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Suffit-il de coller des cadrans horlogers sur une toile pour créer une œuvre d’art, même en la si...
 
Le 28-10-2011
de Business Montres & Joaillerie

Des diamants pour éclabousser un téléphone à tourbillon, le retour en force des automates horlogers, le comportement bizarre des Allemands face au luxe, une montre entraînée par un gyroscope manuel, des questions bêtes sur les boutiques en Chine, le commander Bond qui vient dîner à Genève...

POUR CE MILIEU DE SEMAINE, LE ZAPPEUR SACHANT ZAPPER A ZAPPÉ SUR...


1)
••• LA RENAISSANCE CONTEMPORAINE
D’UNE PRESTIGIEUSE RÉFÉRENCE HORLOGÈRE GENEVOISE DU XIXe SIÈCLE...
Tous les amateurs d’automates ou d’oiseaux chanteurs connaissent le nom d’Henry Maillardet, un Suisse dont les historiens de l’horlogerie font souvent un collaborateur de Pierre Jaquet-Droz à la fin du XVIIIe siècle : on connaît de lui plusieurs automates qui font le bonheur des collectionneurs (exemple en video avec l’automate du Franklin Institute). Le nom de ce génie de la micro-mécanique va renaître sur la scène horlogère, à l’initiative d’Eddy Mathez (récent refondateur de la marque « Frères Rochat ») et d’Hervé Ramboure : ce sera donc la référence # 68/Génération 2011 dans le tableau de bord des naissances horlogères de l’année. Positionnement de la marque Henry Maillardet : une micro-manufacture capable de restaurer d’anciens automates, mais aussi d’en construire de nouveaux sur la base de nouveaux artistes, avec de nouveaux concepts de boîtes à musique qui laissent penser que le retour de ces micro-mécaniques musicales n’est peut-être plus pour longtemps (article Business Montres du 26 octobre)...


2)
••• L’ÉDITION « LUXURY OUTLOOK » 2011 POUR EXPLORER
LE NOUVEAU MARKETING DU LUXE DANS LES MARCHÉS DÉVELOPPÉS...
Laissons donc aux Chinois les bâfreries consuméristes telles que nous les avons connues (et rejetées) voici une dizaine d’années et intéressons-nous plutôt aux consommateurs de luxe dans les marchés matures, qui ont toujours été ceux où se forme le goût, l’image et la pérennité des marques (Europe, Etats-Unis, Japon). On sait que les marques, tétanisées par l’explosion atomique chinoise, développent actuellement un inquiétant sinotropisme qui les conduit à déserter les marchés « anciens » pour ne plus considérer que la croissance des marchés « émergents ». Le piège est mortel : le jour où les Européens dédaigneront les marques trop « chinoises » à leurs yeux, les Chinois eux-mêmes les mépriseront !
••• Ces marchés traditionnels « sont-ils condamnés à l’érosion ou peuvent-ils constituer des réservoirs de croissance à moyen terme? Et à quelles conditions ? Comment conquérir et fidéliser les “ultra-riches” américains dont le nombre ne cesse de s’accroître ? Quel rapport les Allemands entretiennent-ils avec le luxe et quelles sont les implications pour les marques ? Les jeunes générations japonaises prendront-elles le relais de leurs aînés, ou bien se sont-elles vraiment détournées de la consommation de produits de luxe ? » Autant de questions stratégiques qui seront débattues lors de la troisième édition de « Luxury Outlook », la conférence annuelle organisée à Paris (24 novembre) par l’Association des professionnels du luxe (Catherine Jubin), Ipsos et le Boston Consulting Group. A suivre tout particulièrement : le débat « Peut-on convertir les Allemands au luxe ? ». Kolossale question : c'est pas gagné d'avance ! Parmi les intervenants sur « Les ultra-riches américains » : notre ami Richard Mille (renseignements et programme de la journée : Luxury Outlook)...


3)
••• LA QUESTION BÊTE DU MATIN
TELLE QU'ELLE EST POSÉE PAR « LE QUOTIDIEN DU PEUPLE » (CHINE)...
En s’interrogeant sur la taxation des produits de luxe en Chine, le très officiel Quotidien du peuple en ligne constate que la moitié des achats de luxe par les Chinois est réalisée hors de Chine. Ce qui permet déjà de considérer – même si ces 50 % sont un peu exagérés – que le poids réel du « marché chinois » (au sens large) va déjà bien au-delà des 42 % admis par les statistiques officielles d’exportation. Business Montres avait déjà estimé cette part à un peu plus de 60 % : si le Quotidien du Peuple ne se trompe pas, on ne serait pas loin des 70 %, voire 80 %. L’actuelle fragilité de la « reprise horlogère » n’en est que plus évidente...
••• La question bête qui découle de ces achats à l’étranger est tout simple : si les Chinois achètent autant à l’étranger, pourquoi dépenser toujours plus d’argent pour ouvrir toujours plus de boutiques toujours plus grandes dans toujours plus de villes en Chine ? Avec les problèmes sociaux qui peuvent se poser et qui peuvent éroder l’image des marques (le cas Gucci à Shenzhen est souligné dans cet article)....


4)
••• LA PIÈCE UNIQUE CELSIUS X VI II
(TÉLÉPHONE TOURBILLON SERTI) PRÉSENTÉ À BELLES MONTRES SHANGHAI...
La jeune marque mécanico-téléphonique Celsius X VI II profite du salon Belles Montres Shanghai pour tester une pièce unique pour le marché chinois : son téléphone tourbillon en version sertie de diamants (sans excès, juste assez pour séduire un néo-tycoon local), sans rien sacrifier de son style haute horlogerie high tech. On verra à Belles Montres Shanghai deux autres exécutions de ce téléphone Le Dix à fonctionnalités micro-mécaniques (tourbillon volant excentré et « remontage papillon »), qui s’inscrit dans le nouveau courant des « objets du temps » personnels à vocation nomade (image ci-dessus)...


5)
••• LA NOUVELLE X FATHOMS DE BLANCPAIN
CONSIDÉRÉE COMME « LA MONTRE DE TOUS LES SUPERLATIFS »...
Premier de ces superlatifs : le lancement ! C’est sans doute la première « plongeuse » lancée avec autant de buzz sur Internet, une télévision en ligne en direct de l’aquarium de Dubai et quelques milliers d’aficionados sur les dents (pour les faire patienter, Business Montres leur avait livré un amuse-bouche hier après-midi : merci au paparazzo de service !). Superlatifs esthétiques ? Oui, sans doute par la taille très technique : 55,6 mm, pas facile à caser sous un costume ! Et pas évident pour les petits poignets : on dira poliment que la taille est segmentante, alors que le style général est assez conforme à l’identité de la collection Fifty Fathoms, volume et codes techniques en plus. Ne pas oublier, non plus, le bracelet en caoutchouc particulièrement complexe (14 parties articulées)...
••• Superlatifs mécaniques ? La X Fathoms - montre événement de la semaine, qu’on trouve donc partout sur Internet - les méritent par son innovation majeure : un profondimètre précis à trente centimètres près dans la zone 0-15 m (celle des paliers), avec un capacité jusqu’à 90 m, grâce à une membrane en liquid metal indéformable qui garantit la grande fiabilité des indications mécaniques du profondimètre (double échelle), avec remise à zéro sécurisée. Intéressant compteur rétrograde cinq minutes...


7)
••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES
EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE CURIOSITÉ ÉDITORIALE...

••• CHRISTIE’S : un des moments forts des prochaines enchères horlogères de Genève sera le dîner offert par Christie’s, en présence de « Mr Bond » lui-même – sir Roger Moore, agent 007 en retraite (il a battu le record de longévité dans le rôle) et accessoirement ambassadeur de l’Unicef. Le 14 novembre, Christie’s doit mettre en vente, au profit de l’Unicef, une Submariner Rolex retouchée par Project X (Lot n° 181 : « Sir Roger Moore Edition »), mais ce ne sera qu’un hors-d’œuvre avant le lot suivant, la Submariner retouchée par « Q » dans le film Vivre et laisser mourir , avec scie circulaire et générateur hyper-magnétique (coup de projecteur Business Montres du 13 octobre)...

••• GEORGE DANIELS (1) : deux beaux hommages à ce master watchmaker, auquel Omega a fini par rendre hommage (rectificatif Business Montres du 25 octobre, info n° 2, mais il aura fallu attendre lundi soir). Le premier hommage est à trouver sur The Watch Lounge (article d’Olivier Muller). Le second, plus inattendu, dans le supplément luxe du magazine Bilanz (Suisse), mais c’est pour les germanophones (cinq pages dans le magazine papier !)...

••• GEORGE DANIELS (2) : l’hommage de son élève Roger Smith, qui le vénérait comme « le plus grand horloger de tous les temps » sur le site de la BBC (Royaume-Uni), avec un vidéo où on le voit travailler et raconter sa passion...

••• LUNES SPHÉRIQUES : pour être précis dans notre décompte des lunes sphériques (Business Montres du 25 octobre, info n° 6), il aurait fallu préciser que la sphère visible à 5 h dans la montre Vicenterra était une Terre (et non une Lune). Les initiés savent cependant que que le projet VicenTerra était à l’origine bisphérique, avec une Lune et une Terre en trois dimensions ! Tant qu’à décompter les Terres en 3D, autant intégrer dans cette liste la Terre tridimensionnelle mise au point par Christophe Claret pour la répétition minutes Colosso et – pourquoi pas ? – les spectaculaires demi-sphères des montres Magellan...

••• PANERAI : opération « art contemporain » à Milan, dans le cadre de l’exposition « O’Clock-Time Design, design Time » (Business Montres du 12 octobre, info n° 7). Initiative intéressante, mais bilan mitigé : deux peintures de Damien Hirst – un des artistes les plus chers de la scène internationale – ont été créées sur place (2,13 m de diamètre dans le format rond chez à Hirst), avec un effet de kaléidoscope, sans qu’on parvienne à bien comprendre la valeur ajoutée créative ou esthétique des cadrans Panerai plaqués sur la toile, à la main, par l’artiste. « C’est le triomphe de Kairos sur Chronos », nous affirme Damien Hirst : ah bon ? Merci de le préciser. Aucune fusion, aucune magie, aucune émotion ! Pas facile pour une marque néo-vintage de trouver sa légitimité sur ce terrain de la création contemporaine (pour découvrir ces toiles : Luxury Insider)...

••• ROLEX : rassurons les lecteurs ! L’histoire des 60 euros qu’on mise pour gagner une Rolex Submariner à 5 000 euros n’est pas un poisson d’avril : c’est une histoire vraie, et même vérifiée parce qu’elle était, justement, difficile à croire (Business Montres du 22 octobre et film à découvrir sur la chaîne images de Business Montres). Ces loteries horlogères sont encore si peu entrées dans les mœurs que la confiance n’est toujours pas au rendez-vous...

••• SOTHEBY’S : dans l’affaire de la Rolex qui appartenait au premier président de l’Inde indépendante (Business Montres du 18 octobre), la maison d’enchères n’a toujours pas été saisie de la moindre demande de la part de l’ambassade indienne à Berne – dont l’ambassadrice pratique avec virtuosité la politique de l’autruche, tant dans cette histoire de Rolex (qui a disparu d’un musée indien) que dans le dossier – autrement plus complexe – de l’affaire de corruption qui impliquerait Swiss Timing (Swatch Group) dans les malversations constatées lors des jeux du Commonwealth, en 2010. Ceci explique sans doute cela : Mme l’ambassadrice est mise sous pression par la justice indienne à propos de ce « Swatchgate » supposé – sujet délicat s’il en est en Suisse. Pas question pour elle d’envenimer sa relation avec la Confédération par une intervention intempestive dans les enchères genevoises, surtout que la disparition de la Rolex en question n’a même pas été signalée par les autorités indiennes – ce qui en dit long sur la gabegie administrative qui règne chez les gestionnaires locaux du patrimoine indien. C’est d’ailleurs la révélation de cette pagaille administrative qui embarrasse le gouvernement de Dehli...

••• TURBINE : encore une montre à turbine » ! Cette amusante proposition de Tokyoflash tire son énergie d’un gyroscope (d’où le style « turbine ») entraîné par un cordonnet qu’on tire et qui se replie dans la montre. L’affichage de l’heure est effectué par des LED, sur les pales de la « turbine », par une sorte d’effet stroboscopique : pas de piles, tout en remontage manuel, le bonheur écologique !

 



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