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Les plus anciens engrenages du monde civilisé...

Le plus ancien meilleur golfeur du monde...

La plus ancienne maison d'enchères du monde...

Et quelques autres informations de l'extrême horloger...

Le tout en quelques simples questions...

••• IN MEMORIAM :
STEVE JOBS, L’HOMME QUI PENSAIT AUTREMENT, MAIS QUI NE PORTAIT PAS DE MONTRES...
C’est sans doute l’homme qui aura eu le plus d’influence concrète sur la vie de ses contemporains, mais il n’avait qu’un défaut : il ne portait pas de montres ! C’est même la seule personnalité à laquelle Jean-Claude Biver (Hublot) aurait voulu offrir une Big Bang, mais sans avoir jamais réussi à le faire – quoique ce ne soit pas faute d’avoir essayé. Le monde horloger peut retenir de son parcours son art de nous pousser à penser autrement (sa campagne de pub disait « Think different ») : ce n'est pas en se contentant de recopier le passé ou en se satisfaisant de l'améliorer qu'on peut vaincre les mastodontes qui dominent le marché. En lançant la révolution informatique personnelle et en repensant notre environnement numérique avec d'autres catégories mentales, Apple a vaincu successivement IBM, Microsoft ou Nokia. Peut-être parlera-t-on dans l’avenir du « siècle de Steve Jobs » pour désigner notre époque...


1)
••• QUI N’A PAS PEUR
D’ACCOMODER LES RESTES POUR UN BANQUET DE FIN DE CARRIÈRE ?
Tiger Woods avait été lâché par la plupart de ses sponsors depuis sa mésaventure conjugale (révélation sur la fin de son partenariat avec TAG Heuer : Business Montres du 28 juillet). Misant sur sa notoriété exceptionnelle dans le golf (sport où Rolex règne en maître) et sur son pouvoir prescripteur auprès des golfeurs, Rolex a décidé de redonner une chance au « Tigre », moyennant quatre millions de dollars – un chiffre « non officiel et non autorisé », mais qui est très inférieur à la rente annuelle que lui servait TAG Heuer (autour de 10 millions de dollars). Avant de passer chez TAG Heuer, Tiger Woods avait déjà eu un fugace accord de partenariat avec Tudor. Il ne reste plus au champion, qui a déjà gagné 14 grands tournois majeurs et 82 coupes de remonter dans les cinquante premiers du classement mondial. Pas sûr que les détaillants américains apprécient tant que ça leur nouvel ambassadeur, pour toutes sortes de raisons. Pas sûr, non plus, que le montant du contrat de Tiger Woods (qui n’a rien gagné depuis 2009) ne donne pas des idées à Roger Federer pour renégocier une petite augmentation...


2)
••• POURQUOI FAIRE CARRÉ
QUAND ON A UN ESPRIT PARTICULIÈREMENT ROND ?
Avec Rudis Sylva, ça commence ou ça finit toujours par une table bien garnie de produits francs-montagnards, solides et liquides comme il se doit. C’est donc dans le cadre du Concours suisse des produits du terroir que la marque a choisi de présenter son Oscillateur Harmonieux saison 2 : le premier était carré, le second est rond, mais tout aussi précieux et tout aussi infiniment horloger. Dans les moindres détails ! Le pont de cage de l’oscillateur, anglé main, comportant vingt-huit (!) coins rentrants : il représente à lui seul près de trente heures de travail de décoration (image ci-dessus). La platine guillochée main, qui arbore les désormais traditionnelles « pyramides dégressives » des montres Rudis Sylva, est aussi soignée que la boîte, polie et satinée soleil, qui reproduit, sur son fond, un cadran solaire situé sur la façade d’une ferme de paysan horloger des Franches-Montagnes. Le tout magnifiquement gravée à la main et émaillée grand feu. Rappelons que cet Oscillateur Harmonieux est l’unique dispositif au monde qui ne compense pas l’effet de gravité mais qui l’annule, grâce à ses deux balanciers dentés et connectés l’un à l’autre : si ce n’est pas de la très haute horlogerie, qu’est-ce que c’est ?


3)
••• QUELLE EST LA PREMIÈRE
DES SEPT « MERVEILLES DU MONDE » DANS LE DOMAINE MÉCANIQUE ?
C’est la plsu ancienne, donc le mécanisme d’Anticythère, à peu près daté de 87 avant notre ère et plus ou moins tacitement attribué au grand savant grec Archimède : les restes de cette « machine » énigmatique – le plus ancien calculateur astronomique de l’histoire de la civilisation – sont conservés au musée archéologique d’Athènes, mauis Hublot a décidé de rendre un spectaculaire hommage micro-mécanique aux seuls engrenages mécaniques qui aient survécu depuis l’Antiquité. Ce n’est plus confidentiel, puisque Hublot TV annonçait dès aujourd’hui cet « hommage », en dévoilant au passage quelques images de la future montre mécanique Anticythère, en cours de montage à Nyon. Une vidéo à ausculter de près, qui complète utilement le film sur Anticythère de Philippe Nicollet (à découvrir sur la chaîne images de Business Montres : pour les vrais curieux d’hyper-complications horlogères non-conformistes, on peut découvrir le prototype du futur mouvement Anticythère dans la salle que le musée des Arts et métiers (Paris) a créée en l’honneur du mécanisme d’Anticythère. Nous y reviendrons après son inauguration officielle, la semaine prochaine, mais c’est quand même épatant de voir une marque du XXIe siècle ajouter une nouvelle dimension du temps à une « machine » du IIe siècle avant notre ère...
• À propos du musée des Arts et métiers et de ce qui va s'y passer : « Anticythère, l'énigmatique machine surgie du fond du temps » (CNAM)...


4)
••• COMBIEN DE MARQUES HORLOGÈRES
EXPOSERONT-ELLES AU PROCHAIN TOP MARQUES MACAO (24-27 NOVEMBRE) ?
Pour l’instant, une grosse quinzaine sont annoncées au Venetian Resort Hotel de Macao (Jaeger-LeCoultre, IWC, Piaget, Roger Dubuis, Mont Blanc, Ralph Lauren, Panerai, Audemars Piguet, Franck Muller et Richard Mille, plus quelques créateurs indépendants). Pour ce premier Top Marques asiatique (développé en partenariat avec le Top Marques Monaco créé par Médéric de Monaco), les horlogers disposeront à Macao d’un espace privilégié pour présenter leurs créations de l’année. Restant fidèle à son histoire qui a fait sa réputation à Monaco, Top Marques Macao mettra à la disposition de ses visiteurs 2,1 km de circuit dédié aux essais de véhicules pendant les quatre jours du salon (on verra à Macao quelques avant-premières mondiales). Les dates ont été intentionnellement choisies à quelques jours du Grand Prix de Macao : « Les passionnés d’horlogerie et les heureux collectionneurs peuvent s’attendre à vivre une expérience inoubliable au volant d’un bolide unique, une montre exceptionnelle à leur poignet » (renseignements : Top Marques Macao)...



5)
••• QUELLE MAISON D’ENCHÈRES HORLOGÈRES
EST MORTE LE 16 SEPTEMBRE DERNIER, À L’ÂGE DE 37 ANS ?
Osvaldo Patrizzi avait co-fondé Antiquorum SA en avril 1974. Dépositaire du nom après transfert, la nouvelle direction de l’entreprise a officiellement signé l’acte de décès de cette maison d’enchères le 16 septembre 2011, soit trente-sept ans d’activités qui avait permis à Antiquorum de se hisser au premier rang mondial pour les enchères horlogères. Antiquorum SA a donc laissé la place à Antiquorum Genève SA, après quelques transferts d’actifs qui permettent de jeter un voile pudique sur un certain nombre de bizarreries comptables (c’était une révélation Business Montres du 19 mai dernier) et, surtout, d’évacuer par un tour de passe-passe les derniers actionnaires un peu gênants pour la direction américaine (on pense ici à Osvaldo Patrizzi et à Habsburg Holdings). « Ça commence à sentir le roussi », écrivait Business Montres au mois de mai : c’est pire qu’avant, ça pue carrément !
••• Notre pronostic : cet avis de décès par transfert d’actif et de passif (source : FOSC) est une très classique opération cosmétique pour refaire à la nouvelle société une appréciable virginité comptable. Avantage annexe de ce ravalement : on balaye sous le tapis les irrégularités gestionnaires précédentes, en espérant les voir oubliées et noyées dans des archives désormais « mortes ». Tout ceci pourrait annoncer – ce n’est qu’un pronostic, pas encore une indiscrétion, ni même une information – une (re)vente d’Antiquorum à plus ou moins court terme. Evan Zimmermann, le CEO américain, est tout sauf idiot : il doit maintenant avoir compris la vanité de ses efforts pour regonfler une chambre à air trop rapiécée. Le modèle économique initial d’Antiquorum est désormais clairement obsolète, surtout avec la montée en puissance de Christie’s et la remontée au front de Sotheby’s. Au vu du dernier catalogue de la vente Antiquorum New York, dont les résultats ont été assez navrants - heureusement qu’il y a eu la vente Only Watch en septembre ! -, il est évident que le « ramassage » de tout et de n’importe quoi en matière de montres (déstockage et fonds de tiroir) ne tient pas lieu de stratégie : tous les mois, les problèmes structurels de trésorerie obligent à des jongleries gestionnaires aux frontières de la légalité. Inutile de tirer sur une ambulance...


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••• QUELLES AUTRES INFORMATIONS
SUR LES MONTRES, EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE LIBERTÉ ?

••• CORUM : le partenariat avec le Zenit (club de football de Saint-Petersbourg) est une vieille info pour les lecteurs de Business Montres (révélation du 10 mars, info n° 2), mais la marque vient de l’officialiser en faisant couler la vodka à flots au Yelagin Palace de Saint-Peterbourg, histoire de présenter officiellement aux joueurs l’Admiral’s Cup bleu, blanc et bleu ciel aux couleurs du club (série limitée)...

••• HERITAGE WATCH MANUFACTORY : la marque de Karsten Frässdorf et Christian Gütermann a donné rendez-vous aux amateurs chinois pour le salon Belles Montres de Shanghai (27-30 octobre). En plus des modèles Magnus et Tensus, ce sera aussi la première présentation officielle de la montre « chinoise » Centenus, qui ajoute deux systèmes horaires typiquement chinois (dont une surprenante « heure décimale ») à notre affichage de l’heure occidentale classique (avant-première Business Montres du 16 mars)...

••• JOUVENOT (1) : Frédéric Jouvenot, dont on avait apprécié la montre Hélios (affichage de l’heure par palettes rayonnantes et sautantes) a travaillé une intéressante et très distinguée déclinaison féminine. Nom de baptême : Surya (nom du dieu solaire indien), en or blanc ou en titane DLC serti de diamants, avec des saphirs roses sur le cadran. Dans cette Surya, les douze « palettes » sont devenues des pétales de fleurs : c’est la première montre à « pétales sautants » (à découvrir sur son site) !

••• JOUVENOT (2) : plutôt doué dans sa catégorie - son Hélios est tout de même un exploit technique -, Frédéric Jouvenot aimerait bien aller plus loin et construire une nouvelle complication, tout aussi étonnante et tout aussi « manufacture », mais il a besoin de nouveaux partenaires financiers : avis à la population de tous ceux qui se demandent s’il vaut mieux perdre ses fonds investis à la Bourse ou les risquer dans les entreprises de proximité...

••• iPOD NANO : beaucoup de nouvelles propositions de « cadrans horlogers » pour les montres développées pour utiliser le iPod Nano en montre-bracelet, avec des Mickey, des Kermit, des affichages analogiques et des heures numériques (à télécharger – payant ! – sur le site d’Apple, qui diffuse également des d’bracelets pour faire d’un iPod Nano une vraie montre de poignet)...

••• MB&F : alors que le raz-de-marée LM1 continue à soulever des vagues dans le monde entier, une version longue de la vidéo où Maximilian Busser explique le pourquoi et le comment de sa création, ainsi que les tenants et les aboutissants de sa réflexion (à découvrir sur la chaîne images de Business Montres). La vidéo est d’autant plus intéressante que le film est très joliment réalisé (belles images et belle mise en scène)...

••• MICHEL NEYRET : le commissaire qu’on surnommait le « Bébel de la PJ », ex-n° 2 de la police lyonnaise, aujourd’hui accusé d’être passé du côté obscur de la force, n’est pas un inconnu pour l’horlogerie ! C’est notamment lui qui avait travaillé sur toutes les attaques de joailliers et d’horlogers dans la région de Lyon (Cartier, Jaeger-LeCoultre, divers ateliers d’or), avec quelques interpellations à la clé. Flic ou voyou, le directeur adjoint de la PJ lyonnaise : l’instruction le dira. En attendant, c’est grâce à lui que l’insécurité dans les boutiques de montres a reculé à Lyon. A tel point que les braqueurs locaux sont aujourd’hui poussés à se délocaliser pour aller casser les vitrines genevoises, comme celle de notre ami Antoine Preziuso (Business Montres du 4 octobre)...

••• MOBILIS IN MOBILI : c’est jusqu’au 5 novembre à la Cité du Temps de Genève. Stéphanie Guglielmetti va vous y épater par son accrochage de composants horlogers micro-mécanisés. C’est la première fois que cette « artiste du temps » - découverte à Belles Montres Paris] expose au pays des montres (renseignements : Cité du Temps et Stéphanie Guglielmetti, qui présente sur son site ses autres œuvres sur le temps)...

••• SUUNTO : enfin une application horlo-sportive intelligente et utile ! L’horloger nordique Suunto met en place Movescount, une application iPhone qui est aussi une communauté d’amis sportifs : on peut suivre sur l’application ses entraînements (course ou vélo, avec vitesse et distance) et tenir son journal de bord, pour partager – ou non – ses plaisirs sportifs avec ses amis (renseignements : Movescount)...

••• TIMEFY : un des plus sympathiques sites de e-commerce horloger (créneau : montres design et montres tendance) vient de faire peau neuve pour gagner en lisibilité, en fonctions nouvelles et en avantages « communautaires » (ne pas manquer la wishlist). On trouve sur Timefy beaucoup de marques alternatives et amusantes, qui savent ne pas se prendre au sérieux tout en prenant la montre au sérieux – tout en sachant rester accessible (jetez donc un coup d’œil sur les productions de Nic & Mel, marque signalée par Business Montres en mars dernier, info n° 5) !