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Des ponts d'or, une colonne de bronze, des talons hauts, un crooner et un « Himalaya de la pensée...
 
Le 05-12-2010
de Business Montres & Joaillerie

Tir groupé pour ce début décembre très enneigé : une bonne dizaine d’informations horlogères qui arrangent ou qui dérangent.

CETTE SEMAINE, LE SNIPER DU VENDREDI A...


1)
••• COMPRIS QUE L’ANIMATION INTERACTIVE EN 3D
VENAIT DE FRANCHIR UN SEUIL DÉCISIF...
... en découvrant la nouvelle application (expérimentale) de Real Time Concept (Nicolas Ruchonnet) : on anime sur 360° une pièce en la faisant tournoyer à volonté à l'aide de la souris. Une simple démonstration de savoir-faire qui annonce, chez RTC, de fantastiques développements dans l’animation en 3D interactif de pièces horlogères, manipulables à volonté par les amateurs, qui pourront également changer certains éléments de la montre (matière du boîtier, couleur du cadran, sertissage, etc.), tout en accédant ultérieurement au mouvement et à ses sous-ensembles fonctionnels [animations déjà réalisées par RTC, notamment pour Cartier]. Ce véritable saut quantique dans l’interactivité ouvre aux marques de montres la possibilité de véritables découvertes numériques de leurs collections, ainsi que de nouvelles perspectives sur les commandes de montres sur mesures...


2)
••• SONGÉ AU FAMEUX « PIC DE CONSOMMATION ÉLECTRIQUE »...
... (celui des grands froids) à l’heure précise où Jean-Claude Biver (Hublot) illuminera aujourd’hui, à Paris, la colonne Vendôme ! Mais non, tout a été calculé pour minimiser la consommation, grâce à des LED qui vont maximiser les effets visuels sur les 44,3 mètres de haut (hors statue de l’empereur en Caesar Imperator). Le détail qui a (peut-être) fait craquer Jean-Claude Biver pour se décider à cette illumination : la plaque commémorative de la colonne, érigée il y a exactement 200 ans, explique (en latin) comment « Napoléon Empereur Auguste » a vaincu les Russes et les Autrichiens « pendant la guerre d’Allemagne de 1805, qui fut terminée sous son commandement dans l’espace de trois mois ». Deux empires vaincus en trois mois : ce trimestri spatio dvctv ne pouvait que fasciner l’adepte de la blitzkrieg marketing qu’est Jean-Claude Biver. Business Montres (17 novembre, info n° 2) avait déjà éclairé pour ses lecteurs les « coulisses » de cette opération Hublot place Vendôme...


3)
••• REPÉRÉ QUELQUES MONTRES INTÉRESSANTES DANS LA VENTE DU CRÉDIT MUNICIPAL (PARIS)...
... dont le catalogue du 4 décembre (demain) dispersera 228 pièces non réclamées au Mont-de-piété parisien par leurs propriétaires. Estimations raisonnables, marques de référence (Breitling, Omega, Chopard, Louis Vuitton, Franck Muller, Rolex, TAG Heuer, Bvlgari, Chanel, Vacheron Constantin, etc.) et quelques pièces rares, comme cette Rolex Prince des années 1930, estimée à 2 000-3 000 euros, ce qui serait une excellente adjudication pour les initiés qui savent déjà que, « Chez ma tante » (sobriquet affectueux du Crédit municipal), on fait souvent des bonnes affaires...
• Ceux qui auraient raté le coche à Paris pourront toujours se refaire à l’Hôtel des ventes de Genève, qui disperse le 9 novembre (exposition dès ce week-end) de nombreux objets du temps, dont 61 montres de collection dignes d’une grande maison d’enchères (Patek Philippe réf. 5960, Cartier, Hublot, Rolex, Piaget, etc.)...


4)
••• REGRETTÉ LA DISPARITION DE LA REVUE HORLOGÈRE ESPAGNOLE RELOJES Y ESTILOGRÁFICAS...
... tombée ces jours-ci à la faveur de la sévère crise économique espagnole et pour cause de concept éditorial un peu dépassé : les amateurs aiment les concepts rigoureux, pas les fourre-tout qui mélangent montres, stylos et bijoux. Coup de chapeau à notre copine Paloma Recio Tordesillas, qui a fait ce qu'elle a pu pour sauver son cher R&E (groupe Motorpress-Ibérica), mais qui n'a pas su évoluer à temps pour faire face à une nouvelle génération de concurrents, plus spécialisés, plus mordants et plus contemporains, mais dont certains sont tout aussi mal en point (notamment Revolution Espagne, dont la survie semble également problématique, faute d'annonceurs sur un marché sinistré). Toujours cette option mortifère du « tout-à-la-pub », qui vire au désastre stratégique à l'heure de la « révolution des contenus »...


5)
••• VÉRIFIÉ LA GRANDE CLASSE DE NOTRE « HIMALAYA DE LA PENSÉE HORLOGÈRE »...
... qui a prouvé à quel point il respectait ses partenaires dans une table ronde de la Journée du marketing horloger consacrée à « L’horlogerie et ses ambassadeurs ». Sur la scène : Richard Mille, Antonio Calce (Corum) et Jean-Marc Jacot (Parmigiani), qui explique comment il préfère les équipes sportives aux « ambassadeurs » classiques. Anecdote significative de sa conception du partenariat, mimique méprisante à l’appui : « Les joueurs de foot sont vraiment des gens spéciaux. Pendant la présentation officielle du partenariat entre Parmigiani et l’Olympique de Marseille, la moitié des footballeurs se grattaient les couilles (sic) pendant la présentation de l’équipe et l’autre moitié tapait sur la tête des précédents ». On a les partenaires qu’on mérite...


6)
••• SALUÉ LA COMMUNICATION D’EBEL AVEC LOUISE EBEL...
... plus connue dans la blogosphère fashion comme « Miss Pandora », à la ville Louise Ebel. Ce qui ne s'invente pas et ce qui tombait bien pour la marque Ebel (« Les Architectes du temps »), qui souhaitait lancer quelques opérations de communication un peu innovantes sur les nouveaux médias et leurs publics. Le blog Miss Pandora est le média personnel de Louise Ebel, une étudiante de 22 ans (sans autre rapport que le nom avec Ebel), qui est devenue, en moins de deux ans, une des blogueuses les plus référentes de l’univers de la mode et des tendances, avec 25 000 visiteurs quotidiens, connectés du monde entier...
• De quoi nous parle Louise ? Essentiellement d’elle, mais quasiment sans paroles, ni textes : juste des images d’elle. De sa frimousse adorable avec ses longues mèches pralinées-dorées, de ses lunettes d’étudiante américaine trop sage pour l’être vraiment et de son style de Lolita néo-romantique qui se rêverait en glam-gothique préraphaélite. Des bijoux qu’on lui prête et surtout des tenues qu’elle s’invente, avec des « fringues de créateur », des vêtements de marque et des accessoires qu’elle associe avec un goût dissonant, mais toujours très juste. Louise Ebel ou l’anti-magazine de mode, avec une « production » qui n’en est que plus mode, hyper-mode même, puisqu’elle se situe au-delà du bien et du mal décrétés par les médias officiels du mainstream. Sa référence : la rue, la ville, une certaine idée de la femme ultimement féminine, dans le fracas des musiques du siècle. Son regard : une impertinence portée en bandoulière comme un it bag et juchée sur d’immenses bottines à talons hauts...
• Et Ebel dans tout ça ? Comment exprimer le temps et l’empreinte du temps (thème des dernières campagnes de la marque) sinon en jouant avec les codes du temps, ceux de l’esprit contemporain tels que les exprime une icône post-moderne comme Louise Ebel ? Pourquoi ne pas préférer, aux stars de la photographie ultra-photoshopée, les choix d’un « blogueuse générationnelle » tels que peut les shooter sa complice derrière l’objectif Pauline Darley (image ci-dessus : le making of) ? En avant donc pour une série de prises de vue à la Villa Turque de La Chaux-de-Fonds [on vous racontera plus tard les tribulations de deux « bêtes de mode » parisiennes dans la métropole horlogère chaux-de-fonnière !], les images devant être distillées sur le site Miss Pandora et sur le site Ebel au cours des mois à venir. Collections ainsi illustrées : Beluga, Ebel Classic Sport, Ebel Classic, Brasilia et 1911...
• Intérêt majeur de cette stratégie « latérale » pour Ebel : ne pas entrer en compétition dans les magazines avec les marques dotées de budgets promotionnels autrement plus puissants et s’adresser directement aux femmes les plus pointues en même temps que les moins conformistes – celles qui ont fait de Louise Ebel, qui sortait de nulle part, une des dix blogueuses les plus influentes de 2010. En quelque sorte, une volonté d’assembler ce qui se ressemble. Un choix générationnel capable de changer le regard d’un nouveau public sur Ebel : on ne vise pas ici la puissance, mais l’influence. C’est la clé de toute stratégie alternative bien pensée dans une iconosphère 2.0...


7)
••• DÉCOUVERT QUE ROLEX SE LÂCHAIT UN PEU...
... en acceptant parmi ses « ambassadeurs » de référence, non plus des artistes de l’univers classique, mais un crooner à la « voix de velours », Michael Bublé, chanteur canadien d’origine italienne, un peu plus jeune, un peu plus pop (limite rock and roll), un peu plus people et un peu plus glam que les habituels « témoins » de la marque. On parle beaucoup de Michael Bublé pour les prochains Grammy Awards. Pour Rolex, il défend les couleurs de l’ultra-classique Datejust – ce qui semble un choix plutôt défensif...


8)
••• DOUTÉ DE LA MOBILISATION DES HORLOGERS POUR LA PROCHAINE AMERICA’S CUP...
... avec la non-participation annoncée d’Alinghi – ce qui permettra à Hublot de s’intéresser directement au chronométrage officiel d’un autre circuit de multi-coques – et la probable non-participation de Team New Zealand, pas fanatique du catamaran, qui risque de priver Omega de participation. Aujourd’hui, Mascalzone Latino ne pouvant plus compter sur Breil, on ne compte officiellement dans la compétition que... Saint-Honoré pour l’équipage franco-allemand All4One. Trois facteurs de non-mobilisation des horlogers :
• BMW-Oracle, l’actuel détenteur du titre, a pu gagner gagné la 33e Americas Cup sans horloger de référence : il n’y a aucune raison pour que ça ne continue pas ! D'autant que les prétentions financières étaient exorbitantes pour la précédente édition...
• La compétition devant se dérouler aux Etats-Unis [on parle de San Francisco et peut-être d’une ville italienne pour les éliminatoires], ce n’est pas un marché commercial qui affole le plus les marques de montres...
• Le retour de Louis Vuitton pour l’organisation de la Louis Vuitton Cup, phase de sélection du challenger qui sera opposé à BMW-Oracle, n’améliore pas la visibilité de la marque tierce qui assurerait le chronométrage officiel...
Point positif : avec ce retour dans la compétition de Louis Vuitton (qui fêtera en 2013, année de la compétition, ses trente ans de partenariat avec l’America’s Cup), la « machine Bruno Troublé » (seul vrai deus ex-machina de la Coupe) va pouvoir se remettre en marche pour dénicher de nouveaux sponsors horlogers...


9)
••• TROUVÉ BEAUCOUP DE PLAISIR À LIRE INTÉGRALEMENT LE DERNIER PATRIZZI SUR LES « PONTS D’OR »...
... des tourbillons Girard-Perregaux, ouvrage dévoilé aux lecteurs de Business Montres dès le 9 septembre dernier (info n° 1), avec une première présentation le 26 octobre : un volume 3 qui arrive alors que le volume 2 (les Daytona automatiques) est toujours à l’impression, mais qui s’impose d’emblée par son caractère totalement inédit. C’est la première fois qu’on publie un ouvrage synthétique, accessible et à peu près exhaustif sur une des collections les plus iconiques de l’horlogerie contemporaine : le brevet pour le design de ce tourbillon à triple pont d’or date de 1884, mais Constant Girard en réalisait depuis la fin des années 1870. La manufacture Girard-Perregaux les relancera en montre-bracelet dès 1991, date depuis laquelle ces « trois ponts d’or » incarne une certaine idée de l’élégance horlogère et de la perfection mécanique.
• Le texte bilingue english-français [merci, M. Patrizzi, de nous rappeler que le français est la langue officielle de l’horlogerie !] ne manque pas une référence, ni un détail technique, avec un jeu de questions-réponses pour aborder de façon plus accessible les sujets un peu ésotériques. C’est d’autant plus intéressant qu’il n’existe aucun équivalent de ce travail sur le marché : sans aller jusqu’à dire que « ça se lit comme un roman », c’est tout de même une saga qui ne pourra que passionner les amateurs, qui se voient proposer en 375 p. au format poche une somme de connaissances inaccessibles par ailleurs (Tourbillon sous trois ponts d’or, collection Patrizzi Pocket Expert, éditions Patrizzi & Co, 21 euros)...


10)
••• AJOUTÉ UNE NOUVELLE FÊTE AU PROGRAMME DES FESTIVITÉS GENEVOISES DE LA WONDER WEEK 2011...
... en plus des différentes soirées, réceptions, fêtes et mondanités genevoises organisées pendant la troisième semaine de janvier (Business Montres du 2 décembre, info n° 1), ne pas manquer, sur cet agenda déjà très chargé, le grand cocktail et la cérémonie du GTE 2011 Superwatch Award (prix de la montre indépendante), le 17 janvier, dès 19 h, au Centre international des conférences de Genève (même lieu que l’année dernière)...

 



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