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Le caprice adulescent d’un Manuel Emch plus nostalgeek que jamais des Space Invaders de son enfance
 
Le 08-07-2011
de Business Montres & Joaillerie

RJ-Romain Jerome
a imaginé
une montre autour
de la légende post-moderne
des Space Invaders...

Manuel Emch célèbre
les noces de l'imaginaire
contemporain, pétri
d'émotions vidéo-ludiques,
et de l'horlogerie de prestige.

Culotté ? Oui,
mais de façon hyper-jubilatoire,
au grand dam des vestales
de la tradition d'hier,
confrontés ici aux traditions
générationnelles de demain...

1)
••• QUAND IL ÉTAIT PETIT, MANUEL EMCH
A PASSÉ TROP DE TEMPS LE NEZ AU RAS DU MONNAYEUR D’UN SPACE INVADER...

Contrairement à une légende tenace, Manuel Emch n’est pour rien dans l’épidémie de Space Invaders qui contamine actuellement les plus grandes métropoles de cette planète, et même les cités plus modestes, puisqu’on a retrouvé certains de ces germes extra-terrestres jusque dans des villes comme Nyon [pour narguer Jean-Claude Biver ?] ou Gland [pour défier Franck Muller ?]. En plus de Lausanne et Berne, sans parler de Genève, bien sûr : 33 foyers d’infection, dont certains sous les fenêtres de RJ Romain Jerome (pour les maniaques : voir la carte de l’invasion et quelques images prises au hasard des rues)...

••• Non, il n’y est pour rien, mais il n’est pas innocent : quand il avait huit ou dix ans, le jeune Manuel Emch avait juste les yeux à la hauteur des écrans et du monnayeur des consoles massives (bornes-arcades) où ses aînés passaient des heures à traquer les extra-terrestres, en s’adonnant à un jeu vidéo qui a marqué toute une génération de vieux trentas et de jeunes quadras. Au Japon, quand Space Invaders a déversé ses légions d’aliens dans les salles de jeu, le Trésor nippon s’est trouvé à court de pièces de 100 yens, monopolisées par les joueurs : voir la notice Wikipedia de Space Invaders pour prendre la mesure d’un phénomène sociéto-ludique qui a déjà rapporté 500 millions de dollars au groupe Taito et qui restera dans l’histoire comme le premier jeu entièrement électronique du XXe siècle...

••• Quel rapport entre Space Invaders, Genève et Manuel Emch ? Du calme, on y arrive ! Les lecteurs de Business Montres étaient au courant depuis le 9 mars dernier (révélation : info n° 7), avec un complément le 10 mars : pour RJ-Romain Jerome, Manuel Emch était sur la piste d’une nouvelle légende contemporaine, aussi émotionnelle que générationnelle, et son choix s’était arrêté sur Space Invaders. Donc, pour votre Quotidien des Montres, la montre Space Invaders était d’autant moins une surprise qu’elle était annoncée par le dépôt d’un « poinçon de Maître » : pour marquer ses montres en métaux précieux, RJ-Romain Jerome les frappe d’un Space Invader tout de ce qu’il y a de plus orthodoxe (avant-première Business Montres du 26 août 2010). Ce qui nous annonçait quelque chose à venir dans le goût « vidéo-ludique »...

••• Complément d’information : devenus icônes générationnelles, les Space Invaders fonctionnent aujourd’hui comme des repères visuels, sinon comme des fétiches pour toute une génération de jeunes artistes, dont le fameux Invader, qui en inonde les villes de tous les continents – il a récemment fêté le millième Space Invader à Paris et la foire Art Basel (art contemporain) vient de lui rendre hommage (voir le site Space Invaders)...

2)
••• MAINTENANT QU’IL EST GRAND, MANUEL EMCH
S’OFFRE AU POIGNET UNE POIGNÉE DE SPACE INVADERS FLUORESCENTS...

Complice (au moins moral) de l’invasion Space Invaders, RJ-Romain joue la cinquième colonne en transformant les aliens perchés sur les murs en éléments décoratifs pour cadrans de la nouvelle génération horlogère. Une montre de nostalgeek, diront certains. Merci pour eux : les enfants de la bobo génération assument le sourire béat que leur arrachent ces Space Invaders de poignet. Le cadran, très technique en dépit de son allure de caprice adulescent représente même, en plus de différents spécimens d’Invaders, la destruction de l’un d’eux au canon-laser hyperatomique ou quelque chose comme ça. De quoi mettre en ébullition l’inconscient collectif des trentas et des quadras qui ont têté du Space Invaders dans leur biberon : au cas où certains auraient oublié, il n’y en aura que deux séries de... 78 exemplaires, bien entendu !

••• Allons-y pour les classiques « world première » sans lesquels une nouveauté horlogère manque un peu de piment. C’est la première fois qu’une montre de haute horlogerie (mouvement automatique réalisé par une manufacture de complications), très complexe par son boîtier (le classique des Moon Invaders en 46 mm, avec les cornes en « rotules » – façon LEM – pour s’adapter à la taille du poignet) rend ainsi hommage à un jeu vidéo, à plus forte raison de la famille des killer applications. Raffinement supplémentaire : le fond de ce boîtier – dont le métal contient des pièces détachées en provenance d’Apollo 11 – a conservé le médaillon en argent gravé en surface lunaire, sachant que cet alliage d’argent contient quelques grains de poussière lunaire et qu’il se patine au fil des années en interagissant avec le métabolisme du porteur de la montre...

••• C’est aussi la première fois qu’une marque propose un tel cadran en 3D (trois niveaux), avec des Space Invaders « de luxe », pixellisés, usinés pièce par pièce, microbillés et laqués dans une gamme de couleurs très électroniques (les Invaders de la seconde série sont traités au Superluminova). Les traits de ces Invaders sont tirés dans le respect des traditions de la haute horlogerie. Un cadran talking pièce, aussi addictif qu’un écran de console, qui tire la langue – façon Einstein ! – aux codes gourmés de l’horlogerie qui se prend (trop) au sérieux et qui finira par faire mourir d’ennui les enfants de ses clients vieillissants. Dernière touche : l’écrin (image ci-dessus, en bas), travaillé lui aussi comme un jeu vidéo seventies, avec des boutons et une manette pour l’ouverture...

3)
••• AUX COMMANDE DE RJ-ROMAIN JEROME, MANUEL EMCH
EXPLORE ET RÉINVENTE LES NOUVELLES LÉGENDES URBAINES DU XXIe SIÈCLE...

Plus générationnel que cette montre Space Invaders imaginée par RJ-Romain Jerome, tu meurs ! Manuel Emch, qui avoue sans qu’on le torture sa « ludico-dépendance » pour Space Invaders a bien compris la dimension iconique de ces nouveaux totems urbains, qui fonctionnent comme les gris-gris d’une nouvelle culture pop (pour « populaire » mais avec une connotation « artistique » marquée). Les glapissements d'horreur des talibans de l'horlogerie propre sur elle étaient une des conséquences les plus jubilatoires du lancement de cette montre, assez lourdement tarifée pour qu'il n'y ait pas de méprise sur son appartenance à la famille des boys toys pour grands garçons bien lestés en francs suisses, si possible en petites coupures usagées...

••• Quand les uns célèbrent, encensent et honorent les métiers d’art d’une tradition inchantée depuis le XVIIIe siècle, les autres construisent une nouvelle tradition post-moderne qui intègre de nouveaux codes dérivés de la rue, des galeries, des arcades vidéo et de l’imaginaire spatio-sélénite, sans oublier les clins d’œil comme les 78 pièces qui rappellent l’année 1978 (naissance du jeu) 1978 : les Space Invaders relevaient d’une culture du bistrot : leur arrivée dans les vitrines horlogères par une rafale de montres de luxe démontre, s’il en était besoin, la profondeur de la mutation sociéto-culturelle que vous vivons...

 



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