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Petits renoncements entre amis (et grandes lâchetés entre dhimmis)
 
Le 07-10-2011
de Business Montres & Joaillerie

Quelques marques suisses ont commencé à retirer les croix de leurs logos pour ne pas froisser la sensibilité de certains islamistes au Proche-Orient : une reculade éthiquement choquante et stratégiquement inepte, à court comme à long terme...

••• « HARO SUR LA CROIX SUISSE »
(À PROPOS DU CHEMIN DE CROIX DE CERTAINES MARQUES)...

La fameuse croix blanche sur fond rouge est l’emblème national depuis le XIXe siècle, mais, sur tous les champs de bataille européens, cette flamme servait de ralliement aux soldats confédérés depuis le XIVe siècle. Dénué de toute connotation religieuse précise, la croix blanche sera interdite en Suisse par Napoléon Bonaparte, quand les Français avaient annexé la « République helvétique » (1798-1803), parce qu’il était un symbole de l’Ancien régime. C’est aujourd’hui le seul drapeau carré du monde (avec celui du Vatican)...

••• PLUS FORTS QUE NAPOLÉON BONAPARTE, certains Etats musulmans n’ont même plus à occuper militairement la Suisse pour bannir la croix rouge ! « Haro sur la croix suisse » : un reportage de la TSR (Télévision suisse romande, 3 octobre : 05:52 mn) vient de nous révéler comment Swatch, Tissot ou Victorinox avaient effacé la croix suisse de leurs produits pour les vendre en Arabie séoudite. Ce qui revient à accepter la posture morale du dhimmi, dénomination des non-musulmans qui ont conclu avec les Musulmans, dans les pays d'Islam, un « traité de reddition » (dhimma), qui les maintient en état de médiocre infériorité, mais avec la vie sauve, pourvu qu’ils adoptent un profil bas (voir la notice Wikipedia à ce sujet). Ce reportage de la TSR montre d’ailleurs à quel point la « police religieuse » du royaume wahhabite est assez indifférente à cette histoire de croix suisse, mais aussi à quel point le Swatch Group avait largement intériorisé cette « dhimmitude » en prenant les devants et en pratiquant l’autocensure préalable...

••• LA QUERELLE EST SANS GRAVITÉ, si ce n’est qu’elle révèle pour le moins une grande lâcheté morale, et, au pire, un renoncement instantané à son identité pour de basses raisons commerciales. Pas beau du tout ! Une attitude confortée par les autorités commerciales suisses, qui en viennent à considérer – contre toute évidence historique – que la croix suisse pourrait être une « signe religieux » capable de choquer dans certains pays. A ce stade, on devrait aussi supprimer ce symbole suisse de la queue des avions, sur la couverture des passeports et sur les plaquettes de chocolat [qui se vendent d’ailleurs avec la croix suisse dans les supermarchés arabes, sans provoquer d’émeutes islamistes !]...

••• CETTE DÉMISSION IDENTITAIRE est une pente savonneuse sur laquelle il y aurait péril à s’engager. Il y a quelques jours, des propagandistes islamistes (groupe Second@s Plus) réclamaient d’ailleurs, en Suisse même, l’abandon de la croix sur le drapeau national suisse ! Leur leader, Ivica Petrusic exigeait logiquement l’adoption du drapeau de l’ancienne République helvétique : c’est dire à quel point il se situe déjà dans une logique d’occupation. Ce qui fait de ceux qui céderaient à ce genre d’injonctions, en Suisse comme ailleurs, de simples « collabos » : on sent d’ailleurs dans le film de la TSR la tentation d'un chantage sur le thème « Des croix suisses chez nous contre des minarets chez vous ». Pas beau du tout...

••• LA QUESTION DES « CROIX HORLOGÈRES » EST RÉCURRENTE : déjà en 2004, dans son n° 2 (page 2), Business Montres mettait en garde contre les délires d’un « politiquement correct » qui poussait à enlever les croix des écoles et des armoires, en attendant de le faire des logos horlogers. Nous y sommes... et le cirque ne fait que commencer...

• Patek Philippe pourrait (devrait ?) ainsi retirer de ses codes identitaires la croix de Calatrava, qui était le symbole de la Reconquista espagnole et de quelques-unes des plus sanglantes défaites militaires jamais infligées aux Musulmans. On sait que les monarques de la dynastie séoudienne adoraient les Patek Philippe à leur effigie : il n’est plus du tout évident que leurs descendants, plus intégristes wahhabites que jamais, tolèrent de voir leurs augustes portraits sous le signe de cet insigne des maudits Croisés...

• Vacheron Constantin pourrait (devrait ?) se passer de la croix de Malte qui signe ses montres : on fête ces jours-ci l’anniversaire de la fameuse bataille de Lépante (7 octobre 1571), terrible défaite navale infligée aux Musulmans de la Sublime Porte, à l’issue de laquelle les chevaliers à la croix de Malte avaient humilié le sultan ottoman en laissant traîner ses drapeaux islamiques dans la mer. Imaginons un instant qu’un ouléma un peu chatouilleux en prenne ombrage ?

• Rolex pourrait (devrait ?) mettre à l’ombre sa couronne comtale : n’était-elle pas celle des nobles Croisés en Palestine, ou encore celle de Roland, héroïque défenseur du défilé de Roncevaux contre les guerriers basques islamisés, le 15 août 778, dans les Pyrénées françaises ? Au passage, il faudra mettre en veilleuse la Chanson de Roland...

• Le Swatch Group pourrait (devrait ?) modifier définitivement son propre logo, marqué de cette infâmante croix suisse, qu’il attache également aux logos de Swatch ou de Tissot...

• Montblanc pourrait (devrait ?) changer l’étoile de son logo, qui symbolise les six vallées du mont Blanc, mais qui rappelle fâcheusement le bouclier de David (étoile à six branches) de la tradition juive et du drapeau israélien...

• Franck Muller pourrait (devrait ?) cesser ses plaisanteries de type « Totally Switzerland », la montre qui s’est si bien vendue à Only Watch (Business Montres du 13 juillet). Sous peine de lapidation ou de main coupée : au royaume des Séoud, on ne plaisante pas avec cette croix honnie ! Mais il serait étonnant que Vartan Sirmakes plie l’échine devant une quelconque « police religieuse » : sans jamais devenir des dhimmis, ses ancêtres arméniens ont réussi à survivre, en chrétiens, sans jamais rien abjurer, dans un environnement cacasien presque totalement islamisé. Ce n’est pas à eux qu’on apprendra les vertus de la résistance à l’obscurantisme fanatisé...

• Après, il ne restera plus qu’à bannir le porc de toutes les cantines horlogères, pour ne pas risquer que les montres soient contaminées par des molécules en provenance de cet impur rhallouf. En revanche, croissants obligatoires pour le petit déjeuner. Et on interdira plus tard les chaussures dans les manufactures, pour purifier les ateliers - à l’image des mosquées - de toute présence potentielle de cochon...

• Ensuite, on calera les montres GMT sur le fuseau horaire wahhabite de La Mecque. On remplacera les timbres des répétitions minutes - à trop forte connotation campanaire chrétienne - par des simulations micro-mécaniques du muezzin dans son minaret - de quoi relancer l’industrie des boîtes à musique. Au passage, on débaptisera Sainte-Croix pour ne pas offenser les clients des montres qui y seraient réalisées. Et ainsi de suite : comme disait Pierre Dac (ou le Sapeur Camember), « quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites »...

••• LA VEULERIE IDENTITAIRE N’EST JAMAIS PAYANTE, surtout dans une confrontation avec des cultures qui valorisent le rapport de force : toute concession formelle et toute forme de courtoisie respectueuse des différences est interprétée comme un recul et comme une démission. Il est dès lors vain de céder, alors qu’un effort de fermeté s’avère toujours payant. Ce n’est pas en retirant les croix liées à l’horlogerie qu’on vendra plus de montres : baisser son pantalon n’a jamais été une tradition horlogère bien considérée dans les vallées...

••• PRÉCISION UTILE : ce coup de gueule n’a rien à voir avec une quelconque prise de position religieuse personnelle, son auteur étant étranger aussi bien à la foi chrétienne qu’à la foi musulmane. C’est juste une question de principes et de conception qu’on se fait de la dignité et de l’identité, des hommes comme des marques. Le mot de la fin avec Cyrano de Bergerac, dans sa fameuse « tirade du nez » (alexandrins d’Edmond Rostand, 1897) :
« Et que faudrait-il faire ?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc

Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce,

Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ?

Non, merci ! Dédier, comme tous ils le font,

Des vers aux financiers ? se changer en bouffon

Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre,

Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ?

Non, merci ! Déjeuner, chaque jour, d’un crapaud ?

Avoir un ventre usé par la marche ? une peau

Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale ?

Exécuter des tours de souplesse dorsale ?…

Non, merci ! D’une main flatter la chèvre au cou

Cependant que, de l’autre, on arrose le chou,

Et donneur de séné par désir de rhubarbe,

Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe ?

Non, merci ! »

 



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