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Bédat & Co ou Breguet, Cyrus ou Laurent Ferrier, radio ou Internet, Dunhill ou Ebel, mais toujour...
 
Le 14-01-2011
de Business Montres & Joaillerie

Tout est prêt pour la prochaine Wonder Week qui va faire battre le cœur de Genève au seul rythme hebdomadairede la haute horlogerie.

C’est ce week-end que commence vraiment l’année 2011 pour les horlogers...

À SON POSTE DE TIR, LE SNIPER A...


1)
••• REPASSÉ SON COSTUME DE VILLE
POUR LA SEULE FÊTE QUI DONNERA LE COUP D’ENVOI DE LA WONDER WEEK...
... ce soir, à Genève : Gabriel Tortella reçoit ses amis au cours d’une soirée à l’hôtel du Rhône, pour fêter les 31 ans de Tribune des Arts et pour remettre trois prix horlogers (Homme de l’année, Homme de la passion et Montre de l’année), dans l’esprit des vœux récemment formulés par Franco Cologni (Business Montres du 7 janvier, info n° 1). Inutile de préciser que le carton d’invitation à cette soirée était ces jours-ci, à Genève, le must have le plus recherché : avec « notre ami Gabriel », le spectacle est toujours au rendez-vous !


2)
••• DISCUTÉ LONGUEMENT AVEC FRANK LOW (CEO DE BÉDAT & CO)...
... sur sa première année à la tête d’une marque suisse et sur son premier bilan d’étape. Frank Low est également le patron de LuxuryConcepts, structure malaisienne qui distribue en Asie non seulement Bédat & Co, mais également des marques de niche comme Franc Vila ou Rebellion, ce qui lui donne une vue un peu plus globale du marché. Son principe stratégique : « Préserver, et même renforcer, l’identité haute horlogère 100 % suisse de Bédat & Co, mais en apportant à la marque l’expertise commerciale d’équipes asiatiques de terrain. Le cœur et l’âme suisse, mais la tête et les jambes asiatiques. Ce qui signifie création, design et fabrication entre Genève et La Chaux-de-Fonds, mais gestion et marketing à Kuala Lumpur, avec le renfort des bureaux locaux japonais et hongkongais ».
• Sur le terrain à peu près exclusif de l’élégance féminine classique (50-50 entre quartz et mécanique, uniquement ETA), Bédat & Co a « nettoyé », au cours de l'année écoulée (depuis sa prise de contrôle par LuxuryConcepts, qui a racheté la marque à PPR : révélation Business Montres du 25 février 2009), les deux-tiers de ses références, en maintenant l’essentiel du « style Bédat & Co » (très influencé par l’Art Déco) et en approfondissant les marqueurs de son identité horlogère (une évolution est en cours pour muscler la part mécanique des collections). Un redéploiement international s’est amorcé, aux Etats-Unis (75 vitrines) et en Europe, mais aussi en Afrique du Sud : l’objectif 2011 reste la conquête des grands marchés d’image en Europe (France, Italie, Allemagne ou Suisse), pour y « cueillir » cette clientèle de touristes asiatiques qui beurrent les tartines de la distribution européenne.
• « On est là pour apprendre le métier, mais surtout pour raisonner en termes de génération, et non d’années, contrairement à la plupart des autres investisseurs asiatiques en Suisse. Généralement, ces derniers baissent la qualité et augmentent les prix pour rentrer au plus vite dans leur mise de fonds. Nous avons choisi de faire l’inverse : stabiliser les prix – en dépit de la hausse de l’or – pour rendre les montres plus accessibles et accroître leur qualité en musclant leur identité. Notre investisseur [le richissime Dr Francis Yeoh, à titre privé] a une vraie passion pour les éléments les plus nobles de la culture européenne, en particulier les montres : il entend refaire de Bédat & Co une grande marque de référence et il n’est pas pressé par une logique purement financière. Nous avons le temps pour nous et le temps nous le rend bien, puisque nous sommes redevenus profitables »...
• Pas de conflit d’intérêts entre la gestion de Bédat & Co et la distribution de marques tierces sous la seule casquette de LuxuryConcepts : « Bédat & Co est une marque à 80 % féminine et classique, alors que les marques de niche que nous distribuons sont à 80 % masculines et contemporaines ». L’idée est de pouvoir introduire en Bourse LuxuryConcepts dans les trois ans à venir. Toujours la logique du « Un jour, l’intelligence paiera »...
• Inutile d’attendre une révolution des nouveautés 2011, qui se déclinent en termes classiques sur la base des modèles existants, avec un peu de bicolore ici et là, des chiffres romains, des cadrans nacre, des tailles modérées bien adaptées à la clientèle traditionnelle (26 et 36 mm), des diamants dès que c’est possible et beaucoup de soins apportés aux moindres détails par Dino di Modolo. Bédat & Co ne vise à supplanter les marques les plus connues et les plus fortes sur ce marché, mais à y prendre place comme alternative crédible et apaisée, sinon comme recours intemporel et comme gratification personnelle quand on a déjà succombé aux vanités de la marque et aux caprices de la mode...


3)
••• DÉVORÉ LA NOUVELLE « BIBLE » CONSACRÉE AUX STRATÉGIES D’INFLUENCE SUR INTERNET...
... proposée par Edouard Fillias et Alexandre Villeneuve (E-Réputation – stratégies d’influence sur Internet, éditions Ellipses, 29 euros). Arguments : « Internet est devenu le lieu par excellence de la fabrication de l’opinion publique. Politiques, entreprises, acteurs de la société civile et particuliers s’y pressent pour faire valoir leurs positions. Chacun entend capter l’attention de l’internaute au gré des mots-clefs tapés sur les moteurs de recherche et du surf sur les réseaux sociaux. Cette bataille pour accéder à la visibilité est au cœur des stratégies d’influence sur Internet. Etre vu et gérer, autant que possible, ce que les internautes perçoivent de nous : tel est le défi d’une communication d’influence sur Internet. Nombreux sont les exemples de réputations de marques détruites et de campagnes politiques perdues pour avoir négligé l’influence du web. Ces “secrets de fabrication” sont indispensables aux professionnels de la communication et des médias, tout comme au grand public désireux de décrypter ces nouvelles stratégies ». Intérêt : en 26 cas d’école facilement décodables et adaptables au contexte horloger, une excellente boîte à outils sur les strategies et les techniques des différents mécanismes de l’influence digitale…


4)
••• DÉNICHÉ QUELQUES PRÉCISIONS SUR LE NOUVEAU CHRONO BREGUET 10 Hz (TYPE XXII)...
... qui est présenté dès aujourd’hui dans une exposition spéciale à la Cité du Temps de Genève : la montre a conservé le boîtier classique de la collection Type XX, avec un boîtier en acier de 44 mm à carrure cannelée et un mouvement chronographe automatique ) « retour en vol » et second fuseau horaire (à 6 h). L’échappement – calé sur une fréquence de 10 Hz – et le spiral sont en silicium. Le cadran est chromatiquement « logique » : poussoir de remise à zéro souligné de rouge et aiguille centrale du chronographe en rouge (image ci-dessus). Cette aiguille faisant le tour du cadran en 30 secondes, une seconde aiguille centrale – pointe rouge – décompte les demi-minutes (index rouge : les trente premières secondes ; index blanc : les trente suivantes). La petite seconde est à 9 h (base : 30 secondes) et l’indicateur jur/nuit (24 h) à 3 h. Joli travail de surpiqûre du bracelet selon le double code rouge/blanc, les chiffes des heures sur le cadran étant eux-mêmes ombrés de rouge...


5)
••• AIMÉ LA LOUNGE MUSIC DU CLIP LAURENT FERRIER...
... récemment mis en ligne sur la chaîne images de Business Montres (01:57 mn) : des accords néo-classiques pour une montre qui ne l’est pas moins, et une légère impertinence sautillante pour un concept horloger qu’on peut qualifier de « révolutionnaire conservateur » tellement il distord en les sublimant les codes de bon ton de l’horlogerie de tradition. Musique lounge ? Puisqu’on vous dit que le « papy de la nouvelle génération » est aussi le plus hype de ses représentants : les petits nouveaux de la classe ne l’appellent que Abraham Louis Ferrier...


6)
••• JETÉ UN ŒIL INTÉRESSÉ SUR LA VERSION BÊTA DU NOUVEAU SITE CYRUS...
... qui sera accessible, pour le grand public, exactement ce soir à minuit : un site à logique de circulation horizontale [et non plus verticale, comme les pages de l’ancienne génération], bien designé dans le goût sobre et chic, légèrement nombriliste comme il se doit avec une marque néophyte (égo grade 8M : « Moi-ma-marque-mes-montres-ma-manufacture-mon-marché ») et pas encore assez relationnel. Les versions suivantes – qui seront développées sans flash pour iPad et iPhone après la Wonder Week genevoise – s’annoncent plus impliquantes, puisqu’elles seront enrichies par un blog sociétal sur l’air du temps plus ou moins périphérique à la marque. Principales qualités de cette nouvelle version de cyrus-watches.ch : le développement en dix langues (dont le hongrois, langue rarement pratiquée dans l’horlogerie) et l’intéressante « sphère temporelle » de la page d’accueil, qui reprend à la fois l’idée de la Terre sphérique utilisée par la marque dans son modèle Klepcys, celle du guillochage propose à Cyrus, ainsi que l’affichage automatique de l’heure sur une représentation de la Kuros...
••• AU FAIT, puisque la marque Cyrus va faire son apparition officielle au GTE : Cyrus = nouvelle marque de l’année = n° 04/Génération de la nomenclature commencée en janvier...


7)
••• SALUÉ LA (RE)NAISSANCE DE LA NOUVELLE MARQUE INDO-HELVÉTIQUE MAGALEX...
... qui portera donc le n° 05/Génération 2011, mais qui a d’autres originalités à nous proposer : Magalex est une marque suisse qui apparaît vers 1888 et qui appartenait à la famille Mathey, dans le Jura Suisse, avant de passer à la famille Mathez-Rossel, qui tentera de la relancer en 1989, avant de la vendre, en 2004, à Gurdeep Singh Kundan, un homme d’affaires d’origine indienne installé à St. Gallen (Suisse) et passionné de montres [il travaille dans la distribution d’un certain nombre de petites marques]. Gurdeep Singh Kundan, qui a racheté par ailleurs un lot de mouvements AS 5008 (calibre automatique à réveil), a décidé de les utiliser pour lancer une collection de montres de plongée « sonores », mais on trouvera sur son site beaucoup d’autres modèles, tous Swiss Made, le plus souvent de plongée (renseignements supplémentaires sur Independent Watch Projects)...


8)
••• ÉCOUTÉ LA PREMIÈRE ÉMISSION DE « WHAT TIME IS IT »...
... qui était aussi une grande « première horlogère », puisque cette webradio uniquement consacrée aux montres est absolument unique (Business Montres du 3 janvier, info n° 7) ! What Time Is It est conçu autour d’un duplex californo-suisse (Jérôme Pineau ici, Meehna Goldsmith là-bas). Premier invité de ce premier live-call show horloger : Max Busser (MB&F). Après écoute des 32:00 mn du podcast, on reste sceptique sur l’efficacité globale d’une telle formule hebdomadaire. 05:40 mn pour commencer à parler de l’invité et un long tunnel d’introduction : le rythme souffre de la distance entre les deux animateurs d’une part, et leur éloignement de l’intervenant d’autre part. Sans l'ambiance d'un studio et sans chaleur mammifère autour d'un micro, l'ensemble est vite convenu...
• Première intervention de Max Busser vers 08:30 : il sera par la suite relancé sans beaucoup de mordant, ni de pertinence, et souvent même assez platement, par Meehna Goldsmith, les propres relances de Jérôme Pineau souffrant d’une connaissance insuffisante du sujet. L’intervention extérieure (« auditeur ») s’est révélée souvent plus intéressante que celle des animateurs, mais elle cassait un peu une dynamique déjà faiblarde. Surprise inattendue (mais par forcément bienvenue) en fin d’émission !
• Au final, un faux trio assez décevant,bon client comme Max Busser [terme du jargon journaliste qui désigne les gens qui parlent bien et qui ont quelque chose à dire]. Un sentiment de gâchis et de belle occasion manquée...
• Première évidence : les codes élémentaires d’une radio classique ne sont pas exportables sur une webradio, qui obéit à une autre logique d’écoute et de mise en scène du contenu [lié directement à l’objet nomade avec lequel on podcaste]. On a essuyé les plâtres avec ce premier acte, mais les inconvénients d’un triplex déséquilibré sont inhérents au concept bicontinental, donc peu remédiables. Attendons la seconde émission. Maintenant, à chacun de se faire une idée avec le podcast de l’émission [attention, pub insupportable en début de séquence]...


9)
••• SALUÉ LA MAGNIFIQUE CAMPAGNE ALFRED DUNHILL (PRINTEMPS-ÉTÉ 2011)...
... et la jolie place qu’elle fait aux montres dans ses visuels publicitaires : découverte sur le blog 00o00, elle présente, parfaitement contextualisée, une collection de montres simples et parfaitement néo-classiques qui soutiennent avec intelligence l’image de la marque – alors même que ces montres heures-minutes-petite seconde à 6 h n’ont rien de révolutionnairement bouleversant (elles proposent cependant un vrai mouvement Jaeger-LeCoultre). On n’est pas loin du sans-fautes absolu, tant pour le casting des personnalités qui incarnent la marque que pour le style des vêtements et des accessoires, en particulier des montres.
• C’est là qu’on se prend à rêver de ce qu’auraient pu être, devenir et réussir les collections Ralph Lauren si quelques bonnes fées s’étaient penchées sur le berceau horloger de la joint-venture avec Richemont. Si le groupe est capable de réussir un tel retournement de situation avec Alfred Dunhill, marque qui était en perdition depuis des années, c’est donc qu’il avait en lui les ressources pour concevoir et les moyens de réussir son opération avec Ralph Lauren ! On est donc tenté de considérer que le problème est dans le camp de Ralph Lauren, qui aura signé là un des plus magnifiques plantages horlogers de toutes les années 2000...


10 (x 10)
••• CUEILLI QUELQUES INFORMATIONS ÇA ET LÀ, EN VRAC ET SANS DÉVELOPPÉ...

••• Une des pubs virales les plus drôles du début 2011 passe à la télévision dans certains Etats américains : le clip de Forever Diamonds ose un genre érotico-rigolard assez risqué dans l’Amérique puritaine, mais très réussi (00:29 mn de plaisir visuel) et sans franchir la ligne jaune, sauf quand on a l’esprit très mal placé. Vivement des pubs horlogères aussi amusantes...

••• Une Tour Eiffel pour Panerai : c’est la Luminor Marina édition spéciale pour la boutique de Paris (rue de la Paix), avec une gravure de la Tour Eiffel sur le fond. Une autre série limitée boutique parisienne : une Luminor Marine 1950 au boîtier 44 mm en composite brun...

••• Gérald Genta frappe encore : il développe une montre pour la marque suédoise Arlanch (découverte Business Montres du 18 septembre 2009, info n° 5), sur la base du dessin octogonal (sans vis sur la lunette) des premières Royal Oak – dessins refusés à l’époque par Audemars Piguet. Source : Hodinkee, site qui présente aussi une rareté, la montre en bois signée Van Cleef & Arpels, conçue vers 1970 par le même Gérald Genta (un modèle qui portait cette fois des vis en guide d’index des heures et qu'on retrouvera ensuite sur la Royal Oak)...

••• Les stars du tennis comme nouveaux porte-manteaux publicitaires : un point de vue australien de The Age, avec Richard Mille en Français qui pratique le baise-main et qui avoue une liste de 200 personnes sur la liste d’attente de sa RM 027 (Rafael Nadal) à 500 000 dollars...

••• Miss Pandora est de retour, avec une Ebel au poignet et une série de prises de vues signées Pauline Darley, dans le décor de la Maison Turque (Le Corbusier) de La Chaux-de-Fonds. Très Sofia Coppola, ce troisième volet des exploits de Louise Ebel chez Ebel démontre l’efficacité de cette stratégie de communication latérale (source : Pandora)...

••• « Rien n’est jamais trop mince pour Piaget » : pour Bloomberg, Piaget vole de record en record, qu’on parle de ventes ou d’ultra-minceur des montres. « L’élégance est de retour, annonce Philippe Leopold-Metzger, alors qu’il y avait jusqu’à ces derniers temps une prime au mauvais goût »...

••• Le Dickson Group (Hong Kong, par ailleurs propriétaire de Bertolucci) entre dans la compétition à Singapour (Knightsbridge, Orchard Road) en ouvrant une boutique sous le nez de The Hour Glass, Sincere ou Cortina. Il y distribuera des marques comme Rolex, Chopard, Girard-Peregaux, TAG Heuer, Breitling, Bell & Ross ou Bvlgari. Soit à peu près les mêmes que ses concurrents, et au même endroit : drôles de gens, ces Chinois...

••• « Les Chinois dépensent, dépensent et dépensent » : selon Le Quotidien du Peuple, qui cite le dernier rapport Hurun, « La moitié des Chinois les plus riches du continent dépensent en moyenne au moins un million de yuans (151 000 dollars) par an, principalement dans l'immobilier, les montres de luxe et les diamants »...

••• La montre dont l’alarme se programme trente jours à l’avance : on ne sait pas trop à quoi ça peut vraiment servir, mais c’est une « complication » horlogère qui en vaut bien d’autres et qui est proposée par la Glashütte Original Senator Diary, qui arrive en ce moment sur les marchés. On cale la date de l’alarme sur le compteur du calendrier, puis l’heure de cette alarme et le calibre manufacture fait le reste...

••• « Le vrai luxe vu par le président de Hublot » : les convictions, les intuitions et les analyses du « majestic Jean-Claude Biver » (source : The Luxury Insider)...

 



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