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Le temps d’une pause café, quelques-unes des nouvelles horlogères de ce début de semaine qui sent déjà très fort la fermeture de la moitié des manufactures et le passage en mode ralenti de l’autre moitié.
ON PEUT CEPENDANT VOUS SIGNALER...
1)
••• LA PARUTION EN ALLEMAGNE DE L’ALMANACH 2011 RÉALISÉ, COMME TOUS LES ANS, PAR UHREN MAGAZIN...
Concept simple : tous les mouvements disponibles sur le marché et toutes les adresses de toutes les marques (en Allemagne). Bonus : beaucoup d’adresses pratiques (musées, enchères, bourses horlogères, salons, écoles, etc.) et un agenda de l’année (très allemand). On s’intéressera donc à cet Almanach pour les calibres, en notant cependant un certain nombre d’erreurs factuelles (exemple : il y a près de deux ans que Bédat & o n’appartient plus au groupe PPR – révélation Business Montres du 25 février 2009). Quelques erreurs dans les calibres, ou du moins une certaine naïveté germano-centrique qui pousse à cataloguer le moindre mouvement plus ou moins original du moment qu’il est plus ou moins manufacturé en Allemagne, et à oublier des « motoristes » suisses aussi réputés que Christophe Claret, Les Artisans horlogers, Vaucher Manufacture Fleurier, Concepto, MHVJ ou La Fabrique du Temps, voire des Français comme BRM ou des Américains comme RGM – ce qui fait quand même beaucoup d’absents (sans parler des calibres de haute horlogerie chinois, alors que quelques mouvements russes mineurs sont listés). Cet almanach n’en reste pas moins un précieux outil usuel, sans équivalent sur le marché pour la nomenclature des mouvements...
2)
••• LA NOUVELLE ET SUBTILEMENT RÉGRESSIVE MONTRE TRANSOCEAN DE BREITLING...
Deux atouts pour cette nouvelle proposition : une esthétique classique on ne peut plus tendance et un mouvement « manufacture » (le fameux calibre chronographe automatique Breitling 01, certifié chronomètre). Classique ou néo-classique ? Optons pour le néo, tellement ce chronographe trois compteurs, à l’aise dans les 43 mm de son boîtier, parvient à une équilibre très vintage du cadran [pour une fois, les compteurs ne semblent pas peureusement regroupés au centre] et à une harmonie très épurée qui démode un peu les grosses « patates » de ces dernières années. La nouvelle Transocean Breitling est un jouet délicieusement régressif pour reprendre du plaisir avec les plus fameux chronographes de la tradition suisse, remis ici au goût du jour et à des tailles moins réservées aux premiers communiants que leurs aînés des années 1950 à 1970. Tous les détails semblent réussis, de l’échelle tachymétrique intérieure [c’est elle qui donne de l’ampleur au cadran et qui l’« aère » visuellement] à la finesse de la lunette, en passant par la taille des index, les poussoirs « champignon » (à l’ancienne) et le galbe plongeant des cornes (image ci-dessus : série limitée or rose). On peut aimer cette Transocean sur cuir (surpiqué), mais aussi sur une maille milanaise tout aussi subtilement rétro. Il y a dans cette montre une forme révolutionnaire d’hommage à la tradition, non seulement de la marque, mais aussi au raffinement de l’horlogerie suisse en général...
• Pour les fêtes de fin d'année, si le père Noël a des idées de chronographe, il peut désormais hésiter entre la Rolex Daytona, le dernier El Primero Striking 10th de Zenith et, maintenant, le nouveau Transocean de Breitling...
3)
••• LE SIÈGE MONDIAL DU BASKET EN CONSTRUCTION AUX PORTES DE GENÈVE...
La FIBA (Fédération internationale de basket) construit son sège, « La Maison du Basket », à Mies, aux portes de Genève : un bon indice, indirect et involontaire, du nouveau rôle que le basket peut jouer dans une des activités majeures de la région de Genève, l’horlogerie. On note déjà les grandes manœuvres des marques de montres autour du basket aux Etats-Unis (mise sous contrat de joueurs et d’équipes) comme en Chine (Tissot, notamment), où les joueurs sont considérés comme des demi-dieux.
••• CLÉS DE CETTE STRATÉGIE BASKET appelée à être déclinée par différentes marques : le marketing sportif se délocalise ! Il ne s’agit plus, pour les marques, d’investir dans un sport en soi (plus ou relié à l’ADN de la marque, mais encore trop souvent lié aux passions personnelles du manager), mais de s'impliquer dans une activité à forte visibilité ou impact médiatico-relationnel sur un marché donné, qu’il s’agisse d'une personnalité, d’un continent, d’un pays ou même d’une ville...
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••• UNE RAPIDE REVUE DE PRESSE MULTI-MÉDIAS OUVERTE SUR LE MONDE...
• « Internet n’a mis que quatre ans pour bouleverser les relations marques-clients » : il avait fallu 38 ans pour que la radio touche ses 50 premiers millions d’auditeurs, mais Internet l’a fait en quatre ans et le iPod en trois ans dans un monde où Facebook gagne 100 millions de nouveaux membres tous les mois ! Un entretien avec un des gourous français du marketing sur InterMédia Magazine...
• Une nouvelle application « RJ Time » pour iPhone, Ipod, iPad et aux autres tablettes à venir (à télécharger à l’App Store pour percer les secrets du Titanic et conquérir la galaxie avec les Moon Invaders)...
• Contre la société de l’urgence, comment changer de tempo ? Une série d’interrogations de Jean-Louis Servan-Schreiber qui vient de publier Trop vite ! (Albin Michel), à retrouver et à visionner sur Darkplanneur...
• Une visite virtuelle du musée Reverso chez Jaeger-LeCoultre (en six langues) : présentation sur YouTube et sur le site dédié du Reverso Virtual Museum...
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••• QUELQUES ACTUALITÉS EN VRAC ET SANS TROP DÉVELOPPER...
• Ouverture de la première boutique américaine de Richard Mille à Beverly Hills : les lecteurs de Business Montres en étaient informés depuis le 22 juin dernier (« Mimile se lance dans le cinéma au pays des movie stars)...
• Bovet étend son concept Amadeo (bracelet facilement détachable pour utiliser la montre en pendulette ou en montre à suspendre à une chaîne) à sa nouvelle ligne féminine ladies Touch (39 mm, cadran nacre à miniature de papillon et mouvement automatique « manufacture »)...
• Le groupe Richemont créer 200 emplois aux Breuleux chez Donzé-Baume : il s’agit de renforcer l’autonomie logistique du groupe – actuellement très partielle – en matière de boîtiers [faut-il rappeler que l’industrie suisse ne produit que le quart des boîtiers utilisés par les montres officiellement produites comme Swiss Made – sur la foi des statistiques officielles ?]...
• Omega poursuit son offensive américaine en ouvrant une boutique à Los Angeles (Beverly Center), avec la sculpturale Sofia Vergara comme hôtesse d’accueil : estimant le marché chinois proche de la saturation pour Omega, la direction du Swatch Group réinvestit ses profits asiatiques dans la reconquête du marché américain, traditionnellement faiblard dans les comptes du groupe...
• Après les boutons de manchette en mini-mouvements de montres, une nouvelle proposition, cette fois en cage de tourbillon + balancier : c’est une proposition de la marque TF Est. 1968 (qui s’affirme suisse)...
• Peter Speake-Marin (un des plus talentueux créateurs de la nouvelle génération) poursuit sa tournée mondiale, notamment pour « tester » son nouveau concept de haute horlogerie accessible. Il vient de recevoir le prix « Montre de l’année » pour sa Marin Thalassa 2, dans la catégorie « Spirit of Classical Art » du récent concours organisé en Malaisie pour A Journey Through Time IV [voir notre info n° 6]. Peter Speake-Marin vient également d’être nommé membre d’honneur – c’est le premier indépendant à être ainsi distingué – de l’association Passion Horlogère...
6)
••• LES DIFFÉRENTS AWARDS DE LA STARHILL GALLERY À KUALA LUMPUR...
En bouquet final de l’exposition A Journey Through Time, saison 4, organisé à la Starhill Gallery de Kuala Lumpur (Malaisie), un certain nombre de prix ont été décernés aux marques de montres. Business Montres signalait hier (13 décembre, info n° 4/7) le prix « Tourism Malaysia Most Revered Watch Award » remis à Richard Mille, ainsi que le prix « YTL Spirit of Classical Art Award » attribué à Peter Speake-Marin (info n° 5/6 de ce jour). Les autres prix sont :
• Starhill Gallery Favourite Ladie’s Watch Award : Bédat & Co (883 Extravaganza)...
• Starhill Gallery Favourite Men’s Watch Award : Roger Dubuis (Excalibur 45-520-50)...
• Starhill Gallery Favourite Lifestyle Watch Award : Romain Jerome (Moon Invader)...
• Starhill Gallery Favourite Innovative Watch Award : Louis Moinet (Jules Verne)...
• Starhill Gallery Favourite Watch with Complications in Movement Award : Van Cleef & Arpels (Le Pont des Amoureux)...
••• JUSTE UN PETIT SOURIRE IRONIQUE pour l’attribution à Bédat & Co du prix de la montre féminine, sachant que Bédat & Co est une marque (suisse) dont le propriétaire n’est autre que le groupe YTL (Dr Francis Yeoh), organisateur de ces Awards et propriétaire de la Starhill Gallery...
7)
••• UNE NOUVELLE MARQUE ESPAGNOLE SUR LE CRÉNEAU DES MONTRES DE PLONGÉE...
Le nom est évidemment très opportuniste (Aeronaval Instruments Manufacture) et il ne sonne pas très espagnol quoique la nouvelle marque le soit [on notera au passage le dynamisme espagnol dans le domaine des nouvelles marques]. Première proposition : une collection de montres de plongée « professionnelles » Kraken & Leviatan, « monstres marins » évoqués pour le lancement d’une montre étanche à 12 000 m. Personnalisations à volonté, comme il sied aux nouvelles marques, et design aux formes agressives. Vidéo de présentation à grande dramaturgie musicale et bonne revue sur Oceanic Time...
8)
••• ON A DÉCOUVERT UN MONOGRAMME L.V. DANS L’ŒIL DE LA JOCONDE...
Non, ce n’est pas la dernière campagne de Louis Vuitton (L.V.), mais la découverte d’un érudit qui a passé La Joconde à la loupe. Une peinture signée Leonard de Vinci – d’où le LV en question ! Du coup, a retrouvé d’autres marquages secrets (lettres ou chiffres) disséminés dans la peinture ou dans l’œil de Mona Lisa : les théories sur ce nouveau Da Vinci Code explosent (source : Guardian)...
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