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Septembre 2011, saison 1 de la première année d'une horlogerie ovalophile
 
Le 09-09-2011
de Business Montres & Joaillerie

C'est parti pour près de six semaines de rugby à haute dose : pour une fois, les horlogers n'ont pas manqué le rendez-vous d'un sport d'élite réellement populaire...

AVEC L’ACTUALITÉ DES MONTRES EN LIGNE DE MIRE, POUR CETTE FIN DE SEMAINE, LE SNIPER A...


1)
••• APPLAUDI AUX RÉCENTES INITIATIVES « OVALES »
DES MARQUES HORLOGÈRES (COUPE DU MONDE DE RUGBY)...
On ne parlait jamais de rugby dans l’horlogerie, jusqu’à ce que TAG Heuer se décide à devenir le chronométreur officiel de l’actuelle Coupe du monde de rugby, qui s’ouvre aujourd’hui en Nouvelle-Zélande. Bien sûr, il y avait bien eu, auparavant, les montres dédiées par Graham (British Masters) au Tournoi des Six nations et quelques initiatives pour soutenir l’équipe nationale italienne (Brosway). A part ça, pas grand-chose, et un mépris certain de l’horlogerie de luxe pour le ballon ovale : sans doute une conséquence de la « culture Richemont » qui, par principe, a toujours refusé d’associer ses marques à des « sports populaires », pour leur préférer polo, yachting et autres concours équestres...
••• Seule exception (française) : la plus « ballon ovale » de toutes les marques de montres reste Serge Blanco, l’ancien champion français ayant développé, en plus de ses lignes de vêtements, des collections de montres plus ou inspirées par le rugby. En témoigne sa nouvelle série (limitée) des Quinze « Coupe du monde 2011 », montres ultra-accessibles (moins de 100 euros) dédiées aux dix-neuf équipes qui s’affrontent dès aujourd’hui en Nouvelle-Zélande...
••• D’où le soulagement à l’annonce du « chronométrage officiel » de cette Coupe du monde (RWC) par TAG Heuer, qui a osé sauter le pas au nez et à la barbe des autres grandes marques. A se demander, d’ailleurs, si les jeux de ballon ne sont pas en train de devenir le terrain de manœuvres préféré du groupe LVMH : Hublot avait grillé la politesse à tout le monde - en particulier au Swatch Group] pour le football (Euro et Mondial) et Bvlgari s’est passionné pour les All Blacks, en leur dédiant un chronographe Endurer Chronosprint. Recyclage plutôt réussi d’un ancien boîtier sportif de Daniel Roth, cette édition All Black présentée à Baselworld reste une pièce unique destinée à une vente aux enchères charitable pour les sinistrés du récent tremblement de terre de Christchurch (explications sur le site des « Blacks » et sur celui de Bvlgari)...
••• Et tout le monde aura noté que Jaeger-LeCoultre a organisé – sans doute par un pur hasard – une visite de sa manufacture pour quelques stars du rugby comme John Eales (Australie), Raphaël Ibanez (France), Augustin Pichot (Argentine) et Diego Dominguez (Italie/Argentine). Tiens, Ibanez ? Mais n’était-il pas un des « ambassadeurs » de TAG Heuer ? Pas tout-à-fait et pas officiellement en tout cas, même s’il a participé à plusieurs des manifestations de la marque. Bref, pour résumer, l’histoire d’amour entre le rugby et les marques de montres ne fait que commencer...


2)
••• COMPRIS LES MOTIVATIONS DE TAG HEUER
POUR S’INTÉRESSER AINSI AU BALLON OVALE ET À LA RWC...
D’abord, le football étant déjà préempté par Hublot, il ne restait que le rugby comme sport d’équipe global capable de rassembler plusieurs nations dans des grandes compétitions à audience planétaire - le basket reste assez confidentiel dans la plupart des pays. Pour TAG Heuer, cette Coupe du monde (RWC) tombait d’autant mieux que le motor racing, pré carré habituel de TAG Heuer dans les sports « populaires », n’est pas cette année générateur d’étincelles pour la marque : peu de grands prix en vue pendant la période de la RWC et beaucoup de discrétion dans les résultats de l’équipe McLaren comme de ses champions (notamment Hamilton). La Coupe du Monde de Rugby permettra de faire un peu de tapage pour oublier tout ça, sur des terrains absurdement désertés par les concurrents (Omega, Longines ou même Rolex)...
••• Ensuite, TAG Heuer ne pouvait pas passer à côté d’un événement-clé dans tout le continent austral, où la marque est déjà très forte - de même qu’elle est forte (sinon n° 1) en Afrique du Sud, où les exploits de l’équipe nationale seront suivis attentivement pendant toute la Coupe du Monde. Donc, priorité aux logos TAG Heuer qui vont envahir les écrans (huit fois cinq secondes par match, en plus du chronométrage de la partie) et aux publicités hyper-ciblées sur les réseaux locaux, sachant que TAG Heuer est déjà partenaires de l’équipe anglaise (série limitée RFU – Rugby Football Association : image ci-dessus, avec la rose logo des Anglais) et de l’équipe sud-africaine. Sans oublier les actions ponctuelles chez les détaillants des pays concernés - ça, la « machine » TAG Heuer le réussit à merveille...
••• On ajoutera à cet engagement ultra-tactique le phénoménal développement médiatique d’un événement comme la RWC, qui a connu depuis 1987 une véritable explosion de son audience, en termes de pays « couverts » (202 pays lors de la précédente édition) comme de retransmissions télévisées (85 télés) et d’audience cumulée (4,3 milliards de téléspectateurs en 2007 pour 8 500 heures d’émission). Le tout avec un excellent équilibre de l’écoute entre l’Europe et l’Asie (la faiblesse américaine est compensée par la relative force de l’Afrique). Rien à voir avec le Tournoi des Six nations, dont la meilleure audience n’a atteint que la moitié de la plus basse audience de la Coupe du monde 2007.
••• La composition sociologique du public amateur de rugby a certainement emporté la décision de Jean-Christophe Babin : 60 % d’hommes, mais tout de même 40 % de femmes ! 32 % de 25-44 ans et 33 % de 45-65 ans : bel équilibre ! On sait aussi que le rugby rassemble beaucoup plus de CSP+ (les « riches » : 75 000 euros de revenus annuels) que le football. Du velours pour asseoir une communication horlogère sur un territoire sans challenger de poids !
••• On ne s’attardera donc pas sur les « valeurs » communes au rugby et à l’horlogerie : comme disent les communiqués de presse, « le rugby est l'un des sports d'équipe les plus populaires en France et dans le monde entier. Incarnant une poursuite sans relâche de la performance, un engagement total et une quête de perfection constante, ce sport partage les valeurs communes de TAG Heuer : force mentale et performance... Ce partenariat avec la Coupe du monde de Rugby 2011, l'une des plus grandes compétitions sportives internationales, prouve une fois de plus l'engagement de TAG Heuer envers les sports d'élite. Cette légitimité dans l'univers du sport est devenue un moteur de réussite pour TAG Heuer, qui s'est érigée comme l'une des marques de luxe les plus prestigieuses au monde »...


3)
••• REPÉRÉ UN PASSIONNANT PROJET :
CRÉER UN « NOUVEL HONG KONG » AU HONDURAS...
L’idée est de mettre en place une RED (Región especial de desarollo : (« Région spéciale de développement », sorte de zone franche) capable de se transformer en cité-pilote pour le développement économique régional au XXIe siècle, sur le modèle de Hong Kong, de Singapour, de Monaco ou même de Dubai (source : Libre Mercado). C’est avec de telles « villes libres », dotées de chartes qui les rendent quasiment indépendantes, que l’Europe de la Renaissance a pu vivre un fantastique développement de son économie (Venise, Gênes, la Ligue hanséatique). Un dossier absolument passionnant, qui bénéficie d’un engagement très fort des autorités honduriennes...
••• Intérêt horloger de ce projet ? La zone méso-américaine, à cheval entre les Caraïbes et le Pacifique, est un pion essentiel pour le développement des marchés horlogers. Toute nouvelle création de richesses y devient stratégique, surtout avec des zones économiques offshore capables de générer de nouveaux amateurs culturellement sensibles aux montres. Est-ce un hasard si Hong Kong, Singapour, Dubai ou Monaco sont déjà des paradis pour les marques d’horlogerie ?


4)
••• NOTÉ QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES
EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE LIBERTÉ ÉDITORIALE...

••• ALUMINIUM : les montres en « alu » sont à la mode, ce qui pousse les concepteurs de Tokyoflash à nous proposer une montre Minimo en aluminium animé par des LED qui affichent l’heure de façon très Tokyoflash - pas simple, mais il suffit d’apprendre ! Superbe design...

••• DE WITT : la marque sera bientôt dans l’actualité de la rentrée ! En attendant, un excellente « revue » pour mettre en perspective cette manufacture, ses hommes et ses femmes, ses produits, ses ateliers et son univers (source : PuristsPro)...

••• FAUSSE MONNAIE : alerte aux faux billets en Chine ! Il était fatal que, au pays de la contrefaçon reine, circulent aussi une excellente « monnaie de singe » : l’alerte est donnée par China Daily ! De la fausse monnaie pour payer des fausses montres : ça devient très conceptuel...

••• MANUFACTURE AMÉRICAINE : les mouvements « manufacture » Made in USA sont décidément à la mode (dernière trouvaille : Business Montres du 7 septembre, info n° 6) ! Cette fois, ce sont les élèves de l’OSUIT (Institut de Technologie de l’Oklahoma), qui abrite une des principales écoles d’horlogerie des Etats-Unis. Ne pas manquer la vidéo du montage de ce calibre 23-11 totalement in house : ça paraît si facile que c’en est un bonheur. Apparemment, ils sont au niveau, nos amis américains !

••• MHIN CLOCK : en gaélique (Irlande), mhín, à prononcer ’vin, signifie « doux ». Le designer James Tobin a voulu créer un concept horloger ultra-doux, zen, apaisant, relaxant et ressourçant : sa Mhín Clock fait lentement défiler les heures et les minutes, sans aiguilles saccadées, ni chiffres, en noir et blanc, un peu comme un soleil qui défilerait à l’horizon (la démonstration vidéo est plus nerveuse)...

••• PLASMA WATCH : encore une gentille folie de Tokyoflash ! La Plasma Watch indique l’heure et les minutes grâce à deux demi-sphères de couleur, mais son animation spectaculaire tient aux électrodes qui créent des éclairs de « plasma » quand on touche le verre saphir – une sorte d’effet Tesla appliqué à une montre. On peut recharger cette montre avec une clé USB...

••• SOA CRÉATION : une nouvelle marque de bijoux (accessibles) lancée par une ancienne vice-Miss Réunion - l’île française de l’océan Indien. À 10 000 km de la place Vendôme, Soa Creation « a imaginé un nouvel air, une nouvelle tendance, celle où la joaillerie vivrait à notre époque : une sorte de nouvelle joaillerie. Détourner quelque peu les traditions et faire place à la joaillerie haut de gamme des temps modernes » ah, c’est beau comme un dossier de presse !

••• VALLÉE DU BIJOU : restons dans le bijou, puisqu’il y a en France, dans l’Ardèche (Saint-Martin-de-Valamas), une « vallée du bijou » où se tient, les 10 et 11 septembre, le dixième Festival du Bijou ! C'est vers 1860 que Charles Murat, célèbre bijoutier parisien, décida de développer son activité à Saint Martin de Valamas, au coeur de l'Ardèche. Ce métier d'art a pris son essor au début du XXème siècle avec la création d'autres entreprises, utilisant des techniques nouvelles. Les bijoux Altesse, Disney, Kenzo, Inès de la Fressange, Paul & Joe, Vallès Dordal, et bien d'autres, sont réalisés sous licence par les fabricants ardéchois GL, Créafusion, MSR Bijoux et Font'Art (renseignements pour le festi-val : + 33 475 29 18 71)...

••• ATYPIQUES : une série de portraits de célébrités horlogères, qui n’étaient nés dans les vallées et qui ont réussi à y rester des « esprits libres », sinon des « électrons libres » (source : Tendance Horlogerie). Pour le plaisir des yeux, un superbe portrait de la délicieuse Cristina Wendt-Thévenaz (Delaneau, mais elle « regarde toujours devant »)...

••• SOIGNER SES ABDOS tout en faisant le tour du cadran : pour avoir des vraies « plaquettes de chocolat », il suffit de vous transformer en aiguille des heures sur un cadran imaginaire posé sur le sol. En clair, faire douze « pompes » successives sur 360°, et ne vous empêche de faire plusieurs tours de cadran : c’est la première démonstration de gymnastique horlogère appliquée. Même Abraham Louis Breguet n’y avait pas pensé...

••• ET, POUR FINIR, DES VACHES : tout le monde se souvient de la Cow parade, qui avait associé beaucoup de marques de montres à des vaches plus suisses que nature. L’idée s’est depuis banalisée, mais une créatrice finlandaise, Miina Äkkijyrkkä la relance en grande largeur (trois mètres de haut !) avec des vaches réalisées en recyclant des vieilles voitures. Stupéfiant – et encore totalement inédit dans le paysage suisse...

 



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