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Les acheteurs de griffes horlogères passent leur chemin, mais les vrais amateurs de belle horlogerie classique connaissent la réputation de Pierre Michel Golay, un des derniers maîtres-horlogers « à l’ancienne ». Son calibre 1700 est tout simplement le meilleur rapport qualité-prix du marché, dans la catégorie des mouvements manufacture traditionnels de haute horlogerie. Sublimement simple. Incroyablement accessible…
••• CALIBRE 1700 À REMONTAGE MANUEL
(DEUX BARILLETS, HUIT JOURS DE RÉSERVE DE MARCHE)…
C’est un de secrets les mieux gardés de tout le WPHH Monaco 2011 (qui se tient ce week-end au Grimaldi Forum, en principauté) : le premier prix d'une montre mécanique chez Pierre Michel Golay commence à 16 000 francs suisses (13 000 euros). Pour ce prix, on peut s’offrir un véritable concentré d’art horloger traditionnel, avec une montre heures-minutes petite seconde à six heures, dans un boîtier rond en acier (43 mm, plutôt plat et très seyant pour sa taille), avec un calibre mécanique (remontage manuel) 100 % manufacture in-house et tout ce qu’on aime, dont les puristes apprécieront l’architecture traditionnelle, le galbe des ponts, le balancier à vis calé sur 18 000 A/h (réglage fin par la vis agissant sur la raquette), l’échappement à très haut rendement (c’est une des spécialités de Pierre Michel Golay et de son cousin : tous deux veillent sur l’atelier de très haute horlogerie de Franck Muller), les finitions anglées à l’ancienne (au choix : gravure ou côtes de Genève), le double barillet et les 192 heures de réserve de marche.
••• QU’EST-CE QUI POURRAIT BIEN MANQUER à ce calibre mécanique « à l’ancienne », qui affiche 25 rubis et 206 composants ? Sans doute des vis bleuies, mais ce sera pour la prochaine version. Une touche de raffinement dans le design du cadran, pour le rendre encore plus « rétro-classique » et probablement pour l’« éclairer » d’une nouvelle simplicité : il n’est pas certain que l’affichage sur le cadran de la réserve de marche s’impose. Un léger lifting du boîtier (sans doute au niveau des cornes), toujours en hommage aux grandes montres de la légende horlogère, viendrait en souligner encore un peu plus l’inspiration vintage, si prisée des amateurs. En tout cas, à ce prix, c’est le meilleur rapport qualité-prix sur le marché des « montres manufactures » de la haute horlogerie contemporaine : si cette montre était signée par telle ou telle autre manufacture, avec un mouvement de cette qualité, son prix dépasserait à coup sûr les 16 000 CHF demandés par Pierre Michel Golay pour accéder au paradis de la grande horlogerie mécanique traditionnelle…
••• UN PRIX D’AUTANT MIEUX VENU ET BIEN PLACÉ que les marchés asiatiques sont véritablement friands de ces pièces néo-classiques qui forment le socle de toute (future) collection de belles montres mécaniques : heures-minutes petite seconde, c’est un peu le B.A. BA pour les amateurs, une manière de faire ses gammes, un exercice obligé. Pierre Michel Golay – qui sait aussi se défendre dans les ultra-complications - on lui doit notamment l’Aeternitas Mega 4, qui est toujours aujourd’hui la « montre la plus compliquée du monde » – a eu la délicatesse des grands maîtres-horlogers du temps passé, celle du cœur : il sait communiquer son savoir-faire et sa virtuosité technique dans ce calibre très simple aussi bien que dans les complications les plus extrêmes… |