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Musée Longines - Espace de la montre-bracelet
 
Le 20-07-2011
de Musée Longines

Musée Longines - Espace de la montre-bracelet

L'historiographie de l'horlogerie accorde généralement une importance significative à l'objet, à sa dimension technique et à son évolution. Toutefois, la compréhension du contexte dans lequel s'inscrit la production d'un objet demeure fondamentale.

Des aspects culturels, économiques, sociaux, industriels et technologiques permettent de mettre en perspective la fabrication ou la commercialisation d'un produit ; ils sont à même d'en expliquer l'existence. Mais l'histoire technique de la montre tend parfois à omettre ces dimensions pour se concentrer sur l'objet en tant que tel. C'est par exemple le cas pour la montre-bracelet, un objet identique en surface, qui révèle cependant, en filigrane de son évolution, des modifications du rapport culturel au temps, des progrès déterminants des technologies ou les transformations fondamentales de l'industrie horlogère.

C'est au cours du premier tiers du XXe siècle que Longines commence à développer des mouvements explicitement conçus pour équiper des montres-bracelets. Jusqu’alors, la vocation productive de la marque au sablier ailé concernait des calibres élaborés pour mouvoir des montres de poche. Si les premiers exemples de montres-bracelets produites par Longines proviennent d’une adaptation, pour un port au poignet, de la technologie de la montre de poche, la maison horlogère entame la fabrication de calibres spécialement destinés à équiper des garde-temps portés au bras vers 1916. Longines consacre de nombreux efforts au perfectionnement de la montre-bracelet au niveau des mouvements mais également au niveau des boîtiers.

Durant cette phase, une esthétique du garde-temps émerge et Longines participe à sa formulation. À l’abord des années 1950, Longines dispose d’une importante expérience en matière de fabrication de montres-bracelets. Elle maîtrise la construction spécifique du mouvement et possède les moyens d’apposer sa signature au design.

Cet héritage technique et esthétique aboutit en 1957 à la création de la collection Flagship, le premier jalon de l'espace du Musée consacré à la montre-bracelet. Avec cette ligne de garde-temps, Longines entre dans une logique « moderne » de collection avec plusieurs modèles liés par des caractéristiques techniques et stylistiques communes. Dès lors, sa production de montres-bracelets se déploie selon une rationalité de déclinaison et de variation au sein d'une même famille.

D'un point de vue muséographique, l'espace de la montre-bracelet offre un aperçu des garde-temps fabriqués par Longines qui se base sur l'évolution de leur forme extérieure et exclut la dimension technique. Il présente 1 200 montres conçues par Longines depuis 1957 et questionne les modalités de la création horlogère de la seconde moitié du XXe siècle, les différents courants esthétiques ayant influencé la fabrication et les permanences stylistiques qui fondent une véritable tradition horlogère.

 



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