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Que se passe-t-il autour de Tiffany & Co ?
 
Le 20-09-2011
de Business Montres & Joaillerie

Signaux forts en provenance d'Asie !

Ce n’est encore qu’une rumeur, mais, dans les dossiers de Monopoly financier, il y a toujours des rumeurs qui ressemblent furieusement à des infos brûlantes, non encore finalisées...

De source sûre, en Malaisie, on raconte que...


••• QU’EST-CE QUE L’HONORABLE FRANCIS YEOH
SEMBLE ORCHESTRER DU CÔTÉ DES JOAILLIERS DE TIFFANY & CO ?

On ne présente plus Tan Sri Dato Francis Yeoh Sock Ping, plus connu en Occident comme le « Dr Francis Yeoh » (image ci-dessus) et comme un milliardaire très actif dans son pays, la Malaisie, où il est très présent dans de nombreux secteurs de l’économie à travers sa holding YTL. Investisseur souvent allié à LVMH (via L Capital) dans de multiples opérations en Asie, il possède un bras armé horloger, LuxuryConcepts, confié à son fidèle lieutenant Frank Low (racheteur récent de Bédat & Co)...

••• De sources « proches du dossier » (comme on dit dans les médias pour ne pas en dire plus), il semblerait bien que Francis Yeoh ait des vues sur Tiffany & Co, fiancée éplorée récemment abandonnée par le Swatch Group (analyse Business Montres du 12 septembre, info n° 5, et complément d’enquête du 13 septembre, info n° 2). Votre Quotidien des Montres notait lors de cette séparation : « De part et d’autre - Swatch Group et Yiffany & Co -, on se sent apparemment soulagé. (...) Tiffany & Co de pouvoir bientôt se trouver un nouveau partenaire horloger, voire même un repreneur global parmi les groupes de luxe candidats (en France, mais peut-être aussi en Chine : les 3,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires de Tiffany & Co et ses 233 magasins dans 22 pays-clés font rêver !) »...

••• La solution malaisienne serait en « cours de finalisation » (comme on dit dans les médias pour dire qu’on est « à bout touchant) – le conditionnel de « serait » relevant ici de la précaution élémentaire concernant des groupes cotés dans leurs pays respectifs. A ce stade de la rumeur, tout au plus peut-on analyser ce possible partenariat entre Tiffany & Co et l’opérateur malaisien - on ne peut exclure une intervention subalterne de LVMH] comme l’émergence d’un pôle joaillier asiatique de premier plan, déjà installé sur la seconde place du podium mondial, mais à coup sûr désireux d’aller titiller Cartier sur la première marche – sachant que Cartier dépend en partie des réseaux de Francis Yeoh pour sa distribution dans la grande et ténébreuse Asie...

••• Dans les cas, info ou intox, le dossier Tiffany & Co, échappé des mâchoires de l’ogre suisse, ne pourra que susciter d’autres appétits dans les mois qui viennent. Si la « filière malaisienne » aboutissait rapidement, on ne pourrait que s’étonner de la rapidité de la manœuvre, qui n’a même pas respecté le délai de viduité généralement en usage après une séparation commerciale : c'est dire si les nouveaux tycoons asiatiques sont pressés...

 



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