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La vraie clé du succès, à Belles Montres Shanghai autant qu’à Belles Montres Paris, c’est la rencontre personnelle avec les animateurs de la marque.
Les amateurs chinois veulent questionner des personnes, pas tourner autour de concepts marketing dont ils sont sursaturés !
••• « FAIRE UN EFFORT DE PRÉSENCE
POUR FAIRE LA DIFFÉRENCE
AVEC LES MARQUES JUGÉES TROP ARROGANTES »..
C’est la rencontre sur le terrain qui change tout dans le cœur des amateurs, mais aussi des professionnels chinois venus nombreux découvrir à Shanghai le concept Belles Montres, maintenant familier aux yeux des amateurs européens. Une rencontre avec une marque horlogère européenne, c’est avec un Européen de référence dans la marque en question : qu’il soit maître-horloger ou manager, c’est son implication personnelle qui fait la différence ! On a pu le vérifier sur tous les espaces du salon : les équipes locales chinoises sont boudées au profit des responsables européens qui ont fait le déplacement. Et c’est encore plus évident quand on peut bavarder quelques minutes – séance photo obligatoire – avec le créateur : ni Maximilian Busser (MB&F), ni Alain Silberstein (Alain Silberstein), ni Guillaume Têtu (Hautlence), ni Karsten Frassdorf (Heritage Watch Manufactory) ne nous démentiront. « Il faut faire un effort de présence pour faire la différence avec les marques jugées trop arrogantes pour faire le déplacement », confirmait Alain Silberstein, dont la moustache a fait sensation sur les jeunes Chinoises folles de design non-conformiste...
••• CÔTÉ MANAGERS, Bruno Belamich et Carlos Rosillo (Bell & Ross) ont goûté cette première immersion dans la foule chinoise tout autant que Pierre Jacques (De Bethune) ou Olivier Muller (Laurent Ferrier), auquels les amateurs locaux de belles montres ont demandé pourquoi des « légendes » de la montre genevoise comme Bovet ou DeWitt n’avaient délégué à Shanghai que leurs équipes chinoises – apparemment estimées moins crédibles que les Gwelos euro-helvétiques...
••• UNE FOIS ÉCARTÉS LES IMPORTUNS (notamment les mouches voraces de la publicité qui opèrent pour les magazines locaux), on s’amusait quand même, entre Européens [et même avec les Singapouriens de The Hour Glass, venus là eux aussi « pour voir » et tâter le terrain], à essayer de mieux comprendre ce grand public d’aficionados des montres suisses, ses timidités, ses enthousiasmes et ses codes. Principale activité : répondre aux innombrables questions, une fois passée la barrière de la langue et de la réserve naturelle des Asiatiques. Apparemment, la « recette » d’Alain Faust (l’organisateur de Belles Montres) supporte parfaitement la délocalisation, mais le tempo shanghaien connaît des variations subtiles : des deux côtés, on est là pour apprendre et pour comprendre, pour s’apprendre et pour se comprendre (voir aussi notre article précédent : Business Montres du 27 octobre)...
••• POUR PARAPHRASER NAPOLÉON, « le marketing horloger en Chine est un art simple et tout d’exécution ». Si Belles Montres Shanghai n’existait pas, il faudrait l’inventer et rendre obligatoire, pour les cadres européens, un stage annuel de quatre jours en sino-immersion totale sur le salon...
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