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Vite fait, bien fait, les petits faits qui font de l’effet dans l’actualité des montres
 
Le 07-10-2011
de Business Montres & Joaillerie

La partie de chaises musicales continue...

Le ramdam planétaire à propos du dérangeant Maximilian Busser ne se dément pas...

Jean-Claude Biver prendra sa retraite à 70 ans...

Et on a retrouvé la montre d’Hitler : pas belle, la vie horlogère ?


1)
••• CHAISES MUSICALES (1) :
VINCENT PERRIARD EST PASSÉ PAR ICI, IL REPASSERA PAR LÀ...
Comme le furet de la comptine, ou comme le chat aux neuf vies des légendes de l’Egypte antique, Vincent Perriard (ex-CEO de Concorde et de TechnoMarine) revient sur le devant de la scène horlogère, mais à sa manière. « Il est passé par ici, il repassera par là ». On le voit sortir par la fenêtre, il est déjà revenu par la porte ! Un jour à Genève, le lendemain à New York, le surlendemain à Madrid, en route pour à Monaco, volant vers Hong Kong ou de retour à Genève. Toujours remonté à fond comme un barillet efficient. Discrètement, il conseille un créatif chevronné qui sera bientôt un jeune créateur d’entreprise. Un jour, il apprend les industries du luxe à des pubards qui n’y comprenaient rien. L’autre, il affine l’approche « industrielle » de fonds d’investissement genevois qui aimeraient s'initier aux arcanes de l’horlogerie indépendante. Ailleurs, il prépare le lancement d’une marque – « sa » marque – pour Baselworld 2012 : ce sera H.Y.T – la marque ayant été déposée, elle devient de fait la référence # 65/Génération 2011 dans la liste des marques nées cette année. Le tour de table est impressionnant pour qui en découvre les coulisses. Impossible d’en dire plus pour l’instant - un peu de patience ! -, mais le H de l’acronyme de la marque pourrait bien être celui d’Hydro, ce qui trahirait non une montre de plongée, mais un système d’énergie hydraulique appliqué à un mouvement purement mécanique...


2)
••• CHAISES MUSICALES (2) :
LE RETOUR D’HERBERT GAUTSCHI...
Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour tout le monde, mais l’ancien CEO de Vincent Bérard (également ex-CEO de la Nouvelle Horlogerie Calabrese) est de retour sur la scène horlogère : il réanime la marque Julien Coudray 1518, qui avait fait une première apparition à Baselworld 2008 avant de replonger dans les profondeurs de l’oubli (premier écho sur cette relance : Business Montres du 20 mai, info n° 5). De nouveaux investisseurs (Pieter R. Danielsson, Quantum Economic Developement Ltd) sont intervenus. Julien Coudray était l’horloger du roi de France François Ier et on lui doit deux montres-dagues qui témoignent de la suprématie des horlogers français de l’époque. Aux côtés du nouveau CEO de Julien Coudray 1518 - avec une telle date, ça inspire le respect -, Barbara Sieber (ex-Milus) : ils présenteront leur nouvelle collection – conçue avecun positionnement hyper-classique proche de celui de L. Leroy – à Baselworld 2012...


3)
••• CHAISES MUSICALES (3) :
Christie’s n’aura pas mis longtemps à réagir au nouveau dispositif de reconquête mis en place par Sotheby’s (révélation Business Montres du 31 août, info n° 1) : toujours sous la direction d’Aurel Bacs, Sam Hines (ex-Patek Philippe) est nommé responsable pour le département en Asie (il gérait auparavant les montres pour Christie's aux Etats-Unis) et Seth Larrabure (venu de l’univers du vintage) le remplace pour les marchés américains. Les trois principaux marchés (Genève, Hong Kong et New York) se trouvent ainsi renforcés. Une réorganisation symétrique à celle des concurrents Sotheby’s et Antiquorum - voir le lien ci-dessus -, mais ce n’est sûrement qu’un hasard de calendrier, quoique cela puisse aussi s’interpréter comme de vrais bruits de bottes avant la bataille...


4)
••• LEGACY MACHINE N° 1 :
LE TSUNAMI PLANÉTAIRE DE MAXIMILIAN BUSSER...
Planétaire à l’échelle du microcosme horloger, mais raz-de-marée exceptionnel, tout de même, en volume comme en qualité d’expression, pour une montre faussement classique qui fait pousser un soupir de soulagement à tous qui constatent – aujourd’hui seulement, mais il n’est jamais trop tard pour un aveu qui libère les consciences – que les « ovnis » chers à Maximilian Busser étaient un peu too much. Ce qui réduit cette LM1 (analyse Business Montres du 4 octobre) à sa seule dimension rétro-classique : une erreur d’analyse qui occulte l’aspect révolutionnaire de ce balancier en lévitation au-dessus des cadrans grâce à deux arches d’une audace architecture absolue sous un dôme horloger. Un contresens qui fait oublier la performance horlogère d’un double affichage totalement intégré dans un seul calibre d’apparence banale : seulement d’apparence, parce que l’œil y cherche d’emblée un balancier qui se trouve ailleurs et qui s’inscrit lui aussi dans la ldynamique du concept trimensionnel de la montre. Si cette LM1 est « néo-classique », toutes les propositions « manufacture » des marques de référence du marché sont « pré-classiques » ou « infra-modernes » et quasiment « pré-logiques » !


5)
••• NOUVEAUTÉ LM1 (MB&F) :
LA « BOMBE » COMMERCIALE DE L’ANNÉE 2011...
En découvrant la montre à Baselworld, les meilleurs détaillants du réseau MB&F avaient craqué, mais les allocations étaient déjà limitées : après une journée de folie sur la Toile et quelques présentations physiques de la montre (Singapour et Mexico), les quotas sont dépassés, explosés, pulvérisés. Dans l’immédiat, il faudrait au moins trente montres de plus à Michael Tay (The Hour Glass) et à peu près autant pour étancher la soif du marché américain. Ailleurs dans le monde, on se bouscule au portillon pour augmenter son back order bâlois. Même à 79 000 francs suisses (65 000 euros ou 85 000 dollars américains), ce qui est plutôt câlin pour le potentiel déflagrant d’une telle montre, les commandes affluent et la file d’attente prend des allures soviétiques. Comme MB&F n’a prévu de réaliser que 70 LM1 par an, on peut déjà estimer que quatre ans seront nécessaires pour calmer les premières ardeurs. D’ici là, il y aura sans doute eu d’autres versions, qu’on espère meilleur marché pour les amateurs européens qui n’ont pas les cartes de crédit no limit des jeunes collectionneurs asiatiques...


6)
••• MAXIMILIAN BUSSER :
UNE LM1 QUI SE POSE EN « MANUEL DE SUBVERSION HORLOGÈRE »...
Ce n’est pas parce que cette LM1 ressemble, au premier abord et à première vue, à une montre ronde relativement usuelle sur le marché qu’il faut en déduire un « retour dans le rang » des créateurs de MB&F. Là encore, c’est confondre son propre effroi devant l’audace créative et la dessein réel de Maximilian Busser. Loin de traduire un apaisement de sa vision horlogère et une volonté de « marcher dans les clous » - enfin, diront les frileux ! -, la nouvelle LM1 est, au contraire, un véritable manifeste de subversion horlogère. C’est l’équivalent d’un manuel de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations de créateurs : tant pis pour ceux qui en sont restés au stade pipi-caca de la provocation horlogère - plus « ovni » que moi, tu meurs ! - ou qui croient encore qu’il suffit d’épater le bourgeois – ou les détaillants – pour se voir décerner un brevet d’honorabilité révolutionnaire. L’esprit rebelle, au début des années 2010, c’est la réaffirmation d’une identité forte (qui ne se résume pas à une approche purement formelle), c’est l’approfondissement de son message (substance et singularité), c’est la volonté de toujours mieux faire comprendre, partager et diffuser sa vision d’une horlogerie alternative aux produits industriels de marques surplombantes. La nouvelle création indépendante se fait aujourd’hui contre le surencodage classique, tout contre – nuance délicate à manier, mais la subtilité n’est pas le fort des aboyeurs d’estrade...
• Image ci-dessus : comme tout le monde n’a pas bien compris le système de la « catapulte » comme réserve de marche « érectile », le revoici (en bas de l’image : l’indicateur de la réserve de marche monte et descend selon la charge du barillet), ainsi que l’arche dans le style Calatrava (Santiago, l’architecte espagnol) qui tient le balancier au-dessus des cadrans de la montre. On y retrouve d’ailleurs le goût des arcs-boutants gothiques et des architraves que le designer Eric Giroud adore semer dans ses montres pour MB&F...


7)
••• MB&F LM1 :
LA VIDÉO QUI EXPLIQUE TOUT CE QUE « MAX & SES FRIENDS » ONT MIS DANS LA MONTRE...
Dire qu’il y en a encore qui croient que Max Busser est un habile marketeur de concepts bien designés ! Le tournage a lieu dans l'usine désaffectée des chocolats Suchard, à Neuchâtel, dans une idéale ambiance post-indiustrielle : bien servi par de puissants travellings, Maximilian Busser y détaille ses rêves de créateur indépendant, ses références, le pourquoi et le comment de sa nouvelle LM1 et tout ce que cette « machine » a pu lui apporter. Superbes travellings et excellentes contre-plongées sur la montre. On comprend au passage que cette LM1 est refondatrice de l’identité MB&F, en ouvrant à la marque la possibilité de coloniser de nouveaux territoires d’expression (vidéo à découvrir sur la chaîne images de Business Montres : un sous-titrage – même anglais – n’aurait pas été superflu). Ne dites pas à sa mère que Max Busser est artiste horloger, elle le croit toujours VRP en montres-bracelets...


8)
••• INFORMATIONS HORLOGÈRES :
DES ACTUALITÉS EN VRAC, EN BREF ET TOUTE CURIOSITÉ...

••• ARMIN STROM : le sympathique (et moustachu) fondateur de la manufacture biennoise qui porte son nom part à la retraite. À 73 ans, ce défenseur de l’art horloger traditionnel (le « roi du squelettage ») avait quelques droits à faire valoir ! Il restera le parrain de la manufacture qui porte son nom...

••• « BEST GLOBAL BRANDS 2011 » : pas une seule marque d’horlogerie suisse dans les 100 premières « Best Global Brands » du classement annuel Interbrand, mais quelques marques de luxe à connotation horlogère comme Armani, Burberry, Cartier - ouf, l’honneur horloger est sauf, même si c’est à la 70e place ! -, Gucci, Hermès, Louis Vuitton et Tiffany & Co. La marque de luxe la plus performante cette année est Burberry, avec + 20 % de valeur globale (source : Interbrand). Petits joueurs, finalement, ces horlogers !

••• GÉRALD GENTA : bel hommage de franco Cologni au designer récemment disparu. « Le témoignage de Gérald Genta, dans sa vie comme dans son travail, constitue un exemple essentiel pour tous ceux qui se donnent du mal et entendent tracer leur chemin de créatifs dans la monde de l’horlogerie. Les jeunes avant tout. Parce que cet homme de génie a su mettre en œuvre avec abnégation la règle d’or du métier de designer, à savoir : une intégration savante, curieuse et respectueuse dans le travail du maître horloger » (source : HH-magazine de la haute horlogerie)...

••• HUBLOT : à la Une de L’Agéfi (Suisse), « Jean-Claude Biver confirme une croissance un peu supérieure au secteur, malgré quelques défis géostratégiques notoires, dont une position encore très faible en Chine, et une capacité de production encore en développement ». Il nous l'annonce : il veut prendre sa retraite à 70 ans, et son successeur sera Ricardo Guadalupe, son actuel directeur général !

••• JOURNÉE INTERNATIONALE DU MARKETING HORLOGER : au programme du 3 novembre, sur le thème « Asian Dream », on devrait voir défiler quelques spécialistes des marchés asiatiques, comme Alvin Lye & Chris Long (Azimuth Watch Co Singapour), Rupert Hoogewerf (Hurun Report), le professeur Fang Liu (Université de Changchun, Chine), Takahiro Hamaguchi (designer, Audemars Piguet), le professeur Kunal Bhattacharya (Université de Pune, Inde) ou James Carter (directeur Transaction Services, KPMG), qui interviendra sur « Les acquisitions asiatiques en Suisse et leurs conséquences ». Pour la partie digitale, « Best Practices de stratégie web en Chine », par David Sadigh (CEO Digital Luxury Group) et « L’expérience du média digital en Chine », avec Frank Eimer & Steven Xu (Worldtempus). Dirigeants invites : Michele Sofisti (Gucci/Sowind Group) et Pierre Gygax (Ulysse Nardin). Renseignements : JIMH...

••• LVMH : eh oui, LVMH griffe des montres à sa marque, et elle ne valent pas cher : 25 euros à l’achat pour 400 euros à la revente ! C’est du moins ce que le rédacteur sous-doué de Vaucluse Matin a repéré dans une sordide affaire de contrefaçons horlogères vendues « sous le manteau » dans sa région : « Les gendarmes avaient mis la main sur quatre montres de luxe. Des montres de marque LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy)... (...) La marque française LVMH a déposé plainte contre les détenteurs de ces objets contrefaits »...

••• RICHEMONT : il faudrait savoir et accorder les violons ! Dans Le Temps (Suisse), l’excellent Bastien Buss – qui prend toujours conseil des analystes suisses – nous démontrait mardi que les valeurs du luxe « étaient à leur tour rattrapés par les tourments conjoncturels ». Avec comme exemples le « reflux » boursier du groupe Richemont (- 22,8 % sur six mois, avec un passage de 58 à 40 francs dans les trois derniers mois). De son côté, le nom moins excellent Christophe Roulet – qui puise directement aux meilleures sources – nous assurait il y a quelques jours dans HH-magazine de la haute horlogerie que « le groupe Richemont séduit les analystes » (la preuve : « Une hausse du cours de l’action ») en nous promettant que « le scénario 2008-2009 ne se répétera pas »...

••• TIME OF THE FUTURE : un nouveau blog consacré à l’avant-garde horlogère et à la nouvelle génération ne pouvait que consacrer son premier éditorial à la LM1 de Maximilian Busser. On attendra la suite pour se faire une idée, mais, au-delà des textes gentillets, l’angle choisi est au moins originale (source : Time of the Future)...


9)
••• FOIRE À LA FERRAILLE :
LA MONTRE DE POCHE D’HITLER AUX ENCHÈRES...
La maison d’enchères allemande Hermann Historica dispersera fin octobre de nombreux « souvenirs personnels » des hauts dignitaires du IIIe Reich, comme une pince à sucre aux initiales d’Hitler, mais aussi une montre de poche en or qui lui avait été offerte comme cadeau de Noël en 1929, avec une première estimation à 10 000 euros. Ces objets historiques sont vendus à des fins « éducatives ». Compte tenu de la législation allemande sur cette époque, pas de catalogue en ligne pour vérifier la marque de cette montre (source : Hermann Historica)...

 



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