Le chômage a continué à baisser en juin en Suisse, son taux s'établissant à 2,8%, contre 2,9% en mai et 3,1% en avril. A la fin juin, 110'378 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 4306 de moins qu'un mois plus tôt.

Par rapport à juin 2010, le chômage a diminué de 34'095 personnes ou 23,6%, selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Le chômage de longue durée (plus d'un an) a encore touché 23'518 personnes, soit 4,5% de moins qu'en mai et 30,1% de moins qu'un an auparavant.

Dans tous les cantons romands, le chômage a reculé en juin. Mais à l'exception notable de Fribourg qui affiche un taux de 2,2%, il reste au-dessus de la moyenne nationale. Genève affiche un taux de 5,8% (le plus haut de Suisse), Vaud et Neuchâtel de 4,5%, le Valais et le Jura de 3%. Globalement, la Suisse romande et le Tessin présentent un taux de chômage de 4,2%, contre 2,2% pour la Suisse alémanique.

Fin de la décrue

La décrue du chômage s'est sensiblement ralentie, a constaté Serge Gaillard, chef de la Division du travail au SECO. Cela pourrait indiquer qu'elle va bientôt cesser, mais il faudra attendre la fin de l'été pour être mieux fixé sur la tendance, a-t-il dit. Et le poids du franc fort sur la conjoncture se fera aussi sentir.

Outre les éléments conjoncturels et saisonniers, certains effets liés à l'entrée en vigueur de la loi révisée sur l'assurance chômage (LACI) entrée en vigueur en avril, plus restrictive pour les ayants droit aux prestations, ont aussi été observés en juin, a noté le SECO.

Statistiques faussées

La révision de la LACI, qui a fait sortir certains chômeurs de la statistique, a quelque peu faussé les comparaisons et donné l'impression que le chômage baissait davantage. Le SECO estime qu'environ 700 chômeurs sont encore touchés par les modifications de la loi, contre 4500 en avril et 2000 en mai.

Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits aux ORP, qui inclut des personnes n'étant pas au chômage, a aussi diminué à 165'742, soit 5427 de moins qu'en mai et 43'528 de moins (-20,8%) qu'un an plus tôt.

ats