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Mickey endiamanté, Panerai calendarisé, Cyrus mobilisé, diamant céramisé, Cologni monétisé...
POUR CE MILIEU DE SEMAINE, LE ZAPPEUR SACHANT ZAPPER A ZAPPÉ SUR...
1)
••• L’ADORABLE COLLECTION HAPPY MICKEY
DIFFUSÉE PAR CHOPARD AU JAPON...
On sait les Japonais « fins fous » (comme on dit en Suisse) de Mickey, et on n’y compte plus les montres qui reprennent la souris de Walt Disney, dans l’esprit des premières Gérald Genta, à tous les prix et dans tous les styles, de la montre fashion à la montre militaire (ou les deux, ça marche aussi). Chopard honore cette tradition de la montre Mickey « haut de gamme », avec une collection « Happy Mickey » pleine d’esprit et d’élégance, mais aussi de séduction et d'à-propos. Les montres dédiées à Mickey Mouse reprennent le principe des diamants qui cascadent sur le cadran (Happy Diamond), mais la version la plus chic assortit ces diamants d’une tête de Mickey sertie, les versions plus simples se contenant de pierres dont les couleurs noir-jaune-rouge rappellent les codes du personnage de BD le plus connu dans le monde. Pas la moindre communication de Chopard en Europe à ce sujet - pudeur, gêne ou retard ? -, mais différent sites présentent cette collection Happy Mickey (exemple : Sybarites)...
2)
••• LA CRÉATION DU PÔLE DE L’HORLOGERIE
(SUCCESSEUR DE L’ANCIEN « CERCLE DE L’HORLOGERIE »)...
David Mouquet (Cercle de l’Horlogerie) a fait la paix avec Alain Carrier (ex-De l’Horlogerie) : il devrait lancer en novembre le « Pôle de l’Horlogerie », structure fédérative de ses différentes initiatives horlogères (Movment, « le magazine de l’horlogerie », qualifié de « consumer-life style », le « Cercle de l’Horlogerie » et le « Rendez-vous de l’Horlogerie »). On aura compris qu’il s’agit... d’horlogerie. Le Pôle de l’Horlogerie se pose en plate-forme de communication capable de créer des synergies entre les professionnels de la montre et ceux qui les collectionnent, dans une logique de passion partagée. Une innovation : l’Arcade de l’Horlogerie, « nouvel espace dédié à l’art de vivre sa passion horlogère » (une sorte de club à l’anglaise, réservé aux membres du Cercle et aux passionnés)...
3)
••• L’OPÉRATION « PIÈCES JAUNES » LANCÉE
PAR FRANCO COLOGNI (FONDATION DE LA HAUTE HORLOGERIE)
Franco Cologni, dans sa chronique « L’air du temps » (HH Magazine, FHH) s’interroge : « Etre riches et vivre parmi les riches n’est certes pas une bonne raison pour oublier les pauvres. La responsabilité sociale est un sujet qui commence à intéresser l’univers du luxe et de la Haute Horlogerie. (...) Et je me demandais : si les manufactures haut de gamme ou de Haute Horlogerie, au-delà de ce qu’elles font déjà, consacraient un franc par montre vendue à une cause de ce genre, combien d’enfants auraient à manger ? Combien d’infrastructures pourrait-on construire ? Combien de médicaments pourrait-on acheter ? (...)
• « Un franc, c’est peu. Surtout si on le calcule en pourcent du prix de vente d’une montre. Mais si l’on pense au potentiel qu’une piécette peut avoir sur un monde si vaste et si nécessiteux, on saura peut-être en apprécier le pouvoir et l’importance. Je le disais, ce n’est qu’une idée : si elle était prise en considération, merci. Il suffirait de recourir à la statistique des exportations pour créer un fonds communautaire : un franc donné, c’est énormément de francs et donc d’innombrables bénéfices »…
• Effectivement, un franc, c’est peu, et même trop peu pour des montres vendues plusieurs dizaines de milliers de francs. Voire très peu et presque rien pour des pièces qui ne sont vendues que plusieurs milliers de francs par des marques qui relèvent du périmètre officiel de la « haute horlogerie ». Même si c’est mieux rien, c’est quand même plus proche de l’esprit « pièces jaunes » à la française que d’une authentique générosité citoyenne : la communauté des amateurs ne pardonnerait pas une telle pingrerie ! Allez, à tout casser, même si toutes les marques de Richemont – le « réseau » de Franco Cologni – se mobilisaient, ça donnerait quelques centaines de milliers de francs. Un petit pas pour le luxe, qui ne serait pas forcément un grand pas pour l’humanité souffrante...
• Et si on essayait plutôt l’inverse ? C’est-à-dire une vraie dîme, non sur les montres vendues, mais sur les dépenses publicitaires et sur la communication de prestige : une sorte de « taxe Tobin » – volontaire et consensuelle – pour les industries du luxe, avec mention de ce micro-don volontaire sur toutes les pages de publicité des marques. Un simple logo suffirait au consommateur pour repérer l’engagement éthique discret de chaque maison dans chacune de ses actions promotionnelles dans chaque média et pour chaque pays. Est-ce que ça n’aurait pas une autre « gueule » que les pièces jaunes de notre ami Franco ? Et, là, ça « cracherait » des grosses sommes ! On rêve ici d’une sorte de « Nuit du 4-Août » des marques de luxe, qui abjureraient publiquement leurs privilèges ostentatoires et qui prêteraient un nouveau serment éthique. Un grand « bûcher des vanités », où se consumeraient dans un feu de joie sociétal les querelles de préséance et les coûteux marquages de territoire. On rêve...
4)
••• LE NOUVEAU CALENDRIER PANERAI
RÉALISÉ PAR JOHN GOLDBERGER (ÉDITION 2012)...
Chaque année, « John Goldberger » (pseudonyme d’un des principaux collectionneurs européens, spécialiste des montres vraiment rares) nous régale avec ses calendriers horlogers. L’édition 2012 nous présente une superbe collection de douze Panerai de concours, sous un titre particulièrment bien trouvé : « Watches with a destiny » (image ci-dessus : le mois de janvier, la couverture et le sommaire, bourré d’explications historiques). Les éditions précédentes - on peut toujours les commander - rendaient hommage à Rolex : cette fois, les paneristi pourront saliver pendant 366 jours, l’année étant bissextile, et même faire brûler un cierge tous les soirs devant cet « autel des ancêtres » - certains évoquent même des satisfactions onanistiques devant de telles images, mais c’est probablement exagéré......
5)
••• LE TRAITEMENT DE FAVEUR DU COLLECTIONNEUR
QUI S’EST FAIT ADJUGER LA PIÈCE UNIQUE CYRUS À ONLY WATCH...
Cyrus était une des (rares) marques réellement satisfaites à l’issue de la vente Only Watch 2011. Non que la pièce ait battu un record particulier : 62 000 euros pour cette triple complication Klepcys, c’est un peu au-dessous de l’estimation donnée dans la wish list, mais c’est une vraie enchère, posée par un vrai collectionneur - spécialiste des créateurs indépendants]. Et c’est plutôt très honorable pour une marque qui s’est greffée in extremis dans le concours (révélation Business Montres du 29 juin dernier), et surtout pour une marque à peu près inconnue des collectionneurs et à peine sortie du berceau, puisqu’elle n’a fait sa première apparition publique qu’en début d’année (avant-première Business Montres du 25 novembre).
••• Du coup, Laurent Lecamp, le co-créateur de Cyrus, a pris contact avec ce collectionneur pour faire de la remise de sa Klepcys un vrai événement : voyage VIP de Londres à Genève, dîner à l’auberge de Bogis Bossey, dont le célèbre chef « étoilé », Olivier Martin, est lui aussi un fan de Cyrus (il en porte toujours une et il en a plusieurs), avant une immersion dans l’« expérience Cyrus », au Locle, dans les ateliers de Jean-François Mojon, qui a construit et assemblé cette triple complication. Une occasion de présenter, en même temps, les développements en cours pour la marque, comme la nouvelle Klepcys annoncée pour mars 2012, ainsi que le mouvement « manufacture » destiné à équipe la Kuros. Le tout dans une ambiance plus suisse que nature, avant une tournée de quelques fournisseurs et de quelques spécialistes des « métiers d’art » horlogers. De quoi transformer un simple client en fervent supporter : pour Laurent Lecamp, cette expérience est appelée à être renouvelée...
6)
••• LA CÉRAMIQUE QUI EST (VRAIMENT)
AUSSI PRÉCIEUSE ET AUSSI RÉSISTANTE QUE LE DIAMANT...
Les céramiques (on en connaît plusieurs familles) sont le nouveau Graal de l’horlogerie, surtout dès qu’on peut les rendre un peu plus précieuses que les céramiques de base. Récemment, Chanel nous a ainsi servi un bien intéressante J12 Chromatic en titane-céramique. Avec le diamant-céramique que viennent de mettre au point les chercheurs du laboratoire de géophysique de la Carnegie Institution, on va beaucoup plus loin : c’est la seule céramique capable d’égaler le diamant, donc la plus précieuse de toutes. On la fabrique à partir d’une base de carbone compressé à environ 400 000 fois la pression atmosphérique, ce qui crée un nouveau matériau plus résistant que tous ceux qu’on connaît aujourd’hui, hormis le diamant - et, pour les connaisseurs, il s’agit même d’une dureté supérieure, puisqu’elle est « multidirectionnelle », le diamant n’ayant qu’une dureté à orientation « mono-directionnelle ». De quoi relancer l’exploration des matériaux hyper-durs et ultra-denses. Le storytelling est si beau que, forcément, un jour, on en fera des montres : imaginez les « éléments de langage », le diamant, les 400 000 ATM, la céramique, le glassy carbon (source : Carnegie Institution et publication dans les Physical Rewiew Letters)...
7 (x 10)
••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES
EN VRAC, EN BREF, EN LIBERTÉ ET EN TOUTE CURIOSITÉ...
••• ANTICYTHÈRE (1) : avez-vous noté comment Mathias Buttet – le créateur du mouvement Hublot – explique que les Grecs de l’Antiquité se fichaient bien du « rendement » de leur « machine », mais qu’ils se souciaient beaucoup plus d’afficher les données et les résultats des équations mathématiques transformées en engrenages dans cette « machine » ? Moralité, pour lui, au lieu de se préoccuper de ce « rendement des engrenages » dans nos propres machines horlogères, on ferait mieux de s’occuper de la fonction réelle de la pièce ! Une « leçon incroyable », qu’il raconte à la minute 0:50 de la vidéo exclusive à découvrir sur la chaîne images de Business Montres...
••• ANTICYTHÈRE (2) : précision oubliée dans l’article Anticythère (Business Montres du 10 octobre), à propos de l’aspect non-commercial de toute l’opération. Le concept horloger Anticythère n’est pas destiné à la vente : c’est un partage de connaissances horlogères de première importance avec toute la communauté des amateurs – des professionnels. Les seules montres vendues le seront aux enchères, au profit des institutions qui soutiennent les recherches scientifiques et archéologiques sur le « mécanisme d’Anticythère ». On sait néanmoins – et c’est une révélation Business Montres – qu’une montre Anticythère sera offerte au musée des Arts et métiers de Paris pour prendre place dans la galerie des « Instruments scientiques », aux côtés de la machine de Pascal, des pendules de Janvier et des chronomètres de marine de Berthoud...
••• ANTIQUITÉ : le retour d’Anticythère dans l’actualité (Business Montres du 10 octobre) ressuscite l’intérêt pour des formes oubliées d’expressions astronomiques des civilisations passées. Pas forcément mécaniques, mais toujours passionnantes dès qu’il s’agit de nos ancêtres européens : on vient ainsi de retrouver dans une sépulture royale de la Forêt-Noire (Allemagne), une sorte de gigantesque calendrier lunaire daté de 600 ans avant notre ère. Autour d’un caveau royal, les constellations du ciel sont très précisément reproduites par une série de tombes dont le plan se lit comme un calendrier celtique : c’est absolument fascinant, avec des alignements sidéraux impeccables (source et détails : Science Daily)...
••• ANTOINE PREZIUSO : après le braquage nocturne de sa boutique du quai des Bergues, une seule réponse de sa part ! Elle est nietzschéenne : « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » (pour les amateurs, avec Johnny Halliday au micro, ça donne ça : écoutez bien et lisez bien les paroles)...
••• KAMIKAZE : pas courante sous le marteau, la montre >Seiko qui portaient les pilotes-suicide japonais pour leur ultime mission. Et pour cause, puisque la montre disparaissait avec le pilote, qu’il touche ou non sa dernière cible (une rareté proposée par Christie’s à Genève : Business Montres du 11 octobre)...
••• HENGDELI : Bloomberg nous apprend que les ventes de montres ont augmenté de 50 % dans le réseau Hengdeli pendant les trois premiers jours de la shopping week des sacro-saintes vacances du début octobre (célébration de la République et de l’abolition de l’empire). On ne peut que s’en féliciter après les nouvelles inquiétantes qu’on peut déduire des comptes de la société, qui « brûle du cash » à une vitesse accélérée (Business Montres du 7 octobre, info n° 3). Sauf qu’on aussi se demander ce qui motive cette communication hyper-optimiste de Stan Lee, un des vice-présidents hongkongais du réseau Hengdeli, et sauf que ces chiffres concernent... Hong Kong, où Hengdeli ne réalise qu’un tiers de ses ventes et qui est la destination shopping par excellence pour les Chinois de l’intérieur. Du coup, l’action Hengdeli a encore chuté de 1 % (44 % de baisse depuis un an) le jour de cette annonce...
••• INDIUM : eh oui, les horlogers s’intéressent déjà à l’indium, ce métal précieux dont la rareté et le cours font rêver (Business Montres du 10 octobre, info n° 7). Ils l’utilisent notamment pour remplacer le cadmium (interdit par la loi) pour certains plaquages d’or : autant dire qu’il faut en surveiller la production avec intérêt...
••• PANERAI : ouverture à Milan, pendant la Triennale, de l’exposition « O’Clock, Time Design, Design Time » parrainée par Panerai. Pour explorer les relations entre le temps et le design, beaucoup d’artistes, d’installations et de designers, avc des présentations d’œuvres en première mondiale ( : Damien Hirst a créé « Beautiful Sunflower » et « Beautiful Fractional Sunflower »sur la base de cadrans Panerai, alors que Patricia Urquiola a imaginé « Le monde de Panerai » comme une installation poétique et créative, qui aurait les huit décennies d’histoire de Panerai pour support (renseignements : Triennale)...
••• RENDEZ-VOUS OF COLLECTORS : c’est reparti pour l’édition 2011 de ce salon d’amateurs de montres (et d’autres objets de passion : stylos, briquets, couteaux, etc.), qui set un des plus sympathiques de la scène française. C’est agendé par son animateur, Olivier Fort, pour le dimanche 20 novembre, place Saint-Gervais, Paris IVe, à la Maison des Compagnons du Devoir – c’est juste derrière l’Hôtel-de-Ville (renseignements : ROCollection).
••• ROLEX : c’est la blague parisienne à la mode. Le site des Inrocks raconte : « “Une Rolex François ?" Sur le marché du boulevard Ornano, dans le XVIIIe arrondissement, le vendeur de montres rigole en voyant débarquer François Hollande et une noria de caméras et d’appareils photo. "On va l’offrir à Sarkozy!", réplique le député de Corrèze »... |