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Mieux que des tweets et mieux que des SMS, des messages courts qui ont du sens, qui en donnent ou qui en prennent dans le grand bain de l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font...

La sélection du jour de votre Quotidien des Montres, toujours en toute liberté éditoriale...

1)
••• LA MÉTAMORPHOSE
DE LA BOUTIQUE DUBAIL SUR LA PLACE VENDÔME...
Côté vitrines extérieures, ce n’est pas spectaculaire, mais déjà substantiel : aménagement discret des vitrines, remaniement de la présentation pour gagner en cohérence, consistance accrue d’une offre focalisée sur quelques pièces exceptionnelles. La vraie bonne surprise est à l’intérieur, où la boutique a gagné 300 mètres carrés, avec un magnifique atrium dont la verrière restitue la lumière naturelle et un décor de bois blond, dont le verre accentue la douceur sans mièvrerie de l’ensemble. Si le mot luxe appliqué à une boutique à un sens, c’est bien place Vendôme qu’on le découvrira : Pierre et Patrice Dubail y ont réinventé un standard européen qui n’a rien à envier aux fastes des boutiques de marque en Asie. Grande classe sans le moindre bling-bling et ambiance superlative sans ostentation : le grand et vrai bon goût inconstestablement européen ! Cerise sur le gâteau : plusieurs marques ont créé, pour l’inauguration de cette boutique (prévue à la mi-novembre) des séries limitées vendues exclusivement dans cet écrin...


2)
••• L’ÉVÉNEMENT BELL & ROSS
DANS UN MUSÉE DE L’ARMÉE « SANCTIFIÉ » PAR L’ACTUALITÉ MILITAIRE...
Quoi de plus légitime que les salons du musée de l’Armée, qui surplombent la cour des Invalides, pour célébrer la naissance d’une collection WW1 (Business Montres du 22 mars dernier) dédiées aux premières montres militaires ? Resituer cette montre – hommage aux soldats qui ont « inventé » la montre-bracelet – dans les collections du musée, ouvert pour la circonstance ne pouvait qu’en poser la légitimité : les mannequins fournis à Bell & Ross pour l’équipe du « Poilu » (fameuse boutique parisienne de militaria) ne juraient pas face aux collections d’un des plus beaux musées militaires du monde. Cette soirée a pris un tour d’autant plus exceptionnel qu’elle avait lieu le même jour, presque à la même heure, et qu’elle était comme « ouverte », dans cette même cour des Invalides, par l’hommage national à un lieutenant de parachutistes tué voici quelques jours en Afghanistan. Depuis la fin du XIXe siècle, l’histoire des montres modernes a toujours accompagné l’histoire des hommes de guerre : en 2011, les tambours de l’histoire immédiate accompagnent encore l’actualité horlogère...


3)
••• LE SUCCÈS DE MYWATCH
PARMI TOUTES LES APPLICATIONS HORLOGÈRES POUR ÉCRANS NOMADES...
70 000 téléchargements pour l’application horlogère MyWatch, c’est un succès qui dépasse de loin toutes les autres propositions iPad, iPhone et autres écrans de cette famille. On en est déjà à la version 2.5, avec beaucoup de nouvelles fonctionnalités (certaines très ludiques), un store Locator (traqueur de boutiques) d’envergure mondiale et des partenariats avec les plus grandes marques. Une application frano-suisse, développée par Rio Grande (Paris) et Boom Mobile (Genève)...


4)
••• UN DRÔLE D’ANNIVERSAIRE
POUR « BUSINESS MONTRES »...
Le 14 septembre 2008, alors que les statistiques horlogères éclataient de santé, et que la banque Lehman Brothers était encore considéré comme un des plus solides piliers du système bancaire américain, Business Montres osait mettre les pieds dans le plat : « Et si on arrêtait de se raconter des craques ? ». En précisant : « Une petit musique de crise se fait entendre. Tout le monde l’entend, mais il n’y a pas plus sûr que celui qui ne veut pas entendre ». L’article avait fait scandale, les plus grands patrons de l’horlogerie jurant, la main sur le cœur, qu’il n’y avait pas de crise horlogère et qu’il ne pouvait pas y en avoir. La suite – on le sait ! – s’est révélé désastreuse. Et cet article avait entraîné, trois mois plus tard, le départ de Grégory Pons de la direction de Worldtempus : ce qui n’avait sans doute aucunrapport, on vous le jure, avec les pressions des marques négationnistes qui auraient préféré qu’on parle d’autre chose ! Triste anniversaire...
••• « 2009 sera bien l’année de tous les dangers. Attachez vos ceintures ! », écrivait alors Business Montres. Cette année-là, on a effectivement dégusté ! Pourquoi ce rappel ? Certainement pas pour le plaisir d’avoir eu raison contre les vents et les marées de l’époque, mais plutôt parce que septembre 2011 a un arrière-goût de 2008, avec une crise financière internationale qui peut déboucher à tout moment sur une récession mondiale et avec des marchés horlogers où tout le monde serre les fesses, en accélérant à fond en dépit de l’absence totale de visibilité sur la fin de l’année. Les uns jurent que le ralentissement est déjà sensible sur le marché chinois. Les autres qu’ils n’ont plus assez de montres à y livrer. Qui croire ? On y reviendra forcément dans les jours qui viennent...


5)
••• LA VICTOIRE D’ICE-WATCH
CONTRE LE SWATCH GROUP DEVANT LES JUGES DE BERNE...
Jean-Pierre Lutgen a gagné la première bataille devant les juges de Berne, mais il n’a sans doute pas encore gagné sa guerre contre le Swatch Group, qui l’avait dans un premier temps autorisé à commercialiser ses montres sous la marque Ice-Watch (phonétiquement proche de Swatch), mais sous certaines conditions, édictées en 2008 par Nicolas Hayek. Accord récemment dénoncé par le Swatch Group, cette décision n’ayant sans doute rien à voir avec le succès croissant d’Ice-Watch sur les marchés internationaux (3,6 millions de montres à ce jour), où les détaillants subissent de vives pressions du Swatch Group pour renoncer à distribuer Icce-Watch. Le 25 août dernier, le tribubal fédéral de Berne a rendu un jugement obligeant le Swach Group à respecter les termes de l’accord de 2008 et à cesser son harcèlement judiciaire contre Ice-Watch. Interrogé à ce sujet, la direction du Swatch Group n’a pas donné suite à nos demandes de commentaires, mais on n’imagine qu’elle ne s’en tiendra pas là...


6)
••• LA RIPOSTE D’ICE-WATCH
SUR LES PLATE-BANDES DU SWATCH GROUP...
Le Swatch Group devrait d’autant moins en rester là voir ci-dessus] que Jean-Pierre Lutgen, l’animateur d’Ice-Watch, prépare sa contre-offensive, sur le marché suisse, avec le lancement en 2012 de la marque Ice-Swiss, nouvelle marque qu’on pourra découvrir à Baselworld 2012 (Hall 5, selon nos informations). Avec David Guetta, qui est de plus en plus associé à la marque ? Pas sûr, mais ça aurait de la gueule sur la Messe Platz...


7)
••• LE NOUVEAU MARATHON JUDICIAIRE
D’ICE-WATCH, CETTE FOIS AVEC LEGO (DANEMARK)...
Les « écrins » d’Ice-Watch copient-ils les célèbres cubes du géant danois Lego ? C’est vrai qu’on pense tout de suite, en découvrant les emballages Ice-Watch, aux célèbres briques en plastique et à leurs picots d’emboîtage. Lego a donc attaqué en justice devant le tribunal de commerce de Bruxelles. Un premier arrêt de la Cour de Justice (septembre 2010) avait conclu à l’annulation de la protection dont bénéficiait Lego pour ses jeux de construction, ouverture au domaine public qui libérait de facto l’utilisation de ces briques pour des article de merchandising. Sauf que cet arrêt, plaide aujourd’hui Lego, ne vise que les jeux de construction, pas le merchandising ! Le tribunal de commerce de Bruxelles peut-il s’opposer une décision plus générale de la Cour de Justice ? Existe-t-il, aux yeux du public, un risque de « confusion » et de « concurrence déloyale » entre un écrin Ice-Watch et une brique Lego ? A suivre...


8)
••• LES 200 000 « VUES »
DE LA CHAÎNE IMAGES DE « BUSINESS MONTRES »...
Un chiffre symbolique pour cette page où Business Montres quelques vidéos pleines d’intérêt : plus de 201 000 exactement ce matin, avec quelques nouveautés récentes :
••• [Revelation : tout le talent d’une équipe de jeunes créateurs, qui ont le courage et la volonté de poursuivre la mise au point de leur concept contre vents et marées...
••• Marc Jenni : un jeune horloger tout aussi bourré de talent, au travail dans son atelier pour la mise au point de son concept Prologue (découverte Business Montres du 24 avril 2010). La pertinence et l’opiniâtreté finissent toujours par payer...
••• Mécanisme d’Anticythère : la « machine » qui reconfigure toutes nos connaissances sur les « mécaniciens » de l’Antiquité et qui méritait un hommage horloger tout aussi révolutionnaire dans son approche de la complication mécanique (ce sera chez Hublot, pour Baselworld 2012)...


9)
••• LES CHAISES MUSICALES
DE LA RENTRÉE (1)...
Un nouveau directeur pour Audemars Piguet France : Nicolas Besançon (ex-directeur France de Zenith) sera le quatrième occupant de ce fauteuil depuis trois ans (le départ de son prédécesseur était une révélation Business Montres du 1er juin dernier, info n° 1, de même que le passage provisoire du marché français sous la responsabilité du marché espagnol, révélée le 8 juin, info n° 4)...


10)
••• LES CHAISES MUSICALES
DE LA RENTRÉE (2)...
Un directeur pour Sotheby’s Suisse, et c’est une création de poste qui en dit long sur le prochain forcing stratégique de la maison d’enchères, tant sur le terrain des montres que sur celui de l’art contemporain : ce sera donc Marc Michel-Amadry (ex-Ebel et Concord). C’est officiellement confirmé cette semaine, mais les lecteurs de Business Montres en étaient informés depuis le 11 juillet dernier...


11)
••• LA PLACE DE GENÈVE RESTE
TRÈS CONVOITÉE PAR LES MAISONS D’ENCHÈRES...
Cette fois, c’est une maison parisienne qui fait le déplacement : pendant la prochaine session d’enchères « au bout du lac » (autour du week-end du 12 novembre prochain), Artucurial viendra exposer à Genève les pièces de sa vente thématique Jaeger-LeCoultre. A mi-chemin entre Sotheby’s (hôtel Beau-Rivage), Antiquorum (rue du Mont-Blanc) et Christie’s (hôtel des Bergues), ce sera à l’hôtel de la Paix. La Paix ? Ce n’est pas un hasard : c'est juste un message subliminal pour dire que la guerre est déclarée !


12)
••• LA MAGIE DE LA HAUTE HORLOGERIE
DANS LE STYLE DE BETHUNE (PIÈCE UNIQUE DB 25 ONLY WATCH)...
Révélation Business Montres du 1er juin dernier (image et info n° 5), la pièce unique DB 25 08-01-1297 fait une grosse impression sur tous les collectionneurs dans les différentes expositions de la vente. C’est qu’elle a, bien sûr, une superbe histoire à raconter : sa référence est une date, 8 janvier 1297, qui a marqué l’entrée dans la citadelle de Monaco, qui était génoise, d’un certain François Grimaldi, dont les descendants tiennent toujours la place ! C’est aussi que sa décoration fait appel aux plus fines techniques du savoir-faire horloger, comme le bleuissage à la flamme ou le sertissage minutieux [une reproduction du ciel étoilé de Monaco cette nuit de janvier 1297] de chaque diamant et de chaque clou d’or, à la main (image ci-dessus : une oeuvre d'art contemporain, non ? Surtout avec ce bleu qui hésite entre Matisse et Klein...). Horlogerie ? Oui, par le mouvement et l’affichage très travaillé de la montre (heures et minutes par disque horaire). Chef-d’œuvre d’artisanat d’art ? Oui, tout aussi sûrement, par la virtuosité technique déployée dans la décoration de la montre et dans les finitions de chacun de ses détails. Pièce unique de collection ? Aucun doute n’est permis : on est là face à une montre de « qualité musée », qu’on retrouvera dans les manuels d’histoire comme témoin de la bienfacture horlogère au début des années 2010...