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Le franc fort empoisonne une partie de l’économie
 
Le 08-07-2011

La présidente de Swatch Group se montre critique. Mais un autre horloger estime que cette cherté a ses avantages

La faiblesse de l’euro, toujours liée à la crise grecque, continue de renforcer le franc, par effet de ricochet. Hier soir, 1 euro valait moins de 1 fr. 19 sur le marché des devises. L’industrie d’exportation helvétique, et en particulier l’horlogerie – l’une des branches économique essentielles de Suisse romande – tire la langue.

Cette flambée du franc représente actuellement le premier sujet de préoccupation de l’industrie horlogère, selon la présidente de Swatch Group, Nayla Hayek. Le franc lourd annule les efforts entrepris, regrette-t-elle dans une interview publiée hier par le Bund et le Tages-Anzeiger.

Emplois «menacés»

«Nous travaillons, nous obtenons d’excellents résultats, qui sont ensuite avalés par le franc», a notamment expliqué Nayla Hayek aux deux quotidiens alémaniques. De nombreuses places de travail sont menacées en Suisse, avertit-elle. «La situation n’est plus si anodine, nous devons gentiment nous réveiller.» La fille du créateur de Swatch Group, Nicolas Hayek, décédé il y a près d’un an, appelle notamment le ministre de l’Economie, Johann Schneider-Ammann, ancien administrateur du groupe biennois, à réagir.

Tous les chefs d’entreprise de la branche horlogère ne partagent pas les critiques des dirigeants de Swatch Group. Président de Quinting SA, une marque de luxe présente dans les cantons de Genève et de Neuchâtel, Pascal Berclaz fait observer que «mes employés, et en particulier ceux qui sont frontaliers et qui dépensent donc dans la zone euro, sont heureux de bénéficier du franc fort». Pour cet industriel, «le franc fort représente aussi notre meilleur allié. Il contribue à la bonne image de la Suisse et donc l’industrie du luxe profite aussi de cette bonne image.»

Pascal Berclaz y trouve un autre avantage: «Tout ce que nous achetons à l’étranger, dans l’horlogerie comme dans les autres branches industrielles, est moins cher.» Même si le franc fort soulève des inquiétudes grandissantes, nombre d’entreprises continuent de faire preuve d’un optimisme prudent, écrit la Banque nationale suisse, habituée à ménager la chèvre et le chou, dans son dernier bulletin trimestriel.

ats

 



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