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Du nouveau dans les vitrines, du nouveau dans les librairies horlogères, du nouveau dans les enchères, du nouveau dans les pubs de montres...
POUR BIEN COMMENCER LA SEMAINE, DU HAUT DE SON NID-DE-PIE, LA VIGIE DU LUNDI ATTIRE VOTRE ATTENTION SUR...
1)
••• LES NOUVEAUX ÉCRANS NUMÉRIQUES « ELECTRO-LABELS »
IMAGINÉS PAR XAVIER DIETLIN POUR RÉVEILLER LES VITRINES DE LUXE...
Le « sous-titrage » des montres (et des produits de luxe en général) est toujours un casse-tête dans les vitrines : prix, logos, détails techniques sont compliqués à gérer, surtout pour les séries limitées qui ne restent pas longtemps en vitrine - il arrive que la pièce soit vendue avant même que l’étiquette commandée ne soit disponible. Xavier Dietlin a conçu pour les marques et pour des détaillants des écrans plats, qui ne nécessitent ni piles ni alimentation, et dont on peut changer le contenu en quelques clics. Ils fonctionnent cinq ans sans interruption, vingt-quatres heures sur vingt-quatre, grâce à un système de microcapsules basées sur des charges positives ou négatives. Plus question de commander ses étiquettes et d’attendre leur livraison pour mettre la pièce en vitrine : on les crée soi-même (image ci-dessus), en les modifiant à tout moment quand c’est utile (interface de gestion ultra-simplifiée) et dans le style choisi. C’est propre, net et parfaitement actualisé. Le prix est (relativement) accessible : 150 CHF par « electro-label », ce qui s’amortit en deux jeux d’étiquettes traditionnelles (sortie officielle en 2012, avec une quantité limitée à 1 000 pièces pour commencer)...
• Pour mieux comprendre ces « électro-labels », une vidéo à découvrir sur le chaîne images de Business Montres...
2)
••• UNE SÉANCE DE RATTRAPAGE POUR NE RIEN PERDRE
DES INFORMATIONS IMPORTANTES DE LA SEMAINE PASSÉE...
Parce que c’était publié en exclusivité, en priorité et toujours en toute liberté dans notre Quotidien des montres, ici, et nulle part ailleurs : pour ceux ui auraient manqué un épisode la semaine dernière, une compilation Business Montres (8 octobre)...
3)
••• LA CAMPAGNE DE PUB « POPULAIRE »
QUE PRÉPARE TIGER WOODS POUR ROLEX...
On en sait un peu plus sur le recrutement de Tiger Woods par Rolex (Business Montres du 6 octobre) : Rolex entend l’utiliser pour reconquérir les classes moyennes ! On verra donc le champion de golf dans des tâches quoidiennes, bricolant sa voiture ou plantant les poteaux de sa clôture. Sueur au front et Rolex Daytona à 18 000 dollars au poignet . Cambouis sur les mains et Rolex Explorer à 6 000 dollars au poignet. Intérêt pour Rolex : repositionner la marque comme « accessible » - TAG Heuer et Omega sont dans le collimateur. Intérêt conjoint pour Tiger Woods : se repositionner comme un « homme ordinaire » et un « type sympa de la classe moyenne ». Pas certain que ça prenne dans une Amérique en pleine déprime économique, où la working class a autre chose à penser ! Surtout quand on sait à quel point cette cible est structurée autour de valeurs férocement conservatrices et moralisatrices – sachant aussi que le champion repenti ne bricole pas lui-même la Bentley avec chauffeur qu’il utilise ordinairement : en août dernier, Tiger Woods avait été désigné comme « le pire ambassadeur » que pouvait s’offrir une marque (source : Ipsos/Marketing Week)...
4)
••• LA PARUTION DE « LA CONQUÊTE DU TEMPS » (FLAMMARION) :
DOMINIQUE FLÉCHON Y REMET L’HISTOIRE DES MONTRES À L’ENDROIT...
Un magnifique album d’histoire horlogère, dont le texte égale et dépasse même la qualité des images : Dominique Fléchon raconte l’histoire des « objets du temps » de la préhistoire à nos jours et il met en perspective cette fièvre de toutes les cultures pour la « conquête du temps ». Un ouvrage qui recadre toutes nos connaissances (compte-rendu critique : Business Montres du 9 octobre)...
5)
••• LA PROCHAINE PARUTION DU LIVRE
DE JEAN-CLAUDE SABRIER SUR « LA MONTRE À REMONTAGE AUOMATIQUE »
Déjà annoncé l’année dernière à la même époque, l’ouvrage devrait paraître dans le mois qui vient aux éditions Cercle d’Art
(304 p., 59 euros). Dans une synthèse attendue par tous les chercheurs en histoire horlogère, Jean-Claude Sabrier nous y raconte l’histoire des premières montres « automatiques », à la fin du XVIIIe siècle. Il nous prévient : « Plus de soixante années se sont écoulées depuis la publication en 1952 de l'ouvrage d' Édouard Gélis et Alfred Chapuis, La Montre automatique ancienne qui restera dans l'histoire de l'horlogerie la meilleure étude sur ce thème couvrant l'ensemble de la production dans cette spécialité bien déterminée. Les relations qu'ils ont entretenues avec la majorité des inventeurs jointes à leur connaissance des manufactures leur ont donné la possibilité d'exploiter des archives, désormais disparues depuis la crise économique que l'industrie horlogère a traversée vers la fin des années 60 avec l'arrivée sur le marché des montres électroniques ». Problème : l’ouvrage en question n’a pas été écrit par Alfred Chapuis et Edouard Gélis, mais par Alfred Chapuis et Eugène Jaquet. Ça aurait pu mieux commencer...
• Pour Jean-Claude Sabrier, « depuis les années 60, cependant, l'approche des chercheurs comme celle des historiens est sur certains points infiniment plus méthodique. Alors que de nombreux auteurs s'étaient fiés aux signatures trouvées sur les montres, il a depuis été établi que, dans la plupart des cas, il s'agissait de celles de l'importateur, d'un grossiste ou d'un détaillant. Ainsi à la fin du XVIIe siècle, en l'absence de tout règlement corporatif dans la région de Neuchâtel en particulier, rien ne contraignait les horlogers à signer leurs œuvres, si bien que de nombreuses montres en sont dépourvues. Il était donc important de déterminer avec précision l'origine véritable des montres qui ont été commercialisées non seulement en Europe, mais au Moyen-Orient, en Asie et aux Etats-Unis. Et c'est la raison pour laquelle, Jean-Claude Sabrier s'est livré pour la première fois à une recherche systématique des informations dans les documents d'époque : correspondance, procès-verbaux, livres de comptes, brevets et autres témoignages incontestables de la production et de l'évolution des montres perpétuelles. Il est ainsi parvenu dans la plupart des cas à déterminer l'atelier, ou tout au moins l'origine géographique de la plupart de ces montres »...
• Autant dire qu’il sera intéressant de confronter son point de vue à celui d’historiens de cette même période, comme le spécialiste des montres automatiques Joseph Flores - bien connu de nos lecteurs pour ses travaux sur Hubert Sarton -, qui a publié de nombreux articles sur cette épineuse question des « signatures », de l’identité et des ateliers dont provenaient à l’époque les montres et les mouvements automatiques. Il est à ce jour le seul à avoir publié des preuves crédibles et surtout convaincantes de la génétique créative des principaux calibres connus...
6)
••• LES 11,3 MILLIONS DE DOLLARS RÉCOLTÉS
À HONG KONG PAR LE DERNIER CATALOGUE SOTHEBY’S...
Sous le marteau, une pendulette à quartz Patek Philippe s’envole à 264 000 dollars américains : magie des enchèrs et sortilèges d’un marché asiatique où les collectionneurs sont vraiment prêts à tout ! Sans battre de vrais records, Sotheby’s a néanmoins marqué un point en ouvrant les enchères de l’automne 2011 (analyse et leçons à tirer : Business Montres du 8 octobre)...
7)
••• LES MÉTAUX PRÉCIEUX
QUI FONT RÊVER D'AUTRES VALEURS HORLOGÈRES...
On vient d’apprendre que la Lune était bourrée de titane, avec des roches qui en contiendraient dix fois plus que les plus riches filons sur la Terre : c’est ce qui expliquerait une partie de la couleur argentée de la Lune. Et ce qui permet d’envisager une colonisation sélénite plus facile. Finalement, quand De Bethune a créé la première lune sphérique en titane bleui, c’était prémonitoire...
• Le bon vieil or qu’on trouve sur la Terre est un métal extra-terrestre, déposé à la surface de la terre par un bombardement de météorites, il y quatre milliards d’années (étude réalisée par les chercheurs de l’université de Bristol et publie dans le magazine Nature). Et il y en aurait des tonnes sous nos pieds, à trois ou quatre kilomètres de profondeur ! Et, forcément, il faut se dire qu’il y a, quelque part dans l’univers, des météorites composés d’or pur qui tournent autour de notre galaxie...
• Mieux que l’or : l’indium ! Un métal rare, dont on ne produit que 570 000 tonnes par an (Chine, Canada, Japon) et qui est très utilisé par les industries de haute technologies (de l’aviation à la téléphonie mobile, en passant par les cellules photovoltaïques). Il valait 70 dollars en 2001 : il en vaut aujourd’hui 750, mais on l’a connu à 1 000 dollars. Les spéculateurs le stockent, mais les horlogers ignorent son petit éclat gris brillant et sa résistance à la corrosion, mais, même s’il est un peu mou, qu’est-ce qu’il est rare !
8)
••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES
EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE CURIOSITÉ...
••• BENTEX : si on vous demande quelle est la marque de luxe indienne, vous allez sécher ! Réponse : Bentex, marque fondée en 1943 par Bhikalal A. Shah, qui fondera ultérieurement un atelier de composants d’habillage en Suisse, avant de léguer sa « manufacture » à son fils, qui se spécialisera dans les montres haut de gamme en 1990, sans renoncer à une touche de « style indien »...
••• BLANCPAIN : campagne de teasing souterraine pour annoncer le lancement d’une nouvelle Fifty Fathoms « X Fathoms » le 25 otobre prochain, à Dubai. Avec une vidéo qui n’en dit pas beaucoup sur YouTube...
••• B.O.C. (BLACK OUT CONCEPT) : jusqu’ici spécialisée dans le passage au noir des icônes horlogères, Black Out Concept Genève (BOC pour les initiés, avec une croix suisse pour confirmer l’ancrage genevois) lance sa propre interprétation d’une montre de plongée. La Blacksea ressemble fortement à un Submariner, dont elle reprend tous les codes, mais en 42 mm et avec un mouvement ETA dans un boîtier en acier DLC (environ 2 000 euros)...
••• BVLGARI : initiative amusante de la marque, qui profite de son 125e anniversaire pour lancer une édition limitée de bouteilles d’eau minérale San Pellegrino, avec une étiquette qui évoque les bijoux Bvlgari (en vente chez Colette : 6,20 euros)...
••• CASIO : seconde année avec le titre de champion du monde automobile pour la marque japonaise, partenaire de l’écurie Red Bull qui vient d’offrir à Sebastian Vettel, 22 ans, son deuxième titre consécutif. Les autres ambassadeurs horlogers dans la F1 sont loin derrière...
••• « CHRONOS JAPAN » : pour l’anniversaire de la création de ce magazine (2005), devenu le plus référent au Japon, un article de Business Montres sur la montre la plus marquante de 2005 (Hublot Big Bang) et sur la plus intéressante de 2011 (TAG Heuer Mikrograph au 1000e de s.). Pages de l’article (en japonais) à découvrir sur la page Facebook de Business Montres...
••• LVMH : très bien joué, le coup de l’investissement dans les tanneries de crocodile du groupe Heng Long (Hong Kong). Alors que ce marché est de plus en plus tendu, cette sécurisation des approvisionnements est un atout stratégique de premier plan. Cet investissement permettra également de veiller sur les approvisionnements des concurrents et, bien sûr, d’aider en toute confraternité les « cousins » de la maison Hermès, gros consommateurs de ces cuirs de crocodile...
••• MB&F LM1 : une intéressante revue de cette nouveauté qui fait parler d’elle, avec des images inédites et un texte (en anglais, alors que le site est lausannois) équilibré qui ne relève pas du copié-collé (source : Watchnonista)...
••• NOUVELLES BOUTIQUES : pour Omega, c’est la plus grande d’Europe (750 mètres carrés : en Chine, on fait beaucoup plus fastueux !) et elle vient d’ouvrir ses portes à Westfield Stratford (Royaume-Uni), où elle n’est jamais que le cinquième boutique anglaise pour la marque qui sera chronométreur officiel des jeux Olympiques de Londres en 2012.
• Pour Panerai, la prochaine est prévue pour la fin de l’année au Siam Paragon de Bangkok (Thaïlande)...
••• PARMIGIANI : confirmation officielle par un communiqué du vendredi 7 octobre de la révélation de Business Montres (lundi 3 octobre, info n° 4) concernant la nomination de Philippe Korodi, comme bras droit de Jean-Marc Jacot. Ça ne doit pas être facile de côtoyer tous les jours un tel Himalaya de la pensée horlogère...
••• RALFTECH : la jeune marque indépendante a réussi ce dont rêvaient beaucoup de grandes marques au passé prestigieux – devenir le « fournisseur horloger » (officiel et homologué) des fameux nageurs de combat du commando Hubert (France). Les détails de la transaction seraient savoureux, mais si secrets qu’il faudrait tuer les lecteurs qui les liraient ! En attendant, les premières montres Ralftech WRX A-Commando Hubert commencent à arriver sur le marché de l’occasion, comme qui porte le n° 045/500 d’une série dont les 250 premières pièces étaient réservées aux membres de cette unité des forces spéciales françaises et gravées de leur numéro de brevet en plus de la « pucelle » du commando Hubert (« KHB » pour les initiés). Pour en savoir plus sans risquer votre vie : Rafltech...
••• « RELANCER UNE MARQUE DE LUXE » : bonne ou mauvaise idée ? C’est à la mode chez certains créateurs horlogers (Universal, Favre-Leuba, Badollet, etc.), mais la prudence s’impose. Quelques exemples tirés de l’automobile permettent d’affiner sa réflexion (source : Sport Prestige)...
••• « TROP FACILE DE VOLER L’OR DES HORLOGERS » : après le casse de Cendres et métaux à La Chaux-de-Fonds (50 kg d’or, pour une valeur de 2,5 millions de francs), quelques conseils de prudence prodigués par les autorités à une profession qui ne se protège pas assez (source : Le Matin)...
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