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Disparition, après quelques mois d'une pénible maladie, de notre vieil ami Eugenio Zigliotto, doyen de notre presse horlogère et infatigable animateur de notre communauté professionnelle.
Repose en paix, vieux camarade : nous te devons tellement que les mots seront insuffisants pour te rendre l’immense hommage que tu mérites...
••• LA DISPARITION D'EUGENIO ZIGLIOTTO
NOUS PRIVE TOUS D’UN GRAND FRÈRE AMICAL ET GÉNÉREUX...
Eugenio Zigliotto était né en Erythrée (qui faisait alors partie de l’Empire colonial italien) juste avant la Seconde Guerre mondiale. Journaliste professionnel depuis 45 ans, il était le doyen des journalistes horlogers : on peut même considérer qu’il avait « inventé » la profession de « journaliste horloger » en fondant, voici près de 35 ans (1986) le magazine Orologi da Polso, premier média grand pubic consacré aux montres. Le titre existe toujours et il l’aura dirigé jusqu’à la fin, après lui avoir permis d’essaimer dans le monde entier (Horas, Heure, Wristwatch, etc.).
••• Unanimement respecté pour sa générosité naturelle, sa disponibilité et sa gentillesse confraternelle (notamment pour les petits nouveaux de la tribu horlogère), toujours d'une irréprochable élégance italienne, il disparaît après quelques mois d’une pénible maladie qui l’avait récemment empêché de siéger au jury du Grand Prix de Genève, dont il était le pilier en même temps que le membre le plus ancien, puisqu’il en avait déjà animé la première session, il y a dix ans. En plus de trois décennies, il avait tout vu, des crises et des bulles, des feux de paille et des success stories, des faux maîtres et des vrais horlogers. Ce qui ne l’empêchait pas d’y croire toujours, d’aimer plus encore et d’admirer sans calcul, ni cynisme...
••• Ensemble, avec notre grand ami commun Gabriel Tortella, nous avions d'ailleurs lancé le prix horloger de l'Homme de l'année, couplé à un Hommage à la passion. Récompense on ne peut plus privée, presque amicale, pour honorer discrètement d'autres amis horlogers (citons, entre autres, Karl-Friedrich Scheufele, Philippe Stern, Carlos Dias ou Jean-Claude Biver). Tous – récompensés comme récompenseurs – savaient que, sans Eugenio Zigliotto, nous ne serions pas là à vivre avec une telle intensité notre passion pour les belles montres...
••• On connaissait aussi sa passion pour les voitures et le sport automobile, dont il rapportait quelques savoureuses anecdotes qui témoignaient d’un grand sens de l’humour et d’une tendresse à toute épreuve pour nos différentes passions, au volant comme au poignet. Il savait respecter les hommes (et les femmes) avec une urbanité et une courtoisie qui l’ont accompagné jusqu’à la fin de son parcours.
••• Toutes les pensées de notre communauté professionnelle vont aujourd’hui à sa famille, à ses proches, à son équipe d’Orologi da Polso et à tous ses amis, souvent confrères, qui garderont de lui le souvenir d’un « vétéran » de toutes les guerres horlogères qui n’avait rien perdu de sa fraîcheur d’âme. On ne pouvait pas s’empêcher d’aimer Eugenio : dire qu’il nous manquera est un faible mot tellement il était le parrain de notre cohorte indisciplinée.
••• Adieu, vieux camarade : nous essaierons de nous montrer dignes de ta mémoire, sur ce créneau de presse horlogère que tu avais créé et dont les évolutions contemporaines te passionnaient...
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