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Les collectionneurs de montres le sont aussi volontiers d’armes à feu : Yvan Arpa lance un pont entre les deux univers en truffant de vraies balles et de plomb un de ses boîtiers Artya.
Surprenant à première vue, mais très philosophique à bien y réfléchir...
••• ARTYA SON OF A GUN
(« LE TEMPS TUE ENCORE PLUS SÛREMENT QUE LES ARMES »)
D’Yvan Arpa (Artya), on s’attend à tout, et c’est souvent explosif ! Là, c’est carrément de l’horlogerie armurière, une catégorie nouvelle dans les beaux-arts de la montre, mais si on a connu, dans un passé plus agité, des montres capables de renfermer un mini-pistolet en état de fonctionner. C’est bien connu : le temps tue sûrement que les montres et il était urgent d’en prendre acte en rendant un hommage horloger aux beaux-arts de la pistolerie européenne.
••• PIÈCE UNIQUE (provisoirement, sans doute, tellement le créneau est extensible et déclinable), la nouvelle montre « Son of a gun » mériterait plutôt de s’appeler Song for a gun : en plus d’une masse oscillante dont les contrepoids reprennent des culots de cartouche en .38 spécial, la « décoration » est assurée par six cartouches de 6 mm « Flobert » (un amusant calibre d’entraînement ou de « salon », dit « bosquette » : une invention française). Le tout dans l’habituel boîtier Artya (47 mm) travaillée comme une cible : les passionnés de montres et d’armes – la double peine ! – vont adorer...
••• MONTRE VIRILE, mais message philosophique travaillé comme un Memento Mori contemporain : « Si les armes blessent, les heures tuent et la dernière – celle qu'on ignore – sera si fatale qu'il vaut mieux jouir de celles qui sont décomptées par cette montre en forme de clin d'oeil »... |