|
Bonne nouvelle pour l’horlogerie Richemont : Jean-Marc Pontroué quitte (à regret) les brumes hambourgeoises pour rejoindre (avec enthousiasme) les rives lémaniques, où Georges Kern lui confie les rênes de la manufacture Roger Dubuis. Un vaste « chantier de construction » l’attend, mais la marque est déjà sur les rails, avec une locomotive sous pression pour un nouveau départ...
••• LE BILLET HAMBOURG-GENÈVE OFFERT PAR RICHEMONT
À JEAN-MARC PONTROUÉ, QUI VA MANQUER À LA MAISON MONTBLANC...
À Hambourg (était-major international de Montblanc), Jean-Marc Pontroué était un des rares Français à occuper un poste de très haut niveau, puisqu’il était vice-président de la marque et chargé de superviser tous les départements (hors écriture) et tous les développements. Fin connaisseur des arcanes Montblanc, où il était entré en 1997, il avait notamment suivi de près la mise en place de la manufacture horlogère Montblanc du Locle. Passé par Givenchy (groupe LVMH), son profil à haut potentiel, sa connaissance de l’horlogerie et son entregent diplomatique [pas facile pour un Français de s’imposer à Hambourg] ne pouvaient pas échapper à Georges Kern, qui l’a choisi pour lui succéder à la présidence de Roger Dubuis, que le patron d’IWC occupait provisoirement depuis l’automne 2010 (alerte Business Montres du 22 septembre 2010 sur le départ de Mathias Schuler)...
••• Moins d’un an plus tard, Georges Kern peut se féliciter du bon travail de redressement de la situation effectué, dans la stratégie de mise en place commerciale comme dans la requalification des collections. Jean-Marc Pontroué (image ci-dessus : il va devoir changer de style de montre), qui ne quitte pas Hambourg sans un pincement au cœur, arrive donc au meilleur moment pour consolider ce travail de reconstruction. Objectif : redonner à la manufacture Roger Dubuis la place qui était la sienne voici quelques années. « C’est une histoire magnifique, qu’il faut maintenant continuer et magnifier », confiait-il récemment...
••• Jean-Marc Pontroué devrait prendre ses fonctions en octobre prochain, pour une « acclimation » qui débouchera sur la nomination effective comme CEO en février, à l’issue d’un SIHH 2012 dont il aura néanmoins suivi attentivement les préparatifs. Cette nomination va soulager Georges Kern d’une charge de travail écrasante, mais ce dernier n’en profitera cependant pas pour accumuler de nouveaux kilomètres à vélo : quoique bien partie avec Alain Zimmermann, la relance de la maison Baume & Mercier (qui relève toujours de son périmètre) n’est pas encore achevée et le pilotage d’IWC reste une mission à plein temps...
••• On est parfois déçu, ou surpris, par les nominations au sein des grands groupes. Là, il était difficile de faire un meilleur choix. Richemont s’offre un nouveau président de haut niveau pour mener à bien une stratégie exigeante, mais plutôt enthousiasmante : alors que se dessinent quelques départs à la retraite qui changeront le paysage interne du groupe, la relève horlogère est prête... |