Recherche avancée
A propos
Emplois

Achat - Vente

Relations d'affaires

Contact
 

La vie des marques et des montres au jour le jour
 
Le 07-09-2011
de Business Montres & Joaillerie

Brèves de couloir (idéales pour la pause tabac) ou brèves de remontoir (celles qu’on partage devant la machine à café) : l’actualité dans le village des montres est tissée d’informations éphémères, dont l’inégal intérêt constitue la trame de notre quotidien.

Pour ce mardi, on a noté au vol...


1)
••• LA NOUVELLE ÉDITION DE « REVOLUTION » SUISSE
A DU SOUCI À SE FAIRE POUR LA CHASSE AUX LECTEURS CHINOIS...
Les éditions Axel Springer en Suisse (Zürich) lancent un magazine trimestriel centré autour de l’horlogerie, avec une clientèle de lecteurs chinois en ligne de mire : Swiss Watch & Luxury Magazine cible les 400 000 touristes chinois qui assurent aujourd’hui 30 % des ventes de montres sur le seul marché suisse - on sait par ailleurs que les acheteurs chinois représentent plus de 65 % des achats mondiaux de montres suisses . Le nouveau magazine trimestriel – 250 pages rédigées en mandarin – sera diffusé dans les lieux de passage de ces touristes (20 000 exemplaires annoncés), mais il ne parlera pas que d’horlogerie (50 % de pages « touristiques »)...
••• Ce projet d’Axel Springer Suisse - groupe qui édite déjà Bilanz ou PME Magazine, ainsi que d’autres titres économiques - se pose en concurrent direct de la prochaine édition francophone de Revolution (saison 2, avec une relance par l’équipe initiale de Revolution, après la défection du groupe Edipresse), qui vise exactement le même lectorat sur le même créneau de la communication horlogère et avec le même gisement d’annonceurs (annonce Business Montres du 15 juillet, info n° 7). Cette nouvelle version de Revolution devrait cependant être plus strictement horlogère et bilingue français-mandarin - les pages françaises n’étant ici qu’un artifice pour crédibiliser la rédaction en donnant à la parution une allure européenne que n’aurait pas un simple « piège à pub pour touristes »...
••• Deux magazines para-horlogers sur le même créneau et avec le même projet éditorial ? Avec l’Année du Dragon qui commence début 2012, le duel s’annonce sans pitié. D’autant qu’on parle, toujours pour ces mêmes touristes chinois intéressés par les montres, de deux autres projets quasiment identiques dans les tiroirs des éditeurs romands. Des magazines semblables existent déjà pour les touristes « horlogers » chinois dans les Emirats (Dubai)...


2)
••• LA TENTATION DU « GRAND BLEU »
CHEZ TECHNOMARINE (UF6 MAGNUM DEEP BLUE)...
Bleu électrique pour le boîtier en titane dont la construction complexe souligne les détails « technologiques » du cadran, lui aussi marqué de bleu (image ci-dessus) : mouvement chronographe à quartz et grande date pour une montre sportive en 45 mm, dont l’étanchéité à 200 m fait un « outil » de loisirs tout-terrain...


3)
••• LES PETITES INFOS QUI FONT
LES GRANDES RIVIÈRES DE L’ACTUALITÉ DES MONTRES...

••• « BÉTAIL » : le mot était un peu dur, mais Business Montres (5 septembre, info n° 5) assume à propos des participants à des opérations communautaires « revendus aux marques comme du bétail » par les différents médias horlogers. Pour ceux qui auraient des doutes, le prix du « marché » : environ 40 à 50 euros par tête d’« invité »...

••• eBAY : jusqu’à cet été, eBay distinguait assez clairement les grandes marques (Rolex, Omega, TAG Heuer, Breitling) des contrefaçons et de l’horlogerie chinoise bas de gamme. Depuis la fin août, c’est la grande fraternisation sous la simple bannière « Wristwatches », qui mélange marques de luxe et chinoiseries innommables. Aux enchérisseurs de s’y retrouver ! Simple question : y a-t-il encore des (vrais) amateurs de (vraies) montres qui fréquentent le fantastique « marché aux voleurs » qu’est devenu eBay ?

••• MUSÉE D’HORLOGERIE : intégré – pour le pire ou pour le meilleur ? – dans le futur Musée d’Art et d’Histoire de Genève, le musée d’Horlogerie de la ville ne verra sans doute jamais le jour, mais on pourra découvrir une partie de ses collections cet automne, au musée Rath. Cette exposition – largement financée par les marques genevoises – devrait ensuite voyager en Chine et à Taïwan...

••• PATEK PHILIPPE : une curiosité « islamique » méconnue dans la collection des World Timer (réf. 5110J). A la place de Moscou, le cercle des villes de référence indique La Mecque (« Mecca »), en vert, tout comme le centre de la montre est traité en vert – c’est la couleur traditionnelle de l’Islam. Boîtier en platine pour cette série limitée mecquaine, à découvrir sur Hodinkee...

••• RJ-ROMAIN JEROME : un acheteur insolite pour une marque alternative ! Il s’agit de Karl Lagerfeld, qui avoue pourtant son indifférence pour les montres, encore qu’il ne soit pas insensible aux pièces vintage, puisqu’on lui connaît aussi une Royal Oak (il en parle dans le dernier numéro d’AD Magazine

••• SELLITA : passionnante interview de Miguel Garcia, le patron de Sellita, au Matin Dimanche (Ivan Radja). On y remet les pendules à l’heure : « Bien des entreprises horlogères suisses – dont certaines appartiennent au Swatch Group – achètent certains composants chinois, en particulier des boîtes, des cadrans et des aiguilles. C’est une pratique bien établie dans les secteurs industriels suisses et étrangers: d’innombrables produits fabriqués en Suisse contiennent des composants achetés à l’étranger, et d’innombrables produits fabriqués à l’étranger contiennent des composants fournis par des fabricants suisses ». Un danger pour le Swatch Group : « Je pense en effet que Sellita s’est développée plus vite que ne l’imaginait le Swatch Group. Nous avons atteint de gros volumes, nous gênons, c’est évident. D’où cette polémique sur les exportations, pour nous discréditer aux yeux de la Comco et du Tribunal administratif fédéral »...


4)
••• LA REDÉCOUVERTE
DU « POIDS DU JUGEMENT MORAL »...
Il y a les faits, et il y a leur effet sur l’opinion ! « Malgré l'abandon des charges par le procureur de New York, l'affaire Diallo laisse aux yeux des Français une tache morale sur le parcours de Dominique Strauss-Kahn », note le philosophe Eric Deschavanne dans une excellente analyse du site Atlantico. C’est ça, le fait nouveau : « Dès lors que la transparence s’installe, il devient impossible de ne pas porter un jugement moral sur le comportement privé des personnages publics ». Conclusion : « L’envers positif du phénomène est que les hommes et les femmes politiques sont désormais soumis, qu’il s’agisse de leur rapport à l’argent ou de leurs mœurs, à des standards moraux très élevés. Ce primat de la morale constitue aujourd’hui, pour le meilleur et pour le pire, l’une des données incontournables de la vie politique démocratique, en Europe comme aux Etats-Unis »...
••• « Ce qui dérange dans le rapport sexuel le plus célèbre depuis l’affaire du cigare de Bill Clinton, c’est la relation de pouvoir qui a rendu possible l’union éphémère d’une femme de chambre immigrée et de “l’un des hommes les plus puissants du monde“. Quand on imagine les scénarii les plus favorables à DSK, on tombe inévitablement sur l’hypothèse du simple “troussage de domestique“ - comme disait l’autre -, ou bien sur celle du rapport de prostitution : dans un cas comme dans l’autre, il apparaît que la relation était indissociable d’un rapport de pouvoir dénué de toute forme de séduction. Cela ne justifie certes pas, dans l’esprit des Français à tout le moins, une condamnation pénale, mais cela suffit à susciter la gêne, voire la réprobation morale »...
••• Quel rapport avec les montres ? Ce sont désormais moins les réalités objectives – les résultats des marques, le taux de croissance, les collections de l’année – qui comptent que leur perception spontanée au prisme d’un « socle moral » élémentaire, qui, pour n’être pas encore rigoureusement délimité, n’en imprègne pas moins les mentalités collectives. On aurait ainsi pardonné à Dominique Strauss-Kahn une simple « histoire de fesses », pas un « rapport de pouvoir dénué de toute séduction ». De même, on excusera une marque - ou son CEO - pour une faute de goût dans le choix d’un modèle ou d’un ambassadeur, mais on crucifiera toute arrogance comme tout abus de position dominante et toute trahison de l’idée qu’on se fait de son identité...


5)
••• GENEVA TIME EXHIBITION (GTE)
PARIE SUR LE CHANGEMENT POUR SA TROISIÈME ÉDITION...
Ce sera (toujours pendant le SIHH) et comme prévu à l'espace Hippomène (révélations Business Montres du 11 mai, info n° 5), avec un concept qui corrige toutes les erreurs de l'édition 2010, avec quelques marques de moins (notamment Laurent Ferrier, qui exposera dans sa propre manufacture de Meyrin), mais aussi quelques poids lourds de plus comme les marques du groupe Frédérique Constant et de nouveaux créateurs indépendants. La nouvelle identité visuelle devrait souligner le positionnement haut de gamme d'un salon alternatif qui a trouvé cette année quelques partenaires de luxe (Caviar House et Prunier pour la restauration, Laurent Perrier, Audi, Nespresso ou Sotheby's). Appréciable : la journée dédiée au grand public et aux collectionneurs, les premiers jours du salon étant plutôt réservés aux professionnels – lesquels seront un peu bousculés cette année par l'imminence du Nouvel An chinois. Au final : 50 marques à déguster dès le dimanche 15 janvier - sachant que le SIHH n'ouvre ses portes que le lendemain...

 



Copyright © 2006 - 2024 SOJH® All Rights Reserved

Indexé sous  WebC-I® - Réalisation Events World Time