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A l’approche d’un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro pour décider d’un deuxième plan d’aide à la Grèce, la monnaie européenne se repliait lundi face au dollar.
L’euro se repliait lundi face au dollar, à l’approche d’un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro jeudi pour décider d’un deuxième plan d’aide à la Grèce, considéré comme un "événement à risque" par les cambistes.
Vers 8 heures, la monnaie unique européenne valait 1,4072 dollar contre 1,4156 dollar vendredi à 23 heures.
L’euro baissait face à la devise nippone à 111,19 yens contre 112,02 yens vendredi.
Le dollar faisait du surplace face au yen à 79,02 yens contre 79,12 yens vendredi.
Les investisseurs, nerveux, se détournaient de l’euro à l’approche du sommet extraordinaire des responsables de la zone euro sur la Grèce, selon Philip Wee de DBS Group Research.
Il a expliqué que les cambistes réduisaient leur exposition avant ce sommet qu’ils considèrent "désormais comme un événement à risque".
Encore plus d'incertitude
Alors que la crise de la dette qui frappe la Grèce menace de se propager à d’autres pays de la zone euro, comme l’Italie et l’Espagne, des commentaires du président de la BCE Jean-Claude Trichet et de la chancelière allemande Angela Merkel ce week-end ont rajouté "de l’incertitude" sur le marché, a dit M. Wee.
Jean-Claude Trichet a considéré dimanche que les gouvernements de la zone euro seront "responsables" de la dette grecque en cas de défaut de paiement d’Athènes.
Il estime que si les décisions des gouvernements conduisent à un défaut de paiement, même partiel, de la Grèce, "ceux-ci devront faire en sorte d’apporter des garanties au système euro", c’est-à-dire à la Banque centrale européenne (BCE) et aux banques centrales des pays membres de la zone euro, afin de protéger la monnaie unique.
Les tractations du sommet extraordinaire porteront principalement sur les modalités de la participation du secteur privé créancier de la Grèce. L’Allemagne exige que les banques mettent cette fois la main au portefeuille, afin de faire passer la pilule à une opinion publique réticente à payer pour les autres.
Pour la chancelière allemande, qui a indiqué qu’elle se rendrait au sommet uniquement "s’il y a un résultat" concret en vue, "l’inclusion de créanciers privés montre déjà que nous avons un problème particulier avec la Grèce à cause de sa dette très très importante". Mme Merkel n’a pas catégoriquement exclu une restructuration de la dette.
Dimanche à Athènes, la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a exprimé le soutien de son pays au gouvernement grec. Elle a comparé à une "chimiothérapie" ses efforts pour venir à bout du "cancer" de la dette.
Vers 8 heures le franc progressait face à la monnaie européenne à 1,1436 franc suisse, ainsi que face au billet vert à 0,8127 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l’euro à 87,38 pence, mais reculait face au billet vert à 1,6104 dollar.
AFP
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