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Balenciaga pour la mode, Breguet pour la vitrine, Zenith pour le jeu et Rado pour la honte...
 
Le 19-12-2010
de Business Montres & Joaillerie

Quelques informations à se mettre sous la dent pour ces temps de grande froidure.

Vous chantiez ? Et bien, dansez maintenant que la bise est venue !

POUR CE MILIEU DE SEMAINE, QUELQUES INTERROGATIONS SUR L'ACTUALITÉ DES MONTRES...



1)
••• QUE NE DOIT-ON PAS PROPOSER
POUR LANCER SA PAGE FACEBOOK ?
Info pas extraordinaire : Zenith dispose d’une page Facebook : c’est d’autant moins passionnant que tous les horlogers sont déjà sur Facebook, où ils affichent au moins déjà quelques milliards d’amis – du moins sur cette planète, parce que, à les entendre, les marques d’horlogerie donnent à présent dans la notoriété intersidérale...
• Info plus excitante : pour fêter cette ouverture de la marque aux réseaux sociaux, Zenith propose un challenge (disons un jeu collectif, avec mini-site dédié) pour gagner un chronographe El Primero Striking 10th. Une stratégie développée autour de techniques qui vont permettre à Zenith de faire très vite le plein d’« amis » et de récupérer au passage énormément de données personnelles sur les pages de ces « amis ». Le jeu est simplissime : on joue contre le chrono autant que contre ses challengers (les autres « amis »). L’enjeu est attrayant : la Striking 10th est on ne peut plus tentante. La procédure est futée pour faire du networking sans le crier sur tous les toits. Finalement, Jean-Frédéric Dufour a bien fait de se donner le temps d’attendre...


2)
••• DANS QUEL BOIS PRODUIT-ON LE TIC-TAC LE PLUS SYMPHONIQUE ?
Puisqu'on vous dit (Business Montres du 13 décembre, info n° 8) qu'on ne s'ennuie jamais avec Xavier Dietlin : il présente sur son site sa nouvelle vitrine Pulsograph, développée pour Breguet (boutiques de New York et Tokyo, mais peut également voir une Pulsograph dans la nouvelle boutique Breguet de Zurich). Cette vitrine monolithe amplifie le son naturel d'une montre en captant les vibrations transmises par la couronne. Le son est ainsi diffusé par un soundboard en bois de résonance âgé de 350 ans provenant de la forêt du Risoud, au Brassus : la régularité des basses températures dans cette région donne au bois un grain très serré et très homogène. Aucun micro n’est utilisé, ce qui offre une qualité de son d'une grande pureté et d'un naturel inégalé. L'ouverture de cette vitrine-coffre-fort se fait par le haut. C'est du grand tic-tac symphonique !


3)
••• VA-T-ON ASSISTER À UNE PERCÉE HORLOGÈRE DE BALENCIAGA DANS LA MONTRE DE MODE ?
La proposition de Nicolas Ghesquière, créateur fétiche de Balenciaga, pour Noël 2010 est pour le moins étonnante. D’abord parce que c’est sa première montre et qu’il en est très fier : il la présentait récemment pendant le défilé printemps-été 2011 et il soulignait à quel point elle est fidèle aux codes « architecturaux » de Balenciaga – notamment le cadran qui associe chiffres romains et chiffres arabes, comme sur le cadran solaire qui ornait la façade de Balenciaga à l’époque de Cristobal Balenciaga.
• Ensuite parce qu’il faut bien avouer que la montre est plutôt réussie, avec son bracelet-ceinture, son style de bijou-sculpture de poignet (image ci-dessus : boîteir doré et bracelet en cuir gris), son mariage étonnant de néo-classicisme et de rétro-modernité et son concept horloger global (série limitée à 1 000 exemplaires, boîtier au choix en argent, or ou noir, bracelets en différentes couleurs et en cuirs plus ou exotiques, le tout Swiss Made à un prix abordable – autour de 950 euros – et une distribution exclusive dans les boutiques Balenciaga). Pas mal pour la première montre d'un néophyte ! Que demander de plus à une montre de mode, sinon qu’elle exprime intensément – ce qui est le cas ici – l’esprit de la mode dans tout ce qu’elle a de permanence créative et d’éphémère séduction ?


4)
••• AU CHOIX : SAN FRANCISCO OU NEWPORT POUR COURIR LA 34e AMERICA’S CUP ?
La décision sera prise de demain, mais il semblerait que les autorités de San Francisco (Californie) se fassent tirer l’oreille pour dégager le budget nécessaire à l’organisation de l’America’s Cup, en 2013. Alternative possible pour le Golden Gate Yacht Club, pavillon sous lequel court BMW-Oracle, l’actuel détenteur de la Coupe : Newport, sur la côté Est des Etats-Unis, cité où la tradition de la voile est restée très vivace et qui a déjà accueilli treize éditions de la Cup depuis 1851...


5)
••• QUEL EST LE GRAND REGRET DE ROLAND STREULE (RADO) À LA VEILLE DE SON DÉPART EN RETRAITE ?
Le directeur général de Rado quitte son poste à la fin du mois (c’était une révélation Business Montres du 8 octobre dernier, dans une info n° 1 qui révélait également le nom de son remplaçant, Matthias Breschan, ex-Hamilton), mais on lui a refusé un dernier plaisir, ce qui le chagrine beaucoup : le groupe lui a refusé l’autorisation de repartir sur les marchés pour une sorte de « tournée d’adieu » qui lui aurait permis de saluer une dernière fois des partenaires détaillants avec lesquels il avait travaillé depuis des années, pour certains depuis plus de vingt ans ou même plus de trente ans. Pas de tournée des popotes pour les vieux dirigeants poussés vers la retraite : ce mauvais procédé (en termes de relations humaines) n’est pas forcément le meilleur moyen de ménager une heureuse transition entre le réseau Rado et son successeur...


6)
••• LES DESIGNERS DE PENDULES MURALES SONT-ILS PLUS CRÉATIFS QUE LES DESIGNERS DE MONTRES ?
Ils sont au moins plus délurés, à en juger par quelques récentes propositions, dont la Domino Clock (Business Montres du 15 décembre, info n° 6) n’est pas la moins créative. Premier exemple avec la lampe-horloge murale Time Square imaginée par les designers grecs du studio Tenshi7, qui l’ont présentée au récent salon 100 % Design London 2010 : c’est déjà une lampe et une horloge, association pas fréquente dans le milieu ! Il s’agit de douze éléments cylindriques qui forment une croix dans un carré (140 cm x 140 cm), à partir duquel les chiffres de l’heure se forment en chiffres classiques (dans un style « digital ») à partir de LED illuminés. Les minutes sont décomptées cinq par cinq, par douze LED, dans une barre transversale en bas à gauche de la structure. Le tout piloté par télécommande. Pour ceux qui n’auraient pas compris (c’est vrai que ce n’est pas simple à expliquer) : une vidéo de démonstration (01:31 mn)...
• Second exemple d’horloge ludique : la mise en fonction de l’horloge la plus énigmatique du monde, mais dans une reproduction en Lego. Cette vidéo en dira le plus long sur la mécanique d’Anticythère en version Lego : ce sera un peu moins technique que la super-méga-hyper-giga-tera-complication Anticythère qui mobilise actuellement une équipe de pointe chez Hublot, mais tout aussi enrichissant et réjouissant sur le plan intellectuel. Du moins pour ceux que cette « machine » énigmatiquement antique (un peu plus de 2 000 ans) fascine par sa complexité et ce qu’elle nous révèle du savoir des « mécaniciens » grecs...
• Dernier exemple (on s’en tiendra là aujourd’hui) : l’horloge « éventail » qui permet aux heures et aux minutes de se déployer à la manière d’un éventail, en 3D, pour « ouvrir » et « refermer » le temps au fil des heures. Cette Manifold Clock, bariolée à souhait et gaie comme un rayon de soleil, bénéficie également d’une vidéo de démonstration (00:35 mn). C’est peut-être à ça qu’on reconnaît les horloges créatives : rien ne vaut quelques images pour en saisir la magie !


7)
••• EST-CE QUE LES CHINOIS S’OFFRENT DES MONTRES COMME CADEAU DE FIN D’ANNÉE ?
En tout cas, pas des montres de marques chinoises, si on en croit le blog Marketing en Chine, qui liste le Top 10 des marques de luxe chinoises recherchées pour les cadeaux de fin d’année (liste compilée d’après le site chinois – en chinois – Noblechinese). Dans cette liste, beaucoup d’alcools et de spiritueux (trois premières places), ainsi que des cigarettes (8e et 10e places), mais pas de montres. On en déduira que les Chinois amateurs de luxe préfèrent les marques de montres européennes...


8)
••• « UNE MARQUE PEUT-ELLE SE PASSER D’INTERNET POUR COMMUNIQUER ? »
Un débat intéressant entre le professeur Olivier Bomsel et Christopher Lemoine (Michel et Augustin) : si Internet a réinventé le lien entre consommateurs et marques, il l’a aussi rendu extrêmement dangereux pour ceux qui ne savent pas utiliser ce lien ou qui le négligent (une vidéo de 08:47 mn sur Capital.fr, avec analyse critique sur Z Factory).
• Sur un sujet connexe, une étude sur les stratégies de contenu (brand content) appliqués aux marques de luxe (Dior, Hermès, Cartier, Louis Vuitton, Omega, Van Cleef & Arpels, etc. : quelles sont les clés de toute stratégie gagnante dans ce domaine (source : The Brand Content Cabinet, une vidéo de 03:35 mn de Newcast-Vivaki)...
• Avec un regard très proche, « le Brand Content des marques de luxe est-il condamné à être chiant » : un point de vue décapant (et décapé) de l’équipe de Darkplanneur sur les « clichés du Brand Content Luxe/Premium »...
• Dans une veine voisine, une interrogation de Georges Lewi (un des gourous français du branding) à propos des « marques fantômes » : ce sont les « préjugés » qui collent aux marques comme une seconde peau (exemple : la « grève à la SNCF », « les profits de Total », etc.). Il existe ainsi des marques double face qui vivent cette schizophrénie comme une fatalité. A méditer pour les horlogers : l’épithète de bling-bling accolée en dépit de tout bon sens à Rolex en France fausse toute campagne de communication de la marque (source : INfluencia)...
• Et, toujours dans la même logique, « Quelle est la place du web dans la publicité des marques » : quelques comptes-rendus sur la récente conférence que le Benchmark Group consacrait à l’utilisation du web 2.0 par les marques de luxe, notamment Van Cleef & Arpels (source : Le Journal du Net).


9)
••• QUI L’A EMPORTÉ DANS LE PROCÈS DU SWATCH GROUP CONTRE COSTCO DEVANT LA COUR SUPRÊME AMÉRICAINE ?
Vainqueur : Omega (Swatch Group), qui a donc fait reconnaître par le tribunal que Costco n’avait pas le droit de solder un lot de montres Omega Seamaster neuves sans l’autorisation expresse d’Omega, même si ces montres étaient légalement achetées et importées aux Etats-Unis. Une victoire juridique qui réaffirme le droit d’une marque à contrôler sa distribution et ses prix, jusque sur le « second marché » : c’est une avancée importante pour lutter contre le marché gris [marché estimé par Bloomberg e, 2009 à 63 milliards de dollars par an]...
• Au-delà du débat juridique, tranché ici en faveur du Swatch Group, se pose pour les marques la question de gérer au mieux leur « second marché ». Il est inévitable de voir se créer un marché secondaire et parallèle (personne n’aime ce mot) au marché officiel : c’est une soupape de sécurité pour les excédents de production et de distribution, ainsi que pour toucher des types de clientèles qui échappent aux réseaux traditionnels officiels. Puisqu’il existe des outlets gérés par les marques elles-mêmes, on pourrait imaginer que certains « parallélistes » – reconnus pour leur compétence – prennent en main ce second marché en accord avec les marques. On pourrait de même imaginer une production secondaire de montres dédiées à ce second marché ou à celui des outlets, un peu sur le modèle des « articles sacrifiés » qu’on trouve chez les grandes marques en période de soldes et qui ont été fabriqués pour la circonstance...


10)
••• POUR NOËL, QUELLE MONTRE OFFRIRIEZ-VOUS AUX RESPONSABLES POLITIQUES ?
Exercice tenté le week-end prochain dans « Goûts de luxe », sur la radio BFM Business. Une chronique horlogère façon électron libre, avec Business Montres à la manœuvre : puisque 2011 sera une année étonnamment et exceptionnellement politique, quelle montre offrir à Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Brice Hortefeux, ainsi que, côté dames, à Carla Bruno-Sarkozy, à Ségolène Royal ou à Marine Le Pen. Ceci dans l’hypothèse où tout ce personnel politique cesserait de prétendre porter des Swatch pour faire semblant d'être « plus près du peuple »...

 



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