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L’indicateur des tendances météo du « mois de l’horlogerie »
 
Le 06-12-2010
de Business Montres & Joaillerie

Les hommeset les femmes de novembre 2010, passés au scanner du Quotidien des Montres.

Un classementen dix coups de projecteur sur les évolutions (capricieuses)de la météo horlogère...


HORS COMPÉTITION

1)
••• BUSINESS MONTRES (La Lettre de Grégory Pons sur les marchés horlogers)
Déjà 2 000 pages mises en ligne (soit un volume très supérieur d’informations traitées) pour la version numérique de Business Montres, qui était à l’origine une newsletter papier et qui a évolué en Quotidien de l’horlogerie sans équivalent dans l’univers des médias horlogers internationaux (Business Montres du 10 novembre). En piste pour le 3 000e article !


GRAND BEAU
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

2)
••• AUREL BACS (Christie’s)
A l’issue des enchères de novembre, il a démontré une fois de plus la suprématie absolue de Christie’s pour les enchères de montres de collection, même si Sotheby’s fait de la résistance sur le segment des « montres chinoises » et Antiquorum sur le marché des montres contemporaines de seconde main. Cette apparente stabilisation du marché n’est cependant que provisoire, de nouveaux acteurs se profilant à l’horizon pour grignoter quelques parts de ce nouveau gâteau horloger...

3)
••• FABIENNE LUPO (Fondation de la Haute Horlogerie)
Elle prend la présidence de la FHH alors que cette institution fête ses cinq ans : elle en était déjà la cheville ouvrière, mais le retrait [pas la retraite !] de Franco Cologni du devant de la scène lui donne les moyens de développer la FHH sur des territoires qui échappent de plus en plus à l’orbite tutélaire du groupe Richemont et aux exigences stratégiques des marques fondatrices...

4)
••• JEAN-FRANÇOIS MOJON (Chronode)
Très remarqué pour son Opus X (Harry Winston) au printemps, il est sacré meilleur horloger constructeur par le Grand Prix d’Horlogerie de Genève et il annonce pour janvier, avec la nouvelle marque Cyrus, une triple complication qui n’a pas fini d’être commentée (Business Montres du 29 novembre, info n° 8). Sans parler de tous les projets qui débordent de sa boîte à malices...

5)
••• OLIVIER MULLER (Laurent Ferrier)
Depuis qu’il a repris en main le pilotage de la toute jeune manufacture Laurent Ferrier, l’ex-fondateur de Villemont a su lui donner une audience internationale, en lui ouvrant des marchés et en l’imposant dans la catégorie « Montre Homme » au Grand Prix d’Horlogerie de Genève : un beau bilan pour une marque qui n’a pas encore soufflé sa première bougie (déjà trente commandes fermes du tourbillon) et qui annonce déjà un nouveau mouvement de base pour 2011 (développement en cours à La Fabrique du Temps)...



VARIABLE
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

6)
••• CHRISTOPHE BERTHAUD (Swiss Timing, Swatch Group)
Les autorités indiennes le soupçonnent d’avoir surfacturé ses prestations pour le chronométrage officiel des XIXe Jeux du Commonwealth, dans le cadre d’un pacte de corruption au plus haut niveau. Des allégations qu’il réfute comme « absolument » fausses et que la justice indienne n’a pas encore communiquées à la justice suisse. La presse indienne parle d’un montant de 23 millions de francs suisses (Business Montres du 1er décembre, info n° 2)...

7)
••• GEORGES KERN (Roger Dubuis + Baume & Mercier + IWC)
Le président d’IWC s’est lancé un incroyable défi personnel en se mettant une énorme pression sur les épaules : relancer personnellement Roger Dubuis suffirait déjà à occuper l’agenda d’un bon manager de combat, mais il y ajoute le pilotage au quotidien de la manufacture IWC et la supervision du retour de Baume & Mercier sur le devant de la scène. Tout va se jouer sur la crédibilité de la dynamique qu’il saura ou non impulser dans ces trois marques : on vérifiera au SIHH si toute cette énergie n’a pas été gaspillée en vain. Si ça passe, l’exploit le rendra incontournable chez Richemont. Si ça casse...



AVIS DE TEMPÊTE
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

8)
••• EDIPRESSE LUXE (organisateur du Grand Prix d’Horlogerie de Genève)
Largement détaillées dans Business Montres, les multiples combinaisons, tractations, négociations et reformulations qui ont accompagné l’attribution des récompenses du dixième Grand Prix d’Horlogerie ont été trop loin cette année pour que le principe d’un GPHG totalement indépendant d’Edipresse ne soit pas définitivement exigé par la profession. L’affaire de la « montre érotique chinoise » offerte aux membres du jury et celle du trophée de L’Aiguille d’or réalisé en Chine ont achevé de déconsidérer le management de ce dossier par Edipresse Luxe (Business Montres du 26 novembre)...

9)
••• PATRICK FRISCHKNECHT (ex-Les Ambassadeurs)
Limogé de la direction des boutiques Les Ambassadeurs en Suisse, il ne quitte cependant pas l’entreprise avant le mois de mars, sans que personne ne croit une seconde au « divorce à l’amiable » et sans que personne ne comprenne l’urgence qu’il y avait à annoncer en novembre un départ programmé pour le printemps, surtout pour un manager en place depuis quatorze ans...

10)
••• REVOLUTION (édition francophone, Suisse)
Edipresse Luxe jette l’éponge et arrête la publication de Revolution (édition francophone), magazine qui générait manifestement plus de déficits commerciaux que d’« émotions mécaniques » (Business Montres du 24 novembre). L’équipe éditoriale, qui ne manquait pas de talents, manquait cependant d’une équipe commerciale digne de ce nom et d’une management à la hauteur. Il fallait bien que l’incroyable accumulation d’erreurs stratégiques constatées depuis le lancement se solde un jour, d’autant que la mise sous perfusion permanente du soldat Revolution finissait par menacer la survie même des autres titres du groupe (GMT, Tribune des Arts, Bilan)...

 



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