|
Impossible de tout montrer en images dès aujourd’hui, mais beaucoup des découvertes de la Wonder Week seront publiées par le Quotidiendes Montres dans les jours et les semaines qui viennent.
CE MARDI, LE FRANC-TIREUR DE GENÈVE A...
1)
••• RENCONTRÉ DANS UN PALACE
QUELQUES PARALLÉLISTES POST-SOVIÉTIQUES...
Hôtel du Rhône, 8 heures : ceux-là, il ne fallait pas les rater ! Péri-trentenaires habillés de façon très disparate [on n’entre pas au SIHH en jogging, du moins pas encore !], ils ont de trop belles montres au poignet pour être de simples amateurs ou de classiques détaillants. En fait, ce sont les nouveaux acteurs de la distribution post-communiste : dans les pays de l’ex-Union soviétique, les nouveaux canaux parallèles – ni officiels, ni autorisés, pas vraiment gris mais pas totalement noirs non plus – finissent par représenter un volume d’affaires équivalent à celui des exportations officielles vers les structures qui ont pignon sur rue (Mercury, Consul, etc.).
• Evidemment, nos quatre businessmen post-soviétiques vont venus pour la Wonder Week, histoire de rencontrer quelques détaillants 5vire même des marques] et ils ont déniché un pass pour le SIHH. Leur mission : « trouver de la marchandise », c’est-à-dire des montres pour leurs réseaux capillaires, qui vont de la collection personnelle des oligarques aux cadeaux de corruption faits aux fonctionnaires, en passant par les lots de consolation que les casinos allouent à leurs (gros) clients quand ils perdent gros.
• Typologie de cette « marchandise » : une marque relativement connue à l’est de l’ancien Rideau de fer [ce qui ne signifie pas forcément une marque ultra-connue et respectée de la haute horlogerie genevoise], un volume de boîtier qu’on remarque, de l’or et des diamants comme si la vie du porteur en dépendait, un design très expressif – le tourbillon a toujours la cote – et un style général qui ne verse jamais dans cet understatement qu’on nous dit à la mode de la rentrée 2011. Traduction : une de ces « grosses patates » qui sont supposées ne plus se vendre (du moins pour les grandes marques dans les canaux officiels), mais qui semblent toujours avoir autant d’amateurs dès qu’on sort du réseau des boutiques...
• Techniques et territoires de chasse : rien ne vaut l’approche directe et l’offre en cash, avec livraison des pièces aux Ports-Francs de Genève et transfert des fonds sur le compte de son choix. Cible prioritaire : la marque qui a péché par optimisme en 2011 dans ses prévisions en grosses pièces serties et qui sera ravie de se débarrasser d’un inventaire pesant en carats comme en tourbillons. Cible secondaire, mais non négligeable : le distributeur qui lui aussi péché par optimisme en se surchargeant de grosses pièces pour des clients absents au rendez-vous ou le détaillant qui a dû bourrer ses tiroirs de joaillerie horlogère pas facile à écouler en temps de crise pour avoir accès aux nouveautés qui sont les seules à être réellement vendables.
• Bonheur croisé : il est plaisant d’écouter marques et détaillants s’accuser mutuellement de nourrir le marché parallèle et de discompter sans retenue quand on constate que les uns et les autres ont les mêmes interlocuteurs sur le marché secondaire en question. Inutile d’entrer dans les détails : en dire plus serait balancer, mais la liste des clients de notre quatuor post-communiste est éloquente...
2)
••• REPÉRÉ CHEZ ANTOINE PREZIUSO UNE EXTRAORDINAIRE RÉPÉTITION MINUTES...
Quai des Bergues, 10 heures : à un jet de pierre de l’hôtel des Bergues (Four Seasons), dans sa boutique élargie par une terrasse qui donne sur le Rhône, Antoine Preziuso a retrouvé le sourire après dix-huit mois d’une crise qui lui a donné le temps de reprendre sa respiration créative en même temps que l’envie de se relancer dans cette haute horlogerie un peu décalée où sa maestria technique excelle. Témoin : cette répétition minutes « mystérieuse » dont le boîtier carré en météorite [une spécialité dans laquelle Antoine Preziuso était pionnier] n’a pas de poussoir. Comment la déclencher ? Tout simplement en tournant la lunette carrée – ce qui semble n’avoir encore jamais été tenté dans l’horlogerie (le carré, pas l’armage des marteaux par la lunette). Exécution technique impeccable, design « lumineux » de simplicité et exclusivité totale du style (image ci-dessus : belle idée du 60 et du 30 stylisés sur la petite seconde) : que demander plus quand on aime l’horlogerie ludique ?
• Chez le même Antoine Preziuso, qui aura donc réussi en 2011 sa collection la plus variée et la plus créative depuis de nombreuses années : une réduction très sympathique de son colossal Méga-Tourbillon en 65 mm (« Franc-tireur de Genève 2010 » : Business Montres du 20 janvier 2010, info n° 2), avec un très original indicateur de « dépense d’énergie » en guise de réserve de marche, mais aussi une phase de lunes pleine d’insolence et quelques déclinaisons météoritiques qui justifient le détour par cette boutique-exposition où le sourire de May efface la grisaille des matins rhodaniens...
3)
••• RENONCÉ À COMPTER LES VARIANTES DU MINI-SABLIER CHEZ IKEPOD...
Hôtel des Bergues, 11 heures : Adam Lindemann, le propriétaire d’Ikepod, n’est pas peu fier de son dernier livre, Collecting Design (éditions Taschen : c'est l’histoire du design au XXe siècle par un des principaux acteurs de ce marché). Mais il est encore plus heureux de son dernier bébé : la réduction dans un format plus urbain du sablier de Marc Newson (révélation Business Montres du 19 janvier 2010). Plusieurs couleurs de nanobilles pour un effet accentué et encore plus spectaculaire de cascade temporelle inexorable. Quoique les quantités livrables soient augmentées, on reste toujours dans l’artisanat extrême du verre soufflé et de l’œuvre dont le dessin autant que la matière témoigne d’un savoir-faire créatif incandescent. Un bel exercice de démocratisation du design à travers un vrai objet de luxe accessible : attention, futur collector !
4)
••• DÉCOUVERT CHEZ URWERK LA NOUVELLE UR-110...
Hôtel des Bergues, 12 heures : là, bonheur de la gourmandise dégustée en compagnie de Martin Frei, qui jubile en détaillant l’extraordinaire somme de mini-détails et de nano-ajustements qui ont guidé la mise au point finale de cette UR-110, une fois le concept mécanique bien calé : un triple satellite à dés horaires oscillants, monté sur un engrenage planétaire qui s’aligne sur une lecture de l’heure à droite de la montre. Se souvenir ici des annonces Business Montres de novembre/décembre 2010...
• Après, c’est une partie de plaisir pour les amateurs d’horlogerie alternative ! Le boîtier en titane est moins austère et plus travaillé que les autres modèles d’Urwerk : clin d’œil-hommage à la tradition d’un cannelage des flancs façon XVIIIe siècle, mais savant jeu de courbes et de lignes tendues dont chaque millimètre a été repensé en 3D, avec un verre saphir galbé sur deux axes, un protège-couronne auto-bloquant très astucieux, des vis qui créent une dynamique « technique » et une moisson de bonnes idées graphiques (décalage, cintrage, évidage) qui donnent à l’ensemble un style très Urwerk, mais avec une vraie identité pour la nouvelle U-110.
• Au fait, et le mouvement ? L’idée d’un affichage latéral de l’heure a été rendu possible par le « réarmage » permanent des trois « lance-missiles » qui portent les dés pivotants (sur eux-même) de chaque heure, de façon à donner non seulement l’heure en cours par la flèche du dé horaire (toujours à l’horizontale grâce au jeu des engrenages planétaires, mais également l’heure suivante et l’heure précédente, le segment porteur de l’échelle minutes demeurant fixe. Sur le cadran-platine, en toute discrétion, quelques indications annexes comme la seconde, le jour-nuit ou la prochaine date de révision de la montre. Cette magnifique démonstration d’horlogerie mécanique nouvelle génération sera une des montres-événements de cette Wonder Week 2011...
5)
••• SAVOURÉ CHEZ DE BETHUNE LE NOUVEAU TOURBILLON DB 25 RÉGULATEUR...
Hôtel des Bergues, 13 heures : pause-sandwich chez De Bethune, le temps de retrouver Pierre Jacques dans son costume de nouveau CEO, mais aussi Denis Flageollet, qui a conçu un des plus beaux mouvements de ce début d’année (tourbillon à 36 000 A/h, échappement silicium et seconde centrale quasiment dotée d’une « force constante » avec double roue des secondes et double ancre) et David Zanetta, qui a voulu que ce Regulateur Tourbillon DB 25T (Business Montres du 16 janvier) rende hommage aux grandes pendules de la légende horlogère, non seulement dans leur esprit mécanique (le tic-tac chaloupé de la double ancre et de la double roue des secondes asservie par un spiral), mais aussi dans leur style (chemin des heures et des minutes en argent, aiguilles spéciales, ultra-dépouillement du cadran)...
• Autre bonne nouvelle : on va bientôt pouvoir s’offrir une De Bethune pour le prix d’une montre, avec une nouvelle version accessible d’une des premières DB – dix ans, déjà ! – réinterprétée dans un style classique, avec calendrier central à aiguille, mais proposée à un prix si compétitif qu’il doit constituer un des meilleurs rapports qualité-prix en matière de montre à mouvement automatique « manufacture »...
6)
••• TROUVÉ CHRISTOPHE CLARET EN PLEINE FORME AVEC SON ADAGIO...
Hôtel Beau-Rivage, 14 heures : sourire aux lèvres, Maître Christophe a non seulement un nouveau logo (un écusson orné d’un CC superbement dessiné), mais aussi un nouveau projet de marque Christophe Claret [attention à la surprise : ce sera le retour sur le marché d’un ténor inattendu] et un nouveau modèle pour affirmer ses ambitions (la nouvelle Adagio). Il s’agit d’une répétition minutes à double fuseau horaire et à grande date, dont les guichets sont rendus très spectaculaires par la profondeur anglée de leur réhaut intérieur : le regard s’y glisse pour atteindre l’indication ainsi mise en lumière. Format réaliste du boîtier en or rose, discrétion du poussoir de la répétition, élégance de l’onyx qui tapisse le cadran, poussoirs correcteurs de la date et du second fuseau horaire (heures débrayables) travaillées comme des poussoirs de chronographe : l’Adagio est une montre aussi parfaitement urbaine que généreusement compliquée, mais elle sait se donner des allures de grande sportive...
••• Et la nouvelle marque Christophe Claret ? Présentation officielle à Baselworld, avec un modèle « manufacture » très accessible, qui sera donc le troisième pilier de l’identité Christophe Claret. Le moins qu’on puisse dire est que le branding a été soigné ! La dynamique de lancement installera au pupitre un chef d’orchestre qui sortira pour l’occasion de la cure de silence médiatique qu’il s’est imposée. Business Montres vous en dira plus dans les semaines qui viennent !
7)
••• RETROUVÉ MANUEL EMCH CHEZ RJ-ROMAIN JEROME...
Hôtel de la Paix, 15 heures : installation sans prétentions dans les salons de l’hôtel, avec une rotation permanente de clients asiatiques, russes et proche-orientaux, pour une présentation assez spartiate de la nouvelle Titanic Steampunk (Business Montres du 23 décembre) et de la version définitive des Moon Invader dévoilées à Bâle (joli fine tuning final). La collection s’est épurée, mais les marchés restent contrastés dans leurs goûts – chacun réagissant à l’offre selon ses propres marqueurs culturels [le bon goût des uns n’est pas celui des autres]. Motif de satisfaction pour Manuel Emch : tout le monde lui parle de ses films sur les écrans « stratégiques » de l’aéroport (Business Montres du 18 janvier, info n° 10), où sa nouvelle campagne publicitaire a également envahi les halls et les couloirs. Une présence promotionnelle qui rassure le réseau (c’est le but !) et qui fait la nique aux grandes marques, un peu frustrées de se voir dépossédées de leur territoire par un outsider genevois qui revient de loin – mais qui a tout de même tiré son épingle du jeu en réalisant en 2010 la plus belle année de son histoire (quasi-égalité avec 2008)...
8)
••• SALUÉ L’EXCELLENT TRAVAIL COLLECTIF DE L’ÉQUIPE BOVET...
Hôtel Beau-Rivage, 16 heures : dans l’immense espace Bovet réquisitionné dans les salons de l’hôtel (piano-bar tous les soirs, petit déjeuner tous les matins et magnifique terrasse ouverte sur le lac : comme toujours, la grande classe avec Pascal Raffy), une collection 2011 qui frappe par son homogénéité (finitions, décoration, mouvements) autant par la justesse de son nouveau positionnement prix – excellent pour des pièces « manufacture » aussi exclusives que la nouvelle Cambiano ou le nouveau tourbillon Récital 0, vibrant de virtuosité. A lui seul, l'atelier nomade du miniaturiste André Martinez (Le Locle) mérite le détour par le Beau-Rivage, mais on ne manquera pas l'extraordinaire réussite du Dragon émail grand feu ou du Dragon en grisaille, la décoration superlative étant ici magistralement servie par le concept d'aiguillage inversé que permet le concept Amadeo (agrafage/dégrafage rapide du bracelet pour transformer la pièce en montre de poche ou en pendulette de bureau)...
••• Bovet reste un peu l'extraterrestre de la cour de récréation genevoise, mais la marque voit son obstination décorative aujourd'hui ratifiée par un marché très opportuniste, qui a fini par admettre que – loin des vallées suisses où l'on s'auto-obsède par la seule et austère dextérité mécanique – la montre n'était un prétexte pour réenchanter les heures au poignet et leur permettre de témoigner d'un goût personnel tantôt porté vers le design contemporain, tantôt vers la tradition très ancienne des beaux-arts du temps. Les Bovet du XIXe siècle l'avaient déjà compris en s'imposant sur le marché chinois par le biais de la décoration et de la gravure fleurisanes. Dans son nid d'aigle de Môtiers, Pascal Raffy l'a lui aussi compris, et depuis longtemps : les succès qu'il connaît aujourd'hui sur le marché asiatique témoignent de sa vista et récompensent ses efforts de mécénat...
9)
••• ATTEINT LE NIRVANA DES ÉMOTIONS HORLOGÈRES AVEC LA COLLECTION VAN CLEEF & ARPELS 2011...
SIHH, 17 heures : c’est généralement l’heure où le troupeau des journalistes, traînés en groupe toute la journée de marque en marque, commence à s’effondrer sur les canapés ou à se ruer comme des gnous en migration vers les navettes des hôtels. C’est aussi l’heure des comptes de la journée pour les présidents et les area managers : le sourire de Stanislas de Quercize en dit long sur le succès de sa collection 2011, axée autour de l’idée du « voyage », avec Jules Verne et ses Voyages extraordinaires (Business Montres du 12 janvier, info n° 2). En plus du ballon des Cinq semaines, qui s’impose comme une des plus belles montres du SIHH (une esthétique figurative très soignée et mise en valeur par le double affichage rétrograde de l’heure imaginé par Jean-Mac Wiederrecht), deux magnifiques coffrets : celui des autres Voyages jules-verniens (la Lune, le centre de la terre, sous les mers, etc.) dans le boîtier plus masculin de la Midnight, et celui des voyages plus poétiques d’un bestiaire joaillier centré sur l’amour maternel (boîtier Lady Arpels).
• C’est sans doute à la fois une des collections les plus abouties du SIHH par la rigueur de son concept et l’enchantement de son exécution, mais c’est aussi une des plus fortes jamais réalisées par Van Cleef & Arpels au cours de la dernière décennie : avec Stanislas de Quercize, si la poésie n’est jamais compliquée à exprimer [c’est le seul président de Richemont à parler d’« amour »], la complication est toujours poétique dans son expression ! Il y a des accents de mélodie du bonheur dans ces collections, qui savent à la fois rendre le plus intense des hommages aux métiers d’art traditionnels de l’horlogerie [merci, une fois de plus, aux équipes d’Olivier Vaucher et de Dominique Baron], mais aussi se placer d’emblée, avec autant d’autorité que d’efficacité, au meilleur niveau de la vague actuelle d’horlogerie narrative et d’enrichissement en trois dimensions du récit porté par la montre
• L’association aux métiers d’art de la montre a permis à Van Cleef & Arpels de confier au tabletier Elie Bleu la réalisation des coffrets où sont logés, pour les amateurs, ces deux séries de montres : un système de loupe dans l’abattant permet de les admirer dans leur logement, mais la virtuosité technique des incrustations de nacre (en 3D !), des marqueterie de bois précieux et du vernissage témoigne d’un savoir-faire éblouissant, qui ne fait que rehausser l’image d’une des rares marques à ainsi honorer ses partenaires fournisseurs. Ça aussi, c’est une attitude forte et très en phase avec les nouvelles exigences sociétales imposées aux marques : l’avoir compris avant tout le monde – dans un univers de haute horlogerie encore écrasé par le mythe de l’omnipotence surplombante des marques-reines – est une preuve supplémentaire de la maturité de Van Cleef & Arpels. Qu’on se le dise, la charmante dame centenaire de la place Vendôme... pète le feu !
10)
••• CHANGÉ DE CHEMISE ET ENFILÉ UN COSTUME POUR LES MULTIPLES FÊTES DE CE MARDI SOIR...
Genève by night, 19 heures : comment honorer cinq soirées quand on a si peu de temps devant soi, que les encombrements paralysent le trafic genevois où s'engluent les autobus bourrés d’invités affamés et qu’il faut courir au-devant des footballeurs infidèlement horlophiles et des pipoles mercenaires ? Pour cette seule fin de journée : Piaget, Audemars Piguet, IWC, Van Cleef & Arpels et DeLaCour, sans parler des dîners privés, des open bars décentralisés (Tag Heuer à Sécheron, Hublot au Kempinski, Bovet au Beau-Rivage) et des verrées plus ou moins improvisées dans les bars chics privatisés. Seule solution : bien distinguer les marques qui savent « faire la fête » [ne cherchez pas, c’est quasiment génétique et en tout cas inhérent à chaque culture d’entreprise] et celles qui en font trop, ou pas assez, et qui comptent dans leurs soirées plus d’obligés que d’enthousiasmés.
• Un exemple de réusite ? DeLaCour : un nom modeste dans l’univers de la haute horlogerie, mais un style festif épatant, avec un José Mourinho qui fait un bras d’honneur aux marques qui voulaient le mettre sous contrat horloger, alors qu’il a les moyens de ses coups de cœur et qu’il préfère se faire plaisir avec DeLaCour que s’ennuyer avec telle ou telle prestigieuse manufacture. Il assume et il l’a gravé lui-même sur le fond de la montre DeLaCour qui porte son nom : « Je n’ai pas peur des conséquences de mes actes ». Du coup, bon DJ, excellents tapas et brunettes madrilènes au goût muy caliente dans une extension du Cottage derrière le monument Brunswick...
• Un autre exemple de réussite (restons positifs) ? Stanislas de Quercize a choisi un format plus modeste, mais quotidien pour ses soirées Van Cleef & Arpels au restaurant des Eaux-Vives. On y surplombe le lac face aux palaces de la rive droite – du moins quand les rives ne sont pas noyées dans les brouillards de janvier. Esprit de famille : on fête l’anniversaire d’un(e) détaillant asiatique et Paloma Tortella (concertiste) se met au piano pour laisser Rigoletto rythmer le début d’une soirée, qu’animera ensuite un Laurent Picciotto venu avec sa guitare frotter ses cordes à un ensemble de jazz. Thème du dîner très littéraire : Cinq semaines en ballon, ce qui permet de déguster un carpaccio de mangues, un filet de springbok rôti [les douaniers helvétiques ont dû consulter le dictionnaire], des chips de banane et de la gelée de papaye. Ambiance de la brousse un peu inattendue dans ce lodge d'un soir à Genève, mais ligne directrice parfaitement en phase avec l’extraordinaire collection des Voyages présentée au SIHH (voir ci-dessus)...
• Pour les autres fêtes, faites vous raconter par ceux qui ont retrouvé l’ambiance du métro dans les autocars, les vestiaires et les cantines melting pot des puissances invitantes..
|