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Quelques actualités horlogères pour ne pas totalement décrocher du paradis des montres...
 
Le 15-08-2011
de Business Montres & Joaillerie

En vrac,
en bref
et sans insister,
mais toujours
en toute liberté
éditoriale,
quelques nouvelles
du front de l’horlogerie,
pour le meilleur
et pour le rire...

Même si
beaucoup de maisons
sont fermées
ou ralenties,
beaucoup d’autres
sont sous tension,
même si c’est
en mode estival...

1)
••• LES DIFFICULTÉS PRÉVISIBLES
D’UNE NOUVELLE MARQUE DÉNOMMÉE « SPROUT »...
Pas facile de s’appeler Sprout (« germe ») pour une nouvelle marque sur le marché de la montre, même avec un message environnemental de première bourre, à plus forte raison quand on traduit sprout par « pousse » – ce qui est parfaitement légitime ! En effet, il ne faut pas trop pousser avec un nom pareil. La marque Sprout (référence # 56/Génération 2011) est d’origine new-yorkaise et elle cousine avec deux autres marques de la E. Gluck Corporation (Armitron et Anne Klein) : elle devient la référence # 55/Génération 2011. Concept central : cadrans en bambou (ou en nacre provenant d’espèces qui ne sont pas en danger), bracelets en coton bio cultivé sans pesticides et piles sans mercure, avec des boîtiers en plastique à base d’amidon de maïs (fabriqué sans eau et sans dioxyde de carbone. Bon courage pour le nom en pays francophone...


2)
••• LES MAGOUILLEURS PAS TRÈS MALINS
DE LA COMMUNICATION « TARIFÉE » SUR INTERNET...
Enquête dérangeante des Inrocks (France) sur les marques qui trichent en fabriquant des faux avis de « consommateurs » et d’« usagers » sur les nouveaux médias en ligne : « Tous les moyens sont bons pour ces sociétés étrangères et françaises qui alimentent en faux avis les sites Internet de leurs clients. Une stratégie de com' illégale, discrète et très rentable »... Pas de nom, évidemment, mais sont clairement visées [comme clientes des officines qui tarifient les tricheries] les entreprises qui achètent leur e-réputation : on appelle aujourd’hui « marketing d’influence » ce qui relève du code pénal (droit de la consommation) ou du traditionnel baronnage chez les joueurs de bonneteau !
• Question qui vient immédiatement à l’esprit : des marques d’horlogerie auraient-elles pratiqué cette stratégie d’infiltration des forums et des médias sociaux ? Contre-interrogatoire : pourquoi se seraient-elles gênées pour « acheter » des amis sur Facebook, des admirations béates sur YouTube ou des questions-réponses faussement naïves sur les forums horlogers ? Certes, le temps des connexions maladroites pour dégommer les concurrents depuis le site de l’entreprise est révolu [ne riez pas, ça s’est fait !], mais, en listant bien les adresses IP de certains « contributeurs », on remonte vite sur des tirs groupés plus que suspects ou vers des pays aberrants – quoique très utiles pour gérer l’opacité dans la provenance des « faux avis ». Pratique dont les médias horlogers eux-mêmes n’étaient pas avares pour prouver leur audience et leur représentativité : on a quand même noté, depuis dix ans, quelques pratiques qui relevaient du vol à main armée...
• Maintenant que les faussaires sont repérés et que les consommateurs, plus « experts » et mieux informés que jamais, commencent à comprendre la combine, on va peut-être passer au stade de la transparence sur le Net et à une meilleure compréhension de ce qui s’y passe...


3)
••• LE RÔLE STRATÉGIQUE DU POIGNET
POUR LES NOUVEAUX ÉCRANS NOMADES CONNECTÉS...
À Kuala Lumpur (Malaisie), les travaux avancent pour la mise en chantier effective du Wrist PC, premier concept malaisien qui ait été récompensé par un Red Dot Design Award. Il s’agit (come son nom l’indique) d’un ordinateur de poignet particulièrement séduisant, mis au point par une structure locale de high-tech avancé, Mimos, dont les chercheurs et les designers prouvent là une étonnante maturité. Au-delà de l’objet lui-même, c’est une confirmation de la place prééminente que peut occuper le poignet pour les futurs écrans nomades : de là à considérer qu’il faut que la montre change de place et passe à l’autre poignet...


4)
••• L’IMPOSSIBLE POLÉMIQUE AUTOUR DU FRANC FORT
ET LA DRAMATIQUE IMPUISSANCE DE L’INDUSTRIE HORLOGÈRE...
Une rapide réaction de Grégory Pons (Business Montres), interrogé par la RSR (Radio suisse romande), à propos des statistiques horlogères et du franc fort qui parasite les succès de l’horlogerie sur certains de ses marchés...
• Le problème reste que personne n’y peut rien, pas même Johann Schneider-Ammann, conseiller fédéral suisse chargé du département de l’économie, fin connaisseur du dossier horloger puisqu’ancien membre du conseil d’administration du Swatch Group, dont le président, Nick Hayek, déclarait au printemps que la politique du franc fort lui faisait perdre 150 millions de francs suisses par trimestre (Business Montres du 18 avril, infos n° 4, 5 et 6), soit pas loin de 10 % de son chiffre d’affaires annoncé pour 2011. Voir également nos informations du 11 avril (info n° 8). Rien n’indique que la Banque nationale suisse ait l’intention de prendre des mesures pour remédier à cette force, qui commence à poser des problèmes à toutes les marques, mais surtout aux « marques de volume » dont les clients sont plus sensibles au facteur prix que les « marques de niche »...
• Les maisons qui s’étaient empressées d’augmenter leurs prix voici quelques mois, sinon quelques semaines, ne peuvent plus le faire sans irriter leurs clients, qui ne comprennent pas cette inflation perpétuelle. Ce qui n’empêche pas le franc suisse de continuer à se renforcer face aux monnaies internationales : il est devenu impossible de faire valser les étiquettes de 10 % de plus tous les deux mois ! L’élastique est désormais très tendu...
• Ce qui aura deux conséquences inévitables... D’abord, une délocalisation toujours plus marquée – mais on ne peut plus clandestine – de pans entiers de la production horlogère vers des zones plus clémentes pour le prix de revient et les marges. Les tricheurs du Swiss Made ont trouvé de nouvelles excuses ! Ensuite, un renchérissement de plus en plus insupportable (par les consommateurs) du prix des montres suisses sur leurs marchés-clés, qu’ils soient émergents (Asie) ou « historiques » (Europe, Etats-Unis). N’oublions jamais que la « crise du quartz » des années 1970 n’a eu un tel impact sur l’industrie horlogère que parce qu’elle se doublait de désordres monétaires tout aussi destructeurs sur le marché international...


5 (x 10)
••• LES MONTRES ET LES MARQUES
QUI FONT BON GRÉ MAL GRÉ L’ACTUALITÉ DE L’ÉTÉ

••• CHAISES MUSICALES : Céline Bertin (directrice marketing d’Ebel) quitte la maison après douze années de présence – et de combats quotidiens pour rendre à la marque sa grandeur passée [Ebel fête cette année son 100e anniversaire]. Motif de son départ : le transfert de l’équipe marketing à Bienne, où l’équipe commerciale a déjà été déplacée. Un coup dur pour la marque de La Chaux-de-Fonds, qui avait déjà perdu son printemps son co-président, Marc Michel-Amadry (Business Montres du 6 mai, info n° 4) : le déménagement définitif de tout le monde à Bienne est-il à l’ordre du jour, à commencer par celui des services de Concord, pourtant récemment relocalisés à La Chaux-de-Fonds ?

••• BUSINESS MONTRES : les statistiques des réseaux sociaux sont vraiment à prendre avec des pincettes ! Alors que la chaîne images de Business Montres affichait 100 000 « vues » le 11 juillet (« 360° du lundi », info n° 7), elle dépasse 10 jours plus tard les 155 000 « vues ». Un chiffre qui ne rime à rien : « Y a comme un défaut ! » (pour les jeunes générations et parce que c’est les vacances, un clin d’œil vidéo àFernand Raynaud, qui avait inventé cette légendaire formule)...

••• PORSCHE DESIGN : rééditio n – plutôt bienvenue de la montre-boussole (réf. P 6520) qui avait « lancé » les montres Porsche Design en 1978, en titane PVD noir (à l’époque, elle était en aluminium, matériau parfois allergénique), pour une série limitée de 911 pièces (mouvement automatique Sellita)...

••• ROGER W. SMITH : pour les amoureux de la belle horlogerie de tradition, une chaîne images à ne pas manquer sur YouTube, celle de Roger W. Smith, le magicien de l’île de Man (Royaume-Uni), avec une grosse douzaine de vidéos qui prouvent que la tradition horlogère a un bel aujourd’hui et un superbe avenir. Heureusement qu’il y a encore des horlogers de cette trempe...

••• ROLEX (1) : ceux qui ont toujours rêvé d’une Rolex lunette sertie et cadran à index diamants peuvent se faire plaisir avec un tatouage de rêve, lancé par un amateur canadien, Justin Li (source : Yfrog)...

••• ROLEX (2) : une passionnante série de dix-sept photos « historiques » du magazine Life sur la conquête de l’Everest. Des images rarement vues, où on aperçoit tout de même quelques montres (source : Life)...

••• SWATCH : la marque annonce un partenariat (« presenting partner ») avec l’événement artistique Artyou (Bâle, Suisse : 8-11 septembre prochain). Swatch y présentera sa nouvelle collection « Kidrobot pour Swatch », avec une performance en direct d’un des artistes impliqués dans la série (image ci-dessus : la Tilt Swatch-Love Song et son Kidrobot). Principe de cette collection : proposer avec chaque Swatch de la série le jouet Kidrobot qui correspond au décor de la montre : seuls les moins de trente ans peuvent goûter le sel de ce clin d’œil, mais c’est la nouvelle cible de Swatch, qui veut réenchanter les montres pour cette « Génération Y » et qui entend recréer l’acienne magie du collector Swatch avec cette série de huit montres...

••• SWISS TIMING : statu quo dans le supposé « Swatchgate » où la justice indienne accuse formellement Swiss Timing (Swatch Group) d’avoir truqué l’appel d’offres pour le chronométrage officiel des Jeux du Commonwealth de 2010. Arguant d’irrégularités juridiques dans la convocation, les dirigeants de Swiss Timing n’ont pas répondu à la convocation lancée par le tribunal de Dehli : ils avaient jusqu’au 14 juillet pour se présenter devant les juges indiens, qui ont réitéré leur ordonnance en fixant le 21 juillet comme date limite (source locale : NDTV. De nouvelles mesures répressives ont été prises à l’encontre des sous-traitants indiens de Swiss Timing, toujours en fuite. Le compte à rebours estival est lancé...
• Pendant ce temps, que fait Christophe Bertaud, le principal dirigeant de Swiss Timing ? Il travaille sur un autre compte à rebours, cette fois en Europe : il vient d’inaugurer au cœur d’Inssbruck (Autriche), toujours pour le compte d’Omega (comme à Dehli), l’horloge du compte à rebours avant l’ouverture officielle des jeux Olympiques d’hiver de la jeunesse, qui seront ouverts dans la station autrichienne le 13 janvier prochain. Six mois à décompter en jours, heures, minutes et secondes (source : Innsbruck 2012...

••• TITAN : la marque indienne d’horlogerie (60 % de parts locales de marché) se prépare à faire face au déferlement des marques de montres en Inde (source : The Hindu Business Line). Un nouveau vrai concurrent pour les marques suisses ? Titan entend d’abord installer les lignes de résistance de ses nombreuses marques sur l’entrée de gamme et sur les montres de mode, en comptant sur les marques étrangères pour animer le marché et développer le goût des montres en Inde...

••• VESTAL : la plus rock pop des marques life style lance, pour 160 dollars, une montre Metal Monte Carlo qui ne doit guère être que le 92e à prendre le nom de Monte Carlo, dans une taille « musclée » (boîtier tonneau 45 mm en acier, avec bracelet intégré), avec un double affichage analogique et digital qui rappelle à la fois un radio-réveil et un « tourne-disques » vintage. Ne pas manquer la vidéo qui va avec...


6 (x 7)
••• LES ÉCHOS PLUTÔT RIGOLOS, LES INFOS
ET LES RUMEURS QUE SE RACONTENT CEUX QUI RESTENT...

••• « FAKE IN CHINA » : de plus en plus forts, nos amis chinois ! Une blogueuse chinoise, Bird Abroad, vient d’attirer l’attention de Steve Jobs sur l’apparition de... fausses boutiques dans la ville chinoise de Kunming (5 millions d’habitants). Sans qu’on sache exactement si les produits vendus sur place sont des vrais pièces Apple [ce qui relèverait d’une mise en scène très poussée d’un marché informatique parallèle] ou des contrefaçons Apple [ce qui relèverait d’une mise en scène tout aussi poussée par de géniaux faussaires] !
• Il y a quelques années, au début des années 2000, il était possible de voir à Shanghai des vraies « fausses boutiques » Rolex totalement parallèles, mais quasiment mieux fournies en montres et en PLV Rolex que les vraies boutiques européennes ou asiatiques de la marque...

••• CHINE : soit une ville « moyenne » chinoise comme Hangzhou (9 millions d’habitants). Son principal mall de luxe, la Hangzhou Tower, a réalisé à lui seul un chiffre d’affaires de 140 millions de dollars (!) au premier semestre 2011, mais les autres centres commerciaux de la ville affichent aussi des croissances à deux chiffres. Principaux bénéficiaires de ces achats : les bijoux en or et la joaillerie (proposés par des marques asiatiques comme Chow Tai Fook, Gloire ou Royal Décor, mais aussi par des marques européennes de luxe, comme Cartier, Chanel, Louis Vuitton, Omega ou Van Cleef & Arpels). Constat – en chinois – des journalistes du QuianJiang Evening News : 20 % des marques réalisent 80 % du chiffre d’affaires. Oui, mais quelles marques ?

••• DIAMANTS : pour regarder le bling-bling au fond des yeux, des lentilles optiques en or et en diamants imaginées par Shekhar Eye Research (Inde) et facturées 12 000 CHF, dans une édition limitée à un peu moins de 2 000 paires (source : Sunday Mumbai Mirror)...

••• ÉMERAUDES : trop cher, en ce moment, les diamants ? Si vous aviez pensé aux émeraudes pour vous refaire une santé joaillière, c’est raté : aux dernirèes ventes de Singapour (un million de carats dispersés pour 31 millions de dollars) le prix est passé de 26,2 à 42,7 dollars le carat...

••• MÉTÉORITES : va-t-on vers un effondrement du prix des météorites ? China Daily nous raconte comment une météorite métallique de 25 tonnes (2,20 m de long sur 1,2 mètres de large est tombée le 17 juillet dans la région ouïghoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. 25 tonnes : ça fait combien de cadrans ?

••• PACMAN & PACTUATOR : en version mécanique, avec rouages dans le style horloger, Pacman devient une Pac Machina, un Pactuator, c’est-à-dire une sorte d’horloge, très bizarre, que les amateurs d’insolite horloger vont adorer (source : Up, not North). Ne pas manquer l’animation vidéo de ce Pactuator et les détails techniques très Leonard de Vinci de cette « mécanique » rétro-futuriste...

••• COULEURS : historien spécialiste de la couleur (il nous a démontré à quel point la perception des couleurs était « culturelle « ), Michel Pastoureau raconte comment les couleurs, qui ne sont jamais neutres, sont « à la fois un lieu de codification et de mémoire et une invitation au rêve » (source pour l’écoute : Radio suisse romande).

 



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