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Quelques échos horlogers sur l'écran radar de votre Quotidien des Montres
 
Le 12-07-2011
de Business Montres & Joaillerie

Les vraies « vacances
horlogères »
(quand tout fermait
vraiment pendant
un mois) ne sont plus
qu’un souvenir :
à l’âge de la mondialisation,
c’est 24/24 et 7/7...

POUR CE DERNIER
« 360° DU LUNDI »
AVANT LA PAUSE ESTIVALE,
LA VIGIE DU LUNDI
VOUS SIGNALE…

1)
••• L’ÉMOTION DE LA COMMUNAUTÉ DES COLLECTIONNEURS
APRÈS L’ÉVICTION SURPRISE D’ARNAUD TELLIER (PATEK PHILIPPE MUSEUM)…
Au-delà des révélations de Business Montres ce week-end (9 juillet), le mundillo des collectionneurs européens de Patek Philippe – et plus généralement de ces icônes horlogères qui sont en vedette dans les catalogues d’enchères – se trouve abasourdi par le départ inopiné et sans délai d’Arnaud Tellier, qui avait fini par incarner et personnifier le musée Patek Philippe, dont il était le conservateur depuis son ouverture (il était en poste depuis août 2000).
• Explication de l’intéressé : c’est une démission volontaire, prélude à une réorientation de sa carrière professionnelle vers son autre passion, les peintures de l’école de Rouen (France). Il remercie évidemment « M. Philippe Stern, aujourd'hui Président honoraire de Patek Philippe S.A. et son fils Thierry, aujourd'hui Président de la société, d'avoir eu l'honneur d'être, pendant onze ans, à la tête de cette institution [i.e. le musée Patek Philippe], d'en gérer la mise en place et le développement mais aussi l'enrichissement et la mise en exergue des collections ». Il lance même : « Je reste dans l'espoir que mes travaux trouveront, sous une autre plume, un bel avenir ».
• Comme Arnaud Tellier précise également ne « vouloir créer aucune polémique » et se refuser à tout autre commentaire de sa décision, on s’interroge sur une renonciation volontaire aussi précipitée à ces fonctions : tout a été réglé en deux jours, à la surprise même de ses proches. Ce départ en urgence l’a obligé à laisser sur place, à la hâte, ses clés, ses badges d’accès électronique et même son téléphone professionnel, ce qui n’est guère courant, même dans une Suisse dont le droit social facilite le licenciement immédiat…
• Argument en faveur de sa démission (de source interne généralement bien informée) : elle a clairement été annoncée ainsi au personnel [sur la petite liste où les employés de la manufacture ont l’habitude de prendre connaissance des arrivées et des départs]. On raconte également que Philippe Stern – qui sait la valeur d’un Arnaud Tellier, mais qui n’est plus dans l’opérationnel – n’a personnellement pas apprécié du tout que des querelles caractérielles à l’intérieur de ses services aient débouché sur un départ aussi rapide, sinon précipité d’un atout maître de la maison. Toujours de source interne, on évoque des tensions relationnelles avec la nouvelle responsable administrative du musée et les jalousies d’indéboulonnables personnalités de la manufacture. Soit une situation moins idyllique, qui aurait conduit Arnaud Tellier à démissionner, « à l’arrache » (c’est dans son caractère). Mettons sur le compte des départs à la retraite les prochains changements annoncés aux archives Patek Philippe.
• Une mutation est en gestation : elle incline à se poser des questions sur les nouvelles « frontières » de l’engagement patrimonial de Patek Philippe dans un musée qui a désormais l’âge de la maturité et qui ne pourra plus être que marginalement enrichi : sans les achats du Patek Philippe Museum, battrait-on autant de records sous le marteau ?

2)
••• LES QUESTIONS SUR LE DÉPART INOPINÉ
D’UN OMNIPOTENT « PARRAIN » DU MARCHÉ DE L’HYPER-COLLECTION HORLOGÈRE…

Côté Patek Philippe, cependant, aucune justification officielle n’est donnée pour cette éviction d’un homme qui avait fini par devenir le pilier central d’une vaste entreprise de requalification par les enchères des chefs-d’œuvre de la tradition horlogère. Dans toutes les salles d’enchères du monde, dès qu’il y avait du « lourd » au catalogue [pièces signées Patek Philippe pour les montres postérieures à 1839, ou pièces d’intérêt historique pour les montres antérieures], on repérait vite la silhouette de bon vivant du puissant « acheteur » du Patek Philippe Museum. Ses achats étaient autant de « bulles papales ». Ses jugements – toujours pertinents et nourris d’une vaste culture horlogère, qui allait bien au-delà de l’histoire de Patek Philippe – étaient autant d’oracles très attendus, pour les collectionneurs comme pour les marchands spécialistes de pièces de collection, dont il était devenu l’ami quand il était vice-président d’Antiquorum. On a beau jouer dans la discrétion : chaque geste est décodé (déformé ?) quand on est sous le projecteur…
• C’est peut-être cette fâcheuse et inévitable porosité entre les intérêts d’un conservateur et les intérêts des marchands – sinon cette trop grande proximité entre une institution muséale et les grands auctioneers – qui pourrait expliquer un possible mouvement d’humeur chez ceux qui avaient fait d’Arnaud Tellier leur détecteur de pièces rares et précieuses. Quand la parole d’un homme, le pouvoir de prescription qu’il détient et l’accès à documentation unique (privée) dont il dispose du fait de sa position éminente peuvent valoir un ou plusieurs zéros en plus ou en moins dans le prix d’une montre rare, cet homme – aussi tutélaire que puisse être sa figure – prête forcément le flanc aux critiques, aux jalousies et aux calomnies. A force de faire la pluie et le beau temps dans les salles de vente comme dans les cercles de « grands » collectionneurs [ceux qui ne se déplacent qu’à partir des Patek Philippe à six ou sept chiffres], il faut bien s’attendre un jour à des orages capables de foudroyer les plus grands arbres…
• Cet coup de tonnerre estival laisse les collectionneurs et les auctioneers un peu désemparés. Arnaud Tellier n’avait pas formé de remplaçant. Est-il remplaçable ? Il faudra sans doute plusieurs années pour qu’une autorité de son potentiel parvienne à émerger de façon aussi incontestable et avec une telle omnipotence. La « patekphilippologie » compte bien quelques spécialistes indépendants, mais il s’agit le plus souvent de collectionneurs privés [comme l’Italien John Goldberger], d’investisseurs privés [comme l’Italien Alfredo Paramico], de spécialistes privés [comme le Suisse Eric Tortella] ou d’experts « historiques » [comme l’Italien Osvaldo Patrizzi], qui sont cependant tous susceptibles de conflits d’intérêt, compte tenu de leurs diverses obligations « commerciales ».

3)
••• UNE NOUVELLE PAGE QUI S’OUVRE
POUR UN MARCHÉ PLUS TRANSPARENT DES ENCHÈRES DE MONTRES…
On vient donc de rebattre les cartes sur le marché des enchères horlogères, notamment entre les grandes maisons qui l’animent. Un chapitre s’est refermé. Sans la figure surplombante d’un Arnaud Tellier (qui régnait là en « parrain » autant qu’en « juge de paix »), c’est désormais le savoir-faire personnel de chaque auctioneer, son dynamisme « commercial », son inventivité stratégique, la profondeur – spécialisée ou non – de sa culture horlogère et son entregent auprès des grands collectionneurs qui vont faire la différence. Du coup, le jeu est considérablement plus ouvert qu’auparavant : tout le monde doit repasser par la case départ – certains iront-ils tout droit en prison ou pourront-ils tirer une carte de Chance ?
• On reverra sans doute Arnaud Tellier dans le monde de la collection horlogère. Quoiqu’il rêve de retourner à ses chers « petits maîtres » normands ou de monter à Genève une galerie pour les « petits maîtres » genevois, il a sans doute plus de valeur que jamais sur ce marché, qui est un petit continent très stratégique de la planète horlogère. Le fait même qu’il soit à présent de l’autre côté de la barrière relance d’autant la partie : il n’en sera que plus libre dans ses opinions comme dans ses comportements. De même, on revoit sur ce marché des « fondateurs » comme Osvaldo Patrizzi ou Jean-Claude Sabrier, mais le manège enchanté dont ils tiraient les ficelles a changé. Un changement d’époque se dessine. Place aux refondateurs de la nouvelle génération : bienvenue à tout le monde dans un univers 2.0 de la collection de montres !

4)
••• LES DIFFÉRENTS BONS PLANS
RÉDACTIONNELS DU WEEK-END…
Parce qu’il se passe toujours quelque chose, à tout moment, dans votre Quotidien des Montres, puisque c’est ici, et nulle part ailleurs que s’écrivent, au jour le jour et en temps réel, les grandes et les petites histoires de l’horlogerie internationale…
• Le Baromontres de juin 2011 : les tendances météo pré-estivales en dix bulletins barométriques, avec Jean-Claude Biver, Laurent Ferrier, Olivier Muller, Laurent Lecamp, Jean-Pierre Lutgen, Luc Pettavino, Peter Stas, Swiss Timing, Eterna, Audemars Piguet et la Fédération horlogère sur la carte météo (exclusivité Business Montres du 10 juillet)…
• Une révolution au Patek Philippe Museum : Arnaud Tellier n’en est plus le conservateur de référence (indiscrétion Business Montres du 9 juillet ; voir également ci-dessus : infos n° 1, 2 et 3)…
• Oxygen à la conquête du marché européen : après les montres monomatière-monochrome, le retour des « montres classiques » en version accessible, mais avec quelques clins d’œil de complicité avec le marché des nouvelles générations. Oxygen se lance ainsi avec une « Submariner » et une « Explorer » à bracelets multiples (explication Business Montres du 10 juillet)…

5)
••• LE COUP D’OEIL INDISPENSABLE
SUR L’AGENDA HORLOGER DE CETTE SEMAINE ET DES SEMAINES D’ÉTÉ…
11 juillet-15 août : l’été portera-t-il conseil aux horlogers ? Peu de rendez-vous de marques, peu d’enchères, mais beaucoup d’expositions dans les quinze rendez-vous du calendrier des amateurs de montres : l’été sera culturel (agenda Business Montres du 11 juillet)…

6)
••• LA DÉSORMAIS INDISPENSABLE SÉANCE DE RATTRAPAGE POUR CEUX
QUI AURAIENT MANQUÉ UN ÉPISODE DU FEUILLETON HORLOGER DE LA SEMAINE DERNIÈRE…
Les plus fidèles lecteurs du Quotidien des Montres savent qu’il se passe toujours quelque chose d’inattendu pendant les semaines d’été, supposées « tranquilles » ! Loin de se mettre au « calme plat » attendu, la première semaine de l’été était même plutôt agitée : rachat de trois marques le même lundi, chaises musicales et clins d’œil estivaux (rétrospective Business Montres du 9 juillet)…

7)
••• QUELQUES NOUVELLES DU FRONT DE L’HORLOGERIE
EN BREF, EN VRAC ET EN TOUTE LIBERTÉ ÉDITORIALE…

••• 4N : bonnes nouvelles de la nouvelle (future) marque 4 N, lancée par François Quentin (ex-Hautlence) avec une montre à affichage digital intégralement mécanique. Le prototype fonctionne enfin pour le partie la plus délicate : le passage des minutes, qui réclame un couple infernal. La vidéo de ce prototype est à découvrir sur la chaîne images de Business Montres…

••• ALPINA : la sister brand de Frédérique Constant se jette à l’eau avec une nouvelle Sailing Collection dérivée du partenariat avec l’équipe italienne du catamaran Extreme 40 Niceforyou (les équipiers ont à leur actif 12 America’s Cup, 15 titres mondiaux, autant de titres européens ou nationaux et un titre olympique. Une montre de régate leur rend hommage (image ci-dessus), avec un compteur à rebours pour les départs (module sur calibre automatique Sellita SW500 (aiguille des secondes ultra-lisible et lunette en degrés pour les caps)…

••• BOUTIQUES (si tant est que ça ait encore un sens de les annoncer tellement ces annonces sont banalisées) : une cinquième boutique Van Cleef & Arpels à Hong Kong (Lee Gardens Two), une première boutique purement horlogère pour Hermès à Shanghai (c’est la quatrième du genre), une seconde boutique Jaquet Droz à Macao (hub de luxe Macau Landmark), une prolongation jusqu’à la mi-juillet de la boutique éphémère Dezeen de Londres… Encore ? Non, ça suffira pour aujourd’hui…

••• « BUSINESS MONTRES » : on vient de passer le cap des 100 000 « vues » (103 132 exactement) pour les 107 vidéos mises en ligne sur la chaîne images de Business Montres, qui a également publié la semaine dernière son 3 500e article. La vidéo la plus regardée : 7 495 « vues » pour le film Chanel sur le tourbillon rétrograde mystérieux J12, mis en ligne en février 2010…

••• CHAUMET : l’exposition en cours place Vendôme permet à la marque d’affirmer ses ambitions horlogères. Un programme d’ouverture de 20 boutiques en Chine est en cours d’ici à la fin 2011, sachant que l’horlogerie pèse pour un tiers dans le chiffre d’affaires, réalisé à 70 % dans son réseau retail ! La marque possède déjà 70 boutiques dans le monde, dont 15 en Chine dans une douzaine de villes. Plus intéressant : Thierry Fritsch ne cache plus son ambition de rejoindre les salons de Genève et de Bâle, alors qu’il faisait jusqu’ici bande à part à Paris. Prochain objectif : le marché américain, dont la maison Chaumet est totalement absente…

••• GIRARD-PERREGAUX : en réponse à la demande de nombreux lecteurs après nos révélations sur le rachat de la majorité du groupe Sowind par le groupe PPR (Business Montres du 4 juillet), il ne semble pas qu’il y ait des prévisions de changement à la tête des marques Sowind (Girard-Perregaux et JeanRichard). D’une part, parce que ce n’est pas dans la culture PPR, qui a toujours favorisé le maintien des équipes dirigeantes en place, surtout quand elles étaient « familiales » et a fortiori quand elles sont méritantes. D’autre part, parce la famille Macaluso (Monica, Stefana et Massimo) a aujourd’hui les rênes bien en main : les héritiers aux commandes ont enfin les moyens de leur stratégie de reconquête et ils sont les meilleurs connaisseurs des forces et des faiblesses de leurs marques…

••• RJ-ROMAIN JEROME : une curiosité pour ceux qui passent par Soleure (Solothurn, Suisse), avec une mémorable « boutique éphémère » chez Maegli, dans un décor époustouflant – très RJ – de volcans et de laves, d’atterrissage sur la Lune et de naufrage du Titanic (à découvrir sur la page Facebook de la marque)…

••• TABBAH : pour la soirée de son mariage, la princesse Charlène de Monaco portait une parure Tabbah (joaillier-horloger libanais, redécouvert pendant la dernière Wonder Week genevoise). Il s’agissait de « The Infinite Cascade », un collier fait de 1 237 diamants, de perles géantes et d’or rose, cascadant autour du cou et sur les épaules de la princesse. Une parure très remarquée…

••• TISSOT : l’influence de Nick Hayek se fait sentir dans les nouveaux choix « éthiques de Tissot, qui ne parrainera plus le club de football Neuchâtel Xamax, dont il était le partenaire horloger « historique ». Ce n’est pas pour économiser les 100 000 francs annuels de ce soutien [annoncé sur les maillots de joueurs], mais pour marquer une certaine distance vis-à-vis des nouveaux repreneurs tchétchènes du club, menés par Bulat Chagaev. Une courageuse prise de position politico-idéologique, inhabituelle dans les milieux horlogers suisses, qui aura sans doute un effet d’entraînement sur les autres sponsors du club. Que va devenir l’horloge Tissot du stade de la Malardière, où joue et s’entraîne l’équipe ?

••• VENTES PRIVÉES : alors que la société Vente-privée.com – qui fête ses dix ans – accélère son développement en s’attaquant au marché américain (révélation Business Montres du 4 mai, info n° 1), elle annonce 969 millions de chiffre d’affaires 2010, avec 3 703 sessions de ventes, 12 millions de commandes et 44 millions de produits livrés…

••• VICENTERRA : c’est bon, on vient de franchir le cap optimum des 100 souscriptions à la montre GMT-3 [bien connue des lecteurs de Business Montres : premier article le 13 mai 2010]. Il est même dépassé. Vincent Plomb a désormais tous les atouts en main pour mener à bien la réalisation de sa montre, qui restera comme la première pièce réalisée en souscription depuis Abraham Louis Breguet…

8)
••• LE COUAC CHRONOMÉTRIQUE D’OMEGA
POUR LE 200 M D’USAIN BOLT AU MEETING AREVA DE PARIS…
Omega n’y peut rien, mais l’équipe de Swiss Timing (chronométrage officiel) a sérieusement perturbé le départ du 200 m au dernier meeting Areva du Stade de France (Paris). On attendait Usain Bolt pour un record du monde, ainsi que Christophe Lemaitre pour un record de France (vieux de 24 ans) ou d’Europe. Une panne du chronométrage (un problème avec le starter) a retardé leur demi-tour de piste d’un quart d’heure. Déconcentrés, ni le Jamaïquain, ni le Français n’ont fait des étincelles. Les insiders de l’horlogerie on soupçonné une manœuvre anti-Biver, Usain Bolt ayant brillé en Suisse comme partenaire de Hublot. Il n’en est évidemment rien ! Honni soit qui mal y pense : c’est juste une guigne, qui tombe au mauvais moment pour Swiss Timing et ses dirigeants [voir nos différentes informations sur un supposé « Swatchgate »]...

 



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