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Un repérage rapide de votre Quotidien des Montres dans les vitrines des principales expositions de la Wonder Week Genève 2011...
Image ci-contre :
à découvrir à l’hôtel des Bergues, le Régulateur Tourbillon signé De Bethune (chacun sait que le vrai chic est de cacher le tourbillon,surtout quand il est aussi techniquement avancé que le 30 secondes à 36 000 A/h de cette montre à double ancre et double roue des secondes – en cartouche ci-contre)
••• CES NOUVEAUTÉS DONT ON VA BEAUCOUP PARLER
PENDANT TOUTE LA WONDER WEEK...
On en parle déjà dans les coulisses entre initiés et on sait à l’avance que ces montres ont quelque chose de plus fort que les centaines de nouvelles pièces qui seront présentées par les 105 marques présentes à Genève. Si on n’a pas encore tout vu ou tout repéré [heureusement, quelques bonnes surprises nous attendent !], on sait déjà qu’on ne perdra pas son temps à faire le détour par les vitrines des marques ci-dessous (par ordre alphabétique)...
1)
••• ARTYA QUANTIÈME PERPÉTUEL
••• En plus de ses cadrans « pièce unique » à ailes de papillon, Artya et Yvan Arpa nous embarquent dans une série ultra-limitée de quantièmes perpétuels à balancier géant (partiellement dévoilés par Business Montres le 14 janvier), grâce à quelques mouvements providentiels réalisés par la nouvelle micro-manufacture suisse de Martin Braun et Cédric Johner (MHO : révélation Business Montres du 30 mars dernier). Ultra-classique, mais c’est l’hyper-traditionnel qui est tendance cette saison ! Bref, de quoi créer l’événement, mais il ne faut pas oublier de demander à Yvan Arpa des nouvelles de Jacob & Co [innovations en vue pour Baselworld] et de Black Belt : c’est incroyable ce que ses poches sont profondes (à découvrir au salon GTE)...
2)
••• DE BETHUNE DB 25T
••• Si 2011 est l’année du néo-classicisme triomphant, ce sera le triomphe du style De Bethune, dont le nouveau Régulateur Tourbillon (DB 25T) va scotcher les puristes les plus intransigeants tout en ouvrant aux non-spécialistes les portes d’une nouvelle modernité horlogère, capable de jeter un pont entre les traditions du XVIIIe siècle (cadran bleui à la main et clouté d’or, tour des heures en argent, aiguilles d’une pureté janséniste à tomber) et les avancées techno-mécaniques du XXIe siècle (tourbillon 30 secondes à 36 000 A/h, double barillet auto-régulateur, double ancre à quadruples palettes et double roue des secondes au centre). Le tandem David Zanetta-Denis Flageollet est redoutable ! Même ceux qui ne comprennent rien à la montre mécanique en seront de leur génuflexion devant un authentique chef-d’œuvre à la pointe de la pointe la plus avancée des beaux-arts contemporains du temps (à découvrir à l’hôtel des Bergues)...
3)
••• FRANCK MULLER MÉGA TOURBILLON
••• Pas de révolution mécanique en vue chez Franck Muller [on ne peut pas inventer tous les ans la « montre-la-plus-compliquée-du-monde » !], mais un approfondissement stylistique marqué, tant dans les sertissages (collection Quatre saisons) que dans les arts décoratifs (notamment les dragons de la symbolique chinoise, mise à l’honneur du fait du redémarrage foudroyant de la marque en Asie). Avec cependant une innovation esthétique : le méga-tourbillon, qui bat en diamètre tout ce qui existe sur le marché ! Franck Muller Watchland est de retour : Franck Muller lui-même a retrouvé le sourire et Vartan Sirmakes réalise des prouesses logistiques pour livrer ce qu’on lui commande ! Ne pas négliger à Genthod les autres « petites marques », dont les créations de (très) haute horlogerie chez Pierre Michel Golay et les nouvelles collections de ECW, qui (re)débarque comme une nouvelle marque sur le marché (à découvrir au WPHH)...
4)
••• HERITAGE WATCH MANUFACTORY MAGNUS
••• Eh oui ! Une nouvelle marque, encore inconnue, qui crée l’événement : c’est tout l’intérêt de ces salons. De même que Laurent Ferrier ou Ressence avait opéré leur percée à Baselworld 2010, Heritage Watch Manufactory va s’imposer en marque qu’il faudra avoir vu à Genève sous peine d’avoir manqué de flair : Karsten Frassdorf n’a pas lésiné sur les codes néo-classiques pour affirmer son savoir-faire mécanique (Business Montres du 11 janvier) et les amateurs de rétro-futurisme vont feuler de plaisir en découvrant chaque détail esthétique ou technique du mouvement et du cadran, le tout ayant été redessiné par Eric Giroud avec une certaine perversité dans le dépouillement et la rigueur d’une pièce « brute d’atelier » (à découvrir au salon GTE)...
5)
••• IKEPOD SABLIER
••• Ceux qui ont aimé le sablier géant de 2010 (design : Marc Newson) vont adorer sa déclinaison dans un format plus urbain, mais non moins expressif, et à un prix qui rendra cette œuvre d’art contemporain plus accessible : Ikepod s’offre là un boulevard de déclinaisons ultérieures dans les couleurs, les matières et les tailles, ce qui explique qu’Alexandre David – qui a déjà réussi l’exploit de vendre plus d’une centaine de sabliers en grande taille – ait un tel sourire en arrivant à Genève (à découvrir à l’hôtel des Bergues)...
6)
••• LAURENT FERRIER TOURBILLON GALET « SECRET »
••• Fidèle à son inspiration néo-classique, Laurent Ferrier revient en deuxième année avec une déclinaison originale de son tourbillon Galet (double spiral et calibre manufacture), dont le cadran voile ou dévoile – à volonté ou à heures fixes, selon un système de glaces saphir « ouvrantes » – un décor émaillé (au princeau : Anita Porchet) spécialement personnalisé pour le possesseur de la montre. Une complication subtilement mécanique, avec des cames réalisées sur mesure, qui prouve que notre ami Laurent Ferrier – le « papy de la nouvelle génération – sait aussi bien s’exprimer dans ce qui se fait de mieux en mécanique que s’exprimer dans ce qui se conçoit de mieux en matière de décoration horlogère (à découvrir au salon GTE)...
7)
••• ROGER DUBUIS LA MONÉGASQUE
••• On n’aime pas voir les marques sombrer, mais on adore les voir renaître, surtout quand on a connu avec elles de grands moments. Roger Dubuis était à l’agonie depuis l’explosion en vol de l’été 2008, mais Georges Kern a eu le courage de donner à la Belle au Bois dormant le baiser capable de la réveiller. Le chronographe double compteur La Monégasque reprend – en les épurant dans une logique néo-traditionnelle – la forme ondulante de l’ancien boîtier Sympathie (44 mm, c’est raisonnable) et en le dotant d’un calibre manufacture automatique, avec des finitions superlatives. Héritage idenditaire de la marque + intégrité mécanique + tendance générale néo-classique (qui frôle ici le pastiche vintage) = montre très désirable et symbolique de la renaissance d’une marque, qui bénéficie à nouveau d’un buzz positif (à découvrir au SIHH)...
8)
••• TAG HEUER MIKROGRAPH
••• Dans la dynamique de sa nouvelle stratégie manufacturière (calibre 1887, Monaco V4), TAG Heuer se lance dans la conquête d’un nouveau territoire : l’ultra-précision de l’extrême chronographique, comprenez par là la maîtrise mécanique du centième de seconde, avec un Mikrograph (nom qui rend hommage au premier Mikrogaph au centième de seconde, en 1916) qui propose une lecture directe du décompte de ce centième. Du jamais vu dans l’histoire des montres-bracelets : Jean-Christophe Babin et les ingénieux créatifs de Guy Sémon relancent très fort la partie sur le terrain de l’innovation mécanique ultime (à découvrir à l’espace Sécheron)...
9)
••• VAN CLEEF & ARPELS « VOYAGES EXTRAORDINAIRES »
••• Les lecteurs de Business Montres (27 décembre) ont déjà eu la primeur du désormais fameux Ballon à aiguilles rétrogrades (hommage à Cinq semaines en ballon, de Jules Verne) et du style de la nouvelle collection des Voyages extraordinaires (12 janvier). Ils savent aussi que la tendance est à une nouvelle « horlogerie narrative » (Business Montres du 8 janvier, tendance n° 4). Autant dire que Stanislas de Quercize et son équipe de Van Cleef & Arpels ont déjà pris la tête du peloton pour cette rentrée 2011 (à découvrir au SIHH)...
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••• LES AUTRES NOUVEAUTÉS À NE PAS NÉGLIGER CETTE SEMAINE...
••• On peut estimer que 300 à 400 nouvelles références seront lancées pendant la Wonder Week, sans compter les animations et les déclinaisons de modèles existants : toute présélection est donc d’autant plus arbitraire que tout n’est pas encore connu (voir également « Les 10 + 10 nouvelles marques à ne pas manquer » : Business Montres du 16 janvier), mais on est sûr de ne rien oublier d’important avec cette liste non exhaustive (par ordre alphabétique de marque)...
• A. Lange & Söhne (SIHH)
(le virage néo-classique du nouveau Régulateur à tourbillon augure bien du retour de la manufacture saxonne au meilleur de sa forme)...
• Cartier (SIHH)
(la densification de l’offre mécanique n’a pas détourné la marque de son identité figurative, notamment dans le style animalier)...
• Christophe Claret (hôtel Beau-Rivage)
(une vraie marque, une vraie manufacture et un vrai mouvement « musical » avec la nouvelle Adagio)...
• Cyrus (GTE)
(la triple complication de la Klepcys – réalisation Jean-François Mojon – va faire causer dans les chaumières)...
• DeLaCour (espace Delacour)
(magistralement dessinée, la nouvelle collection Promesse tient ses promesses de relance créative de la marque avec une offre plus accessible)...
• MB&F (hôtel de la Paix)
(le bourgeon final de la HM n° 2 et les nouvelles versions de la HM n° 3 et de la HM n° 4 méritent mieux qu’un détour : il faut les voir !)...
• Panerai (SIHH)
(ne pas manquer le chronographe à profondimètre qui se déclenche pour avoir le temps réel de plongée concept signé Jean-François Ruchonnet)...
• RJ-Romain Jerome (hôtel de la Paix)
(il faut regarder de plus près la nouvelle esthétique steampunkoïdale des nouveaux cadrans Titanic, qui devraient faire un malheur, surtout à ce prix)...
• Snyper (GTE)
(on sort de la sagesse d’une saison 1 qui compilait tous les codes à la mode, pour entrer dans une période plus turbulente, avec Mlle Jess comme icône à haut pouvoir de déflagration)...
• Urwerk (hôtel des Bergues
(la nouvelle UR-110 renouvelle l’esthétique et le concept initial d’une marque qui a su imposer son originalité)...
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