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Ce qu'il faut pouvoir dire des montres, des marques et des hommes qui font l'actualité
 
Le 26-11-2010
de Business Montres & Joaillerie

Loin des aberrantes chinoiseries infiltrées au cœur de la citadelle suisse par les (ir)responsables du Grand Prix de Genève, l’horlogerie va respirer ce week-end au salon parisien Belles Montres...

POUR CETTE FIN DE SEMAINE, LE SNIPER DU VENDREDI A...



1)
••• APPLAUDI UNE STUPÉFIANTE HORLOGE À BASE D’HUMAINS « À POIL »...
Il ne s’agit que d’une version numérique, mais c’est probablement une des horloges les plus extraordinaires jamais conçue : la Nudemen Clock de Francis Lam (téléchargeable sur iPod et iPad) indique l’heure (heures-minutes-secondes) en faisant jouer ensemble des humains apparemment nus en mouvement permanent. Pas le moindre soupçon d’érotisme dans ces alignements asexués qu’il est très difficile de décrire : on est plus près de la horde primitive que de l’esprit haute horlogerie, mais la fascination est totale. Le mieux : cliquer sur le lien ci-dessus et apprécier les ballons qui s’envolent très précisément à chaque minute.


2)
••• REDÉCOUVERT LA NOUVELLE BOUTIQUE HORLOGÈRE DE DIOR PLACE VENDÔME...
Peter Marino a encore frappé place Vendôme, cette fois au n° 8, dans la boutique horlogerie-joaillerie Dior dont il vient de repenser les volumes [on le verra également début janvier pour l’inauguration de la boutique Hubot, à quelques arcades de là] : un style très XVIIIe siècle, qui renoue avec les codes gris Dior de la marque et qui se marie très bien avec des œuvres d’art contemporain, dont un tableau de Damien Hirst prêté par la collection LVMH, et du mobilier de créateur. Les détails de décoration ont été repensés pour une atmosphère intimiste en rupture totale avec le concept précédent : le « retour au classique » a encore frappé !
• Bien évidemment, Dior a conçu pour cette nouvelle boutique une nouvelle « collection Vendôme » de bijoux et de montres, dont un étonnante Christal spéciale Vendôme, qui prend la montre à huit fuseaux horaires présentée cette année (Business Montres du 4 mai pour le concept développé en Chiffre rouge), mais dans un boîtier en acier à lunette sertie, avec un cadran recouvert d’une feuille de palladium (bizarre !) et des finitions dorées (image ci-dessus : une édition limitée à 8 pièces)


3)
••• SENTI UN CERTAINE NERVOSITÉ JUDICIAIRE DU CÔTÉ DU SWATCH GROUP...
Une opération de police planétaire a été lancée par les services juridiques du Swatch Group, dans quelques dizaines de pays, contre la marque belge Ice-Watch, dont Business Montres a souvent parlé, soit pour ses succès (3 à 4 millions de montres en silicone tutti frutti par an), soit pour ses mésaventures en Chine (14 juin, info n° 14) ou encore pour les cadeaux horlogers que se font les députés wallons (26 octobre, info n° 8). Bref, une toute jeune marque (un peu plus de trois ans d’existence), dynamique et impertinente, qui anime avec beaucoup d’énergie son marché d’entrée de gamme, au point d’y prospérer avec un rythme de 300 000 montres vendues tous les mois dans 83 pays et 4 700 points de vente...
• Prononcez « Ice-Watch » à haute voix et vous aurez une idée de quelle marque cela peut déranger. Après transaction judiciaire, en 2006, Nicolas Hayek avait autorisé la marque Ice-Watch à s’appeler ainsi sous certaines conditions : le tiret entre Ice et Watch, le logo aux deux mots superposés, etc. C’était avant les 3 à 4 millions de montres par an et avant les alertes qui remontent des marchés : par exemple, au Royaume-Uni, Ice-Watch est en première position sur le segment des montres fashion, devant DKNY et Storm, Swatch ne pointant qu’à la quatrième place. De quoi rendre nerveux l’état-major du Swatch Group, qui vient de dénoncer l’accord entre Ice-Watch et Nicolas Hayek, la marque belge n’ayant pas, selon Bienne, respecté ses engagements. Les actions judiciaires en cours empêchent de se prononcer sur cette violation éventuelle de l’accord, mais on ne peut s’empêcher de penser que ces poursuites d’un grand groupe contre un petite marque n’auraient pas de raisons d’être si Ice-Watch ne représentait aucun danger..
• Pour bien cadrer l’esprit Ice-Watch, il suffit de visionner, sur le site de la marque, le clip Black Eyed Peas de Dirty Bit (haut-parleurs à fond, sinon on y perd). On y retrouve la montre et d’intéressants morphings (notamment à la minute 02:02)...


4)
••• CONFIRMÉ CETTE FIÈVRE JUDICIAIRE BIENNOISE À BERNE...
Il y avait cette semaine une étonnante audience Swatch Group contre Franck Muller, pour une histoire assez compliquée de nom de marque : d’un côté, Omega (1,1 million de montres) ; de l’autre, l’Aeternitas Mega de Franck Muller (15 ou 20 exemplaires par an de cette série ultra-horlogère, dont un modèle détient le record du monde du nombre des complications). Pas de rapport évident, sinon qu’Omega considérait qu’il y avait un risque de parasitage commercial entre sa marque et le nom d’un modèle confidentiel. Le jugement est en délibéré...


5)
••• DÉCOUVERT LA GESTION DES FILES D’ATTENTE DANS LES BOUTIQUES HORLOGÈRES DE HONG KONG...
Sérieux problèmes de fréquentation dans les boutiques de marques à Hong Kong (notamment à Kowloon), mais à cause de l’affluence des clients. Trop, c’est trop ! Impossible de gérer le trafic aujourd’hui, et ce sera pire lors du traditionnel shopping de Noël : comment faire patienter les clients dans la rue ? Les initiatives se multiplient et l’imagination est au pouvoir : certains songent même à des achats façon... drive-in McDo ! D’autres boutiques ont déjà prévenu leurs clients : ils n’ouvriront qu’aux clients qui ont pris rendez-vous au préalable. Une frénésie d’achats pour compenser le sentiment diffus que ça ne durera pas ?


6)
••• REMARQUÉ QUE TOUT N’ALLAIT POURTANT PAS SI BIEN DANS LE MEILLEUR DES MONDES HONGKONGAIS...
Hong Kong vérifie parfaitement le phénomène de « prime au leader » récemment pointé du doigt par Business Montres (11 novembre, paragraphe 2) : « Le marché mondial est-il vraiment si porteur ? ». La réponse était nuancée et le constat simple : « Les gros grossissent et les maigres maigrissent », qu’on parle de marques ou de marchés.
• Vérification in vitro à Hong Kong, avec l’examen des comptes semestriels d’un des grands distributeurs locaux, Sparkle Roll Group, qui distribue notamment Richard Mille, DeWitt, Parmigiani ou DeLaCour. Premier constat : la distribution des montres est en baisse par rapport à 2009, alors que l’activité automobile du groupe explose et double son chiffre d’affaires. Selon le rapport d’activité intermédiaire au 30 septembre, 34 Richard Mille vendues par rapport à 29 pour la même période en 2009. Bien, mais modeste, ce qui permet de penser que les autres marques ont plongé, quoique DeWitt ait ouvert une boutique à Beijing (Business Montres du 23 juillet, info n° 1). Le chiffre d’affaires joaillerie (Boucheron : deux nouvelles boutiques et 63 pièces vendues, Buccellati) est résiduel...
• Encore un coup de la « prime au leader » ! Nettement amplifiée sur un marché chinois où ne prospèrent que les plus grosses marques et les plus anciennement implantées. Pour les autres, la profitabilité est en chute libre, avec l’explosion des coûts de distribution encore très mal compensés par des ventes aux marges on ne peut plus rognées. Certains commencent déjà à parler du « miroir aux alouettes » que serait le marché chinois pour les horlogers suisses...


7)
••• PRIS BONNE NOTE DES REMARQUES DU « PÈRE » DE LA MONTRE CHINOISE (GPGH)...
Notre ami Jean-Claude Pittard, qui a créé cette « montre chinoise » (Business Montres du 22 novembre) avant d’en revendre quelques exemplaires au GPHG, se fait patelin et lénifiant à son sujet : « La Chine constitue le premier marché pour les montres suisses, la Chine fait vivre des horlogers suisses, des entreprises suisses. Pour les montres bon marché, les montres clin d'oeil, les montres gadget, les horlogers suisses ne sont plus capables de les fabriquer. Le Grand Prix d'Horlogerie est international : il n'a fait qu'un "prêté pour un rendu" en offrant des montres chinoises, conçues à Genève, aux membres du jury. D'une part, le Grand prix ne grevait ainsi pas son budget et, d'autre part, il renvoyait l'ascenseur à un pays auquel l'horlogerie suisse doit beaucoup »...
• Précision de Jean-Claude Pittard sur la réaction du conseiller socialiste Manuel Tornare dans l’hebdomadaire genevois GHI, à propos de cette « montre chinoise » : « Quant au commentaire mollachu de Manuel Tornare dans GHI, il fait un peu rire quand on sait qu'il s'est précipité plusieurs fois à Shangaï cet été lors de l'exposition universelle afin de courtiser la Chine ». Donc acte. Pour les non-romands, mollachu est un helvétisme pour « sans énergie »...
• Tant qu’à faire, autant transformer le GPHG en GPHB (Grand Prix d’Horlogerie de Beijing) ! Les propos du co-créateur du GPHG, piégé dans cette affaire, tendent à minimiser le ridicule de la situation où il a plongé son copain Pierre Jacques, mais ils ne font que prouver l’invraisemblable légèreté d’Edipresse Luxe dans la gestion de ce Grand Prix : apparemment, dans cette équipe, personne ne comprend l’impact négatif et désastreux d’un cadeau horloger China Made pour un Prix horloger suisse ! Il ne s’agit pas de dénigrer la Chine ou l’horlogerie chinoise, dont la haute horlogerie devrait un jour trouver sa place dans un palmarès du Grand Prix. Il s’agit seulement de bien comprendre que, dans une société de communication, la guerre des images est infiniment plus meurtrière que celle des bons sentiments au pays des Bisounours...
• Il est vrai qu’on sait aussi, maintenant, que même la récompense suprême de ce Grand Prix, l’Aiguille d’or et son kilogramme de métal précieux, est rigoureusement Made in China (Business Montres du 26 novembre) ! Comme le faisait dire Michel Audiard à M. Fernand dans Les Tontons flingueurs : « Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît »...
• « Même le trophée de l’Aiguille d’Or était “Made in China“ » : c'est une reprise de Business Montres par 20 Minutes (Suisse)...
•Pour répondre aux questions de plusieurs lecteurs, la montre de poche érotico-animée n'est pas réservée aux jurés du GPHG. Elle est en vente à Genève dans le magasin Au vieil Horloger (Bruno Pesenti, 10, rue des Corps-Saints, + 41 22 731 75 75). Son distributeur pour la Suisse est la maison Gouten Distribution, à Fribourg (Gérard Gouten : + 41 79 213 54 02). On peut également l'acheter directement, à un prix spécial, chez Stephan van Kemenade (+ 41 79 752 19 12)...


8)
••• REPÉRÉ UNE ÉMISSION À NE PAS MANQUER...
Demain samedi, sur TF 1 (France), dans les pages du JT Week-end de Claire Chazal (« Reportages »), une enquête sur les montres, la Suisse horlogère et Genève. Avec la participation de Business Montres, mais on vous en dira plus après la diffusion de l’émission...


9)
••• APPRÉCIÉ LES HORLOGES « ROYALES » DÉCOUVERTES DANS DES RACINES & DES AILES (FRANCE 3)...
« Versailles au temps des inventions » : Des racines & des ailes nous explique que, « par son ampleur, et dès sa construction, Versailles a soulevé de multiples problèmes qui ne s’étaient encore jamais posés. Ainsi, il a fallu faire appel aux astronomes pour effectuer les relevés topographiques. Le besoin de cartes pour les terres royales, autant que pour les frontières maritimes, donne naissance à l’Observatoire de Paris. Il est le plus ancien au monde à être encore en activité ». La vidéo « versaillaise » de l’émission du 24 novembre nous fait notamment découvrir, dans cette « course à l’excellence, la prodigieuse horloge des appartements du roi : une merveille qui indique l’heure, le jour, le mois, l’année, le mouvement des planètes connues, et qui prévoit de fonctionner jusqu’en… 9999 » !


10 (x 6)
••• SÉLECTIONNÉ QUELQUES ARTICLES DE PRESSE QUI MÉRITENT LE DÉTOUR...

••• Un étonnant panégyrique de Manuel Emch (RJ-Romain Jerome) dans « Les propos de Gabriel » (Tribune de Genève, Suisse) de notre ami Gabriel Tortella. Comme quoi tout arrive, même à ceux qui ne sont pas annonceurs de Tribune des Arts !

••• Volna en victime de la « crise globale » du marché de la montre : une explication assez détaillée du New York Times (Etats-Unis), avec des arguments qui étonneront d’autant moins que les lecteurs de Business Montres que leur Quotidien des Montres y est cité comme une source widely watched. Merci, chère consœur...

••• Comment François-Paul Journe s’est inspiré d’Antide Janvier pour recréer, en montre-bracelet, un chronomètre à résonance : en signalant la vente chez Sotheby’s des pendules d’Antide Janvier (Business Montres du 21 octobre), le culte voué à Antide Janvier par François-Paul Journe était expliqué, mais sans ce détail concernant la chronomètre à résonance (qui fête ses dix ans). Détail que n'a pas manqué le New York Times (Etats-Unis) : « Un horloger du XVIIIe siècle comme source d’inspiration contemporaine »...

••• « Promouvoir sa marque sur les médias sociaux » : un article de L’Express (France) consacré aux nouveaux canaux de communication pour les entreprises, que vient de reprendre le site d’Idaos, un des spécialistes français de la question...

••• « Réactivation des scénarios spéculatifs » : un article de L'Agéfi (Suisse), qui reprenait hier les interrogations d'avant-hier dans Business Montres (info n° 4), à propos d'un possible raid boursier sur le Swatch Group ou d'un investisseur inamical qui s'inviterait au conseil d'administration, dans le style de l'affaire LVMH chez Hermès. Apparemment, ça ne fait rigoler personne à la direction du Swatch Group...

••• « Penser l'impensable » (à propos d'un possible euro breakup : une analyse de Reuters (Allemagne), qui nous démontre à quel point notre équilibre économique apparent reste d'une fragilité telle que la moindre tempête monétaire sur l'Espagne peut emporter la monnaie européenne. Alors...

 



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