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La vie quotidienne du petit village des marques et des montres
 
Le 28-09-2011
de Business Montres & Joaillerie

Un accusé qui lave son honneur, un tourbillon qui joue le sien à la roulette, des salons grand public qui poussent comme des champignons et des lecteurs très attentifs : c'est la première semaine de l'automne...

POUR BIEN COMMENCER LA SAISON, LA VIGIE HORLOGÈRE DU LUNDI ATTIRE VOTRE ATTENTION SUR…


1)
••• UN POSSIBLE DÉNOUEMENT RAPIDE
DANS L’AFFAIRE ANTIQUORUM vs OSVALDO PATRIZZI...
La justice genevoise sait prendre son temps : on se souviendra que tout a commencé en 2007 - inutile de revenir sur les nombreuses révélations de Business Montres à l’époque, sinon pour rappeler que les lecteurs ont été informés de cette affaire dès le premier jour - et on gardera en mémoire les tombereaux d’accusations gravissimes déversées contre Osvaldo Patrizzi par ses anciens associés d’Antiquorum, qui l’avaient clairement putsché à l’été 2007. Une de ces accusations les plus spectaculaires (clairement formulée en conférence de presse) était le « vol » pur et simple d’un Calibre 89 Patek Philippe, pièce estimée entre 4 et 6 millions de dollars.
••• Voici quelques jours, la juge genevoise chargée du dossier a considéré qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre Osvaldo Patrizzi pour ce volet de l’affaire : au vu des différentes pièces comptables produites, qui établissaient la bonne foi de l’ancien président-fondateur d’Antiquorum, elle a accepté que ce Calibre 89 lui soit restitué - il était jusqu’ici consigné en attendant une décision de la justice. Evidemment, Antiquorum a fait appel, mais cette première avancée dans le maquis judiciaire du dossier Antiquorum vs Patrizzi est très encourageante pour la suite : une à une, les charges qui pesaient contre Osvaldo Patrizzi pourraient être levées, les documents comptables qu’il a été en mesure de présenter jetant le doute sur la bonne foi de ses accusateurs et sur la rigueur de l’audit à charge mené contre lui par les dirigeants d’Antiquorum et présenté à la presse...
••• Reste cette question lancinante, mais fondamentale : pourquoi un tel gâchis ? Pourquoi a-t-on pris le risque de torpiller le leader mondial des enchères horlogères en salissant à ce point son fondateur ? Pourquoi un tel acharnement de ses co-associés, dont la félonie est elle aussi à l’instruction ? Pas d’explication rationnelle, sinon le fait que Artist House Holdings, qui avait racheté 50 % des parts d’Antiquorum - c’était un autre scoop de Business Montres, le 29 janvier 2006], a peut-être voulu, en éliminant judiciairement le « renard argenté », se dispenser de lui payer les 62 millions de francs qu’on lui devait encore. Manque de chance, le « renard argenté » s’est battu comme un lion pour laver son honneur, Artist House n’est plus qu’une coquille vide et Antiquorum n’est plus qu’un outsider sur le marché des enchères horlogères : quel fantastique gâchis ! Et quels Gribouille que ces putschistes nippo-américains !


2)
••• LA TRADITIONNELLE SÉANCE DE RATTRAPAGE
POUR TOUT CE QUE VOUS NE SAVIEZ PAS LA SEMAINE DERNIÈRE...
...Et que vous avez pu découvrir, en exclusivité, en priorité et en toute liberté dans votre Quotidien des Montres, du décryptage des résultats de la vente Only Watch aux rumeurs sur Tiffany & Co, en passant par les pronostics sur ce que sera la prochaine « Cinquième Machine » de Maximilian Busser (compilation Business Montres du 25 septembre)...


3)
••• L’ARBRE PATEK PHILIPPE QUI NE DOIT PAS
CACHER LA FORÊT HORLOGÈRE (RÉSULTATS ONLY WATCH 2011)
Quelques heureux (une douzaine) et beaucoup de déçus à l’issue de la vente Only Watch, puisque 62 % de lots sont partis au-dessous de l’estimation (wish list) établie par les marques elles-mêmes : heureusement que la répétition minutes de Patek Philippe a fait s’envoler très haut le résultat final (décodage Business Montres du 24 septembre et les bonnes surprises, ainsi que les leçons à tirer du 25 septembre)...


4)
••• LE TOURBILLON CASINOTIER
DE PIERRE KUNZ (« CLEAN SWEEP »)...
Ce sera une des nouveautés les plus marquantes du prochain WPHH de Monaco, qui se tiendra en principauté à la fin de cette semaine : ce nouveau tourbillon triple rétrograde a été baptisé « Clean Sweep », expression casinotière bien connue des joueurs quand ils raflent toute la mise (quelque chose comme « table rase »). Dans cette montre (image ci-dessus), c’est le ballet des trois aiguilles rétrogrades (secondes) qui rafle la mise – celle du temps qui passe ! La cage du tourbillon (à 6 h) représente les bras d’une roulette, tandis que la gravure du boîtier de 45 mm, sur les côtés de la montre, prend des allures de damier, comme sur les tables de roulette. Dernière touche gambling (bling ?) de la Clean Sweep : la série limitée de 38 pièces, chiffre fétiche de la manufacture Pierre Kunz. Pas facile d'insister, sachant qu’il n’y a que 36 numéros et un O sur une roulette : pas grave, la première montre sera numérotée double zéro (00)...


5)
••• LES BONS ÉCHOS DU SALON CIWE
(PREMIÈRE EXPOSITION GRAND PUBLIC DE HAUTE HORLOGERIE À BEIJING)...
CIWE pour China International Watch Exhibition : c’était à Beijing ce week-end, ey ça s’est plutôt bien passé pour une première tentative de salon horloger grand public dans la capitale chinoise. Bien sûr, il manquait beaucoup de marques pour cette opération, notamment celles du groupe Richemont et du groupe Swatch (liste des exposants : Business Montres du 16 septembre, info n° 2), mais l’ambiance de ce « mini-SIHH » (dixit un des invités, parce que la participation était offerte) a su rester très qualitative. En témoigneront les nombreux représentants des marques non représentées sur place, dont beaucoup étaient invités pour le dîner de gala. De l’avis unanime, la vrai surprise a été lasurprise des visiteurs chinois, qui découvraient brutalement que l’horlogerie suisse ne se résumait pas à Rolex et Omega ! Côté business, les prises de commande étaient honorables pour les uns, mais explosives pour les autres : par exemple, Laurent Ferrier aurait pu vendre trois ans de production d’avance de sa montre à micro-rotor ou de son Galet secret » (c’est dur, parfois, de dire non à des amateurs). Seuls problèmes : un léger déficit de fréquentation (à l’échelle locale) et relativement peu de journalistes mobilisés. Au final : un succès global qui va encourager Alain Chung, l’organisateur (Watch Critics), à remettre le couvert l’année prochaine...


6)
••• LA PREUVE QU’IL FAUT TOUJOURS
FAIRE CONFIANCE À LA SAGACITÉ DES LECTEURS DE « BUSINESS MONTRES »…
Votre Quotidien des Montres vous signalait l’autre jour (22 septembre, info n° 2) le « plus petit tourbillon automatique du monde » : une nouveauté Franck Muller mesurée à 11,6mm. Affirmation lancée « jusqu’à nouvelle information ». La correction n’a pas tardé : il semblerait bien – jusqu’à nouvelle information, une fois de plus – que le plus petit tourbillon automatique du monde ait été lancé en 1986 par Audemars Piguet. C’était aussi le premier tourbillon automatique de poignet (calibre 2870) et il mesurait 7,2 mm (source : Timezone;, avec quelques détails; supplémentaires bienvenus). Donc, pour être précis, on dira que le tourbillon de la Lady Tourbillon proposée par Franck Muller est, commercialement (dans les vitrines), « le-plus-petit-tourbillon-du-monde » - celui d’Audemars Piguet n’est plus en fabrication] et on notera au passage que Franck Muller détient le record symétrique du « plus-grand-tourbillon-du-monde » pour une montre-bracelet (Giga Tourbillon : 20 mm de diamètre)...


7)
••• QUELQUES REVUES DE PRESSE HORLOGÈRES,
EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE LIBERTÉ...

••• « LES MONTRES DE LA RENTRÉE » : sur la radio BFM Business, dans l’émission « Goûts de luxe », une chronique de Business Montres sur les montres de la rentrée (marques citées, résumé et tendances : Business Montres du 24 septembre)...

••• R&E-RELOJES & ESTILOGRÁFICAS : lancement d’une édition digitale pour le magazine de Paloma Recio, qui devient ainsi la première et la seule revue horlogère hispanophone à disposer d’une édition « en ligne » multi-plateformes. Les contenus digitaux seront enrichis par rapport à l’édition papier (découverte : R&E

••• PRESSE « INDÉPENDANTE » (sic) : dans Arrêt sur images, sévère décodage du dernier supplément « M » (art de vivre du Monde. « Avec la nouvelle formule de son magazine de fin de semaine, M, où abondent les articles de complaisance pour les annonceurs du même numéro, Le Monde adopte définitivement le publi-rédactionnel, rompant ainsi avec un de ses principes fondateurs ». Et encore, l’auteur de ce décodage n’a pas tout repéré... Comme l’affirme l’éditorial, c’est... « un autre Monde » !

••• SINOPHILIE MÉDIATIQUE : ce n’est sans doute pas sans rapport avec l’info ci-dessus sur Le Monde, mais les projets de magazines « attrape-chinois » lancés par des éditeurs francophones se multiplient. On en dénombre déjà quatre en Suisse romande (Business Montres du 6 septembre, info n° 1), mais Le Figaro (France) laboure déjà ce sillon avec Paris Chic, supplément « luxe » en mandarin qui cible le million de touristes présents chaque année dans la capitale française : 42 pages de publicité (davantage que de pages rédactionnelles) pour le numéro de la fin septembre, qui sera également distribué en Chine. De son côté, Montres Magazine (France) a édité un supplément montres franco-anglo-chinois distribué au Printemps, tandis qu’une édition « franco-chinoise » de Vogue est à l’étude chez Condé Nast. Une nouvelle bulle pour les annonceurs du luxe horloger ?

••• « TROP D’HORLOGERIE TUE L’HORLOGERIE » : c’est le constat amer de Martin Péneau, blogueur horloger (Le Blog des Montres), qui connecte un de ses récents déplacements en Chine aux récents échos médiatiques sur les montres de luxe des dirigeants chinois (Business Montres du 18 septembre)... Si amer qu’il en vient à entonner sur son blog le quatrième couplet de l’Internationale, hymne communiste assez peu répandu sur les antennes du web horloger :
« Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail,
Ont-ils jamais fait autre chose,
Que dévaliser le travail ? »...

••• CLIENTS COURONNÉS : les rois et les princes de ce monde ont toujours été d’excellents clients pour les manufactures de montres, de la reine Marie-Antoinette à la famille régnante de Brunei, en passant par le prince Albert II (soutien d’Only Watch à Monaco), l’empereur d’Ethiopie Hailé Sélassié et le prince Ernst de Hanovre (co-actionnaire de Fortis). Un rappel historique du New York Times (Etats-Unis)...

••• « INTERNET ET LUXE SONT INCONTOURNABLES » : une intéressante dépêche AFP sur la dernière étude Xerfi (France), qui met en lumière l’émergence du « m-commerce », successeur du e-commerce et « révolution de demain ». Xerfi met également en relief le rôle des « circuits alternatifs (location de produits de luxe ou vente d'occasion) alors que, face à la crise, de nouveaux comportements de consommation ont émergé »...

••• « SHANGHAI, VILLE DES « FASHION VICTIMS » : les frimeurs sont envahis les rues de la « capitale du luxe en Chine », et ils ne jurent que par leur « PP » - Patek Philippe - ou par leur « imposante Rolex Daytona plaqué or - ce qui est plus problématique, et probablement une infâme contrefaçon ! « Avec 132 000 habitants ayant une richesse supérieure à 10 millions de yuans (1,2 million d'euros), Shanghai dispose d'un réservoir de gros clients pour le luxe - français et italien en tête » (source : AFP)...


8)
••• DES INFORMATIONS SUR LES MARQUES ET SUR LES MONTRES,
TOUJOURS EN BREF ET TOUJOURS EN VRAC, AINSI QU’EN TOUTE LIBERTÉ...

••• KLEYNOD ( ?) : cette marque de montres ukrainienne (émanation de la « Kiev Watch Factory », qui émanait elle-même de l’Usine n° 1 de Moscou) affirme qu’une de ses montres a volé dans l’espace au poignet du cosmonaute ukrainien Leonid Kadenyuk. C’était en 1999 et la montre était une Poljot réalisée à Kiev dans cette manufacture ! L’affirmation historique de Kleynod – marque commerciale « autonome » lancée par cette manufacture en 2002– est évidemment à prendre « sous réserve d’informations ultérieures ». La plupart des montres Kleynod (nom qui rappelle les attributs du pouvoir des anciens atamans cosaques) sont équipées de mouvements suisses (ETA ou Ronda)...

••• LOLWATCH : la souscription lancée par Nicolas Ruchonnet pour la première série des LOLwatch (Business Montres du 22 septembre, info n° 4) sera officiellement ouverte la semaine prochaine sur le site Internet de cette nouvelle marque d’horlogerie 2.0, qui sera la première jamais créée sur les réseaux sociaux. Les fonds des souscripteurs seront consignés sur un compte « spécial souscription » géré par une avocat et contrôlé par huissier. Le brevet, le design et la marque ont été déposés. Il ne manque plus que 5 000 « LOLwatcheurs » (intentions d’achat de 50 CHF/45 euros) pour lancer la fabrication de la première série...

••• HUBLOT : la bannière étoilée américaine est décidément une source d’inspiration pour les designers horlogers. On ne compte plus les cadrans sertis en stars & stripes (Corum en avait réalisé un magnifique dans les années 2000) et Perrelet vient d’en faire un jeu sur l’édition spéciale de sa Turbine « Oncle Sam » (Business Montres du 19 septembre). Hublot va un peu plus loin avec les 100 pièces de son édition limitée Liberty Bang, exclusivité pour le marché américain, dont le cadran aux couleurs du drapeau des Etats-Unis est gravé (micro-laser) des principes de la constitution tels qu’ils ont été écrits par les Pères fondateurs (boîtier en céramique). Un écho à la Big Bang « Human Rights Watch » dont le cadran en céramique était gravé des 30 articles de la Déclaration des droits de l’homme...

••• LVMH : c’est après-demain (28 septembre, date du paiement de l’offre publique d’achat) qu’on passera aux choses sérieuses dans le dossier Bvlgari. Le groupe détiendra effectivement 98,09 % du capital de Bvlgari, dont le chiffre d’affaires va venir doubler l’activité Montres & Joaillerie de LVMH, en la faisant passer de 5 % à 8,5 % du total des activités du groupe...

••• SALÓN INTERNATIONAL ALTA RELOJERÍA (SIAR) : c’est dans quelques jours (4-6 octobre), à Mexico, et c’est déjà la cinquième édition, avec une grosse quarantaine de marques exposantes comme A. Lange & Söhne, Bell & Ross, Cartier, De Bethune, Franck Muller, Girard-Perregaux, Hublot, Richard Mille ou TAG Heuer (renseignements : SIAR)...

••• SWISS WATCH GALLERY : c’est, du 29 septembre au 9 octobre, le thème d’une exposition horlogère au Pavillion KL de Kuala Lumpur (Malaisie), avec des marques comme Cartier, Graham, IWC, Jaeger-LeCoultre, Ulysse Nardin ou Montblanc (« Timepieces Today, Tomorrow & Forever » : Swiss Watch Gallery)...

••• TIMBRES-POSTE : intéressante série de timbres-poste réalisés en Russie à la gloire des montres de l’horlogerie soviétique. À quand un tel hommage à l’horlogerie de la part de La Poste suisse (source : Flickr, avec plusieurs séries sur ce thème)...

••• TOKYOFLASH : très malin celui qui saura lire l’heure sur cette Spiraling LED Watch, mais on sait que la lisibilité n’est pas la vertu première des montres Tokyoflash. En revanche, pour ce qui est du style, du design et de la geek attitude, ce concept est imbattable

••• ZENITH : Jean-Frédéric Dufour sera l’intervenant horloger des prochains entretiens du Centre du luxe et de la création (France). Thème choisi : « De l’inflluence du luxe : entre communication et lobbying ». Arguments et débats : « L’influence culturelle du luxe est indéniable : la mode et l'imitation vestimentaire font partie de ses manifestations évidentes. Mais cette influence est-elle toujours volontaire ? Comment et peut-on la créer ? L’entretenir ? Au-delà du phénomène stylistique, l’influence associe les dimensions psychologiques, sociales et politiques ; comment dans ces conditions le luxe peut-il étendre son influence ? Des tendances à la communication, en passant par le lobbying, que doit espérer le luxe en matière d’influence consumériste, culturelle, économique et politique ? » (renseignements : Centre du Luxe)...

••• WPHH MONACO : un certain nombre de marques ont rejoint les marques du groupe Franck Muller pour cette troisième édition du WPHH Monaco, notamment Joaillier Privé (marque du diamantaire Dimexon, qui organisera sur place – Grimaldi Forum – la vente aux enchères d’un diamant de 37 carats) ou Valmont (marque de cosmétiques qui a organisé au Grimaldi Forum un « spa » forme-beauté pour les visiteurs). Franck Muller – qui a du retard à rattraper en « intelligence numérique » – devrait également présenter à Monaco son application numérique iPas-iPhone...

 



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