé la neige fine qui balayait la « métropole horlogère » : c’est sans doute dommage pour un homme qui aura marqué notre communauté horlogère par sa profonde humanité, l’élégance de sa personnalité et une vision qui lui donnait toujours une idée créative d’avance.
• Beaucoup d’émotion dans la voix pure et recueillie de Jacqueline Briggen pour nous chanter « Je n’aurais pas le temps » – le temps, cette obsession de Gino ! – mais aussi dans le saxophone de Paul Vuillemin pour la pathétique et poignante Chanson de Solveig d'Edvard Grieg (Peer Gynt)...


2)
••• LE BALLET DES FAUX-CULS AUTOUR DE LA MONTRE « MADE IN CHINA » DU GPHG…
Comme toujours avec cette équipe, on a tenté de balayer la poussière sous le tapis en refusant de prendre ses responsabilités face à l’énorme conn… de ce cadeau officiel « Made in China pour les jurés du Grand Prix de Genève. Tout y est passé comme justification, de la suggestion que ce n’était pas du China Made (argument vite retiré), que ce n’était pas un « cadeau officiel » [dans ce cas, pourquoi a-t-il été acheté sur le budget du Grand Prix] au fait que ce n’était après tout pas si grave [voir ci-dessous] ! Sauf que les responsables politiques impliquées dans ce « petit scandale entre amis » ont fait savoir en haut lieu qu’ils n’appréciaient pas cette « bavure », ni qu’on les fasse passer pour des andouilles…
• Aux dernières nouvelles, après bien des atermoiements dans le style « C’est pas moi, c’est lui », la ligne de défense était : « Il s’agit d’un cadeau personnel d’un des fondateurs du Grand Prix aux jurés ». Sauf que – on vient de le dire – ce cadeau « personnel » a été acheté sur des fonds officiels du GPHG. L’explication a soulevé l’hilarité des journalistes de Tribune de Genève (groupe Edipresse), qui voulaient ironiser à ce sujet, mais ils ont été dissuadés d’aller y regarder de plus près : chacun aura compris que, s’il s’agissait d’un clin d’œil personnel de Gabriel Tortella ou de Jean-Claude Pittard en hommage aux jurés, ces derniers auraient remis directement leur « cadeau » aux membres du jury.
• L’affaire a néanmoins été reprise par l’hebdomadaire GHI (Genève) et par 20 minutes (Suisse) : une « fausse note » pour laquelle Pierre Jacques, organisateur du Grand Prix pour le compte d’Edipresse en même temps que directeur de la boutique Les Ambassadeurs Genève, reconnaît que la montre est chinoise, en expliquant qu’il s’agit d’un « clin d’œil sympathique ». Sympathique pour qui ?
• Puisque tout le monde est plus ou moins au courant, avouons donc le secret de cette montre de poche érotique : c’était à l’origine une fantaisie horlogère que notre ami Jean-Claude Pittard, co-fondateur du Grand Prix en même temps que grand amateur d’erotica, a fait réaliser pour ses ami(e)s en série limitée à 200 pièces. Il lui restait quelques invendus : au nom des classiques « petits arrangements entre amis » qui sont de mise dans tout GPHG qui se respecte, ces invendus ont été inconsidérément préemptés par ses amis d’Edipresse pour « honorer » – au secours ! – les jurés de ce dixième Grand Prix…
• En revanche, toujours pour ne pas harceler inutilement les responsables de ce Grand Prix, qui ont vraiment fort à faire pour gérer au mieux les critiques et les retombées désastreuses de l’édition 2010 [en espérant que celle-ci n’impactera négativement pas la future édition 2011], votre Quotidien des Montres se refuse toujours à révéler le secret le mieux gardé depuis des années, celui de l’Aiguille d’Or…


3)
••• LE COUP DES AIGUILLES EN FORME DE SPERMATOZOÏDES...
La montre Fertilization de l’excellent designer Andy Kurovets, spécialiste des concepts horlogers un peu bizarres, se situe moins dans la niche du biodesign que dans l’expression d’une nouvelle bio-horlogerie qui ouvrirait aux beaux-arts de la montre un nouvel univers de formes organiques et de références corporelles. Imaginez un cadran dont le cœur serait un ovule (figuration très réaliste et en relief d’une gamète femelle), alors que les aiguilles auraient la forme de spermatozoïdes lancés à la conquête de cet ovule : un gros spermatozoïde (forcément un peu paresseux) pour les heures, un moyen pour les minutes et un tout petit qui flagelle comme un fou pour les secondes ! Le tout dans des couleurs qui ressemblent à ces anciens écorchés (cires anatomiques) qu'on voyait dans les amphis de sciences naturelles.


4)
••• LES CALCULS SECRETS DES AGENCES DE NOTATION CONCERNANT LE SWATCH GROUP…
La rumeur court chez les analystes financiers, qui se mettent brutalement à relever leurs appréciations sur les évolutions boursiers du Swatch Group : certes, les affaires vont bien pour le meilleur horloger du monde, mais pas mieux qu’il y a six mois. Que se passe-t-il pour qu’on joue ainsi le Swatch Group à la hausse ? • On joue seulement à anticiper une sorte d’OPA extérieure – forcément hostile, ou du moin inamicale et non sollicitée – sur le « flottant » du groupe et les possibles cessions des actions des derniers grands actionnaires privées. La montée brutale de LVMH à plus de 17 % dans le capital d’Hermès a fait beaucoup réfléchir : avec les mêmes techniques de rachat par délégation et par options d'achat à terme, il est possible à n’importe quel investisseur doté de gros moyens de se poser en actionnaire extérieur de référence au sein du Swatch Group ! La réglementation suisse paraît même encore plus perméable que la législation française et l’histoire économique récente ne manque pas d’exemples d’actionnariats familiaux finalement expulsés sans ménagements de positions qui paraissaient inexpugnables [en cas de doute, relire le dossier Oerlikon]…
• Donc, pourquoi pas le Swatch Group dans le collimateur d’un raider international soucieux de s’assurer un balcon avec vue sur le premier groupe horloger du monde. Ceci pour « en-assurer-la-pérennité-familiale-et-pour-éviter-qu’il-ne-tombe-entre-des-mains-hostiles-et-non-européennes » : il suffit d’y croire ! Ceci également pour réclamer, à l’occasion, un poste d’administrateur qui permettra à ce raider de tout connaître du groupe qu’il vient « protéger », en attendant sans doute de décortiquer ce « noyau dur » pour en extraire quelques juteuses amandes…
• Si cela était, et il est logique pour les analystes d’y réfléchir [c’est leur mission], on imagine bien sûr que le cours de l’action du Swatch Group ne pourrait que partir à la hausse, comme l’a fait le cours de l’action Hermès au cours du « ramassage » secret par LVMH. Hausse qui ne pourrait que persuader petits et grands actionnaires de se défaire de leurs actions au profit du mieux offrant. Pour l’anecdote, on imagine la réaction de Nick Hayek s’il venait à découvrir une telle manœuvre souterraine contre ses intérêts au Swatch Group : la riposte serait sans doute beaucoup moins politiquement correcte que celle d’Hermès (Business Montres du 4 novembre, info n° 3) qui fustigeait le « manant » Bernard Arnault, venu piétiner les plate-bandes des « familles » actionnaires d'un ancien sellier devenu marque mondiale…
• Reste que l’hypothèse tient la route et qu’elle aimante les conversations entre traders, ce qui pourrait chahuter le cours de l’action Swatch Group, au point de donner d’autres idées à d’autres prédateurs de la finance internationale…


5)
••• LES JOLIES MONTRES DES BARONS MEXICAINS DE LA COCAÏNE...
Grande vente aux enchères à Mexico de 150 montres de luxe saisies chez les barons des grands cartels mexicains de la drogue, qui avaient des préférences horlogères très suisses : au programme des marques représentées, Rolex (beaucoup, beaucoup !), Corum (beaucoup !), Franck Muller, Hublot (beaucoup !), Parmigani Fleurier, Richard Mille, Ulysse Nardin, Chopard, Girard-Perregaux, JeanRichard, FP Journe, Jaeger-LeCoultre, Audemars Piguet, Panerai et même Patek Philippe, le plus souvent dans des séries limitées ou très exclusives, d’un goût assez particulier. Meilleur prix : une Royal Oak Tourbillon en or rose d’Audemars Piguet (source et catalogue : Carasa, grande maison d’enchères locale)...


6)
••• UNE PIÈCE UNIQUE VACHERON CONSTANTIN POUR L’OPÉRA DE PARIS...
Devenu mécène de l’Opéra de Paris, Vacheron Constantin a créé une ligne de « pièces uniques » émaillées en hommage aux grands compositeurs d’opéras : la première pièce, présentée lors d’une grande soirée au Palais-Garnier, reprend de façon détaillée les motifs féériques et fleuris du plafond de Chagall selon les techniques des miniatures en émail grand feu (image ci-dessus). Toutes les couleurs et tous les thèmes de cette immense peinture sont allégoriques d'un auteur et d'une oeuvre célèbre du répertoire lyrique. Cette montre « pièce unique » préfigure les quatorze suivantes, qui rendront hommage à un fameux compositeur (Ravel, Debussy, Berlioz, Wagner, Verdi, etc.) et à son œuvre maîtresse. Les index sont des nymphes gravées à la main qui reproduisent les dorures Second Empire du Palais-Garnier. Une nouvelle incursion de la collection Métiers d’Art aux confins de la culture, de l’art et du temps...


7 (x 10)
••• QUELQUES INFORMATIONS EN VRAC ET SANS ENTRER DANS LES DÉTAILS…

••• Dernier coup de collier pour la mise en place de Belles Montres, au Carrousel du Louvre, envahi dès après-demain et jusqu’à dimanche soir par 12 000 amateurs de montres venus de toute la France pour voir, essayer, s’initier, comprendre et admirer la production d’une cinquantaine de marques (pré-liste des nouvelles marques exposantes : Business Montres du 19 octobre, info n° 5)...

••• En direct de Belles Montres, vendredi matin, enregistrement de l’émission « Goûts de luxe » (BFM Business), avec bon nombre de patrons horlogers soumis au feux des questions de Karine Vergniol, Emmanuel Rubin et Business Montres : Carlos Rosillo (Bell & Ross), Alain Silberstein (Alain Silberstein), Jean-Frédéric Dufour (Zenith), Antonio Calce (Corum) et Max Busser (MB&F). Vous pourrez ensuite les retrouver sur leurs stands respectifs...

••• Une précision qui ne doit rien au hasard : « Ce prix est le seul prix horloger attribué par le public sans intervention d'un jury », nous signale Alain Carrier dans son communiqué sur l’attribution du Grand Prix du public « The Watches Days » (avant-première Business Montres du 23 novembre, info n° 4). Tout le monde aura goûté ce délicieux « sans intervention d’un jury », qui en dit long sur l’opinion de la communauté horlogère et sur la considération qu’elle porte à un autre jury ! Suivez mon regard...

••• Encore une nouvelle marque de montres, et c’est toujours une montre de plongée ! Née en Allemagne (Augsburg), la maison Setima entend se distinguer par la personnalisation de ses « plongeuses » Swiss Made réalisées dans le plus pur style Submariner (Rolex) : on pourra choisir sa lunette (onze couleurs), ses aiguilles (avec la « trotteuse » de la seconde différente), son bracelet, son cadran et la finition de son boîtier (mat, poli, satiné). Une montre développée avec le forum Oceanic Time, qui est aujourd’hui un des plus intéressants dans la blogosphère internationale...

••• « Simplification » pour GMT : le Great Magazine of Timepieces de notre ami Brice Lechevalier passera sera trimestriel en 2011 (mars, juin, octobre, décembre), les deux numéros indispensables pour garder la cadence bimestrielle devenant d’une part un hors-série XL (masculin, été) et un hors-série Lady XXS (mini-format féminin, hiver)...

••• « Faut-il démocratiser le luxe ? » : un débat sur la radio Europe 1 (France), à propos de la « contamination » des enseignes populaires par le luxe, et notamment la collection Lanvin chez H & M (invités : Nicolas d’Estienne d’Orves, du Figaro, et Thomas Mondo, du site Darkplanneur)...

••• Vogard reprend l’idée des « Bourses du monde » à la place des « Villes du monde » : une idée déjà exploitée par la ww.tc Financial de Girard-Perregaux (2008), que Vogard adapte en Stockmaster pour les traders qui doivent suivre les indices dans 17 bourses de référence, et donc jongler entre les heures locales. On pourra personnaliser cette montre sur les bourses considérées et les villes de référence pour la fixation des cours : indices financiers, prix du brut, tonne de cacao, métaux précieux ou même Genève pour le cours officiel du cacao...

••• Les marques et l’utilisation de l’iPad : à la suite d’une étude de l’agence Fullsix, une synthèse et une analyse intéressante de Franck Perrier, fondateur d’Idaos, sur les options stratégiques dans le choix de l’iPad, le ciblage de ces actions et les usages des applications. De quoi y voir plus clair pour des horlogers qui digèrent à peine le passage à l’iPhone...

••• Et une marque suisse en plus dans le caddy chinois : le groupe Bvlgari vient de signer un accord de distribution avec le groupe chinois Hengdeli, premier ou deuxième réseau spécialisé dans la distribution des montres de luxe. Un excellent vecteur de pénétration du marché chinois, mais les alliances croisées d’Hengdeli (dont Swatch Group et LVMH sont partenaires) avec des réseaux comme Sincere, LuxuryConcepts, Elegant ou Emperor (alerte Business Montres du 14 septembre, info n° 6) font de ce conglomérat aux concours encore un peu flous un véritable oligopole, qui peut demain tourner au monopole dès qu’il sera consolidé : les principales marques suisses seront alors obligées de passer par les fourches Caudines de ce nouvel interlocuteur et l'histoire économique ne connaît pas de monopoleur qui n'ait pas abusé de son monopole...

••• On respire mieux depuis qu’on sait que le prince Williams (Angleterre) épousera Kate Middleton le 29 avril, ce qui laissera à l’actualité princière le temps de se reposer avant le mariage du prince Albert II en juillet, à Monaco. Si le 29 avril est trop court pour une série limitée Windsor, c’est encore jouable pour l’édition spéciale Grimaldi...


 



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